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Critiques filtrées sur 5 étoiles  

un weekend de septembre, à Cabourg, on peut en rêver, mais quand l'escapade tourne au cauchemar pour ce couple et ses deux enfants, on s'interroge. Que s'est-il donc passé ?
L'originalité de ce récit réside dans le choix de la narratrice de relater un pan de sa vie à la deuxième personne du singulier, façon de prendre de la distance et de se livrer à l'introspection. Cela peut surprendre d'autant que cela installe une proximité parfois troublante, dérangeante avec le lecteur.
Elle fait défiler le film de sa vie en flashback : la rencontre avec Aurélien, leur premier baiser, puis leurs promesses. Elle se remémore en dressant son portrait ce qui lui a plu dans ce garçon. Puis elle évoque leur vie commune, la naissance de Vadim.
Et ces vacances ratées qui l'ont plongée dans l'engrenage de la dépression. Puis le voyage en Croatie qui fut celui de trop. L'explosion verbale d'Aurélien, c'est la goutte qui fait déborder le vase : retour immédiat à Paris et séparation. Une nouvelle vie avec garde alternée. Un époux qui, ne voulant pas s'avouer vaincu, suit une thérapie et tente la reconquête. L'héroïne va succomber, reprendre la vie commune comme à zéro. Une entente, une harmonie inimaginables avant, les lient à présent. Aurélien a décidé que son épouse serait «  sa priorité », il la complimente, participe aux courses. Un vrai miracle pour cette femme auparavant si fortement éprouvée. Intense émotion réciproque quand une deuxième naissance est attendue.
Une parenthèse de bonheur à laquelle l'héroïne a du mal à croire. «  N'est-ce pas du chagrin qui se repose » ?
Dans la deuxième partie du récit, on revient à Cabourg et on plonge dans l'enfer auquel le couple et les enfants sont confrontés avec la même violence verbale qu'il y a sept ans. Comment y voir clair quand on est englué dans les mots pervers, violents, humiliants de l'autre ? Il y a Marie, la confidente, qui l'aide à se projeter à ses 40 ans.


Comme l'affirme Guy Corneau ; « Lorsque nous mettons des mots sur les maux les maux dits deviennent des mots dits et cessent d'être maudits ».
Cette nécessité de consigner dans son iPhone ce chapelet de phrases assassines, de mots qui entaillent tels des rasoirs, cette litanie déversée, sert d'exutoire à la narratrice. Comme le dit Amélie Nothomb : «  un mot contient de la nitroglycérine qui peut tuer ou sauver ». On devine facilement les dégâts collatéraux de ce genre d' agression psychologique pour l'entourage.
Pour la victime, le compte à rebours est enclenché. La voici en proie aux atermoiements, taraudée par le dilemme : le quitter ou pas. Situation qui rappelle celle d'Aurore, héroïne de Serge Joncour dans Repose-toi sur moi  pour qui « c'est un choix démesuré de quitter la personne avec qui on vit, avec qui on est installé depuis des années, avec qui on a des enfants, c'est une décision impossible à prendre, parce qu'elle ouvre sur trop d'abîmes ...». Quelle résolution va-t-elle prendre pour ses 40 ans ? Sa recherche d'un logement préfigurerait-elle son départ ?
Et la narratrice de prolonger le suspense alors que la nouvelle année se profile.

Amélie Cordonnier met en scène, avec beaucoup de réalisme, un couple en crise, elle montre avec subtilité comment la violence s'immisce, « peut se mettre en sourdine, pour mieux resurgir ». Situation dramatique quand les enfants en font les frais. A l'ère du « me too », c'est l'occasion de dénoncer ce harcèlement verbal qui blesse, humilie et détruit. L'auteure pointe les ravages de l'alcoolisme dans ce couple.
Ce témoignage incite à réagir, à être vigilant, à demander du soutien dans un cas semblable ou à en apporter. Qui n'a n'a pas connu des familles aux abois ?
L'auteure signe un premier roman perturbant, à l'écriture nerveuse, pleine de rage, qui suscite l'empathie. Une belle plume à suivre.


