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3,67

sur 84 notes
La francilienne que je suis, qui a des milliers de kilomètres de RER à son compteur, n'a pu qu'être intriguée par le pitch de ce premier roman d'Anne Collongues.

Ce qui nous sépare : très bon titre qui souligne bien ce que l'on ressent quand on effectue son trajet quotidien. On côtoie, parfois de très (trop) près, des anonymes qu'on supporte du mieux qu'on peut. Tout le monde adopte une attitude placide. Bref, on attend que ça passe... Et pourtant, derrières les masques, derrières les lassitudes, de multiples vies se font, se défont. Des coeurs battent, des souffrances se taisent. Ce sont ces vies intérieures, que personne ne soupçonne, qu'Anne Collongues dévoile dans ce roman choral à travers sept personnages qui s'épient tout en réfléchissant à leurs propres vies.

Nous avons Marie, une jeune mère débordée et qui semble malheureuse dans sa vie. Cigarette, elle, aide ses parents propriétaires d'un bar-PMU mais rêve d'ailleurs. Franck se méfie d'un jeune mec de cité, Chérif, alors que ce dernier est rongé par l'amour qu'il porte à la copine de son frère. Alain vient de province et s'est éloigné d'un événement dramatique. Dramatique est aussi la raison qui pousse Laura à se rendre tous les mardis dans une clinique. Enfin, Liad est un jeune qui arrive d'Israël et découvre la France.

Le sujet aurait pu être casse-gueule mais l'auteure a su traiter avec justesse et bienveillance ces personnages à un moment-clé de leur vie dans un lieu pourtant banal de leur quotidien. On se laisse bercer par l'écriture qui ne tombe jamais dans le mielleux et on s'attache à ces différents personnages. de quoi regarder d'un oeil nouveau ses compagnons de galère du RER !
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Sept, ils sont sept personnages dans un wagon de RER qui traverse la capitale en direction de la lointaine banlieue un soir d'hiver. Chacun rêve, pense, revit des moments passés, chacun a une raison d'être là : retour du travail, fuite d'un monde devenu trop difficile, visite à un proche hospitalisé.
C'est la vie tout entière, ses déchirures, ses chagrins, ses deuils, ses manques, l'amour, décrits avec simplicité et humanité que nous livre Anne Coullongues. Son écriture est belle et fluide et les propos d'une grande subtilité. Elle nous dresse une étude psychologique extrêmement fine de Marie, Alain, Chérif, Laura, Liad, Franck ou encore "Cigarette".
Le texte est empreint d'une grande empathie, les personnages prennent vie, le RER s'enfonce dans la nuit et dans le huis clos de la rame, les sept voyageurs se débattent avec leurs rêves évanouis, leurs histoires d'amour ratées, la perte d'un enfant, des souvenirs d'armée. Ils sont vous, ils sont moi. On a envie de les prendre dans nos bras, de les rassurer, de les aimer. On a envie de réparer ce qui les a séparés de leur "avant". On a envie de leur dire qu'on est là, nous aussi séparés de quelqu'un, de quelque chose. C'est un roman triste – chacun est bien seul perdu au milieu des autres – et plein de vie à la fois. C'est un roman porteur de réflexions intenses, de questions, de réponses. Un roman qui se lit à la vitesse du train, lentement puis plus vite.
Et même si la mélancolie l'emporte, j'ai envie de chanter "C'est un beau roman, c'est une belle histoire".
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On a tous vécu ces longs trajets en métro ou on est enfermés dans ses pensées, ses problèmes et on remarque à peine les autres passagers. Voici ce qui nous est raconté ici, ces 40 mn de trajets où les vies s'entrecroisent sans jamais rentrer en contact. le style est superbe, la psychologie fine. Je me suis régalée.
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Sept histoires qui s'entremêlent pour n'en faire au final qu'une seule, au gré des stations et d'un voyage effectué en RER, voici ce que nous propose le premier roman d'Anne Collongues.

Servies par une écriture (déjà) maîtrisée et métaphorique à souhait (je ne suis pas étonnée qu'elle ait été publiée chez Actes Sud), ces bribes de vies faites d'illusions, de rêves, d'espoirs, de solitudes marquent de leurs empreintes psychologiques ces pages dont les rames sinueuses engendrent des tournants singuliers dans chacune des normalités décrites.

Ce qui sépare est parfois ce qui rassemble…

J'ai simplement envie de vous dire ceci : laissez vous embarquer !

Et pour tous ceux qui prennent quotidiennement les transports : ce livre va vous faire les apprécier.
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Lu dans le cadre des 68 premières fois

La banalité d'un trajet dans une rame de RER devient une merveille sous la plume d'Anne Collongues. Elle accompagne avec bienveillance et subtilité sept passagers arrivés un moment crucial de leur vie. Ce trajet qui pourrait être anodin, se révèle en fait un arrêt sur image, une réflexion sur leur destin que l'auteur nous dépeint avec beaucoup de finesse et de psychologie. Ils ont tous des origines et des parcours distincts mais ce sont leurs fêlures et leurs accidents de vie qui les rapprochent. Tous les personnages sont intéressants et attachants. Chacun jette un coup d'oeil à son voisin, miroir de sa propre solitude et de ses désillusions.
Je ne suis pas prête d'oublier Marie, Alain, Cigarette, Chérif, Laura, Liad et Franck.
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Sans même prendre garde à sa destination, Marie est ce soir la première à s'engouffrer dans la rame de RER. S'en aller et être ailleurs, voilà tout ce qui lui importe désormais. Impatients, angoissés, désabusés ou égarés, ils seront six à la rejoindre dans ce train qui inexorablement les emmène, trop vite peut-être, ou beaucoup trop lentement.

