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3,73

sur 666 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le 11 septembre 2001 à changé l'Amérique.


Comme plusieurs auteurs, Michael Connelly utilise l'actualité dans son roman mais uniquement comme toile de fond.


Par contre, ce n'est pas un roman pamphlétaire. Même si les abus de pouvoir de la part de FBI occupe une bonne partie du roman, ils ne prennent pas trop de place.


Harry Bosch a quitté la brigade, alors nous n'avons plus droit à ces mesquineries de la part de plusieurs membres de la brigade.


Nous avons plutôt droit à une enquête complexe et bien menée, à une discrète et belle histoire d'amour et beaucoup d'action. Et, comme pour plusieurs auteurs américains, un héros qui en fait un peu trop.


Du Harry Bosch à son meilleur.
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Harry Bosch, l'inspecteur fétiche de Michael Connelly a pris sa retraite. Mais pour un policier qui a consacré toute sa vie à résoudre des énigmes, quitte à sacrifier femme et enfants pour mener à bien sa carrière, il est inconcevable de s'adonner à la pêche.
Il prend sa licence de « privé » et se replonge dans une ancienne affaire non élucidée.

Au passage, il égratigne le FBI, encense les rapports de police, souvent extrêmement révélateurs pour qui veut bien prendre la peine de les examiner sous toutes leurs facettes, mais ne se pose aucune question sur son implication dans la guerre du Vietnam.
Le titre de son livre « Lumière morte » est d'ailleurs le nom donné aux lueurs que disaient voir les soldats américains dans les tunnels du Vietnam lorsqu'un combattant venait à y mourir.
C'est dans un tunnel que Harry Bosch après avoir intuitivement perçu la lumière morte, retrouvera l'agent du FBI assassiné lâchement par deux policiers enquêteurs.
Les quelques incohérences que j'ai relevées : des portes qui s'ouvrent trop facilement devant un ex-policier glanant des infos pour une enquête dont il n'est même pas en charge, une fin tirée par les cheveux qui n'a pas vraiment sa raison d'être, une forme trop olympique pour un policier à la retraite qui ressuscite aussi précipitamment que dans les dessins animés.
Cela dit il faut bien avouer que cette oeuvre est très agréable à lire, et que dans l'ensemble c'est plutôt réussi.
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Une enquête qui ne m'aura pas réellement passionné. Assez moyenne comparée aux intrigues des précédents opus. Par contre , c'est tout un plaisir que de noter une remarquable émancipation de notre flic préféré devenu privé. Et cette fin? Un grand tournant dans la vie de Bosch qui présage de futurs tomes passionnants.
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Harry reprend l'enquête qu'il avait dû mettre de côté dans L'Oiseau des Ténèbres et qui n'avait jamais été résolue, malgré les obstacles dus au temps passé et aux personnes qui veulent le voir lâcher prise.

Parce que oui, y'a encore des gens qui pensent qu'on peut faire lâcher son os à Bosch 😆

C'est une enquête policière assez classique, la différence avec les précédentes résidant dans le fait que Bosch n'appartient plus au LAPD et n'a donc plus accès à ses ressources. Il n'est plus non plus protégé par sa hiérarchie. Ce qui ne l'empêche pas de découvrir le fin mot de l'histoire et d'obtenir justice pour cette victime et pour celles qu'il rencontre sur sa route.

Ce tome a aussi une dimension personnelle avec la réapparition dans l'intrigue de l'ex-épouse d'Harry. La vie sentimentale des personnages n'est pas ce qui me passionne le plus dans les romans policiers, mais ici ça débouche sur un élément dont j'ignorais quand il allait intervenir, mais dont je connaissais l'existence, puisque j'ai lu 2 tomes postérieurs à celui-ci et que j'ai vu toutes les saisons de la série télé.

Un bon tome, une bonne lecture. J'ai largement préféré cet opus au précédent (Wonderland Avenue) et j'ai très hâte de lire le suivant (Los Angeles River).
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Harry Bosch met les pendules à l'heure.
Dans sa préface de Lumière morte, Michael Connelly himself explique que les choses ont changé, que son/notre détective préféré, Harry Bosch, a vieilli et se retrouve désormais à la retraite.
Pour marquer le changement, Connelly explique qu'il s'est même efforcé de changer de style narratif pour passer à la première personne et nous faire mieux partager les pensées de Harry Bosch.
Mais on a tant de plaisir à retrouver tout cela après avoir fréquenté Harry durant de longues années qu'on se demande : ah bon, c'était pas écrit comme ça avant ? Comme si on avait toujours été dans les pensées de Hiéronymus Bosch.
Alors Harry à la retraite ?
Oui, oui. Bien sûr il s'ennuie et s'étiole, faisant semblant de jouer au privé sans grande conviction.
Alors on se doute bien, ne serait-ce que pour notre plus grand plaisir, que l'ami Harry va rouvrir un de ses vieux dossier, un cold case. Un frozen case même.
Sauf que ce dossier-là, fallait surtout pas le rouvrir, Harry.

