Connaissance des arts/5
2 notes
Résumé :
Ce hors-série, qui accompagne l'exposition présentée au Petit palais à Paris, offrira au public l'occasion de redécouvrir un peintre de talent et de revivre le Paris mondain, artistique et littéraire du tournant du XXe siècle. Portraitiste de l'élite et des personnalités en vue de Paris et de Londres (Fin XIXe et début XXe).
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Achat à la librairie du Petit Palais- Juillet 2022
Un artiste italien...qui adopta totalement la France, comme une seconde patrie, et surtout Paris, qui le rendit célèbre par ses portraits de célébrités, ses scènes de rue...En dehors du célèbre peintre mondain, il y a aussi l'artiste qui ne fait partie d'aucun mouvement, qui cherche son style, fait des cadrages insolites, a le coup de pinceau nerveux, est obsédé par la vitesse, le mouvement , expérimente en secret, en dehors de ses nombreuses commandes officielles...!
Ce Hors-série au texte dense et abondamment illustré, rend fort précisément compte des différents aspects de l'oeuvre très diverse de Boldini...
"Boldini, une rétrospective- Entretien avec Servane Dargnies-de Vitry. Propos recueillis pat Jerôme Coignard
Quel homme était-il ?
Boldini n'était pas un tendre! C'était même un artiste tyrannique à l'égard de ses modèles. le caricaturiste Sem, qui fut son ami proche, a décrit un petit homme agité, grotesque, faisant souffrir ses modèles en leur imposant de tenir des poses difficiles. Boldini aime éperdument son époque et ses modèles, mais cela ne l'empêche pas de poser sur eux un regard critique, d'en montrer la vanité dans sa peinture.Il ne se laissait pas diriger par ses commanditaires, à tel point que certaines de ses oeuvres ont été refusées car jugées indécentes, et ont dû être reprises par l'artiste."
Si l'artiste était aussi talentueux que prolifique, l'homme n'attirait pas aisément la sympathie, trop acide, arrogant.., tenaillé par le besoin de gloire et de richesse.....
Parmi les toiles que je préfère :
- " Femme en noir observant le pastel blanc" ( vers 1888)
- " Conversation au café " ( 1879)
-"Le crieur de journaux parisien" ( vers 1880)
-"Omnibus de la Place Pigalle"( vers 1882)
-" Portrait du comte Robert de Montesquiou" ( 1897)
-"La Robe écossaise " ( vers 1895)...
Et un portrait très éloquent d'Henry Gauthier- Villars, dit Willy ( 1905/ collection particulière)....
Ayant abondamment parcouru cette publication fort instructive et plaisante au regard...elle va partir enrichir un paquet d'anniversaire pour un ami, vers les montagnes jurassiennes !
Un artiste italien...qui adopta totalement la France, comme une seconde patrie, et surtout Paris, qui le rendit célèbre par ses portraits de célébrités, ses scènes de rue...En dehors du célèbre peintre mondain, il y a aussi l'artiste qui ne fait partie d'aucun mouvement, qui cherche son style, fait des cadrages insolites, a le coup de pinceau nerveux, est obsédé par la vitesse, le mouvement , expérimente en secret, en dehors de ses nombreuses commandes officielles...!
Ce Hors-série au texte dense et abondamment illustré, rend fort précisément compte des différents aspects de l'oeuvre très diverse de Boldini...
"Boldini, une rétrospective- Entretien avec Servane Dargnies-de Vitry. Propos recueillis pat Jerôme Coignard
Quel homme était-il ?
Boldini n'était pas un tendre! C'était même un artiste tyrannique à l'égard de ses modèles. le caricaturiste Sem, qui fut son ami proche, a décrit un petit homme agité, grotesque, faisant souffrir ses modèles en leur imposant de tenir des poses difficiles. Boldini aime éperdument son époque et ses modèles, mais cela ne l'empêche pas de poser sur eux un regard critique, d'en montrer la vanité dans sa peinture.Il ne se laissait pas diriger par ses commanditaires, à tel point que certaines de ses oeuvres ont été refusées car jugées indécentes, et ont dû être reprises par l'artiste."
Si l'artiste était aussi talentueux que prolifique, l'homme n'attirait pas aisément la sympathie, trop acide, arrogant.., tenaillé par le besoin de gloire et de richesse.....
Parmi les toiles que je préfère :
- " Femme en noir observant le pastel blanc" ( vers 1888)
- " Conversation au café " ( 1879)
-"Le crieur de journaux parisien" ( vers 1880)
-"Omnibus de la Place Pigalle"( vers 1882)
-" Portrait du comte Robert de Montesquiou" ( 1897)
-"La Robe écossaise " ( vers 1895)...
Et un portrait très éloquent d'Henry Gauthier- Villars, dit Willy ( 1905/ collection particulière)....
Ayant abondamment parcouru cette publication fort instructive et plaisante au regard...elle va partir enrichir un paquet d'anniversaire pour un ami, vers les montagnes jurassiennes !
Citations et extraits (5)
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Boldini, une rétrospective- Entretien avec Servane Dargnies-de Vitry. Propos recueillis pat Jerôme Coignard
Quel Boldini présentez- vous au Petit Palais ?