Sept destins que l'on appréhende furtivement, par petites touches, au travers de bribes de vie dont un détail, une image capturée à travers la vitre, un geste ou le vêtement d'un compagnon de voyage ravive le souvenir. Sept personnes que tout sépare mais que leur parcours a regroupés dans cette rame, que certains découvrent et que d'autres empruntent quotidiennement.

Pour tous, le temps de ce huis clos sera celui de l'introspection, celui où l'on se confronte à ses regrets, ses remords, sa solitude et ses ambitions abandonnées, où l'on réfléchit aux décisions que l'on a prises et à celles que trop souvent l'on a reportées. Et si pour certains, il n'était pas trop tard?

En racontant ces histoires presque banales, Anne Collongues parvient par une écriture tout en fluidité à insuffler au livre un véritable souffle romanesque et à susciter une empathie folle pour ses personnages. le train file, les gares se succèdent, et soudain nous nous surprenons à tout ressentir de la tension qui anime ces anonymes, ces hommes et femmes que tous les jours nous croisons sans réellement les voir. Leur histoire, qui pourrait finalement être celle de n'importe qui, persiste dans nos souvenirs longtemps après la lecture terminée.

Ce livre choisi un peu au hasard a été pour moi une vraie belle surprise et la découverte d'une jeune auteure très prometteuse. C'est un roman que l'on parvient difficilement à lâcher et dont les pages défilent sous les doigts. Au terminal, on regrette juste de ne pas pouvoir prolonger le voyage pour encore quelques stations. Une très joli moment.
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Dans ce roman s'entremêle les vies de voyageurs du même wagon de RER (un israélien en vacances, une jeune mère, un jeune amoureux de la femme de son frère, un homme séparé de sa femme...). La construction de ce roman qui avance au même rythme que ce train est très bien maîtrisée. Les personnages (qui ont tous un destin tragique) ont chacun une vie trop intéressante ou trop bouleversante. Ce point m'a un peu déplu. L'écriture et la mise en scène reste néanmoins très intéressante (surtout pour un premier roman, mais pas un premier livre...).
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Pour un premier roman c'est très contemporain par sa forme. du Anna Gavalda ou du Olivier Adam. On y raconte la vie, telle qu'elle vient. Ce sont des gens simples qui devraient avoir une vie simple et donc, Anne Collongues décrit patiemment leur ressenti, leurs pensées... Peu d'échange entre eux dans le wagon du RER. Rien que de l'ordinaire et du banal (vers la fin cependant, j'ai senti tout le tragique des situations : - mais qui ne l'a pas déjà ressenti a eu une vie sans accroc). C'est si bien dit, tout en finesse : une excellente analyse psychologique des situations.
Dommage cependant que les vies des sept passagers du train soient si entremêlées : on passe sans arrêt et presque dans la même phrase de Marie à Alain puis à Cigarette, à Laura, à Chérif, à Frank et à Liad pour finir par Alain et Marie, puis Marie seule ! J'ai eu du mal à rentrer dans leur vie et comprendre qui est qui dans tout cet imbroglio puis vers la fin, tout s'éclaire : heureusement, c'est ce que je cherchais, une explication à tout ce désarroi.
Sept tranches de vie qui ne me laisseront pas un grand souvenir mais ce fut plaisant à parcourir rapidement. C'est ça les vacances. Dévorer les livres les uns après les autres.
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Lu dans le cadre des 68 premières fois

Ils sont sept, dans ce wagon de RER. Sept hommes et femmes, tous différents, jeunes ou déjà vieux, seuls ou en couple ; certains sont parents, d'autres pas, parisiens ou d'un ailleurs plus ou moins lointain.

Ensemble pour quelques kilomètres, pour quelques instants, dans un entre-deux qui laisse tout le temps et la place à l'introspection.
.
Ensemble mais seuls, car entre eux rien de commun, pas d'autre partage qu'un regard ou un sourire. Etrangers l'un à l'autre, et pourtant proches par la difficulté de vivre. de vivre selon leurs rêves, comme quand ils étaient enfant, quand ils ne savaient pas que l'existence était ... était quoi au juste ?

Leur vie roulait, comme ce train qui les emporte, et pourtant ça a foiré. Qu'est-ce qui s'est passé, est-ce que c'était vraiment leur faute, est-ce qu'on choisit les emmerdes quand ils arrivent ?

Aujourd'hui, ballotés ou bercés dans ce train de banlieue, ils ne sont pas très heureux. Destination ou destinée, trouveront-ils la force de descendre et continuer de vivre ?

Un livre tout en douceur et finesse, sur les difficultés de vivre, que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire.
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Premier roman très prometteur
Sept hommes et femmes dans le RER.
Sept destins que le hasard a réuni et dont la vie va basculer durant le trajet.
Emouvante galerie de personnages.
Une telle tristesse dans ce premier roman bien maîtrisé.
On va de l'un à l'autre dans des allers-retours permanents. Feront-ils ce qu'ils ont décidé ou se retrouveront-ils face à des impasses ? Je ne le sais pas, mais je comprends leurs hésitations, leurs angoisses, leurs rêves et leurs attentes.
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