[…] – Quelles sont mes chances de jamais consulter l'ensemble du dossier ?
– Je dirais entre zéro et aucune. […]
– Ils sont montés dans mon bureau, ont ouvert mon tiroir et l'ont embarqué. Je ne reverrai plus ce dossier. Et peut-être qu'ils ne me rendront même jamais le tiroir. […]

Depuis le 11 septembre on le sait, les États-Unis n'ont plus qu'une obsession, la lutte contre le terrorisme : TMSB, Tous les Moyens Sont Bons, au point d'enterrer les autres crimes s'ils touchent de près ou de loin au terrorisme, au point de vouloir fermer la trop grande gueule de notre ami Harry s'il tente de rouvrir des dossiers bien fermés.
Heureusement, Connelly ne s'appesantit pas trop sur ce volet politique un peu convenu qui (comme dans À genoux) ne sert que de décor à un polar très noir, à l'ambiance peut-être encore plus sombre que d'habitude.
Peut-être parce que cette fois-ci il n'y a pas d'affreux barjot, de psychopathe allumé, de serial-killer monstrueux, … non, rien que de l'américain bien normal dans cette enquête qui va mêler showbiz arrogant, LAPD corrompu et FBI paranoïaque.
Avec ce qu'il faut de retournements de situation et de coups de théâtre, jusque y compris dans la vie privée du privé !
Pour celles et ceux qui aiment les don quichottes du LAPD, même à la retraite.

Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/s..
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« Il n'est pas de fin aux choses du coeur » commence Conelly dans Lumière morte. Les choses du coeur, ce peuvent être un être aimé, un endroit, ou un rève, et aussi une mission. Bosch, c'est la mission qui fait battre son coeur, celle de représenter les morts, de comprendre le pourquoi de leur fin, de chercher même après la cloture d'une enquête, comme un respect de mémoire. Lorsque Harry prend sa retraite, parmi les affaires non résolues dont il rapporte les dossiers chez lui, il y a le meurtre d'une assistante de production, dont les mains jointes au dessus de sa tête rappellent les damnés qui se tournent vers le ciel en demandant pardon, dans certains tableaux de la Renaissance. Il s'agit bien entendu d' une mise en scène, ce qui devient le fil conducteur des déductions et intuitions de Bosch, et c'est justement ce qui l'attire comme vers les ténèbres qu'il connaît bien, celles des tunnels du Vietnam dont le souvenir revient souvent dans les différents livres de Connelly. Roman à rebondissements, meurtres à répétitions, chantage de la part de Bosch quand il voit les malversations pratiquées par un membre du FBI, et les menaces portées contre lui, le danger dans lequel il est, les non dits qui entourent ces interdictions de rouvrir l'enquête, alors qu'il n'est plus officiellement policier, mais privé jusqu'à ce que l'on comprenne qu'il s'agit de lutte contre le terrorisme. Les coups et blessures infligées par un membre du FBI, rappellent à Connelly le scandale des coups infligés à Rodney King, et les émeutes qui ont suivi en 1992 à Los Angeles, d'où la prudence de Bosch, et sa décision finale de laisser tomber son chantage et de se taire, pour ne pas soulever de nouveau la population contre un FBI dont un membre pratique presque la torture. Et puis, ce que j'adore chez Connelly, rebondissement à la fin du roman, car c'est le plus faible et le plus éprouvé qui s'avère être un assassin.
Comme toujours, Los Angeles est notre toile de fond. Et cette fois, les descriptions de la bibliothèque et de sa rotonde, des hauts caillouteux de la ville (Sepuveda boulevard, où le fils de Bill Crosby avait été assassiné, Laurel Canyon) et des cafés, comme le Kate Mantilini fimé dans Heat ( le dialogue Al Pacino/ de Niro), les bureaux du Los Angeles time, où Connelly était journaliste, Paradise Road indiqué par un panneau « tout le monde a besoin de ce panneau » ironise Connely. le tout scandé par la musique d'Art Pepper , de Bill Evans et d'Amstrong, « What a wonderful life ». Et truffé de petits rappels contenus dans ses autres livres, comme le groupe de Bob Hope venu faire un concert à Noel 1969 en mer de Chine, évoqué dans « Sur un mauvais adieu » ou l'agence de cinéma Eidolon évoqué dans « L' oiseau des ténèbres ». Ces rappels me donnent l'impression, sans doute illusoire, d'appartenir à une famille, dont je connais dejà tel ou tel membre, et qui m'ont été présentés , parfois de façon anecdotique, dans d'autres livres, et que je retrouve avec bonheur, en plus du héros Bosch, immuable lui, roué, madré, refusant de jouer les justiciers au prix de déclencher des émeutes meurtrières similaires à celles de 1992.
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Lire un polar ne change rien au monde mais cela aide à se changer les idées... c'est déjà ça! Alors, autant en choisir un bon. 'Lumière morte' de Michael CONNELLY est, en ce sens, un bon choix. Les habitués retrouveront un Harry Bosch, toujours aux taquets, plus que jamais peut-être. Cette fois, il est à la retraite. Plus d'insigne, plus d'armes, plus de voiture mise à disposition avec un agent de service pour en assurer les pleins et la maintenance. Harry travaille pour son compte, pour remettre de l'ordre dans sa tête, fermer les dossiers restés en suspens, abandonnés, cachés par ceux qui devaient finir le travail commencé par lui et son équipe.

