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sur 528 notes
Durant la prise de Srirangapatna en 1799, le colonel Herncastle a dérobé et tué les protecteurs de la pierre de lune, considéré comme un objet sacré. de retour en Angleterre, celui-ci est traité comme un paria par les autres membres de sa famille. Bien décidé à se venger et se sachant condamné, le colonel Herncastle décide de transmettre la pierre de lune en héritage à sa nièce lors de son anniversaire. Cadeau bien évidemment empoisonné puisque depuis que cette pierre a été dérobée, des indiens semblent avoir tenté à plusieurs reprises de la récupérer…
Le jour de son anniversaire, Rachel Verinder se voit apporter par son cousin Franklin Blake la fameuse pierre qui semble avoir été précédée par trois mystérieux acrobates indiens. La soirée achevée, tout le monde pars se coucher et le lendemain matin, les habitants de la maison ne peuvent que constater une chose : la pierre a disparu.


J'avais entendu parler de ce livre considéré comme faisant partie des « 10 meilleurs romans policiers de tous les temps »… Personnellement je ne le classerai pas dans cette catégorie mais plutôt dans celle des romans les plus digressifs et partants dans tous les sens. 😓 Sérieusement, je m'y suis reprise à deux fois puisque j'avais déjà tenté une première fois de le lire il y a plus d'un an pour l'abandonner rapidement… j'ai retenté l'aventure en m'imposant un rythme de lecture sinon j'aurai encore renoncé.😟

Le récit se présente sous la forme de comptes rendus de différents protagonistes ayant été mêlés de près à l'affaire de la pierre de lune. Nous avons ainsi, le majordome, Betteredge qui radote sur Robinson Crusoé et part dans des digressions longues mais longues et sans intérêt avec l'histoire sur sa vie familiale 😒 , sa haine des étrangers, son respecter pour Milady ; Miss Clack la vieille fille pauvre mais bigote à souhait qui tente par tous les moyens de ramener les faits à elle et à Dieu ; l'avoué de la famille Verinder, Monsieur Bruff qui nous propose un compte rendu où il tente de se mettre en valeur tout en se dédouanant de tout ; le cousin Godfrey Abelwhite qui nous propose une version soporifique de ce qu'il sait ; le docteur Ezra Jennings, dont l'intervention est certes primordiale mais dont le passé est si obscur qu'il apparaît et disparaît du livre sans que le lecteur comprenne son passé ; l'autre cousin Franklin Blake qui passe une grosse partie du livre en mode « je ne comprends pas pourquoi Rachel ne m'aime plus » puis en mode « Je ne comprends pas pourquoi je m'enlise dans cette affaire ; et, ENFIN, l'inspecteur Cuff, qui arrive comme un héros ou un bourreau pour nous achever ou nous soulager avec sa résolution de l'affaire qu'il avait bien évidemment résolue depuis le début. Bref, différents récits à différents moments de l'histoire et un lecteur qui aurait adoré prendre par moment la poudre d'escampette pour fuir.


Le bilan est sans contestation : ENNUYEUX !!! 😰 Enfin, soyons juste, le récit commence réellement à devenir intéressant une fois que Franklin Blake décide de reprendre l'enquête… sinon le reste n'est qu'une succession de descriptions, de remplissage inutile qui alourdisse l'intrigue, de commentaires personnels… bref, d'éléments qui embrouillent le lecteur dans les détails. C'est simple, pour découvrir comment et par qui la pierre a été dérobée, il faut attendre les deux tiers du livre… et la manière risque de vous étonner par son côté mystérieux, voire alambiqué. La découverte enfin de qui est en possession de la pierre est le coup de grâce pour le lecteur avec la découverte du voleur dans une chambre d'hôtel étouffé par un oreiller. Une fin pathétique dans la même veine que ce livre.


Les personnages quant à eux sont purement des caricatures où certains traits de caractère sont étirés à l'extrême. Cela peut paraître au début amusant mais rapidement, le lecteur est vite lassé, voire gavé notamment avec le descriptif qu'ils donnent de la société victorienne de l'époque (xénophobie de Betteredge ou de Mr Bruff ; drogue avec Ezra Jennings le docteur; différences de classes sociales au travers de Betteredge, Franklin Blake.


