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3,16

sur 137 notes
Un grand merci aux éditions VOolume pour la découverte de ce premier roman de fantasy de Jeanne Mariem Corrèze : le chant des cavalières.

Une société matriarcale très hiérarchisée de chevaucheuses de dragons… Parmi les matriarches, les cavalières et leurs écuyères, la jeune Sophie cherche sa place et attend son heure, ses premières règles, les réponses à ses questions…
Une ambiance de luttes de pouvoirs dans un royaume instable et divisé…
Des parcours de femmes très intéressants…

Les romans de fantasy sont souvent un peu longs, regorgent de détails et de digressions. Ce n'est pas trop le cas ici car l'écriture est très belle, fluide, poétique, sans surcharge. L'autrice a maîtrisé la temporalité, les descriptions… Pourtant j'avoue m'être un peu perdue dans les intrigues compliquées de la cour et de l'ordre des cavalières…
Parmi les points forts de ce livre, j'ai apprécié, naturellement, le point de vue féminin, voire féministe, l'indépendance d'esprit des cavalières, les portraits très fouillés, le travail sur les personnages. Je parlerai aussi de la manière originale de revisiter les topoï du genre, entres autres autour de l'épée légendaire… Enfin, la mise en abyme de la biographie de Sophie par les épigraphes en tête de chapitres donne une certaine profondeur au récit.
J'ai également adoré le dénouement.

Avouerais-je cependant que je me suis parfois assoupie sur la version audio lue par Cécile Delacherie et que je ne suis pas toujours revenue en arrière pour voir ce que j'avais manqué ? Oui, par honnêteté ! de plus, j'ai eu un peu de mal avec la voix de la narratrice, surtout quand elle la contrefait pour imiter certains accents…

Un ressenti en demi-teinte donc mais, indéniablement, un roman qui plaira aux amateurs du genre.

#LeChantdescavalières #NetGalleyFrance

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Comme les Chevaliers du Tintamarre dont je parlais le mois dernier, le chant des cavalières est un premier roman qu'un éditeur français a décidé de mettre en avant pour Les pépites de l'imaginaire 2020. Si le premier jouait la carte de l'originalité avec des anti-héros plein de gouaille, ici l'autrice est plutôt partie sur une classique histoire de dragons et de politique.

Je découvre Jeanne Mariem Corrèze avec ce roman comme beaucoup d'entre vous. Son titre et surtout sa couverture ont de suite attiré mon regard. J'en aime beaucoup la composition mettant en avant la relation entre le dragon à plumes et sa cavalière, ça donnait de suite le ton et mes espérances étaient grandes. Dans un premier temps, j'ai trouvé la plume de l'autrice très agréable, simple et fouillée à la fois, permettant de rentrer facilement dans l'histoire et l'univers proposé, ce qui n'est pas toujours le cas chez ses collègues. Ici cette simplicité servait vraiment le propos et donnait l'impression d'une fantasy classique, peut-être même déjà vue, mais agréable à retrouver.

On y découvre un royaume divisé et donc instable où plusieurs forces luttent pour le pouvoir, les uns pour retrouver un ordre ancien, les autres pour briser tout cela et proposer une nouvelle forme de gouvernance. Un ordre de femmes et de femmes uniquement chevauchent des dragons. Elles sont matriarches, cavalières ou écuyères mais surtout force de dissuasion et de frappe de leur pays. Parmi elles, l'une des matriarches décède lors d'une attaque et précipite un enchaînement d'événements qui va bouleverser leur monde. Celle qui se retrouve aux premières loges sans avoir rien demandé est la jeune Sophie, choisie comme apprentie de sa remplaçante alors que celle-ci ne le désirait pas. La voici à devoir louvoyer entre les intrigues de la cour et de son ordre, à affronter ses peurs et ses doutes pour pouvoir espérer choisir elle-même son destin.

Sur le papier le titre avait donc tout pour m'intéresser. L'univers déployé par l'autrice était prometteur avec un mélange entre politique du royaume et politique interne de l'ordre des cavalières, plus une touche de dépaysement avec les dragons et une touche féminine avec celles-ci comme seuls personnages de l'histoire ou presque. le problème, c'est que la mise en place de l'intrigue ne fut malheureusement pas à la hauteur de mes espérances... Je n'ai rien contre les histoires classiques, ça j'aime. Mais ici, en plus d'être classique, je trouve l'histoire mal écrite. On survole bien trop d'éléments et ça empêche de vraiment s'intéresser au récit et aux personnages.

