Postmortem

Mais qu'est ce que c'est long... C'est même soporifique.
Pourtant, on avait tout pour faire une bonne enquête : Les personnages, l'intrigue, l'aspect scientifique, etc
Mais on a l'impression de s'enliser et rien n'avance.
Bref, je ne continue pas cette série. Dommage.

Depuis longtemps, l'envie de lire un Patricia Cornwell me taraudait mais sans jamais oser sauter le pas. Je ne sais pas pourquoi, j'avais comme une appréhension, une petite voix dans ma tête qui me suggérait que ça n'allait pas être ma tasse de thé.
Oui mais quand même, cet auteur a écrit pres de 40 bouquins dont plusieurs avec ce personnage récurrent qu'est Kay Scarpetta donc c'est qu'il y a des raisons... Un tel succès n'est pas dû au hasard...
Et bien force est de constater que ce n'est pas moi qui vais asseoir cette notoriété un peu plus après cette lecture. Je sais que ce roman à maintenant 25 ans et que la manière d'écrire n'a plus rien à voir avec celle d'aujourd'hui mais quand même...je ne m'explique vraiment pas l'engouement qu'a pu susciter ce 1er roman avec ce médecin, et pour qu'il y en ait plusieurs qui suivent.
Tout d'abord à cause de la crédibilité, d'où un médecin chef se substitue aux policiers dans leurs rôles pour résoudre une enquête, allant même jusqu'à les court-circuiter ? C'est pourtant ce qui se passe dans la majeure partie de l'histoire. Ensuite au niveau du rythme....alors là, j'ai du faire une cure de gurosan après chaque page pour ne pas m'endormir et risquer d'avoir les lettres imprimées sur mon front à chaque réveil 😉. C'est lent, c'est plat, les personnages ont autant de carrisme qu'une huître faisant de l'oeil à un bulot... La cerise sur le gâteau, et ça vraiment ete un choc pour moi, c'est quand justement cette fameuse Kay, personnage principal et médecin de surcroît donne un verre de vin à sa nièce de 7 ans pour la détendre afin qu'elle puisse aller dormir... Là, je suis tombé des nues!!! Même si je sais que l'époque n'était pas la même, je ne comprends pas qu'on ait pu cautionner de tel écrits.
Bref, je vais m'arrêter là et ne pas commenter cette fin qui est digne d'Houdini Vs Copperfield et m'en vais passer à autre chose de plus plaisant...

Le roman fondateur de la série des Kay Scarpetta. Je l'ai préféré à Cadavre X que j'avais lu peu de temps auparavant : l'intrigue est moins tarabiscotée, plus classique et en même temps plus efficace – un bon vieux serial killer violeur des familles. Indéniablement, c'est efficace puisque je n'ai pas réussi à le poser avant de le finir, je peux au moins lui reconnaître ça. Et angoissant, c'est certain. Cornwell n'a pas peur de plonger dans la noirceur véritable que ses consoeurs reines du crime se contentent généralement d'effleurer.
Sauf qu'elle en fait des tonnes, justement : le désarroi récurrent de son héroïne finit par exaspérer. Ce qui m'a surtout frappée, c'était l'impression de relire le même bouquin : même héroïne en proie à une crise existentielle, en butte avec sa hiérarchie qui complote contre elle – même tueur inconnu qui s'en prend à elle à la fin – même recours au charabia de la technologie informatique – et quasiment le même filage de l'intrigue, depuis la découverte et l'autopsie du corps initial, jusqu'à l'agression finale dont elle réchappe d'un cheveu. Et je ne parle pas du style, car il n'existe pas. C'est la platitude narrative même.
Et pourtant, comment expliquer que ce genre de bouquins se laisse lire d'un trait en quelques heures à peine ? Je n'y vois rien d'autre que de la facilité intellectuelle. Disons que c'est l'équivalent livresque d'un paquet de cacahuètes : on n'en raffole pas forcément, mais on a juste du mal à arrêter quand on a commencé à taper dedans !

Richmond. Usa. de nos jours. La quatrième victime d'un tueur en série est retrouvée par son époux à leur domicile, étranglée après des sévices sexuels et physiques. L'enquête est confiée à un policier cynique et expérimenté, qui s'adjoint les services de Key Scarpetta, médecin légiste.

C'est à travers les yeux de celle-ci, qui est manifestement l'incarnation papier de Cornwell, que le lecteur va suivre les rebondissements prévisibles voire parfois risibles de l'enquête, menée par des personnages sans relief, y compris pour ce qui est du tueur et de ses victimes.

Bref, passons notre chemin...