Pierre Arditi, Comédien,
le10 mai 1981
Moi qui suis fils d'un peintre intello-communiste, j'ai vécu toute mon enfance et mon adolescence dans l'attente de cette chose qui paraissait de plus en plus importante au fur et à mesure "que les années passaient : l'accession de la gauche au pouvoir. J'avais trente-sept ans quand François Mitterrand a gagné l'élection présidentielle et vraiment je commençais à me dire que cela n'arriverait jamais, je n'osais plus y croire. Le soir du 10 mai 1981, je suis allé à la Bastille avec mon fils de onze ans sur les épaules. Il pleuvait, je marchais vers l'espoir enfin récompensé et mon fils râlait parce qu'il était mouillé. Ce contraste entre les ronchonneries de mon fils, homme de demain, et mon enthousiasme d'homme d'âge mûr qui partait à la rencontre du peuple français était assez étrange.
Lors des élections territoriales en 2015, l'assemblée corse assiste pour la première fois à la victoire d'une liste nationaliste qui réunit plusieurs groupes autonomistes. Un coup de tonnerre qui ne relève en rien du hasard et qui réveille un sentiment profond d'identité corse qui s'est construit, souvent dans la violence, depuis bien longtemps.
Sous le trait efficace de Benjamin Adès, la journaliste Hélène Constanty revient sur ces événements et raconte, sous forme d'un véritable documentaire, les principales étapes qui ont abouti à cette situation - dont l'assassinat du préfet Erignac en 1998 - sur fond de règlements de comptes et de dérives parfois mafieuses d'un mouvement incontrôlable et lui-même divisé, le FLNC.
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