En effet, la géopolitique, élément pourtant majeur de l'histoire, est présentée de manière floue. L'Histoire de ce pays l'est de même alors qu'elle semble très intéressante. On découvre le fonctionnement de l'Ordre au fil des chapitres mais ça reste bien souvent trop léger pour moi, ça manque de détails, ça aurait mérité plus de détails, notamment sur leur rôle de gardiennes, leurs reliques, les différentes places fortes avec leur matriarches. Je suis frustrée.

De la même façon, les personnages sont survolés. On ne voit que Sophie, Sophie, Sophie et celle-ci est tellement fade et manipulable que c'est difficile de s'attacher vraiment à elle. J'ai été bien plus fascinée par Éliane et sa relation avec le prince mais au final on ne la voit et l'entend que trop peu, du coup on ne comprend pas bien la révolution qu'elle souhaite mettre en place. Il en va de même pour Pèn, la meilleure amie de l'héroïne et Berhane son amante dont la relation aurait pu être bien plus forte et dramatique, que ce pis aller qu'on aperçoit même pas 10 pages au total... Beaucoup de promesses fort peu tenues. Il en va de même pour Acquilon, l'ancienne matriarche tellement charismatique, qui plouf disparait comme ça en plein milieu sans avoir eu un rôle aussi important qu'on veut bien lui prêter... L'écriture des personnages est vraiment décevante, du moins la déception est à la hauteur des espoirs qu'ils avaient suscité.

En parlant d'espoir, j'en avais beaucoup pour l'histoire. Ça me plaisait de suivre une héroïne dont l'ascension reposait entre autre sur l'évolution physiologique de son corps et celle de son esprit. Ça me plaisait de la voir gravir les échelons, se lier avec un dragon et avancer vers sa destinée. Classique mais toujours efficace avec moi. Mais au final, la narration n'avance que par à-coups rendant le récit de ses aventures fades et le pire c'est quand on réalise qu'elle n'a été qu'un pantin, on comprend alors le malaise qu'on ressentait pour cette histoire depuis le début. Je veux bien que ce ne soit pas facile de raconter tout ce que l'autrice aimerait en 320 pages mais au final j'ai l'impression qu'il ne s'est rien passé ou presque. Les rares moments qui auraient dû être marquants manquaient d'une touche d'épique propre à emballer notre coeur.

Je ressors donc un brin déçue de cette lecture que je sentais prometteuse au début grâce à la plume fort agréable de l'autrice. Plein d'éléments m'ont tentée dans son histoire mais la façon dont elle les a agencés, amenés, fait évoluer, ne m'a pas convaincue. Il y a encore trop de maladresses pour moi et cela donne un récit frustrant et incomplet, qui en plus appelle une suite sinon la frustration sera encore plus grande. J'attendais quelque chose de mieux ficelé.
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Je n'ai pas accroché à ce livre, principalement à cause de son style qui m'a paru trop pompeux et alambiqué, avec une tendance à verser dans le mélodramatique chaque fois que l'un des personnages ressentait la moindre émotion ou sensation. En tout cas, ça ne m'a pas parlé.

L'univers, quoique classique dans sa construction autour de 4 points cardinaux et éléments, avait pourtant une dimension intéressante dans son inversion des rôles entre hommes et femmes, ces dernières étant nettement prédominantes. Mais justement, je n'ai pas compris où tous les hommes avaient disparu, ils ne sont quasiment jamais évoqués. Et accorder une symbolique très importante aux premières règles d'une jeune fille, en faire un rite de passage à l'âge adulte alors que les concernées ont à peine 12 ans, m'a pas mal dérangée.

Je n'ai pas accroché aux personnages et particulièrement à l'héroïne. Son prénom, Sophie, m'a déroutée par sa banalité au milieu des Penderyn, Acquilon et autres Berhane. Tandis que son nom, Pendragon, paraissait caricatural. Par sa personnalité, je l'ai trouvée très passive d'un bout à l'autre du roman : à part se mettre en colère ou pleurer, elle avait peu d'actions remarquables, et à peu près aucune qui ne soit pas manipulée par des forces supérieures. Comme l'indique le résumé du roman, elle attend. (En revanche, contrairement à ce qu'indique ce résumé, il n'y a pas d'amante évoquée).