N.B. : le bandeau de la couverture représente un détail du tableau « La Visite »
de Félix Valloton, peintre aussi choisi pour le bandeau du roman de Serge Joncour : CHIEN-LOUP, Flammarion.
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Quel choc !
C'est encore une histoire qui m'a remué les tripes.
Amélie Cordonnier m'a fasciné une fois de plus, avec ce premier roman fougueux et très percutant.
Je n'ai même pas eu à trancher, car dès les premières lignes, je me suis plongé presque « à corps perdu » dans cette histoire si folle, si triste, si envoutante, pour la lâcher à la dernière page du récit.
*

Le roman est très bien écrit, avec des phrases courtes, des phrases haletantes, comme pour accompagner les suffocations et les instants d'offenses de cette femme que son mari-bourreau torture.
Mais un bourreau qui « travaille » pernicieusement en profondeur. Un bourreau qui ne touche ni le corps ni la peau de sa victime, et qui ne laisse aucune trace physique visible.
Un bourreau qui a choisi des paroles et des mots, tranchants comme un scalpel, parfois râpeux comme de grosses tenailles pour opérer et arracher en lambeaux le coeur de sa femme.

Je me suis placé tout de suite, tout contre cette femme, cette épouse, cette mère, cette inconnue dont je ne connaissais même pas seulement son prénom. Une femme désemparée, qui avait cru, par des promesses, avec l'enfant qu'elle avait donné par amour à son époux, qu'une vie nouvelle pouvait recommencer. Que son couple pouvait prendre un nouveau départ. Que le bonheur d'hier pouvait revenir avec un visage radieux.
*

J'étais tout contre cette femme si émouvante, comme pour faire un illusoire rempart entre elle et les mots qu'elle recevait. Des mots lancés comme des poignards effilés. Des mots crachés comme des flèches empoisonnées. Des mots soufflés avec violence comme des éclats de verre.
Des mots qui lacéraient à toute volée d'autres mots, comme douceur, tendresse, légèreté ou gaieté.
Une femme qui se parlait à elle-même, ou à son double et témoin. Une femme qui se dédoublait comme pour peut-être fuir les scènes dont elle était le coeur du drame, comme pour mieux prendre de la distance face aux insultes qui lui fracassaient son être, qui lui brûlaient l'âme.
*

Dans cette histoire si dramatique, on ignore de quoi souffre Aurélien, le mari.
Est-ce un pervers ? Est-ce un homme atteint par quelconque syndrome ?
L'homme semble cependant être un beau psychopathe, malgré les soins qui lui sont prodigués. Un furieux qui ne cesse par crises de plus en plus rapprochées, sous n'importe quels prétextes, d'insulter, de railler, d'humilier par des grossièretés, par des mots orduriers, son épouse.
Et la perversion de ce mari arrive à son comble lorsque celui-ci se « lâche » sur sa femme, en la rabaissant et en l'avalisant devant leurs deux enfants.
Des enfants, inquiets, anxieux presque effrayés, qui très vite prendront fait et cause pour leur maman.
*

Mais le réconfort de ses deux enfants sera-t-il suffisant pour cette mère si désespérée ?
La maman, la femme avait cru une première fois que l'amour serait le plus fort, que son mari aurait l'énergie et la vitalité de combattre définitivement ses vieux démons.

Cette fois-ci, elle va se donner un temps à la réflexion. Un temps qui va lui paraitre interminable.
Doit-elle continuer encore et encore d'espérer et de croire ?
Et comment retrouver un second souffle avec toute cette souffrance qui l'étouffe ?
Ou doit-elle abandonner son mari avant qu'il la détruise entièrement et qu'elle n'ait plus aucune force pour se reconstruire ?
*

Un grand merci à ma chère Agathe Ruga pour m'avoir dernièrement conseillé ce livre.
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« Grosse vache dégueulasse » , « Sale putain ». Ces insultes, elle les encaisse, les liste dans l'application « notes » de son téléphone.

Ces mots sont ceux d'Aurélien, son mari. Bel homme, brillant, cultivé, et sans doute malade.

Il profère ces insanités devant leurs enfants, sans prévenir du jour ni de l'heure. de loin, ça ressemble à une variante du syndrome Gilles de la Tourette, mais de près, c'est beaucoup moins drôle. Quels maux font les mots ? Des blessures invisibles, secrètes, enfouies, qui durcissent l'âme et détruisent le couple et la famille.

