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EAN : 9782717840704
318 pages
Economica (30/11/-1)
3/5   1 notes
Résumé :
La pensée stratégique est un domaine encore très mal connu en dehors de quelques grands noms. Les savants réunis en colloque à Namur ont étudié plusieurs grandes figures de la pensée stratégique européenne et ont essayé de les réunir autour d'un fil conducteur, celui d'une recherche de la limitation de la violence de la guerre, préoccupation fondamentalement humaniste.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Se pencher sur un bien délicat oxymore apparent avec un colloque de 1999.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/11/24/note-de-lecture-pensee-strategique-et-humanisme-bruno-colson-herve-coutau-begarie/

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Depuis l’époque de la Grèce classique, la bataille occupe une place importante dans la représentation occidentale de la guerre. Paradoxalement, la bataille est rare dans la guerre médiévale, l’essentiel des opérations consistant en des sièges et des razzias. La bataille était pour Végèce « une journée incertaine et fatale qui décide du sort des nations ». Mieux valait vaincre l’ennemi « par la faim que par le fer ». Il convenait de ne l’entreprendre qu’avec une bonne chance de l’emporter ou que sous l’emprise de la nécessité. Le récit des batailles médiévales peut servir à déterminer l’influence pratique de Végèce. Au siècle dernier, Henri Delpech dans sa Tactique au XIIIe siècle a voulu démontrer l’influence déterminante de Végèce sur l’art de la guerre occidental. Il a certainement péché par excès d’optimisme. Placer la cavalerie aux ailes, constituer l’ordre de bataille sur trois lignes, assurer ses flancs, camper sur une position forte étaient des combinaisons connues depuis longtemps, colportées par les historiens romains. Végèce n’oubliait d’ailleurs pas de faire remarquer que ce qui était trop usité perdait de sa valeur et rappelait la valeur de la surprise : au chef d’inventer sur place. (Philippe Richardot)
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En outre, ce courant se trouve, à l’époque même où Machiavel publie son traité, fragilisé et concurrencé par un courant adverse mettant en cause non seulement l’exemplarité des Anciens mais la pertinence des lettres à traiter de la res militaris, désormais supplantées par le dessin et l’arithmétique. On s’attaque aux fondements même de l’humanisme militaire : l’utilité des lettres, l’actualité des Anciens.
Les fers de lance de cette offensive moderniste seront l’artillerie et l’architecture militaire, deux disciplines de pointe, dont Machiavel minore précisément l’impact, moins par manque de clairvoyance que par désir de conserver à l’Antiquité son autorité, en déniant à des innovations techniques le pouvoir de rompre à jamais avec le passé, d’invalider l’auctoritas des Anciens. L’arme à feu n’est pas une arme révolutionnaire, mais seulement une version perfectionnée de l’arme de jet qui ne saurait remettre en cause la suprématie romaine. (Frédérique Verrier)
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Cette représentation transforme la stratégie. D’abord à travers une perception de l’ennemi qui n’est pas le « radicalement autre » des guerres de religion ou des conflits idéologiques, dans la mesure où il partage un même système de valeurs. Ensuite, par la finalité politique de la guerre : la recherche d’avantages territoriaux qui demeurent un objet de négociations après les hostilités. L’objectif stratégique doit être proportionné à ces fins. Détruire un adversaire – ravager son territoire ou massacrer son armée – devient moralement condamnable, politiquement maladroit, et donc stratégiquement inutile. Par contraste, les guerres antiques sont présentées comme cruelles et inhumaines. « La figure du guerrier antique est celle d’un guerrier sans pitié ». (Thierry Widemann)
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Le point de départ de la réflexion de Maurice de Saxe est, sans la moindre originalité, le constat que peuvent faire tous les officiers de son temps : un double blocage tactique et stratégique stérilise la pratique de la guerre depuis le milieu du XVIIe siècle. Les opérations de la guerre de Succession d’Espagne ont donné l’exemple tragique de batailles condamnées à n’être plus jamais décisives bien qu’elles soient meurtrières… Alors que des sièges lents et ritualisés leur sont substitués, sait-on encore faire la guerre ? (Jean-Pierre Bois)
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Vidéo de Bruno Colson
24 avril 2013
Isolé à Sainte-Hélène, Napoléon envisagea de rédiger le grand traité stratégique dans lequel il aurait dévoilé les secrets de son génie. Mais il renonça, laissant à la postérité des bribes éparses. Bruno Colson a relevé le gant, d'abord en rassemblant tous les propos existants de l'Aigle : lettres nombreuses, confessions orales notées par les mémorialistes sans compter des inédits puisés aux archives. Ensuite, il a ordonné cette riche matière en suivant le plan choisi par Clausewitz dans son fameux traitéDe la guerre, de bout en bout inspiré par l'épopée impériale. le résultat dévoile comme jamais la pensée et l'action de celui que Clausewitz qualifiait de «dieu de la guerre». Vitesse, concentration éclair, manoeuvres, capacité à exploiter l'instant charnière de la bataille, art de la poursuite ; autant d'inventions matricielles de la guerre de masse et de mouvement se révèlent dans un style limpide et percutant. le dialogue au sommet établi avec Clausewitz, dont les idées maîtresses sont exposées en ouverture de chaque partie, achève de hisser cet ouvrage sans précédent au rang de futur classique pour quiconque aspire à comprendre la guerre moderne.
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