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Bon livre dans l'ensemble.
Je ne comprends pas par contre pourquoi l'auteur a besoin de rajouter à son athéisme,le fait d'être non dogmatique et d'être fidèle.
De mon point de vue,il aurait dû s'arrêter au mot Athée.
On est athée,point barre et on assume,pas besoin de rajouter ...
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J'ai lu ce livre il y a quelques années maintenant, je n'en n'ai donc plus un souvenir très précis. Ce dont je me souviens en revanche de façon limpide, c'est l'idée qu'il existe une spiritualité - une vie de l'esprit - qui n'a aucun rapport avec un dieu ou Dieu transcendant. Je suis devenu athée, assumé, je n'ai pas pour autant renoncé à une vie spirituelle. Et de ce point de vue, le livre de Comte-Sponville m'avait paru particulièrement lumineux. C'est à lire absolument, comme on dit, si l'on s'interroge sur la spiritualité et sur ses rapports possibles avec un monde sans dieu ni Dieu. Magnifique contribution à la réflexion sur le sujet.
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L'esprit de l'athéisme/Introduction à une spiritualité sans Dieu/ André Comte Sponville
Voilà un opuscule de 215 pages seulement, ce qui constitue véritablement une gageure sur un tel sujet, très intéressant et très documenté, abordant avec sincérité la spiritualité sans Dieu. Philosophe, Comte-Sponville nous fait part de ses réflexions avec de nombreuses références aux grands penseurs des siècles passés. Ce livre facile, concis et clair se lit très vite.
Dans un premier temps, l'auteur définit le terme de religion, se référant à Durkheim notamment et montre son rôle dans la cohésion sociale. Définissant ensuite les rapports entre religion et morale, il nous montre que celle-ci s'enracine dans le passé, dans l'histoire en quelque sorte.
Faisant référence aussi bien à Brassens qu'à Montaigne et Spinoza, il fait le tour de la question des croyances en tentant de voir si l'on peut se passer de religion.
Des thèmes aussi risqués que la foi du Christ au travers des écrits de Thomas d'Aquin sont abordés avec intérêt et précision.
Ensuite la grande question sans réponse : Dieu existe-t-il ? L'auteur cite Kant, Platon et Leibniz pour réfléchir à cette question. Voltaire et Spinoza complètent cette recherche de la nature de Dieu.
« La liberté de l'esprit est le seul bien peut-être qui soit plus précieux que la paix. C'est que la paix, sans elle, n'est que servitude. » écrit Comte Sponville.
Pour finir, il pose l'autre question : quelle spiritualité pour les athées ?
Prenant le contre-pied de Pascal, il écrit : « le silence éternel de ces espaces infinis m'apaise. » Ce sont les « noces avec le monde » de Camus. Et sans Dieu.
Comte Sponville adopte l'affirmation de Nietzsche : « Je suis mystique et je ne crois en rien. »
Et de conclure : « Un Dieu qui ne manque pas, est-ce encore un Dieu ? »
Chacun jugera ajoute –t-il. Mais quoi qu'il en soit, ce livre donne à cogiter sinon à affirmer sa foi. Ëtre en harmonie avec soi-même. le bonheur en somme.
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L'imam africain Abou Ahmed Mohammed Aman al Jami (mort en 1416 H رحمه الله) a dit (Majmou' rasa-il Al Jami, p. 515) :

« L'islam a un cheminement qui lui est propre dans l'éducation de l'esprit. C'est de croire au lien permanent entre celui-ci et Allah, un lien ininterrompu à chaque instant, dans chaque oeuvre, chaque pensée, chaque ressenti, afin que ne s'éteigne pas cette illumination spirituelle, pour que ce lien fort soit le chemin vital de l'homme. Il éclaire pour lui la vie pour être sans cesse éclairé. Pour ne pas que cet essor soit involontairement furtif ou soudainement éphémère.

La voie de l'islam dans l'éducation de l'esprit est que l'esprit soit en lien avec Allah en tout moment. Ceci, de façon à ce qu'il se rappelle d'Allah alors qu'il est seul isolé ou avec ses compagnons ou quand il lit. Quand il écrit, il n'écrit que ce qu'Allah agréé et ne nuit pas à Ses serviteurs, ni à Ses alliés. Ceci alors qu'il est dans sa fabrique, dans son commerce, dans sa ferme, dans ce qu'il aime, dans ce qu'il agréé et déteste, dans toutes ses situations et circonstances.