Il l'aime lui dit-il, il s'excuse profondément, il suit des thérapies.

Elle l'avait déjà quitté une première fois, quand Vadim, leur petit garçon, avait huit ans. Elle était alors en dépression. Lui l'attendait, lui souriait, implorant son pardon. Devant son sourire, son amour, elle avait replongé, elle a « refait sa vie avec le même ». Les années suivantes ont été les plus belles, ils ont même eu un autre bébé, une jolie petite fille prénommée Romane. Pas une seule insulte en sept ans.

Jusqu'à ce fameux matin, elle aide Vadim à ses devoirs, Aurélien pousse le volume de la musique, elle lui demande de baisser et alors il explose « Je suis chez moi je fais ce que je veux, ferme ta gueule connasse si tu ne veux pas que je te la réduise en miettes ».

Elle se donne quinze jours, jusqu'à son anniversaire, pour prendre une décision. Après elle sait qu'elle n'en sera plus capable.

Dans cette histoire d'amour passionnelle et pathologique, c'est le lecteur qui va trancher.

Mon avis
J'ai découvert Amélie Cordonnier, journaliste de formation, lors de son interview vidéo de Diane Ducret pour Femme actuelle, j'avais aimé sa sensibilité et les questions qu'elle avait posées à l'auteure du Flamant rose. Quelques jours plus tard, je la rencontre à une soirée de Prix, elle m'annonce qu'elle sort un roman à la rentrée de septembre. Quelque chose me disait que je n'allais pas être déçue et je guettais avidement sa sortie.

C'est un coup de coeur absolu pour cette histoire de violence conjugale verbale, traitée par une narration parfaitement maîtrisée, celle d'une femme qui se parle à elle-même : «Tu attends, en silence, que la violence retombe» comme si elle voulait se forcer à réaliser, à ouvrir les yeux et prendre du recul sur ce que son couple est devenu. Les enfants et leurs réactions m'ont émue aux larmes, notamment lorsqu'un soir, ils s'insèrent des petits pois dans les oreilles comme paratonnerre aux insultes de leur père à leur mère. C'est brillant, c'est violent et subtil à la fois, c'est la vie qui gagne, et c'est, « malgré tout » une histoire d'amour.

Lien : https://agathethebook.com/20..
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Trancher. Le jour de ses quarante ans elle doit trancher, reste-t-elle avec cet homme ou cesse-t-elle cette relation toxique ? Elle a quelques jours pour se décider. La réponse semble évidente vue de l'extérieur, mais ce n'est pas si simple...
La narratrice vit avec Aurélien avec qui elle a deux enfants. Ils s'entendent bien et c'est un couple sans histoire pour quiconque les côtoie.
Sauf que Aurélien est en proie à des crises de violences verbales le poussant à déverser des insultes sur sa femme, parfois même devant les enfants.
Il y a sept ans, la narratrice a décidé de le quitter, mais elle a fini par revenir, succombant à la personnalité charmante d'Aurélien. On revient sur leur rencontre, leur relation, la naissance de leurs enfants... Pendant 7 ans, rien. Elle a cru que c'en était fini des insultes et a profité de ces belles années avec son mari.
Mais ça a repris soudainement, il a suffit d'une fois pour ouvrir la brèche. L'humiliation au quotidien, au sein du foyer. Pas de coup, non, mais des mots qui font très mal et qui la démolissent. La narratrice semble plus forte qu'il y a sept ans. Va-t'elle se libérer de son emprise ? Va-t'il enfin réussir à se "soigner" ?
Ce roman écrit à la deuxième personne, ce qui surprend au début, est une claque. Il y a une tension permanente et l'on est dans sa tête à elle, avec ses doutes, sa vie au quotidien, son espoir d'un avenir meilleur.
J'ai beaucoup aimé ce roman. L'écriture de Amélie Amélie Cordonnier est très fine et intelligente. Un roman juste sur un thème pas si présent.
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Je dois dire que ce premier roman ne me laisse pas indemne. J'ai adoré alors que le sujet est bien triste. Il est particulièrement bien traité. Il faut dire que l'auteur est journaliste et qu'elle sait donc écrire.
De façon brève et percutante Amélie cordonnier nous parle d'une femme qui subit des violences verbales dans l'intimité de son foyer et doit trouver la force de « Trancher » entre partir ou rester.
Alors que son couple semble parfait, les mots qui font mal la détruisent. C'est une femme anonyme qui est mariée à Aurélien, qui a pour amie Marie, pour soeur Anna et pour enfants Vadim et Romane. Pourtant elle semble n'être personne. Elle vit dans la peur d'être insultée par Aurélien, traitée plus bas que terre, par un homme qu'elle aime mais qu'elle déteste quand sa colère déborde contre elle. C'est un carnage même si le sang ne coule pas. Elle montre la difficulté de parler, de prendre la décision d'agir.
Il y a une forte tension psychologique et un ton qui est juste. J'ai vécu une situation proche et j'ai retrouvé les moments de doute et d'incompréhension face aux dérapages (que se passe-t-il dans la tête de l'autre ?) mais aussi cette volonté de vouloir aider à surmonter les crises et en même temps à ne pas vouloir les subir.
De plus, j'ai aimé la narration à la deuxième personne du singulier et le rythme du texte d'autant plus que des références musicales de la chanson française ponctuent les propos (Barbara, Leo Ferré, Arthur H...).
Et puis je trouve que c'est important de parler de sujets qui peuvent encore être considérés comme tabous.

