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sur 673 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'ombre et la lumière
Lorsqu'il a rendu son badge, Harry Bosch a tout de même pris une licence de privé, au cas où… La retraite, c'est bien, mais à 52 ans, c'est tout de même un peu tôt, et pour tout dire, après près de huit mois d'inactivité, il sent qu'il est temps de se remettre à la tâche. Et d'ailleurs, certaines affaires le hantent encore, comme celle du meurtre d'une jeune assistante de production, Angella Benton, resté non élucidée. Harry avait travaillé brièvement sur ce dossier, vite éclipsé par une autre affaire qui avait fait beaucoup de bruit : le braquage d'un tournage. A Hollywood, on ne fait pas les choses à moitié : le réalisateur avait exigé, pour l'authenticité ( !), que deux millions de dollars en liquide soient livrés aux studios où se tournait son film, relatant… un braquage ! Bilan, deux millions envolés et plusieurs blessés par balles. Harry était présent : il était venu interroger des membres de l'équipe, suite au meurtre d'Angella, et avait ouvert le feu sur les voleurs, blessant l'un d'eux, sans pouvoir l'empêcher de s'enfuir avec ses complices. Les Vols et Homicides avaient pris l'affaire, et celle d'Angella considérée comme étant connexe au braquage. Harry avait dû passer la main à deux collègues Lawton Cross et Jack Dorsey, deux flics qui comble de malchance, s'étaient fait descendre quelques mois plus tard dans un restaurant (encore un braquage qui avait mal tourné). Dorsey était mort et si Cross s'en était tiré, il était tétraplégique et ne se souvenait plus de grand-chose… Mais à peine Bosch a-t-il sorti le dossier d'Angella et commencé à fureter qu'il reçoit un avertissement lui enjoignant de laisser tomber. Evidemment, cela ne peut qu'exciter sa curiosité et l'inciter à creuser, de plus en plus profondément… Et ce qu'il découvrira au fur et à mesure de ses investigations le plongera au coeur des ténèbres d'Hollywood, loin des spots et des caméras.
Encore un excellent polar de Michael Connelly où son personnage favori, Harry Bosch, est, cette fois encore, passablement malmené et pas au bout de ses surprises… Mais (l'ex) inspecteur Harry ne renonce jamais, et quelles que soient les conséquences, il ira au bout d'une enquête passionnante mais très sombre, éclairée par quelques personnages secondaires (son vieil ami Sugar Ray), des notes de jazz, l'amour éternel (rien de moins, « il n'est pas de fin aux choses du coeur ») et la ville de Los Angeles (que j'ai l'impression de connaître à travers ces romans), dans un contexte post-11 septembre particulièrement liberticide.
J'ai beau les lire dans le désordre, je prends toujours beaucoup de plaisir avec ces polars !
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Harry reprend l'enquête qu'il avait dû mettre de côté dans L'Oiseau des Ténèbres et qui n'avait jamais été résolue, malgré les obstacles dus au temps passé et aux personnes qui veulent le voir lâcher prise.

Parce que oui, y'a encore des gens qui pensent qu'on peut faire lâcher son os à Bosch 😆

C'est une enquête policière assez classique, la différence avec les précédentes résidant dans le fait que Bosch n'appartient plus au LAPD et n'a donc plus accès à ses ressources. Il n'est plus non plus protégé par sa hiérarchie. Ce qui ne l'empêche pas de découvrir le fin mot de l'histoire et d'obtenir justice pour cette victime et pour celles qu'il rencontre sur sa route.

Ce tome a aussi une dimension personnelle avec la réapparition dans l'intrigue de l'ex-épouse d'Harry. La vie sentimentale des personnages n'est pas ce qui me passionne le plus dans les romans policiers, mais ici ça débouche sur un élément dont j'ignorais quand il allait intervenir, mais dont je connaissais l'existence, puisque j'ai lu 2 tomes postérieurs à celui-ci et que j'ai vu toutes les saisons de la série télé.

