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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au lendemain de ses noces avec Eustace Woodville, Valeria découvre qu'elle a épousé un homme riche en mystère. Tout d'abord, son vrai nom est Macallan. Cette révélation pique la curiosité de la jeune mariée... qui n'est pas au bout de ses surprises. Il s'avère que le nom de Macallan est entaché de scandales, l'homme ayant été soupçonné d'avoir assassiné sa première épouse. Les poursuites abandonnées faute de preuves, Eustace a tenté de se faire oublier.
Convaincue de l'innocence de son mari, l'impétueuse  décide de mener l'enquête. Contre l'avis de tous, et bientôt en opposition violente avec son entourage, elle va s'employer, dans une angoissante solitude, à lever l'un après l'autre les masques supposés protéger la bonne société victorienne. Soucieuse de dissimuler ses propres turpitudes - meurtre, chantage, extorsion -, cette dernière semble avoir fait main basse sur la Loi.
Thriller labyrinthique, âpre réflexion sur les faux-semblants, vibrant portrait d'une héroïne libre et intraitable, Seule contre la loi passe pour le premier roman policier dont le détective est une femme. A la lecture de cet opus, on comprend l'admiration sans borne que Borges et Hitchcock vouèrent au maître W. W. Collins (1824-1889), ami et rival de Dickens en son temps.
Révélé aux lecteurs de langue française en 1999 - (soit plus d'un siècle après sa parution en anglais)  Seule contre la loi montre clairement qu'il reste encore, parmi les inédits de Wilkie Collins, quelques grands livres à découvrir.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Le livre s'ouvre sur le mariage de Valeria et de Eustace Woodville. Les deux jeunes gens se connaissent depuis peu mais ils ont décidé très rapidement de s'engager l'un envers l'autre. La famille de Valeria trouve d'ailleurs cette union précipitée. La jeune femme ne connaît que peu de choses sur son futur époux et notamment rien sur sa famille. Eustace prétend que sa mère n'assiste pas au mariage car elle s'y oppose sans que ses raisons soient très claires. L'atmosphère le jour de la noce n'est d'ailleurs pas très engageante : “Le ciel, déjà couvert ce matin-là, s'est encore assombri pendant que nous étions dans l'église et une forte pluie se met à tomber. Les badauds, abrités sous une forêt de parapluies, l'air maussade, nous regardent passer entre les rangs pour nous engouffrer dans la voiture. Point d'acclamations ni de rayon de soleil, pas de fleurs lancées sur notre passage, de banquet suivi de discours chaleureux, pas de demoiselles d'honneur, pas de voeux de bonheur adressés par nos pères et mères respectifs. Un bien triste mariage - force est de le reconnaître - , doublé, si ma tante Starkweather a dit vrai, d'un mauvais départ !” le mauvais départ en question étant le fait que Valeria ait signé le registre des mariages avec son nom de jeune fille et non son nom de femme mariée. le départ de l'intrigue est d'ailleurs un problème de nom car Valeria découvre rapidement que son mari ne se nomme pas Woodville mais Macallan. Que peut bien cacher Eustace à sa femme ? C'est ce qu'elle celle-ci va tenter de découvrir.

Dans “Seule contre la loi”, c'est Valeria la narratrice, elle qui va se lancer dans une longue enquête pour en savoir plus sur le passé de son mari. Les hommes qui entourent notre héroïne n'ont guère confiance en ses talents. Une faible femme est-elle capable de mener une enquête ? Certains propos sont assez misogynes et Maggie trouve que vraiment les victoriens sont d'affreux bonshommes !! Il est vrai qu'à l'époque la femme est réduite à une simple potiche sans cervelle. Malgré cela, je trouve Wilkie Collins audacieux. C'est une femme qui est au coeur du roman et qui va réussir à démêler l'intrigue. Valeria a une vraie force de caractère, elle ne cède à aucun moment face aux hommes qui aimeraient la voir abandonner ses recherches. Son obstination va permettre de résoudre le mystère qui entoure son mari. Ce n'est pas elle directement qui va trouver les dernières preuves mais c'est sa volonté qui va pousser les autres à agir. du coup, je trouve que l'on peut pardonner à Wilkie Collins ses quelques propos misogynes.

