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Il s'agit de la première lecture concernant cet auteur.

La plume est appréciable évidemment, et l'oeuvre très intéressante pour l'époque. Il faut faire face à une certaine misogynie de circonstance et d'époque, mais l'intrigue était bien menée.

Je regrette néanmoins des longueurs à ce roman ce qui a nui cruellement à ma lecture. Malgré les défauts que les hommes reconnaissent aux femmes dans ce roman, Valéria parviendra à s'imposer et a tout faire point mener à bien la mission qu'elle s'est donnée : prouver l'innocence de son mari, coûte que coûte.

Une lecture en demi teinte, je ne regrette néanmoins pas d'avoir entrepris.
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Miserrimus formidabilis.

Les plus perspicaces d'entre vous auront aisément compris que je voue un véritable culte à cet auteur anglais du Dix huitième, à la fois ami et rival de Charles Dickens. On le présente souvent comme le maitre à penser d'Alfred Hitchcock. Il y a du vrai puisqu'il semble être l'inventeur du roman policier et que, souvent, sinon toujours, ses héroïnes sont des femmes.
Valeria ne déroge pas à la règle. Découvrant que son mari l'a épousée sous un faux nom, le sien étant entaché lors d'un procès qui n'a pas permis de faire toute la clarté sur son innocence, elle va s'ingénier contre vents et marées à mener l'enquête. La volonté (l'entêtement?) de cette femme est bien symbolique des romans de Collins qui permettent de croiser des personnages féminins n'ayant pas droit au chapitre dans cette société Victorienne régie par et pour les hommes, et encore pas tous - il réclamait d'être bien né pour être bien considéré. Mais la ténacité d'une femme et son amour infini pour un homme qui apparait comme souvent bien lâche, aura-t-elle raison de préjugés, de faux-semblants?
Cela pourrait être un banal roman policier, divinement écrit certes, mais à l'intrigue ronflante pour qui a un peu lu telle production. Mais Collins sait faire naitre de succulents personnages. Il y a d'abord la belle mère de Valeria par qui survient le drame. Sous des abords revêches (elle s'est opposée franchement et sans détours à ce mariage, n'y assistant tout simplement pas), elle va se révéler une alliée de choix. Un major, grand ami des femmes devant l‘éternel, qui est une parodie à lui tout seul des jolis coeurs de la perfide Albion. On rencontre l'avoué de feu le père de Valeria qui campe un personnage récurrent chez le romancier : celui d'un homme, plus de la première jeunesse, incarnant le bon sens et la sagesse. Mais Valeria n'a que faire d'être sage. Elle ira se jeter dans les bras d'un personnage haut en couleurs. Dans ses bras forcément, puisque de jambes, il en est dépourvu. J'ai l'honneur de vous présenter le plus singulier et fabuleux caractère de roman jamais rencontré au détours de chapitres serrés : Miserrimus Dexter. Imaginez une moitié d'homme à l'esprit convulsif, agité, excité et pervers et vous aurez le début de l'idée du personnage. Les chapitres le mettant en scène sont jubilatoires. On rêverait de voir tel personnage incarné au cinéma. Et puis, non. Car nous serions forcément déçus. Car il y a autant de Miserrimus que de lecteurs, c'est bien ce qui a fait, fait encore et fera toujours la force de l'écrit sur l'image. C'est ma x-ième lecture et je suis toujours sous le charme et motivé pour me repaitre à nouveau dans un prochain Collins.
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Seule contre la loi, roman d'amour et de suspense écrit en 1875 par Wilkie Collins – considéré comme un précurseur du thriller -, raconte la quête de vérité de Valeria qui découvre fortuitement que son récent époux l'a épousée sous un nom d'emprunt. Au moment de sa parution, l'époque victorienne est à son apogée, véhiculant une image des femmes rétrograde. Les règles de bienséance en vigueur leur interdisent de se mêler des affaires masculines, leur peau ne peut être que d'une pâleur crémeuse, le mot “travail” est une grossièreté. Les attaques nerveuses nécessitant l'emploi de sels ressuscitants sont tolérées et elles doivent accepter que les mâles s'adressent à elles après d'ironiques “ma très chère enfant”, “ma délicieuse amie”, faisant d'elles des écervelées infantilisées.