Circonstance atténuante, l'histoire à l'époque parut sous forme de feuilleton dans un journal avant d'être éditée en roman. Un petit travail de relecture au préalable pour en supprimer les répétitions, les éléments descriptifs sans intérêt et l'alléger aisément d'au moins 200 pages n'aurait vraiment pas été du luxe. Malgré tous ces aspects négatifs, il faut reconnaître que ce livre comporte à lui seul les éléments qui seront repris dans les romans policiers postérieurs, à savoir la trame des romans policiers comme ceux d'Agatha Christie, Patricia Wentworth, ou Gaston Leroux, à savoir :de nombreux suspects, de nombreux rebondissements et un policier souvent caricatural. Heureusement que certains auteurs se sont inspirés de la structure du récit et non du contenu pour permettre l'apogée du roman policier.


Pour résumer : Un roman certes classique mais qui n'en est pas moins un roman « lourd ». Trop de descriptions, de digressions, de répétitions, de fausses pistes qui lassent rapidement le lecteur et le perdent. J'ai déjà eu le plaisir de lire d'autres livres de Wilkie Collins avec un grand plaisir, mais celui-ci je ne l'ai vraiment pas apprécié. Si ce livre était retravaillé dans une version plus « allégée » en supprimant juste quelques éléments de la narration, celui-ci serait vraiment beaucoup agréable à lire et à suivre.

Oui, ce roman est un « classique » mais cela ne signifie par pour autant qu'il est bon.🙄
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« le diamant de la lune tirera vengeance de vous et des vôtres. »
L'avertissement est pourtant clair ! Aveuglé par la cupidité, le colonel Herncastle choisit pourtant de l'ignorer, et profite de la prise par l'armée anglaise de la ville de Srirangapatna pour s'emparer du diamant du Dieu de la lune tant vénéré du peuple hindou. Dès lors, de retour en Angleterre, la malédiction jette son ombre sur le colonel dont la vie n'est plus que désillusions, amertume, jalousie, et fuite en avant pour échapper aux brahmines bien décidés à récupérer par tous les moyens leur joyau sacré. Dernière coquetterie avant de mourir : le colonel lègue la pierre de lune à sa nièce, la belle et vaporeuse Rachel Verinder. Avec la malédiction en prime !
Puis nous voilà projetés dans un de ces jours d'été qui s'étire à l'infini. Dans la belle demeure de Frizinghall, située au milieu des paysages riants de la campagne anglaise, on s'apprête à fêter l'anniversaire de Rachel et à lui offrir la pierre de lune. Elle est la petite princesse de cette journée. Elle est choyée, admirée, ses soupirants se pressent autour d'elle. La pierre de lune remporte un franc succès. Mais « à peine en prend-elle possession, que le diamant lui est volé la nuit-même, pendant son sommeil, dans un tiroir de sa chambre ». L'atmosphère change du tout au tout dans la belle demeure de Frizinghall qui bruisse désormais de rumeurs et de chuchotements. La noblesse, la droiture, la joie font place à la déloyauté, la bassesse et à l'amertume. La malédiction est à l'oeuvre…
Tous les protagonistes de cette triste histoire donneront dans un journal leur version des faits. Tout comme la pierre de lune qui change de teinte en fonction de son exposition, les points de vue des témoins directs de ce drame, même s'ils parlent du même sujet, seront bien différents. Une occasion rêvée pour Wilkie Collins de régler ses comptes avec drôlerie et espièglerie avec la bonne société Victorienne. D'aller faire un petit tour derrière les codes et les apparences pour montrer du doigt les basses ambitions, la sexualité refoulée, l'hypocrisie des bigots et le mépris envers les « classes inférieures ».
Parmi cette galerie de personnages, j'en retiendrai trois pour leur drôlerie, leur perspicacité, et leur originalité. Gabriel Betteredge, admirateur invétéré de Robinson Crusoé et persuadé de pouvoir prévoir l'avenir au milieu de citations du livre, fidèle serviteur jusqu'à la mort de la famille Verinder, mais tellement lucide sur la légèreté et le caractère oisif de ces nantis. Miss Clack, insupportable bigote, jalouse de la richesse de Miss Verinder et secrètement amoureuse du beau Godfrey Ablewhite. le sergent Cuff, mélange avant la lettre d'Hercule Poirot et de Joseph Rouletabille, brillant, déductif, sarcastique et totalement décalé, voire asocial. J'ai aussi une pensée émue pour les trois brahmines partis à la recherche du diamant volé et qui s'emmêlent souvent les pinceaux dans cette Angleterre dont ils ont bien du mal à comprendre les us et coutumes.
Un gros pavé jubilatoire, jouissif, réjouissant.

