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EAN : 9782382920527
272 pages
Bouquins (16/11/2023)
3.4/5   21 notes
Résumé :
D'épais ouvrages consacrés par des croyants à Jésus expédient la question mythiste, selon laquelle Jésus n'a pas existé historiquement, avec une ou deux phrases qui invoquent le manque de sérieux, la bêtise, le ridicule, sinon le complotisme.
Ces mêmes théologiens qui se réclament de la raison expliquent doctement que ce Jésus, fils de Dieu, est né d'une vierge sans l'aide d'un père, qu'il redonnait vie aux morts, marchait sur l'eau, rendait la vue aux aveug... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Michel Onfray se pense philosophe ce qu'il est en partie, mais il est surtout un idolâtre.

Tout part de notre approche actuelle de la « Vie » , approche marquée par notre perception - personnelle et intime - de la Science (avec un « S » majuscule), Car on peut idolâtrer – ou non – la Science (NB : je parle par expérience des labos de Physique)

٭ A la base de l'activité scientifique, il y a un postulat qui ne se démontre pas, un véritable acte de foi : la croyance que le réel est intelligible. Sans cela, remarquait Albert Einstein, aucun chercheur ne poursuivrait un seul instant son travail. Mais on peut ne pas « basculer » dans la « croyance scientiste », bien que cela soit difficile dans ce milieu social et culturel ! (il faut apprendre à éviter les points de friction)

Il existe chez tous les humains un besoin - vital profondément enraciné en nous – de « croire » :
L'individu a besoin de croire en lui pour affronter le combat de la vie et également la relation à l'absolu – le besoin de croire en une réalité transcendante afin de donner du sens à l'existence :
٭ Pour les monothéistes, cet absolu sera le Dieu unique, le Dieu d'Abraham auquel croient juifs, chrétiens et musulmans.
٭ Pour d'autres croyances, cet absolu sera une divinité ou une idole qui ne sont que des produits de l'activité du cerveau humain. Une statue déifiée, ou même l'argent, redevenu l'idole des temps présents, n'est autre que le Veau d'or qu'adoraient les Hébreux dans le désert. Certains iront jusqu'à penser « Dieu m'aime car je suis riche en biens et/en pouvoirs».
٭ L'athéisme est une croyance comme les précédentes. L'athée croit que la Science et la Raison déifiées ont détrôné le Dieu Unique. L'athée ne dispose pas de certitude scientifique absolue, mais il croit que tout le réel n'est que matière. Il croit que l'esprit et la conscience ne sont que des sous-produits des phénomènes physico-chimiques qui se produisent au niveau des circuits neuroniques du cerveau. Il croit que Dieu n'est qu'une invention du cerveau humain. Et ainsi les athées idolâtrent la Raison, la Science et Le Progrès.

٭ L'athée est un idolâtre car le besoin de croire est universel. Ce qui explique les comportements religieux de certaines personnes qui se réclament de l'athéisme, comme Michel Onfray dans son dernier livre  : il a un comportement agressif, limite de la haine.
L'explication de cette haine, c'est l'idolâtrie de la Raison, de la Science, du Progrès ; l'athéisme veut détruire les religions pour régner seul , au nom de son idole, qu'il nomme « Raison » mais qui n'est pas la rationalité. Parce qu'ils sont convaincus que la non-existence de Dieu constitue une vérité scientifique. Comme Dieu est inaccessible à la science, ils en déduisent qu'il n'existe pas. Ni les radiotélescopes ni les microscopes ne permettant de le détecter, ils en concluent que la science a établi la non-existence de Dieu, qu'elle en apporte la preuve.
En fait, ils croient qu'ils savent et ils ne savent pas qu'ils croient en la non-existence de Dieu.
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Cet essai est difficile d'accès pour ceux qui ont peu de connaissances des textes anciens (Ancien et Nouveau Testament). Michel Onfray développe l'hypothèse que Jésus reste un concept, une allégorie et que son existence historique n'est pas démontrée.
Partant de ce principe, je trouve que ceux qui l'ont précédé à savoir Abraham, Moïse et autres … n'ont pas plus de légitimé. Seuls les écrits bibliques témoignent de leurs existences.
L'hypothèse de Michel Onfray reste que certains individus qui attendaient le Messie l'ont créé de toute pièce en se rapportant aux écrits des prophètes.
Une sorte d'avatar des temps anciens … Audacieux !

Concernant le suaire de Turin, Michel Onfray occulte le sujet. Pour lui, le suaire n'a jamais existé; il s'agit d'une copie datant du Moyen-Age exposée afin de récolter de l'argent. Hélas, depuis plus d'un siècle, des scientifiques se penchent sur ce suaire et n'ont pas d'explications réelles quant à sa fabrication. Cette photo sur tissus demeure un mystère total. L'examen au carbone 14 datant de 1988 est aujourd'hui remis en cause. Les échantillons proviendraient de zones de réparation datant effectivement du Moyen-Age.
Michel Onfray a le mérite d'exister et de s'en prendre à ce qui est établi.
Il s'amuse, dérange mais y a t-il suffisamment d'ouverture d'esprit dans son travail ?