C'est une rétrospective,qui parcourt l'ensemble de sa production et embrasse des styles très divers. On y découvre bien sûr les portraits qui ont fait sa gloire et son succès, mais aussi les petits portraits du début de sa carrière, les scènes de genre dans le goût du XVIIIe siècle, les scènes parisiennes et quelques paysages réalisés en plein air. On y voit également des natures mortes, des vues de son atelier, toute une production intime qu'il ne montrait pas.Il peint pour lui-même des études de mouvement, délire sur des fragments de corps féminins dans des œuvres très modernes et personnelles. Il peint aussi des vues de Versailles ou de Venise dans le goût décadent.
( p.9)
Quel Boldini présentez- vous au Petit Palais ?
C'est une rétrospective,qui parcourt l'ensemble de sa production et embrasse des styles très divers. On y découvre bien sûr les portraits qui ont fait sa gloire et son succès, mais aussi les petits portraits du début de sa carrière, les scènes de genre dans le goût du XVIIIe siècle, les scènes parisiennes et quelques paysages réalisés en plein air. On y voit également des natures mortes, des vues de son atelier, toute une production intime qu'il ne montrait pas.Il peint pour lui-même des études de mouvement, délire sur des fragments de corps féminins dans des œuvres très modernes et personnelles. Il peint aussi des vues de Versailles ou de Venise dans le goût décadent.
( p.9)
Peintre de l'élite mondaine de son temps, Boldini est lui-même une figure en vue du Tout-Paris.Son désir d'arriver dans le monde remonte à son enfance ferraraise.Dans le salon de sa grand-mère, il commença "à diviser le monde en deux catégories : celle des pauvres et celle des riches; et dès lors, il décida que seule la seconde catégorie lui convenait" (La Nuova Italia, 25 novembre 1942)
Boldini, une rétrospective- Entretien avec Servane Dargnies-de Vitry. Propos recueillis pat Jerôme Coignard
Quelle est sa culture visuelle ?
A partir des années 1880, la correspondance de Boldini atteste son goût prononcé pour l'art du passé. Il s'intéresse particulièrement aux peintres anglais du XVIIIe siècle, Reynolds, Gainsborough, Hogarth, qu'il étudie à Londres.
Il est également sensible à la peinture hollandaise et flamande du XVIIe siècle. L'époque de son arrivée à Paris suit la redécouverte de Vermeer et de Franz Halz par le critique d'art Thoré-Bürger dans les années 1860.Hals exerce une forte influence sur ses portraits des années 1880 (...)
Quelle est sa culture visuelle ?
A partir des années 1880, la correspondance de Boldini atteste son goût prononcé pour l'art du passé. Il s'intéresse particulièrement aux peintres anglais du XVIIIe siècle, Reynolds, Gainsborough, Hogarth, qu'il étudie à Londres.
Il est également sensible à la peinture hollandaise et flamande du XVIIe siècle. L'époque de son arrivée à Paris suit la redécouverte de Vermeer et de Franz Halz par le critique d'art Thoré-Bürger dans les années 1860.Hals exerce une forte influence sur ses portraits des années 1880 (...)
Boldini, une rétrospective- Entretien avec Servane Dargnies-de Vitry. Propos recueillis pat Jerôme Coignard
Quel homme était-il ?
Boldini n'était pas un tendre! C'était même un artiste tyrannique à l'égard de ses modèles. Le caricaturiste Sem, qui fut son ami proche, a décrit un petit homme agité, grotesque, faisant souffrir ses modèles en leur imposant de tenir des poses difficiles. Boldini aime éperdument son époque et ses modèles, mais cela ne l'empêche pas de poser sur eux un regard critique, d'en montrer la vanité dans sa peinture.Il ne se laissait pas diriger par ses commanditaires, à tel point que certaines de ses œuvres ont été refusées car jugées indécentes, et ont dû être reprises par l'artiste.
( p.9)
Quel homme était-il ?
Boldini n'était pas un tendre! C'était même un artiste tyrannique à l'égard de ses modèles. Le caricaturiste Sem, qui fut son ami proche, a décrit un petit homme agité, grotesque, faisant souffrir ses modèles en leur imposant de tenir des poses difficiles. Boldini aime éperdument son époque et ses modèles, mais cela ne l'empêche pas de poser sur eux un regard critique, d'en montrer la vanité dans sa peinture.Il ne se laissait pas diriger par ses commanditaires, à tel point que certaines de ses œuvres ont été refusées car jugées indécentes, et ont dû être reprises par l'artiste.
( p.9)
L'exubérance de la ville
Contrairement à certains de ses contemporains, pour qui le paysage urbain peut définir une source d'anxiété ou d'aliénation propre à la modernité, chez Boldini la ville est le lieu de la sociabilité : dans des saynettes juxtaposées,à la fois pittoresques et parfaitement structurées, des hommes et des femmes de toutes conditions sociales partagent un espace dans lequel les interactions ne manquent pas.
( p.21)
Contrairement à certains de ses contemporains, pour qui le paysage urbain peut définir une source d'anxiété ou d'aliénation propre à la modernité, chez Boldini la ville est le lieu de la sociabilité : dans des saynettes juxtaposées,à la fois pittoresques et parfaitement structurées, des hommes et des femmes de toutes conditions sociales partagent un espace dans lequel les interactions ne manquent pas.
( p.21)
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