Mais, lui parti du L.A.D, que reste-t-il de cette équipe? Des liens? Des promotions qui changent les gens? Des services pouvant encore être demandés? Des ascenseurs à renvoyer, des dettes à rendre? Veulent-ils vraiment la vérité, ceux-là qui sont restés alors que Harry partait à la retraite.

Dans ce roman Michael CONNELLY écrit à la première personne, comme s'il était son héros, comme si c'est lui qui avait des comptes à régler. Et c'est efficace! Comme par le passé, les romans de CONNELLY sont sombres, violents. La noirceur du monde y est bien présente, le dessous des cartes, les magouilles, la recherche des intérêts personnels, le mépris pour la vie des autres, tout y est. Mais la ténacité de son héros en quête de vérité est un contrepoids qui laisse espérer en l'Homme.

Un vrai et bon polar!
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Dans ce roman, nous retrouvons Harry Bosch, ex-policier au service des Homicides de Los Angeles et maintenant en retraite.
Une des affaires dont il s'est occupé et qui n'a jamais été élucidée, l'obsède toujours.
Une jeune femme, membre d'une équipe de production cinématographique, a été assassinée quelques jours avant qu'une très grosse somme d'argent soit volée sur un plateau de tournage.
Ni l'assassin ni le voleur n'ont été retrouvés.
Un de ses anciens collègues, condamné à vivre sur un fauteuil roulant après une fusillade en service, s'était occupé de l'affaire et lui donne quelques indices.
Mais visiblement Harry Bosch marche sur les plates-bandes de beaucoup de personnes et le FBI lui ordonne d'arrêter cette enquête.
Privé de son insigne, il a du mal à se faire ouvrir toutes les portes, mais bien sûr il ne renoncera pas avant de trouver la vérité, comme tout bon privé qu'il est devenu.


C'est vrai qu'il faut lire les récits avec Harry Bosch dans l'ordre chronologique.
En effet son personnage est très fouillé et s'étoffe de plus en plus au fur et à mesure des enquêtes.
Ancien du Viet-Nam, il est resté très marqué par cette expérience et ce personnage de justicier qu'il se construit est une quête sans fin pour venger à jamais les victimes des homicides actuels, mais aussi et surtout ceux de cette guerre horrible.


Le ton adopté par Connelly, maintenant que son héros est un privé, est en effet de plus en plus proche de celui de son maître, Chandler, et le regard qu'il porte sur la société américaine est loin du "politically correct" habituel dans ce genre de roman.


Bref je suis une inconditionnelle de Connelly, et surtout de Harry Bosch que j'imagine (allez savoir pourquoi...) sous les traits de quelqu'un ressemblant assez à Humphrey Bogart...
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Cet opus de 2003 ("Lost light") m'a bien plu. Hyéronimus Bosch vient de prendre la retraite, mais reprend une enquête non résolue où une femme a été assassinée en position de supplication.

Harry Bosch prend l'enquête malgré les barrages du FBI et découvre le pot aux roses.

C'est à la fin du livre qu'il apprendra qu'il est le père d'une petite Maddy (avec l'agent du FBI Eleanor Wish), c'est très émouvant.

Un bon Connelly.
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Un cold case, pas tout à fait cold ! L'entêtement de l'enquêteur de Conelly, Harry Bosch qui n'est jamais aussi bon que quand on lui met des bâtons dans les roues au plus haut niveau au service de la vérité due aux victimes. Et des victimes qui n'ont peut-être pas volé leur punition, d'où qu'elle vienne. Un régal pour les amateurs du genre
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