AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 205 notes
5
6 avis
4
10 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
Dédé a d'abord cru puis pu.
Dans ce livre, l'athée qui ne pense qu'à ça, nous parle de religion, de Dieu mais surtout de lui.
Il peut pas s'empêcher Dédé de parler de lui.
Mais surtout est-ce qu'on peut se comporter moralement même quand on ne croit pas ?
Platon pensait que les philosophes oui mais que pour les autres il fallait une théorie des récompenses après la mort...
Une idée qui a été reprise avec un certain succès depuis...
Commenter  J’apprécie          10
Aujourd'hui, on peut considérer que pratiquement tout le monde est d'accord pour reconnaître que le Jésus de l'histoire a bien existé.
C'est un fait admis par tous les gens sérieux ...sauf le grand, le beau, l'unique Michel Onfray qui après son "traité de l'athéisme" nous gratifie de sa "Théorie de Jésus", 18 ans après. (il n'est jamais trop tard pour se faire un peu de sous).
...
Il faut croire que ses interventions sur Cnews (très bonne chaîne TV par ailleurs) ne rapportent pas assez,et avec l'inflation à 2 chiffres , il faut bien faire un peu de business, foi de philosophe.*
Mais c'est une mauvaise action de se moquer du monde à ce point.
lol
Commenter  J’apprécie          19
L'esprit de l'athéisme/Introduction à une spiritualité sans Dieu/ André Comte Sponville
Voilà un opuscule de 215 pages seulement, ce qui constitue véritablement une gageure sur un tel sujet, très intéressant et très documenté, abordant avec sincérité la spiritualité sans Dieu. Philosophe, Comte-Sponville nous fait part de ses réflexions avec de nombreuses références aux grands penseurs des siècles passés. Ce livre facile, concis et clair se lit très vite.
Dans un premier temps, l'auteur définit le terme de religion, se référant à Durkheim notamment et montre son rôle dans la cohésion sociale. Définissant ensuite les rapports entre religion et morale, il nous montre que celle-ci s'enracine dans le passé, dans l'histoire en quelque sorte.
Faisant référence aussi bien à Brassens qu'à Montaigne et Spinoza, il fait le tour de la question des croyances en tentant de voir si l'on peut se passer de religion.
Des thèmes aussi risqués que la foi du Christ au travers des écrits de Thomas d'Aquin sont abordés avec intérêt et précision.
Ensuite la grande question sans réponse : Dieu existe-t-il ? L'auteur cite Kant, Platon et Leibniz pour réfléchir à cette question. Voltaire et Spinoza complètent cette recherche de la nature de Dieu.
« La liberté de l'esprit est le seul bien peut-être qui soit plus précieux que la paix. C'est que la paix, sans elle, n'est que servitude. » écrit Comte Sponville.
Pour finir, il pose l'autre question : quelle spiritualité pour les athées ?
Prenant le contre-pied de Pascal, il écrit : « le silence éternel de ces espaces infinis m'apaise. » Ce sont les « noces avec le monde » de Camus. Et sans Dieu.
Comte Sponville adopte l'affirmation de Nietzsche : « Je suis mystique et je ne crois en rien. »
Et de conclure : « Un Dieu qui ne manque pas, est-ce encore un Dieu ? »
Chacun jugera ajoute –t-il. Mais quoi qu'il en soit, ce livre donne à cogiter sinon à affirmer sa foi. Ëtre en harmonie avec soi-même. le bonheur en somme.
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre tente de répondre à trois questions :
— Peut-on se passer de religion ?
— Dieu existe-t-il ?
— Quelle spiritualité pour les athées ?

L'auteur commence par définir ce qu'est une religion et il donne deux définitions, l'une au sens large, celle de Durkheim : « Une religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, c'est-à-dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Église, tous ceux qui y adhèrent », mais une autre définition est possible, elle est plus restrictive et peut-être plus largement admise : « Une religion est un ensemble organisé de croyances et de rites portant sur des choses sacrées, surnaturelles ou transcendantes et spécialement sur un ou plusieurs dieux, croyances et rites qui unissent en une même communauté morale ou spirituelle ceux qui s'y reconnaissent ou les pratiquent ».

Dans la première définition ont peut inclure les trois religions monothéistes, mais aussi le bouddhisme, le confucianisme et le Taoïsme, dans la seconde définition les trois dernières n'affirmant l'existence d'aucune divinité relèveraient plutôt d'une spiritualité sans dieu.

Ces définitions étant posées l'auteur ouvre la discussion avec méthode et rigueur. Il ne fait pas de prosélytisme athée, mais essai d'expliquer sa position, de l'argumenter et plus par amour de la philosophie que par haine de la religion, car il reconnaît lui-même avoir gardé une certaine « fidélité » au christianisme dans lequel il a été élevé.