Mieux encore, les circonstances imprévues et les situations renaissantes ne parviennent pas à s'interposer entre lui et Allah ainsi que le souvenir de Lui, mais il est dans l'ensemble de ses situations avec Allah, dans une affinité constante, dans une attache solide et permanente. Plus exactement, ceci est l'adoration, celle pour laquelle Allah a créé les djinns et les hommes : { Et Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent } [Coran, TRSV] »
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un excellent livre à lire avant ou après celui de M Onfray sur le même sujet
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Position intéressante vis à vis du catholicisme en énonçant la notion d'"athée fidèle": un athée qui se reconnait dans certaines valeurs morales de la religion, mais qui ne croit pas en Dieu.
Pour moi ce livre ne règle pas la question de la peur de la mort (toujours cette idée que la fin de la souffrance enlève la peur de la mort alors que pour moi la peur du néant est plus forte que la peur de la souffrance).
Comte-Sponville fait la distinction non pas entre athées et croyants, mais entre "fidèles" (athées ou croyants) et extrémistes radicaux (religieux ou nihilistes). Il se définit aussi comme un "goy assimilé": athée ayant intégré l'héritage judéo-chrétien. Il rejette de façon fort intéressante la recherche religieuse que certains font dans un autre bassin culturel que le leur (les européens qui se convertissent au bouddhisme par exemple): on peut y trouver des philosophies intéressantes mais ça n'a pas de sens de s'y convertir. Concernant le nihilisme, il démonte Nietzsche bien comme il faut.
On peut être spirituel et athée.
Ce livre se lit tout seul, et donne envie de lire Alain, Pascal, et Svâmi Prejnânpad.

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Avec intelligence, honnêteté et clarté, l'auteur explique d'abord qu'on peut tout à fait se passer de religion (chapitre 1). Au chapitre 2, il expose les arguments qui l'ont convaincu que Dieu n'existe pas. Tout cela est humble, efficace, accessible et passionnant. Respectueux des autres quelles que soient leurs croyances, il pourfend quand même avec raison les extrémistes, aussi bien certains croyants fanatiques que certains athées tout aussi obtus et intolérants, bref tous ceux qui font la confusion entre croire qu'on sait et savoir qu'on croit.

En ce qui me concerne, ce qu'il exprime résonne en moi comme une évidence que j'aurais aimé savoir mettre en mots de façon si approfondie. Mais le 3ème chapitre, “Quelle spiritualité pour les athées ?” s'adresse plutôt à des philosophes très cultivés, ce que je ne suis pas. C'est vraiment ardu et bien élitiste.
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Dédé a d'abord cru puis pu.
Dans ce livre, l'athée qui ne pense qu'à ça, nous parle de religion, de Dieu mais surtout de lui.
Il peut pas s'empêcher Dédé de parler de lui.
Mais surtout est-ce qu'on peut se comporter moralement même quand on ne croit pas ?
Platon pensait que les philosophes oui mais que pour les autres il fallait une théorie des récompenses après la mort...
Une idée qui a été reprise avec un certain succès depuis...
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Aujourd'hui, on peut considérer que pratiquement tout le monde est d'accord pour reconnaître que le Jésus de l'histoire a bien existé.
C'est un fait admis par tous les gens sérieux ...sauf le grand, le beau, l'unique Michel Onfray qui après son "traité de l'athéisme" nous gratifie de sa "Théorie de Jésus", 18 ans après. (il n'est jamais trop tard pour se faire un peu de sous).
...
Il faut croire que ses interventions sur Cnews (très bonne chaîne TV par ailleurs) ne rapportent pas assez,et avec l'inflation à 2 chiffres , il faut bien faire un peu de business, foi de philosophe.*
Mais c'est une mauvaise action de se moquer du monde à ce point.
lol
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Une réflexion plutôt moyenne même si le projet initial me semble être relativement salutaire du point de vue athée. Ce n'est pas sur le plan "idéologique" qu'on trouvera cet essai "moyen" mais sur le plan des arguments évoqués qui nécessitent, compte tenu de la complexité de la question, plus de profondeur.
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