Challenge XIXème siècle





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Ce roman est considéré comme le précurseur des romans policiers, et il est vrai que l'énigme va se maintenir sur la quasi-totalité du roman, malgré des éclaircissements temporaires, qui finalement embrouillent encore plus la situation. Mais, aucune inquiétude, toutes les interrogations seront bien répondues, avant la fin de l'ouvrage.

Ce roman a été publié sous forme de feuilleton en 1868, obligeant les lecteurs à attendre patiemment la suite. J'avais choisi de l'écouter, et j'ai ainsi recréé un peu les conditions de découverte de ces premiers lecteurs, puisque cette écoute, limitée à mes sorties pédestres en solitaire, m'a pris plus d'un mois. Quasiment vingt heures d'écoute, qui ne m'ont pas découragée et une atmosphère so british que je retrouvais avec beaucoup de plaisir, malgré le caractère un peu suranné de certaines considérations. Et suranné est parfois un terme faible : ardentes féministes, passez votre chemin. Certaines opinions sur les femmes (celles de l'auteur, je ne sais pas, celles de certains de ses personnages en tout cas), sont heureusement très dépassées, dans nos sociétés occidentales pour le moins. Je veux en tout cas le croire. Jugez plutôt :
« Mais j'ai pour principe que les hommes, créatures supérieures, doivent laisser aux femmes leur chance de se fortifier l'esprit. Aussi quand une femme - ma fille ou une autre peu importe ! - attend quelque chose de moi, j'exige toujours de savoir pourquoi. Plus vous les forcerez à penser et à fouiller leur cerveau afin d'y trouver des explications, plus elles seront faciles à conduire dans l'existence quotidienne. Ce n'est pas leur faute, les pauvres, si elles agissent d'abord et réfléchissent ensuite ; c'est la faute des idiots qui leur passent tous leurs caprices »

La Pierre de Lune est un diamant volé en Inde, pour le plus grand malheur de ceux qui s'en sont emparés. Et le fautif pour se venger de sa soeur va le léguer à sa nièce Rachel pour son anniversaire.
Le diamant disparaitra la nuit qui suivra. Et le roman nous raconte l'enquête, dans les jours qui suivent le vol, puis les différents évènements qui vont finalement résoudre l'énigme un an après.

L'histoire va être relatée par les différents protagonistes du drame, chacun ne devant raconter que les évènements auxquels il a assisté. C'est l'occasion pour l'auteur de nous dresser des portraits savoureux de différents personnages et d'épingler au passage les travers de la bonne société d'alors. Bigoterie, importance du paraitre, hypocrisie dans les relations, notamment entre hommes et femmes, refus d'accorder à celles-ci la moindre importance, tout cela avec une ironie parfois mordante et beaucoup de cet humour british que j'adore.

Je retiendrai dans mes favoris Gabriel Betteredge, majordome de la famille de Rachel, la jeune femme recevant le diamant, qui m'a fait penser par moments dans son désir d'être conforme à ce qu'exige sa situation au majordome de « Les vestiges du jour ». Son récit m'a fait sourire bien des fois, et j'ai aimé sa sagesse, issue en grande partie de Robinson Crusoé. Ce livre est sa bible et il l'ouvre au hasard à chaque fois qu'il a besoin d'un conseil, adaptant à sa propre situation les premières lignes qu'il y lit.
Il y a aussi Miss Clark, parente pauvre, bigote fanatique, semant partout ses livres pieux, dans le but de ramener dans le droit chemin ceux qui s'égarent.
J'ai aimé aussi le personnage d'Isra Jennings, métis, rejeté par la bonne société, en raison de son apparence, de son teint trop foncé. Il sera à l'origine de la résolution de l'énigme. Il a été mis au ban de la société pour une action que l'on ignore et sera poursuivi par la calomnie tout au long de sa vie. Et comme l'auteur du livre, l'opium lui permet de supporter ses souffrances.

