La part des anges

« Il est rare qu’on ose se regarder dans le miroir de l’existence. Par peur d’affronter ses contradictions et ses lâchetés, on se ment à soi-même.
Alors on accepte la facilité, répétant inlassablement des mots auxquels on ne croit plus. Mais on vit quand même calé dans des certitudes qui n’ont plus de sens, sinon celui de l’habitude.
Jusqu’à ce que le miroir se décale, que le voile déposé dessus tombe, et là… face à soi, il devient impossible de tricher. »

N'oublie jamais, non, n'oublie jamais la puissance de la vie et la force de l'espoir.

Quand l'espoir renaît et viens nous murmurer à l'oreille qu'en fin il est temps de nous autoriser à croire de nouveau.

Parfois, elle souriait et chuchotait quelques mots, d'autres matins des larmes coulaient sur ses joues.
Une forme de conversation solitaire dont elle seule connaissait les codes.

L'être humain trace son chemin plein d'espérance, persuadé de sa force et de sa sagesse, alors que l'existence n'est que faiblesse, folie et désespoir.
Enfermés dans le carcan de nos certitudes, nous ne sommes que des imposteurs, nous réjouissant de la trahison que nous nous infligeons et infligeons aux autres avec une déconcertante facilité.
Notre vie est une comédie, souvent mal interprétée. Le pire, c'est que nous en sommes les premiers spectateurs, bien calés dans un moelleux fauteuil, les yeux rivés sue l'écran où se déroule une histoire que l'on croit ne pas être la nôtre...
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L'âme humaine est impénétrable et les ressources dont dispose chaque être recèlent bien des mystères.

C'est parfois difficile de se pardonner, mais il faut savoir effacer la rage envers soi-même et les autres.
Il est nécessaire d'accepter ce que l'on ne peut pas changer et de se dire qu'au-delà de l'absence il restera éternellement le souvenir doux et réconfortant d'une voix, d'un visage.
Se pardonner ce n'est pas oublier, c'est décider de se tourner vers la vie.

Les forêts de pins, l'odeur des fougères, les rires des soirées de moissons, les châtaigniers centenaires.
Les cris des enfants, les cheminées qui crépi tent, les vieilles pierres, les poutres noircies.
Ça doit ressembler à ça... Le vent dans les chênes.
Les chemins qui se perdent.
Le silence...
Le soleil qui s'enfuit.
Le bonheur oublié, ça doit ressembler à ça.

Alice, je ferai toujours attention aux portes qui claquent sans raison, aux feuilles qui bougent sans le vent se lève. Je sais que tu seras là, à jamais !
Je n'oublie pas le passé, Alice, mais l'avenir enfin, est devenu mon horizon?
La vie qui continue Alice, la vie qui continue...

"La vie est mal faite", pensa-t-elle. Le malheur doit toujours frapper à notre porte pour que les plus belles rencontres d'une vie puissent avoir lieu. Un peu comme si le bonheur nous anesthésiait, nous rendait imperméables aux besoins de l'autre.