Un bon tome, une bonne lecture. J'ai largement préféré cet opus au précédent (Wonderland Avenue) et j'ai très hâte de lire le suivant (Los Angeles River).
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire, j'ai d'ailleurs fait pas mal de pauses et lu d'autres romans durant ce temps. J'en avais presque oublié le début... mais au troisième tiers tout s'accélère et la fin est assez inattendue. Je reste malgré tout mitigée après cette lecture, et je trouve que c'est un policier qui a mal vieillit, pourtant j'aimais bien cet auteur.
Pour l'histoire un hold-up à lieu pendant le tournage d'un film, une énorme somme d'argent en billets est dérobée, il y a des morts, des blessés, des disparus et les pistes sont difficiles à suivre.
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Un cold case, pas tout à fait cold ! L'entêtement de l'enquêteur de Conelly, Harry Bosch qui n'est jamais aussi bon que quand on lui met des bâtons dans les roues au plus haut niveau au service de la vérité due aux victimes. Et des victimes qui n'ont peut-être pas volé leur punition, d'où qu'elle vienne. Un régal pour les amateurs du genre
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Un Bosch du tonnerre !
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Une enquête qui ne m'aura pas réellement passionné. Assez moyenne comparée aux intrigues des précédents opus. Par contre , c'est tout un plaisir que de noter une remarquable émancipation de notre flic préféré devenu privé. Et cette fin? Un grand tournant dans la vie de Bosch qui présage de futurs tomes passionnants.
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Écoeuré par l'hypocrisie du LAPD, Bosch décide de rendre son tablier. Mais avant de partir, il emporte avec lui le dossier d'une affaire non résolue. Et pas des moindres...
Quelques jours avant le tournage d'une scène de braquage qui a littéralement viré au cauchemar en se soldant par le vol de 2 millions de dollars et un bain de sang, une assistante de production est retrouvée étranglée. À l'époque, le FBI s'était aperçu qu'un des billets ne pouvait pas faire partie de ceux prêtés par la banque pour le film, mais l'enquête en était restée là. Quand Bosch la reprend et émet l'hypothèse que les deux affaires sont liées, «on» lui fait gentiment comprendre qu'il ferait mieux de laisser tomber... le vol et le meurtre ayant eu lieu après le 11-Septembre, la piste terroriste n'est pas exclue et, affaire d'État oblige, l'inspecteur n'est pas le bienvenu. Il ne lui en faut pas moins pour s'obstiner.
Surtout qu'à l'époque un des policiers chargés de l'affaire a succombé sous les balles d'inconnus,quelques semaines plus tard. Et que le second, Lawton Cross est lui resté paralysé suite à son enquête. C'est d'ailleurs ce policier tétraplégique qui va inciter Bosch à reprendre cette affaire vieille de quatre ans.
Harry Bosch fidèle à lui même va devoir affronter tout un tas officines fédérales, nées au lendemain de a tragédie du 11 septembre  et fruit de la paranoïa ambiante qui font que leurs prérogatives vont bien au-delà de ce que la constitution leur permet.
C'est le neuvième opus mettant en scène Harry Bosch,
Ce roman est parmi les plus sombres de Michael Connelly, Ici il approfondit la psychologie de son héros. On le retrouve comme on l'aime, sombre, volontaire, romantique aussi. La mélancolie n'est jamais loin...Et c'est bien celle-ci qui donne le ton de ce roman. Lumière morte décrit les dangers d'une obsession qui permet à certains d'outrepasser leurs droits. Et avec cette solide enquête menée de main de maître, l'auteur retrouve tout la puissance narrative qu'on lui connait. Et que dire du magistral coup de théâtre ultime qui nous offre un final somptueux.