Dans ce contexte historique, et ce n'est pas la moindre de ses qualités, le roman de Wilkie Collins apparaît comme subversif. Non content d'écrire à la première personne du singulier en faisant parler une femme – ce qui est un choix audacieux -, il fait d'elle une détective – ce qui crée une onde de choc. Valeria découvre les secrets de son époux, et sans les révéler, je précise que j'ai beaucoup apprécié de découvrir une particularité du droit écossais unique au monde, encore en usage dans de nombreuses séries policières contemporaines. Il s'agit du « verdict écossais ». S'ils ne parviennent pas à déterminer si une personne est coupable ou non coupable, les jurés peuvent rendre un verdict blanc, pour crime non prouvé (not proven) : “Nous ne vous déclarons pas innocent du crime dont vous êtes accusé ; nous disons seulement que les preuves ne sont pas suffisantes pour vous condamner”. Sous le règne de Victoria, ce verdict a une connotation infâmante puisque l'accusé perd son honneur, faute d'être innocenté.


J'ai éprouvé un grand plaisir à entrer dans le monde de l'auteur, classique et moderne à la fois, où l'étude psychologique des protagonistes est aboutie, où avant de livrer une information ou un indice, les personnages utilisent des circonlocutions, des précautions oratoires, sans jamais être emphatiques, ridicules ou démodés, où les sentiments sont exaltés et les codes sociaux primordiaux.
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Valeria – dont les parents sont morts – a été élevée par son oncle (pasteur de son état) et sa tante Starkweather, dans un presbytère. Lorsqu'elle rencontre Eustace Woodville, lors d'une partie de pêche où elle tombe à l'eau, celui-ci la secourt : et c'est le coup de foudre immédiat ! Quelques semaines plus tard, ils sont mariés, malgré la réticence des deux familles : un mystère entoure – semble-t-il – la personne d'Eustace …

Lors de leur voyage de noces, Valeria rencontrera « fortuitement » sa belle-mère sur une plage et découvrira avec horreur que son mari ne s'appelle pas Woodwille, mais Macallan ! Que cache cette fausse identité ? Et le major Fitz-David, ami fidèle de ce dernier depuis l'enfance, pourrait-il la renseigner sur son obscur passé ?

Ce qui est formidable avec William Wilkie Collins, c'est le fait qu'il demeure toujours aussi passionnant au fil de ses romans – nullement surannés en dépit du temps passé – (il est le précurseur à la fois du thriller et du roman policier, et son ami Dickens en était un peu jaloux …) et que sa magnifique écriture donne une dimension inoubliable à ses intrigues, qui font partie intégrante de la littérature classique ! Une plume talentueuse et inimitable qui a définitivement fait de lui un très grand auteur de l'époque victorienne !
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Sans être un roman majeur de Wilkie Collins, ce roman reste très agréable et réussi. On s'identifie à Valeria et on suit son enquête avec passion. le thème de l'identité, cher à Collins est présent sans être au coeur de l'intrigue, plus policière que d'habitude.
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Ce roman écrit en 1875, serait donc le premier à avoir pour protagoniste principal une femme, indique la présentation de l'éditeur. le récit est écrit à la premier personne. le lecteur découvre Valeria une jeune femmes orpheline, élevée par son oncle et sa tante. Elle s'amourache et obtient d'épouser un certain Eustace Woodville.

A peine mariée, pendant le voyage de noces, elle croise de manière fort improbable sa belle mère sur la plage ; belle-mère qui n'est pas venue au mariage et qu'elle ne connait pas. Elle découvre que son mari ne s'appelle pas du tout Eustace Woodville mais Macallan ; puis qu'il a changé de nom après avoir été accusé d'avoir assassiné sa premier femme.

Eustace fuit et quitte Valeria. Mais celle-ci, passionnément amoureuse, va enquêter pour prouver l'innocence de son mari.

Le personnage est assez attachant : volontaire et déterminée, elle est aussi soumise et docile. La misogynie de l'époque rend parfois le récit irritant pour un lecteur contemporain. En même temps, il a été écrit et se passe au XIXème. Choisir une femme enquêtrice était déjà non conventionnel. Comment l'auteur pourrait-il éviter de donner à ses personnages les préjugés et les représentations de l'époque? Ce serait seulement faux et anachronique.