Un texte magnifiquement dit par Simon Jeannin. Il a su s'adapter à chacun des intervenants et ses intonations parfaitement en adéquation avec le récit évitent tout ennui. Un tour de force pour une écoute aussi longue.
Merci à NetGalley et aux éditions VOolume
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Ce roman est considéré comme le premier roman policier au monde...
Il est paru sous forme de feuilleton de 32 épisodes, dans le magasine All the year round, dirigé par Charles Dickens , de janvier à Août 1868.
A l'heure des séries TV, que l'on peut dévorer en un week-end, il me plaît d'imaginer, des personnes, subjuguées et tenues en haleine la moitié d'une année, par la plume élégante et facétieuse de Mr Collins...
Pierre de lune, c'est un magnifique diamant jaune, volé à un temple Indien, par un officier anglais , puis lorsque cette histoire débute, offert à une jeune fille pour son dix-huitième anniversaire, par la magie d'un héritage.
Dés la première nuit, le diamant est volé.
La narration à la première personne du singulier , tour à tour donnée , à la personne la plus à même de raconter l'épisode, ajoute un charme fou à l'histoire par la diversité des caractères. Au tout début, on sera dans la tête de Gabriel Betteredge, le plus ancien domestique de la maison, d'une absolue loyauté à la famille qui l'emploie, il ne jure que par le livre Robinson Crusoë, qu'il ouvre à n'importe quelle page, lit n'importe quelle ligne , et qui, chaque fois lui apporte vérité et l'apaisement, telle la Bible ...
La deuxième voix sera celle de Miss Clack, une parente pauvre , vraie grenouille de bénitier...
Et d'autres voix suivront , toutes différentes , toutes chargées d'apporter une pierre à l'édifice de cette enquête impossible.
Le diamant a-t-il été volé par un membre de la famille comme le laisse supposer la réaction de la jeune Rachel, dernière propriétaire de la pierre de lune ? A moins que ce soit la jeune domestique , ancienne voleuse, ou les trois mystérieux indiens rodant près de la propriété ?
Brahmanes, jeune fille amoureuse, diamant, domestiques , demandes en mariage, avocats, opium, cousins, marécages, malédiction : contribuent à faire de ce roman, un objet de curiosité, sorti tout droit d'une époque révolue, l' Angleterre victorienne. Et la lectrice de soupirer à la fin, en se disant qu'elle tient entre ses mains, pas n'importe quel roman policier, non, le premier ! C'est émouvant...
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Je suis tombée au hasard sur ce roman, en me demandant si le personnage Pierre de lune existait dans la littérature. Je pensais à un personnage un peu rêveur, un Pierrot de la lune.

Mais dans cette enquête, Pierre n'est pas un personnage, c'est une pierre de grande valeur aux éclats de lune. Elle porte en elle une malédiction hindoue qui poursuit les malheureux qui voudraient s'en emparer.

Un jour cette pierre est léguée par testament à Miss Rachel Verinder. Son oncle, ancien officier des Indes, avait-il de mauvaises intentions en lui offrant ce bijou si intimement lié à une divinité orientale. D'où lui vient ce diamant ?

Le soir de son 18e anniversaire, dans la nuit, la pierre de lune est volée. C'est le début de l'enquête.

Tour à tour, plusieurs personnages vont nous exposer les faits dans une lettre, afin d'éclaircir ce mystère. Gabriel, le vieux serviteur, fumeur de pipe et lecteur inconditionnel de Robinson Crusoé, est le premier à prendre la plume. Pittoresque et plein de charme, on ne s'ennuie jamais en sa compagnie.
Tout doucement l'histoire se déroule, à travers ces témoignages écrits, amusants parfois. L'inspecteur de police, la servante inconsolable, le fiancé et la bigote, tous ces personnages donnent au roman du dynamisme teinté du flegme et de l'humour anglais, mélangé à du laudanum, au cas où vous attraperiez mal à la tête. Un peu vieillot mais si charmant.

Roman qui mérite sa place de premier récit policier moderne écrit par cet auteur beaucoup moins connu en France que son ami Dickens.
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Ce pavé de 611 pages a été pour moi, malgré quelques répétitions et quelques longueurs, un vrai régal.

Wilkie Collins, écrivain anglais du 19e siècle, était un fervent ami de Dickens, lequel, admiratif de son talent, a publié entre autres, Pierre de Lune, dans l'un de ses hebdomadaires, sous forme de feuilletons, très prisés à l'époque. Chaque semaine, les admirateurs se pressaient pour connaître la suite de ce roman policier.
C'est ce qui a peut-être poussé l'auteur à se surpasser en instaurant un véritable suspense à la fin de chaque chapitre. C'était nouveau à l'époque.

Pierre de Lune est l'histoire, et le nom, d'un joyau indien, si beau et si gros qu'il est lié au dieu de la lune.