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Il y a quelques temps, j'ai eu la chance de lire un des romans qui paraîtra pour la rentrée littéraire. Et je tiens à remercier les éditions Flammarion.

Trancher c'est l'histoire d'une femme. Ou de plusieurs. Ou de vous. Ou de moi. C'est une histoire d'aujourd'hui ou d'avant. Une histoire pour tout le monde. Une histoire pas si unique et pas si jolie.

Racontée à la seconde personne du singulier, on découvre une femme. Une mère lançant un appel à l'aide. Depuis 17 ans, elle aime un homme qui lui fait mal. Un mari violent. Violent verbalement. Jamais physiquement. Psychologiquement elle est à bout. Des mots comme des couteaux . Et les mots sont encore pire que les coups. Elle, fait partie de ces femmes qui s'en prennent plein les dents chaque jour. Aurélien, son mari, est un poison. Un poison qui gravite autour d'elle chaque jour. Insultée devant ses enfants. Devant la chair de sa chair. Et eux non plus n'en peuvent plus. de cette constance violence. de ce quotidien devenu pesant. Devenu autre. L'air est pesant. La dépression approche à grand pas. Elle est à bout. Et elle le sait, elle doit partir. Tout quitter. Se reprendre en main. Tout recommencer ailleurs. Une nouvelle vie s'offre à elle. Lui tend les bras.

Trancher est un premier roman qui vous prend aux tripes. Un roman aussi réaliste que violent sur le poids de l'amour et des les mots tranchants. Les mots qui vous découpent en morceaux et qui vous font du mal. Un mal incurable. On s'énerve, on s'insurge devant dans de paroles lancées comme des je t'aime. Trancher est, très certainement, le livre qui nous fait nous remette en question. Amélie Cordonnier a cette plume unique qui vous enivre dès le début. Ce récit sur la relations toxique que subit cette femme…vous ne l'oublierez pas. Ces mots marquants, violents et tellement puissants vous hanterons pendant encore un long moment. C'est mon plus gros coup de coeur de cette rentrée littéraire et j'espère que vous l'aimerez autant que moi.
Lien : https://leslecturesdhatchi.w..
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Comment rester avec un homme qui vous insulte ?
Parce que vous vous dites qu'il ne vous frappe pas et qu'il ne l'a pas fait depuis 7 ans.
Jusqu'à ce dimanche matin banal, lorsque les enfants font leur devoir sur la table de la cuisine et que vous tentez de lire deux lignes de votre roman entre deux exercices, la phrase claque comme une gifle.

le texte est écrit à la deuxième personne, la narratrice se parle et note scrupuleusement chaque moment, chaque mot, chaque heurt. Elle écrit pour se raccrocher, elle présente sa rencontre avec Aurélien, raconte leurs débuts, la passion et les premiers mots troublants. Apparaissent un jour, sans qu'elle n'est rien vu venir, les insultes, les mots trop forts et rabaissant. La valse des colères et excuses a alors sonnée. Mais un matin, elle décide que le jour de son anniversaire sera celui où elle choisira, le jour où elle tranchera. Reste plus qu'à attendre et refaire le chemin à l'envers...