Au final, l'intrigue n'a rien d'extraordinaire. Elle est certainement l'occasion de pointer les hypocrisies et les conventions de l'époque, mais qui sait ce qu'en pensait l'auteur..
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Au lendemain de ses noces avec Eustace Woodville, Valeria découvre qu'elle a épousé un homme riche en mystère. Tout d'abord, son vrai nom est Macallan. Cette révélation pique la curiosité de la jeune mariée... qui n'est pas au bout de ses surprises. Il s'avère que le nom de Macallan est entaché de scandales, l'homme ayant été soupçonné d'avoir assassiné sa première épouse. Les poursuites abandonnées faute de preuves, Eustace a tenté de se faire oublier.
Convaincue de l'innocence de son mari, l'impétueuse  décide de mener l'enquête. Contre l'avis de tous, et bientôt en opposition violente avec son entourage, elle va s'employer, dans une angoissante solitude, à lever l'un après l'autre les masques supposés protéger la bonne société victorienne. Soucieuse de dissimuler ses propres turpitudes - meurtre, chantage, extorsion -, cette dernière semble avoir fait main basse sur la Loi.
Thriller labyrinthique, âpre réflexion sur les faux-semblants, vibrant portrait d'une héroïne libre et intraitable, Seule contre la loi passe pour le premier roman policier dont le détective est une femme. A la lecture de cet opus, on comprend l'admiration sans borne que Borges et Hitchcock vouèrent au maître W. W. Collins (1824-1889), ami et rival de Dickens en son temps.
Révélé aux lecteurs de langue française en 1999 - (soit plus d'un siècle après sa parution en anglais)  Seule contre la loi montre clairement qu'il reste encore, parmi les inédits de Wilkie Collins, quelques grands livres à découvrir.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Tout d'abord , je trouve dommage que le roman n'ai pas le même nom que l'ebook (et inversement). C'est chose incompréhensible pour moi. Donc La piste du crime n'est autre que Seule contre la loi du même auteur (bien évidemment !).

Valéria jeune épouse de Eustache Woodville nous raconte son histoire à travers une sorte de journal. En effet bien des mystères se cachent derrière sont mari. Déjà son nom de famille n'est pas son vrai nom…

Tout au long de l'histoire on avance à travers l'enquête que fait Valeria pour découvrir les secrets de son époux. Une fois la chose découverte , elle va montrer son caractère et son entêtement pour résoudre les soucis de son mari.

Si j'aime beaucoup l'auteur pour sa façon d'amener l'intrigue et de la mener. Collins reste le précurseur du roman policier. Il y a malheureusement d'énormes longueurs qui plombe le récit.

Et puis dans ce roman, il y a également un côté misogyne qui me déplaît. même si je conçois bien c'est l'époque qui veut ça. Mais il faut reconnaître que l'auteur contrebalance très bien cela par le fait que Valeria a un caractère bien trempé, et qu'on ne la mène pas par le bout du nez comme ça, et que pour l'amour de son mari elle n'a que faire du politiquement correct et des conventions.


Un roman de Wilkie Collins qui reste correct dans son ensemble, mais j'ai beaucoup plus apprécié l'auteur sur d'autres de ses romans.
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Tout d'abord , je trouve dommage que le roman n'ai pas le même nom que l'ebook. C'est chose incompréhensible pour moi. Donc La piste du crime n'est autre que Seule contre la loi du même auteur (bien évidemment !).

Valéria jeune épouse de Eustache Woodville nous raconte son histoire à travers une sorte de journal. En effet bien des mystères se cachent derrière sont mari. Déjà son nom de famille n'est pas son vrai nom…

Tout au long de l'histoire on avance à travers l'enquête que fait Valeria pour découvrir les secrets de son époux. Une fois la chose découverte , elle va montrer son caractère et son entêtement pour résoudre les soucis de son mari.

Si j'aime beaucoup l'auteur pour sa façon d'amener l'intrigue et de la mener. Collins reste le précurseur du roman policier. Il y a malheureusement d'énormes longueurs qui plombe le récit.

Et puis dans ce roman, il y a également un côté misogyne qui me déplaît. même si je conçois bien c'est l'époque qui veut ça. Mais il faut reconnaître que l'auteur contrebalance très bien cela par le fait que Valeria a un caractère bien trempé, et qu'on ne la mène pas par le bout du nez comme ça, et que pour l'amour de son mari elle n'a que faire du politiquement correct et des conventions.


Un roman de Wilkie Collins qui reste correct dans son ensemble, mais j'ai beaucoup plus apprécié l'auteur sur d'autres de ses romans.
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