Le chapitre sur l'existence de Dieu relève deux arguments principaux qui peuvent conduire à douter de son existence. le premier argument est basé sur la faiblesse des preuves que les croyants présentent, la preuve ontologique basée sur le fait que si Dieu existe il est parfait et donc qu'il ne peut lui manquer la qualité d'exister, la preuve cosmologique (il faut bien une cause ultime à toutes les causes) et la preuve physico-théologique (comment expliquer la complexité du monde et son harmonie qui ne peut résulter du hasard), l'auteur cite l'argument de l'horloge De Voltaire « L'univers m'embarrasse et je ne puis songer que cette horloge existe et n'ai point d'horloger » page 99.Ces trois raisonnements sont d'une construction peu convaincante.

Le deuxième argument en défaveur de l'existence de Dieu est la faiblesse des expériences qui pourraient témoigner de son existence. En effet, si Dieu existait cela devrait se voir ou se ressentir davantage. Les croyants répondent que Dieu se cache pour respecter notre liberté, voire pour la rendre possible page 107.

Maintenant, concernant les « preuves » de l'inexistence de Dieu l'auteur avance plusieurs arguments dont deux principaux : l'existence du mal (comment expliquer un Dieu infiniment bon et une humanité livrée au désordre, à l'injustice, à la maladie aux catastrophes de toutes natures [guerres, épidémie, phénomènes naturels] qui font des milliers de victimes innocentes ? Et le deuxième argument est celui de la médiocrité de l'homme «Je n'ai pas une assez haute idée de l'humanité en général, et de moi-même en particulier, pour imaginer qu'un Dieu soit à l'origine et de cette espèce et de cet individu. Trop de médiocrité partout. Trop de petitesse. Trop de vanité. C'était bien la peine d'être tout-puissant ! » Page 130.

Enfin l'auteur aborde la question la plus difficile ou tout au moins la plus importante, quelle spiritualité pour les athées ? Être athée ne m'empêche pas d'avoir un esprit, ni de me dispense de m'en servir nous dit Comte-Sponville. « On peut se passer de religion a-t-il montré dans son premier chapitre, mais pas de communion, ni de fidélité [aux valeurs humaines], ni d'amour. On ne peut pas davantage se passer de spiritualité. Ce dernier chapitre nous parle de philosophie, de Spinoza, de Nietzsche, de mystique, de mystère, d'acception, de sérénité et nous ouvre des pistes de réflexion pour se construire une vie spirituelle sans dieux. C'est sans doute le chapitre le plus difficile à résumer, car le plus ouvert.

Un excellent livre qui peut servir d'introduction à une réflexion générale sur les religions et à la philosophie.

— “L'esprit de l'athéisme, Introduction à une spiritualité sans Dieu, Albin Michel [2006] 219 pages.
Commenter  J’apprécie          51
Avec intelligence, honnêteté et clarté, l'auteur explique d'abord qu'on peut tout à fait se passer de religion (chapitre 1). Au chapitre 2, il expose les arguments qui l'ont convaincu que Dieu n'existe pas. Tout cela est humble, efficace, accessible et passionnant. Respectueux des autres quelles que soient leurs croyances, il pourfend quand même avec raison les extrémistes, aussi bien certains croyants fanatiques que certains athées tout aussi obtus et intolérants, bref tous ceux qui font la confusion entre croire qu'on sait et savoir qu'on croit.

En ce qui me concerne, ce qu'il exprime résonne en moi comme une évidence que j'aurais aimé savoir mettre en mots de façon si approfondie. Mais le 3ème chapitre, “Quelle spiritualité pour les athées ?” s'adresse plutôt à des philosophes très cultivés, ce que je ne suis pas. C'est vraiment ardu et bien élitiste.
Commenter  J’apprécie          20
Une réflexion plutôt moyenne même si le projet initial me semble être relativement salutaire du point de vue athée. Ce n'est pas sur le plan "idéologique" qu'on trouvera cet essai "moyen" mais sur le plan des arguments évoqués qui nécessitent, compte tenu de la complexité de la question, plus de profondeur.
Commenter  J’apprécie          10
Je crois qu'André Comte-Sponville énerve certains lecteurs car, héritier des Lumières, il récuse très régulièrement les idées extrémistes. En fait, ce n'est pas un homme "mou": il est passionné et pugnace, ainsi qu'on peut le découvrir à la télévision. Dans ce livre, il est "carré" dans ses convictions, qu'il argumente avec précision et opiniâtreté: il affirme clairement sa position d'athée. Son ouvrage comporte trois parties: 1. peut-on se passer de religion ? 2. Dieu existe-t-il ? 3. quelle spiritualité pour les athées ?