C'est l'histoire de sa disparition et de la malédiction qui pèse sur celui qui le possède.

C'est l'histoire d'une famille, la famille Verlinder qui, sans le vouloir, deviendra détenteur de ce joyau.

Et cette histoire nous est contée par différents protagonistes, chacun leur tour et dans un ordre chronologique.

Et c'est ainsi que l'on se retrouve dans la peau du majordome Betteredge. Ce brave Betteredge ! Qui a vu grandir Miss Rachel. Dévoué à la famille, cet homme au grand coeur, respectueux des usages et traditions, conscient de la place qu'il tient au sein de cette grande maison, sera atteint de la "fièvre détective" lorsqu'il épaulera le sergent Cuff.

Alors que la scène de cette tragédie comique (car c'est ainsi que je l'ai ressentie) se déroulera ensuite à Londres, ce sera la récit de Miss Clack, qui nous fera avancer dans la découverte de la vérité sur la disparition de Pierre de Lune. Oh, cette miss Clack ! Qu'est-ce qu'elle m'a énervée ! Là, j'ai manqué de peu de refermer le livre. Une véritable fanatique religieuse. Avec ses belles paroles, ses bons sentiments, où l'on sent derrière l'intérêt et la bêtise. Une vrai folle. Capable de tout et dont les actes et paroles sont si lourdes de conséquences fâcheuses. Mais heureusement, les autre protagonistes finiront par voir clair en elle, ouf ! et s'en détacheront de manière brutale.

Puis, c'est au tour de l'avocat Bruff. Avec un grand soulagement, on suit ses implications dans l'affaire. Homme de loi, cartésien, loyal. Avec lui, on ne perd plus pied. Et ça fait du bien.

Enfin, Franklin Blake, amoureux éconduit sans raison. Mais est-ce vraiment sans raison ? Tout le désigne, mais on ne peut y croire. On ne veut pas y croire. Jeune homme fougueux, un peu aventurier, un peu romantique, qui n'hésitera devant rien pour reconquérir la belle Rachel.

L'auteur, Wilkie Collins, souffrait de la goutte et ne parvenait plus à soulager ses douleurs qu'en prenant de l'opium, dont il est devenu dépendant. Il serait mort reclus. Je ne sais pas si ses oeuvres sont encore connues aujourd'hui. Et reconnues.
Pour moi, ce livre est très moderne et mériterait de retrouver un large public.
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Les points positifs de ce livre sont l'histoire, les différentes voix narratives, l'ambiance très anglaise, le côté précurseur de l'écrivain (digne prédécesseur de Conan Doyle et Robert Goddard). Les inconvénients sont que l'histoire est un peu datée mais surtout le rythme est affreusement lent... j'ai cru ne jamais arriver au bout du roman. Je lisais, lisais, et pourtant, j'avais l'impression de ne pas avancer dans le récit.
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Après avoir tant entendu parler des oeuvres de William Wilkie Collins, je n'ai pas pu m'empêcher de solliciter La pierre de lune lorsque j'ai vu que les Éditions Voolume proposaient cette oeuvre sur Netgalley France.

Finalement, La pierre de lune est un livre qui pourrait finalement se résumer en quelques lignes, mais, il serait dommage de le faire au risque de passer à côté d'un bon moment de lecture.

Dans ce récit qui prend la forme d'un roman choral où la parole passe de main en main, nous avons le plaisir de suivre une enquête policière autour d'un mystérieux diamant baptisé la Pierre de Lune.

La durée de la version audio peut faire peur, car, celle-ci se situe autour des 19h. Pourtant il n'en est rien. La voix de Simon Jeannin rend le récit tellement passionnant que je n'ai pas vu le temps passer. J'éprouvais comme une sorte d'excitation à mesure de mon avancée en me demandant où allait nous mener cette affaire.

Roman datant du XIXème siècle, j'ai trouvé intéressant de découvrir au travers de la plume de William Wilkie Collins une autre époque qui semble d'un temps très lointain. Ce roman m'a fait très souvent sourire car on se rend compte que les réflexions et pensées des personnages semblent complètement dépassés. Je me suis régalée de découvrir autant de second degré et d'ironie dans le récit ce qui l'a rendu encore plus captivant.

Côté narration, j'ai beaucoup apprécié la voix de Simon Jeannin qui a su, de par son jeu d'acteur, nous offrir diverses intonations qui collaient complètement aux caractéristiques propres aux personnages.