Un Connelly au mieux de sa forme
Lien : https://collectifpolar.com/
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Pas mon préféré de Connelly, je pense que cela est du à la préface qui promet de comprendre Bosch par son passé. Je m'attendais à des retours en arrière fréquents et en fait, ça vient à la fin et de façon très succincte... Bosch a pris sa retraite, c'est un privé qui est resté sur sa faim sur des histoires non résolues: celle-ci lui a été retirée très rapidement au début de l'enquête. Cambriolage, meurtres, balle perdue, espionnage, terrorisme, on a l'impression que se cache une histoire extraordinaire mais Bosch est là, et quand il est là, la vérité aussi....
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« Il n'est pas de fin aux choses du coeur » commence Conelly dans Lumière morte. Les choses du coeur, ce peuvent être un être aimé, un endroit, ou un rève, et aussi une mission. Bosch, c'est la mission qui fait battre son coeur, celle de représenter les morts, de comprendre le pourquoi de leur fin, de chercher même après la cloture d'une enquête, comme un respect de mémoire. Lorsque Harry prend sa retraite, parmi les affaires non résolues dont il rapporte les dossiers chez lui, il y a le meurtre d'une assistante de production, dont les mains jointes au dessus de sa tête rappellent les damnés qui se tournent vers le ciel en demandant pardon, dans certains tableaux de la Renaissance. Il s'agit bien entendu d' une mise en scène, ce qui devient le fil conducteur des déductions et intuitions de Bosch, et c'est justement ce qui l'attire comme vers les ténèbres qu'il connaît bien, celles des tunnels du Vietnam dont le souvenir revient souvent dans les différents livres de Connelly. Roman à rebondissements, meurtres à répétitions, chantage de la part de Bosch quand il voit les malversations pratiquées par un membre du FBI, et les menaces portées contre lui, le danger dans lequel il est, les non dits qui entourent ces interdictions de rouvrir l'enquête, alors qu'il n'est plus officiellement policier, mais privé jusqu'à ce que l'on comprenne qu'il s'agit de lutte contre le terrorisme. Les coups et blessures infligées par un membre du FBI, rappellent à Connelly le scandale des coups infligés à Rodney King, et les émeutes qui ont suivi en 1992 à Los Angeles, d'où la prudence de Bosch, et sa décision finale de laisser tomber son chantage et de se taire, pour ne pas soulever de nouveau la population contre un FBI dont un membre pratique presque la torture. Et puis, ce que j'adore chez Connelly, rebondissement à la fin du roman, car c'est le plus faible et le plus éprouvé qui s'avère être un assassin.
Comme toujours, Los Angeles est notre toile de fond. Et cette fois, les descriptions de la bibliothèque et de sa rotonde, des hauts caillouteux de la ville (Sepuveda boulevard, où le fils de Bill Crosby avait été assassiné, Laurel Canyon) et des cafés, comme le Kate Mantilini fimé dans Heat ( le dialogue Al Pacino/ de Niro), les bureaux du Los Angeles time, où Connelly était journaliste, Paradise Road indiqué par un panneau « tout le monde a besoin de ce panneau » ironise Connely. le tout scandé par la musique d'Art Pepper , de Bill Evans et d'Amstrong, « What a wonderful life ». Et truffé de petits rappels contenus dans ses autres livres, comme le groupe de Bob Hope venu faire un concert à Noel 1969 en mer de Chine, évoqué dans « Sur un mauvais adieu » ou l'agence de cinéma Eidolon évoqué dans « L' oiseau des ténèbres ». Ces rappels me donnent l'impression, sans doute illusoire, d'appartenir à une famille, dont je connais dejà tel ou tel membre, et qui m'ont été présentés , parfois de façon anecdotique, dans d'autres livres, et que je retrouve avec bonheur, en plus du héros Bosch, immuable lui, roué, madré, refusant de jouer les justiciers au prix de déclencher des émeutes meurtrières similaires à celles de 1992.
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Toujours un plaisir de retrouver Harry Bosch et le talent de Connelly qui ne manque jamais de mélanger fiction et actualité.
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