Trancher est un texte dont on ne ressort que le souffle court, le coeur battant et les mains moites... Amélie Cordonnier explore les profondeurs d'un couple, ses moments les plus intimes, les plus fragiles et désordonnés. On ne sait jamais ce qu'il se passe une fois les portes fermées. Ici nous assistons à ces instants suspendus, à ce qu'on laisse bien caché. Un tour de force, une prouesse littéraire qui force l'admiration tant les phrases banales et les sentiments amoureux maintes fois décrits sonnent juste et profond.

Trancher est sorti au format poche en 2019.
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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Amélie Cordonnier signe avec "Trancher" un premier roman incisif, sur le fil du rasoir, où l'on manque d'oxygène à mesure que l'on tourne les pages. "Trancher" c'est cette femme dont on ignore le nom qui raconte son histoire où le parti pris de la narration à "tu" fonctionne à merveille. C'est cette femme dont le mari, Aurélien, a rechuté, après 7 ans d'abstinence et s'est remis à éructer les pires horreurs qui se déversent sur elle comme un flot continu. C'est cette femme qui enclanche un compte à rebours avant de prendre une décision: partir loin de son bourreau ou rester avec ce même tyran qu'elle aime. Cette femme encore qui refuse que ses enfants, Vadim et Romane se construisent avec une image dégradé du couple et de la femme.
"Trancher" ou comment la violence faite aux femmes, à cette femme passe par la brutalité verbale, les coups sans trace des mots, les cicatrices invisibles qui s'ouvrent à nouveau les unes après les autres.
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Roman incisif ,qui permet de mieux comprendre l'emprise que peut avoir un homme sur la vie d'une femme.
Les violences physiques succèdent aux violences psychologiques,l'héroïne lui trouve des excuses,le quitte,revient et finalement prend la seule décision humainement valable.
Je souhaite sincèrement que ce roman coup de poing (sans mauvais jeu de mots) puisse faire prendre conscience à certaines femmes de ce qu'elles vivent.
Vous en connaissez tous,donnez-leur ce roman,écoutez-les et aidez-les comme vous le pouvez et le devez.
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Cela faisait des années qu'elle croyait Aurélien guéri de sa violence,des années que ses paroles lancées comme des couteaux n'avaient plus déchiré leur quotidien. Mais un matin de septembre, devant leurs enfants ahuris, il a rechuté : il l'a de nouveau insultée. Malgré lui, plaide-t-il. Pourra-t-elle encore supporter tout ça ? Elle va avoir quarante ans le 3 janvier. Elle se promet d'avoir décidé pour son anniversaire.
L'auteur relate l'histoire de la vie de cette femme, prise dans une tourmente amoureuse malsaine où l'amour est ravagé par les mots qui font mal.
La violence ici n'est pas physique mais verbale et donc plus insidieuse mais peut être aussi plus douloureuse, difficile à oublier (surtout quand on note toutes les injures) . L'héroïne vit dans l'effroi , la peur que cela se transmette à ses enfants
Ce roman est un uppercut littéraire.
Il est différent car écrit à la 2è personne du singulier, comme si c'était la petite voix de l'héroïne (dont le prénom est tu) qui s'exprimait afin de la faire réaliser ou de la persuader de changer de vie.
L"écriture est puissante, radicale, poignante, précise et fait montre d'une grande acuité psychologique.
Ce phénomène de violences conjugales m'est très familier, étant juriste spécialisée notamment dans ce domaine. J'ai reçu, conseillé beaucoup de victimes dans cette situation et je peux dire qu'Amélie Cordonnier reflète ici une véracité poignante, réelle et percutante mais subie par tant de victimes...
Un 1er roman fort, saisissant , infernal et impitoyable.
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