Dans les deux premières parties, il fait son job de philosophe en coupant intelligemment les cheveux en quatre, c'est-à-dire en analysant tous les aspects rationnels des questions qu'il soulève. Il le fait sans méchanceté, mais aussi sans indulgence particulière. Dans cette discussion, j'ai été surtout intéressé par ce qui tourne autour de ce qu'on appelle le Dessein Intelligent. A ce sujet, il écrit (p. 113): « Croire en Dieu, d'un point de vue théorique, cela revient à vouloir expliquer quelque chose que l'on ne comprend pas (le monde, la vie, la conscience) par quelque chose que l'on comprend encore moins: Dieu ». Quoique le raisonnement soit bien mené, je ne le développerai pas ici.

Le sujet de la troisième partie me semblait, a priori, la question la plus intéressante. Comte-Sponville revendique, à juste titre, son droit à une spiritualité (athée). Mais il s'étend longuement (trop longuement, de mon point de vue) sur les états de conscience modifiés et sur ce qu'on appelle le "sentiment océanique". En fait, la vie ordinaire de l'homme est en général plus prosaïque. J'aurais vraiment souhaité voir développés des aspects plus "basiques" de cette spiritualité laïque que l'auteur veut promouvoir.

Cet ouvrage est stimulant intellectuellement et clair dans son propos; et il ne s'égare pas dans des polémiques inutiles comme celles de M. Onfray. Une vérité demeure: l'existence de Dieu (si cette expression a un sens) ne peut être ni démontrée, ni vraiment infirmée par les philosophes, et le vrai croyant n'a que faire de la « Raison » et des concepts intellectuels. Ou il se définit chrétien simplement comme on est Périgourdin (cf. Montaigne). Ou bien son choix religieux est étroitement chevillé à son vécu personnel et il outrepasse allègrement toutes les considérations philosophiques - s'il le faut en faisant sienne la maxime « Credo qui absurdum ».
Commenter  J’apprécie          43
Dans cet essai, André Comte-Sponville nous fait partager sa vision de l'athéisme ; un athéisme fidèle, non-dogmatique.


D'emblée, on appréciera, contrairement à un Michel Onfray (« Traité d'athéologie »), l'ouverture d'esprit et la tolérance du philosophe. Comte-Sponville ne verse pas dans la haine du croyant et des croyances, ne cherche pas à prouver l'improuvable. Il avance des arguments, dévoile sa pensée et sa croyance en l'inexistence de Dieu pour ensuite démontrer que l'on peut être spirituel tout en étant athée.


Son propos est pertinent, intéressant malgré quelques redondances qui viennent en alourdir la lecture. Abordable, synthétique, cet ouvrage se destine à un large public qui soit un minimum attiré par le sujet. Je le conseille.
Commenter  J’apprécie          10
Ou comment virer Dieu de la religion

Cet essai se découpe en 3 parties :
- Peut-on se passer de religion ?
- Dieu existe-t-il ?
- Quelle spiritualité pour les athées ?

Les 2 premières interrogations sont exposées très clairement et argumentées de manière logique. Elles ne présentent aucune originalité mais permettent de bien cerner le contexte afin d'aborder lucidement la 3ème question et d'y apporter une réponse.
Et c'est là que ça se gâte.
Le discours devient nébuleux, étayé par quelques témoignages et le ressenti de l'auteur ; la rhétorique supplante le raisonnement ; l'argumentation s'appuie sur une expérience mystique subjective.
Cette partie pourrait être rebaptisée « Quelle spiritualité pour celui qui ne croit plus en Dieu sans vouloir (ou pouvoir) se défaire de sa religion? ».

L'écriture est riche et maîtrisée, la définition des notions et concepts est précise, les références historiques sont bien amenées, le texte est bien construit. L'auteur se montre respectueux à l'égard de toutes les croyances et prône la tolérance, la morale et l'amour.
S'agissant de la forme, il n'y a rien à redire.
Mais quand au fond...

André Comte-Sponville entend combler le vide que peut laisser la perte (ou l'absence) de la foi en dieu. Et sa démonstration n'est pas convaincante, qui remplace juste une conviction par une autre, laquelle n'est pas plus justifiée (ou justifiable) que la première.
Il estime que Dieu a été inventé par les hommes, qui voulaient donner une orientation au monde existant ainsi qu'une signification à leur vie et à leurs souffrances : un grand mystère cachant un mystère encore plus grand. Et quelle alternative propose-t-il ? Je vous le donne en mille...

J'avoue être peu encline au mysticisme, et j'ai du mal à trouver un sens, et même un intérêt, à remplacer une religion avec un dieu (dont on ne peut prouver la réalité) par une religion avec un « Tout dans l'Eternité du présent » (dont on ne peut pas plus prouver la réalité).
Commenter  J’apprécie          329
Bon livre dans l'ensemble.
Je ne comprends pas par contre pourquoi l'auteur a besoin de rajouter à son athéisme,le fait d'être non dogmatique et d'être fidèle.
De mon point de vue,il aurait dû s'arrêter au mot Athée.
On est athée,point barre et on assume,pas besoin de rajouter ...
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (562) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
440 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}