Quant à la fin, je l'ai trouvée très abrupte. En fait, comme j'ai eu beaucoup de mal à dégager des enjeux clairs dans cette histoire où beaucoup de sous-intrigues s'entremêlent sans que l'une d'elle se démarque vraiment, je n'ai pas eu le sentiment de trouver une résolution.

Enfin, j'ai trouvé de nombreuses coquilles dans cette édition, voire des mots manquants, ce qui était assez dérangeant. Je salue néanmoins la grande élégance de la couverture. J'ai aussi beaucoup apprécié les dragons ainsi que les descriptions des citadelles, notamment celle de l'Est (même si ces descriptions qui s'enchaînaient faisaient un gros pavé d'exposition au milieu du roman).
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𝐋𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐀𝐮𝐝𝐢𝐨

𝘓𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘢𝘷𝘢𝘭𝘪𝘦̀𝘳𝘦𝘴 𝘰𝘶 𝘭𝘦 𝘤𝘩𝘦𝘮𝘪𝘯 𝘢̀ 𝘵𝘳𝘢𝘤𝘦𝘳 𝘷𝘦𝘳𝘴 𝘴𝘰𝘯 𝘪𝘯𝘥𝘦́𝘱𝘦𝘯𝘥𝘢𝘯𝘤𝘦.

Ce livre fantasy n'est pas comme les autres, notamment à cause du style lyrique utilisé mais aussi parce que les ingrédients habituels pour une fantasy épique sont restés discrets.

Un mot d'abord sur la lecture du livre, j'ai beaucoup de mal à rester concentrée sur l'histoire. La voix, un peu rauque et vibrante, me donnait envie de me racler la gorge. Par ailleurs le ton utilisé pour Sophie m'est insupportable. J'ai trouvé également que l'intonation donnée à bon nombre de répliques manquait de justesse.

Un second mot sur le style d'écriture : Qualifié de pompeux par certains lecteurs ou lectrices, le style est très poétique, le vocabulaire ancien, l'ensemble est homogène. Même si j'ai trouvé l'écoute un peu soporifique, j'admire l'auteure à pouvoir écrire de la sorte. Si je devais décerner un prix, ce serait exactement pour cela, la plume originale et sophistiquée de Jeanne Mariem Corrèze.

Un dernier mot sur le récit : Malheureusement, toutes les parties qui décrivent les scènes de vie n'apportent pas grand-chose à l'histoire, seuls les derniers chapitres permettent de comprendre les tenants et aboutissants. Par exemple, je n'ai pas pu me faire une idée précise des lieux, d'une époque ou des équipements. Les qualificatifs sont trop suggestifs, les descriptions sont essentiellement axées sur les états d'âme, les mimiques et les actions de petites portées. En outre, les personnages sont toujours en colère avec une aigreur ou une acidité dans la bouche. Les intentions des protagonistes ne sont pas clairs non plus, leurs desseins se révèlent que dans les quelques dernières pages.
Et les dragons ? ils occupent une piètre importance, remplacez-les par des chevaux, il n'y aura aucune incidence sur l'histoire.

Même si je ne suis pas subjuguée par l'écoute de ce livre, les livres audio ont toute leur utilité, entre autre, pour les personnes malvoyantes et non voyantes. Heureusement, les éditions comme VOolume existent et permettent à tous de pouvoir avoir accès à la littérature.
Je remercie Babelio de m'avoir permis une nouvelle expérience grâce à Masse Critique.
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Je suis partagée quant à ce roman. Il n'est pas dénué de qualités, bien au contraire : C'est bien écrit, l'univers construit par l'autrice est très intéressant, les personnages, quoique peut-être pas assez fouillés, sont agréables à suivre.
Pourtant, j'ai le sentiment de n'avoir qu'effleuré cette histoire. M'être dit en refermant mon livre "Tout ça pour ça ?". Et pourtant, j'ai trouvé le dénouement intéressant. Difficile de définir ce qu'il m'a manqué. Peut-être un peu de profondeur ?
Cela dit, je dois avouer qu'un gros morceau de l'histoire consiste en des intrigues politiques et autres complots, et ça n'est pas du tout ma tasse de thé, je m'en suis aperçue. Est-ce que c'est pour ça ? Mon attention s'est dérobée, et j'ai finalement été happée à nouveau qu'à la toute fin du livre, lorsque le "destin" de notre héroïne se met enfin en branle... Pour finalement, comme je l'ai dit, me laisser qu'un petit gout d'inachevé.
Bref, je n'ai pas passé un mauvais moment, mais je ne peux pas non plus dire que j'ai été transporté.
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--- Un premier roman faussement classique, dites-vous ? ---