Je tiens à vous remercier, les Éditions Voolume, pour proposer dans vos catalogues des oeuvres d'époques qui permettent de découvrir des classiques vers lesquels nous ne nous serions pas forcément tournés...
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Fin XVIIIème siècle. Durant la colonisation de l'Inde, le colonel Herncastle vole un gros diamant jaune incrusté dans une statue représentant la lune, qui sera en conséquence nommé « Pierre de Lune ». Quand le colonel meurt, en 1848, il lègue à sa nièce, Rachel Verinder, le diamant, qui doit lui être remis le jour de son anniversaire, et c'est son cousin et prétendant, Franklin Blake, qui vient le lui remettre. La nuit qui succède à la fête d'anniversaire, le diamant disparaît dans d'étranges circonstances, et le sergent Cuff, célèbre détective de Scotland Yard, appelé pour résoudre l'affaire, fera d'abord chou blanc.

C'est au fil de différents narrateurs, aux styles, pensées, idées différentes – Betteredge, le valet des Verinder, Miss Clack, la nièce de Miss Verinder, Matthew Bruff, homme de loi au service de la famille, Franklin Blake, et Ezra Jennings, assistant du Dr Candy, présent le jour de la disparition –, auxquels s'ajoutent des découvertes de documents éclairant les faits, que sera résolu le mystère de la Pierre de Lune. Une construction riche, somme toute intéressante, mais aux digressions ô combien longues, notamment sur les amours de Rachel, si longues que l'épisode de la bataille de Waterloo dans Les Misérables paraît en comparaison d'une brièveté remarquable – enfin c'est ainsi que je l'ai ressenti.

J'adore les romans qui digressent, habituellement, mais, dans un roman policier, j'ai besoin que les digressions fassent vraiment sens pour servir la résolution de l'intrigue – comme dans le cas du Crime d'Orcival , lecture audio récente –, or ce n'est pas le cas ici, pour moi. Heureusement que la lecture proposée par Simon Jeannin dynamise ces digressions qui ne font pas avancer l'enquête par sa lecture fluide, modulée selon les narrateurs, vraiment agréable à écouter.

A cela s'est ajoutée une intrigue, certes cohérente de bout en bout, de narrateur en narrateur, mais que j'ai trouvé poussive et peu crédible le dénouement approchant. Tout s'imbrique trop parfaitement , en quelques chapitres, alors que cela ne va pas forcément de soi, comme si l'on voulait se débarrasser d'un récit qui s'est finalement un peu trop étendu.

Une narration bien menée, pour une fin malheureusement pas autant à la hauteur des ambitions de cette même narration, qui plus est plombée par des digressions qui ralentissent sérieusement le rythme, et l'intérêt. Je remercie les éditions VOolume et NetGalley de m'avoir permis la lecture de ce roman en version audio. Je ne sais pas si je serais allée au bout sans la lecture vivante proposée par son narrateur.
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Livre audio – Lu par Simon Jeannin : 19h10

J'avais envie de lire ce titre depuis longtemps bien que Wilkie Collins m'épuise relativement rapidement tellement il est bavard, limite logorrhéique, dans celui-ci du moins !

J'ai sauté sur l'occasion quand VOolume l'a proposé sur NetGalley car n'ayant pas d'effort à faire pour parvenir à la fin, il me restait à plonger dans l'histoire

Quelle pipelette ! Monsieur ET Madame Pipelet peuvent aller se recoucher illico ! Plus particulièrement avec Mr Betteredge, fanatique de Robinson Crusoé et Miss Clack, dévote, envieuse, venimeuse !

Ironie, dérision, second degré en veux-tu en voilà, j'ai pouffé bien souvent et plus particulièrement avec ces deux personnages ! Véritables caricatures des dictats de la bonne société à cette époque. Tous les vices cachés de ladite société sont identifiables, sans aucun ménagement, à travers les 12 témoins qui vont raconter tour à tour !

Quant à la Pierre de Lune dont il est question, volée, puis revolée ou escamotée, cachée et revolée, je l'ai souvent oublié aux profits des personnages et de leur récit.

La narration de Simon Jeannin a été excellente, les intonations propres à chacun m'ont permises de les imaginer et je n'ai pas vu le temps passer ! J'avoue que je n'aurais jamais fini le livre malgré le brio de l'intrigue.

#Lapierredelune #NetGalleyFrance

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