Et comme toujours, Wilkie met en place une intrigue palpitante et pleine de fausses pistes. Même si j'aurais aimé avoir une fin plus surprenante, j'ai quand même été tenue en haleine. Je suis une bonne cliente pour les romans de Wilkie, je marche à chaque fois !
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« Ils en ont fini avec les objections. Ils se sont souvenus enfin que j'étais majeure, et que je pouvais choisir mon mari moi-même. Mais ils ont insisté pour me faire renoncer à vous, Eustache. » (p. 15) Après des fiançailles très rapides, Valéria a tenu tête à son entourage et a épousé Eustache Woodville, l'élu de son coeur. Mais après quelques jours de mariage, elle découvre que le passé de son époux est chargé d'un terrible secret. Mais personne, et Eustache le premier, n'accepte de lui révéler ce sinistre événement. Torturée par les doutes et les questions, Valéria veut faire la lumière sur l'histoire d'Eustache. « Tout ce que mon mari fait et que je ne comprends pas me paraît suspect. » (p. 47) Quand enfin elle découvre la tâche qui salit le nom et l'honneur de son mari, Valéria est déterminée à faire innocenter Eustache. « L'homme qui vous a trompée et abandonnée, vous l'aimez encore ? / Je l'aime plus tendrement que jamais. » (p. 123) le jeune couple surmontera-t-il l'accusation et la honte ?

Entre Londres et l'Écosse, au gré de révélations, de comptes-rendus de procès et d'aveux, l'intrigue s'amuse à nouer des fils trompeurs, puis à les dénouer avec finesse. Ce roman se déroule avec fluidité, comme tout bon texte publié en feuilletons, avec un suspense accru par le découpage des chapitres. La piste du crime est une histoire efficace et plaisante, qui se lit sans déplaisir, mais dont je doute de garder un souvenir très marqué.
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Un très bon "thriller" (je mets entre guillemet car à l'époque cela n'existait pas... disons que c'est un précurseur du genre), palpitant. Même si j'ai eu l'intuition de la vérité au début, l'auteur parvient merveilleusement à égarer nos soupçons.
Une atmosphère angoissante et un excellent suspense, des personnages intéressants et une héroïne attachante, un excellent moment à passer.
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Miserrimus formidabilis.

Les plus perspicaces d'entre vous auront aisément compris que je voue un véritable culte à cet auteur anglais du Dix huitième, à la fois ami et rival de Charles Dickens. On le présente souvent comme le maitre à penser d'Alfred Hitchcock. Il y a du vrai puisqu'il semble être l'inventeur du roman policier et que, souvent, sinon toujours, ses héroïnes sont des femmes.
Valeria ne déroge pas à la règle. Découvrant que son mari l'a épousée sous un faux nom, le sien étant entaché lors d'un procès qui n'a pas permis de faire toute la clarté sur son innocence, elle va s'ingénier contre vents et marées à mener l'enquête. La volonté (l'entêtement?) de cette femme est bien symbolique des romans de Collins qui permettent de croiser des personnages féminins n'ayant pas droit au chapitre dans cette société Victorienne régie par et pour les hommes, et encore pas tous - il réclamait d'être bien né pour être bien considéré. Mais la ténacité d'une femme et son amour infini pour un homme qui apparait comme souvent bien lâche, aura-t-elle raison de préjugés, de faux-semblants?
Cela pourrait être un banal roman policier, divinement écrit certes, mais à l'intrigue ronflante pour qui a un peu lu telle production. Mais Collins sait faire naitre de succulents personnages. Il y a d'abord la belle mère de Valeria par qui survient le drame. Sous des abords revêches (elle s'est opposée franchement et sans détours à ce mariage, n'y assistant tout simplement pas), elle va se révéler une alliée de choix. Un major, grand ami des femmes devant l‘éternel, qui est une parodie à lui tout seul des jolis coeurs de la perfide Albion. On rencontre l'avoué de feu le père de Valeria qui campe un personnage récurrent chez le romancier : celui d'un homme, plus de la première jeunesse, incarnant le bon sens et la sagesse. Mais Valeria n'a que faire d'être sage. Elle ira se jeter dans les bras d'un personnage haut en couleurs. Dans ses bras forcément, puisque de jambes, il en est dépourvu. J'ai l'honneur de vous présenter le plus singulier et fabuleux caractère de roman jamais rencontré au détours de chapitres serrés : Miserrimus Dexter. Imaginez une moitié d'homme à l'esprit convulsif, agité, excité et pervers et vous aurez le début de l'idée du personnage. Les chapitres le mettant en scène sont jubilatoires. On rêverait de voir tel personnage incarné au cinéma. Et puis, non. Car nous serions forcément déçus. Car il y a autant de Miserrimus que de lecteurs, c'est bien ce qui a fait, fait encore et fera toujours la force de l'écrit sur l'image. C'est ma x-ième lecture et je suis toujours sous le charme et motivé pour me repaitre à nouveau dans un prochain Collins.
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Sans être un roman majeur de Wilkie Collins, ce roman reste très agréable et réussi. On s'identifie à Valeria et on suit son enquête avec passion. le thème de l'identité, cher à Collins est présent sans être au coeur de l'intrigue, plus policière que d'habitude.
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