Dans la seconde moitié du XVe siècle, Florence se trouve en possession d'un idéal bien défini dans le domaine de l'art et de la vie. C'est l'apogée de la civilisation florentine, aimable et raffinée, qui trouve son épanouissement dans les chants, les bijoux et la peinture. Florence apparaît désormais sans entraves dans les oeuvres de deux grands maîtres : Ghirlandaïo et Boticelli.
Ils furent, tous les deux, appelés à Rome pour peindre les fresques de la Chapelle Sixtine, avec le Perugin. Mais leur activité se donna libre cours à Florence de façon plus convaincante.
C'est en 1460 que Botticelli entre en apprentissage dans l'atelier de Filippo Lippi, moine et peintre le plus réputé de Florence pour ses peintures de scènes religieuses.
En 1470, Botticelli crée son propre atelier, mais, entre temps il avait peint plusieurs "Vierges à l'Enfant" pour différentes familles de la ville. Il reçoit des commandes de portraits, notamment celui de Julien de Médicis en 1476 ; puis celle de la fresque de "
Saint Augustin" qui conforte sa réputation et qui le fera appeler à Rome par le pape pour y réaliser des fresques pour la Chapelle Sixtine. Sa reconnaissance est alors totale.
Une crise politique et religieuse éclate en 1490 à Florence sous l'influence du moine Savonarole qui annonce la fin du monde au tournant du siècle... prêche l'ascèse, exorte à la vertu ; cela durera jusqu'en 1498 où après avoir organisé le bûcher des vanités, Savonarole sera arrêté et brûlé. Cette crise affecta profondément Botticelli qui l'amènera à faire évoluer son style vers des compositions plus engagées. Devenant infirme à partir de 1504, il cesse de peindre et meurt en 1510, après avoir été reconnu comme le plus grand peindre de son époque.