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Ayant baigné dans le catholicisme "forcé" durant ma jeunesse, il suffit de lire les belles histoires sur Jésus pour constater l'artificiel, il a toujours manqué l'authenticité sur ces histoires trop belles et de ce fait évidemment factices. L'idée du mythe a très vite été une évidence, et même si les textes sont souvent de bon sens, ils ont été écrits, copiés, modifiés en fonctions de l'intérêt personnel avant celui de la communauté.
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Pour le nouveau chroniqueur de Cnews, Michel, Jésus c'est pipeau et compagnie...
Ce qui ne l'a pas empêché de faire une retraite dans un monastère.
Mais c'est aussi un homme de gauche qui a hésité à soutenir Zemmour.
Bref, notre normand ne sait plus trop où il habite et ses livres sont de plus en plus dispensables...
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Pour M.O. (et je suis d'accord avec lui) Jésus est un personnage conceptuel, un être de papier, un artefact intellectuel, sinon littéraire, issu d'une relation textuelle.
Ce Jésus conceptuel est devenu plus conceptuel encore avec la patristique, puis avec les scolastiques.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il n'existe aucune preuve tangible de l'existence historique de Jésus car toutes ont été inventées soit par Hélène, la mère de l'empereur Constantin, soit par ceux qui suivent ce couple d'enfer! Avant le IVe siècle, il n'existe en effet aucun souci de prouver l'existence historique de Jésus qui est avant tout un Logos, un Verbe, une Parole – disons-le en un seul mot : un Discours.
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L’athéologie se propose trois tâches : d’abord déconstruire les trois monothéistes et montrer combien, malgré leurs diversités historiques et géographiques, malgré la haine animant les protagonistes des trois religions depuis des siècles, malgré l’apparente irréductibilité en surface de la loi mosaïque, des dits de Jésus et de la parole du Prophète, malgré les temps généalogiques différents de ces trois variations effectuées sur plus de dix siècles en un seul et même thème, le fond demeure le même. Variations de degrés, pas de nature.
Qu’en est-il de ce fond, justement ? Une série de haines violemment imposées dans l’histoire par des hommes qui se prétendent dépositaires et interprètes de la parole de Dieu – les Clergés : haine de l’intelligence à laquelle les monothéistes préfèrent l’obéissance et la soumission ; haine de la vie doublée d’une indéfectible passion thanathophilique ; haine de l’ici-bas sans cesse dévalorisé en regard d’un au-delà, seul réservoir de sens, de vérité, de certitudes et de béatitude possibles ; haine du corps corruptible déprécié dans le moindre détail quand l’âme éternelle, immortelle et divine est parée de toutes les qualités et de toutes les vertus ; haine des femmes enfin, du sexe libre et libéré au nom de l’ange, cet anticorps archétypal commun aux trois religions.
Après le démontage de la réactivité des monothéistes à l’endroit de la vie immanente et possiblement jubilatoire, l’athéologie peut s’occuper particulièrement de l’une des trois religions pour regarder comment elle se constitue, s’installe et s’enracine dans des principes qui supposent toujours la falsification, l’hystérie collective, le mensonge, la fiction et les mythes auxquels on donne les pleins pouvoirs. La réitération d’une somme d’erreurs par le plus grand nombre finit par devenir un corpus de vérité auquel il est interdit de toucher, sous peine des dangers les plus graves pour les esprits forts – des bûchers chrétiens d’avant-hier aux fatwas musulmanes d’aujourd’hui (3).
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L’athéologie se propose trois tâches : d’abord déconstruire les trois monothéistes et montrer combien, malgré leurs diversités historiques et géographiques, malgré la haine animant les protagonistes des trois religions depuis des siècles, malgré l’apparente irréductibilité en surface de la loi mosaïque, des dits de Jésus et de la parole du Prophète, malgré les temps généalogiques différents de ces trois variations effectuées sur plus de dix siècles en un seul et même thème, le fond demeure le même. Variations de degrés, pas de nature.
Qu’en est-il de ce fond, justement ? Une série de haines violemment imposées dans l’histoire par des hommes qui se prétendent dépositaires et interprètes de la parole de Dieu – les Clergés : haine de l’intelligence à laquelle les monothéistes préfèrent l’obéissance et la soumission ; haine de la vie doublée d’une indéfectible passion thanathophilique ; haine de l’ici-bas sans cesse dévalorisé en regard d’un au-delà, seul réservoir de sens, de vérité, de certitudes et de béatitude possibles ; haine du corps corruptible déprécié dans le moindre détail quand l’âme éternelle, immortelle et divine est parée de toutes les qualités et de toutes les vertus ; haine des femmes enfin, du sexe libre et libéré au nom de l’ange, cet anticorps archétypal commun aux trois religions.
Après le démontage de la réactivité des monothéistes à l’endroit de la vie immanente et possiblement jubilatoire, l’athéologie peut s’occuper particulièrement de l’une des trois religions pour regarder comment elle se constitue, s’installe et s’enracine dans des principes qui supposent toujours la falsification, l’hystérie collective, le mensonge, la fiction et les mythes auxquels on donne les pleins pouvoirs. La réitération d’une somme d’erreurs par le plus grand nombre finit par devenir un corpus de vérité auquel il est interdit de toucher, sous peine des dangers les plus graves pour les esprits forts – des bûchers chrétiens d’avant-hier aux fatwas musulmanes d’aujourd’hui.
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La preuve de l'existence de chrétiens n'atteste en rien l'existence d'un Jésus historique – pas plus que les congrès d'ufologues n'apportent la preuve qu'il existe des soucoupes volantes et des civilisations extra-terrestres. Cela prouve l'existence du christianisme, pas celle d'un Jésus de l'Histoire ou dans l'Histoire.
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Videos de Michel Onfray (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Onfray
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
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