Eh bien, je n'aurais pas dit mieux ! Jeanne Mariem Corrèze reprend effectivement des éléments typiques de la fantasy épique : des dragons, ces créatures mythiques qui ne peuvent se lier qu'à une seule personne au cours de leur existence, une héroïne au destin extraordinaire, des artefacts de légende, etc. Toutefois, l'auteure est parvenue à se les approprier et à les réinventer !

En fait, ce qui m'a frappée, c'est qu'elle nous montre les jeux de pouvoir à l'oeuvre, mais sans jamais nous confier ce qui est préférable pour le Royaume. Ainsi, un personnage aux actes malveillants peut tout à fait poursuivre un but noble. C'est donc au lecteur de choisir son camp.

Bref, vous l'aurez compris, ce récit n'est en rien manichéen !

--- Une lecture exigeante ---

J'ai trouvé le style de Jeanne Mariem Corrèze assez complexe. Celle-ci utilise du vocabulaire soutenu, et il m'est arrivé de chercher la définition de certains termes. Cependant, le résultat est bien là : le texte est magnifique, en dépit de passages descriptifs particulièrement longs.

Quoi qu'il en soit, cela nécessite de la concentration pour ne pas se perdre entre les mots. Honnêtement, j'ai sûrement loupé quelques informations utiles, surtout durant mes longues périodes de lecture. D'ailleurs, je me suis rapidement aperçue que je savourais davantage le livre avec des pauses régulières, car elles me permettaient d'assimiler plus facilement l'histoire.

En outre, l'auteure ne nous explique pas tout, et c'est volontaire. Par conséquent, dénouer les ficelles de l'intrigue pour en comprendre les tenants et les aboutissants n'était pas une mince affaire, pourtant j'y ai pris plaisir ! Toutefois, Tampopo24 a raison lorsqu'elle affirme dans sa chronique qu'un certain flou entoure l'histoire, que cette dernière manque de détails. Mais il s'agit selon moi d'un parti pris de l'écrivaine auquel on adhère ou non.

--- Deux visions parallèles ---

Dans le Chant des cavalières, le récit est scindé en deux.

D'un côté, nous suivons Sophie depuis sa plus tendre enfance, car elle est destinée à un avenir exceptionnel. Il est donc important d'en savoir plus sur ses choix, ses actes et même ses sentiments. Par son regard, on en apprend énormément sur l'univers, même si l'on a conscience qu'elle est manipulée de toutes parts.

De l'autre côté, l'intrigue est beaucoup plus générale et aborde de multiples points de vue, toujours féminins. Un jour, nous accompagnons Éliane dans ses tentatives pour s'emparer du pouvoir, le suivant, nous nous intéressons à Pèn, la meilleure amie de Sophie, alors qu'elle vaque à ses occupations quotidiennes. Ainsi, cette seconde partie s'apparente davantage à un patchwork d'éléments disparates qu'à un scénario bien ficelé. Il revient donc au lecteur de faire les liens entre chaque scène, l'auteure ne donnant pas toutes les clefs. Quoique… des indices sont disséminés ici et là, mais on a tendance à les oublier.

Personnellement, j'approuve cette approche, car elle en révèle suffisamment pour attiser notre curiosité, mais trop peu pour nous permettre de prédire ce qui va se passer dans le chapitre suivant. C'est justement ce qui rend les rebondissements encore plus inattendus, les revirements de situation encore plus passionnants !

--- Des nuances de gris pour les personnages ---

Il est difficile de s'attacher à l'un ou l'autre personnage, tant ils sont nombreux. En outre, excepté Sophie, aucun ne dévoile véritablement son jeu. Alors, quels sont leurs buts ? Jusqu'où iront-ils pour les atteindre ? Se laisseront-ils convaincre par leurs pairs ou feront-ils cavalier seul ?

Selon leurs actes et leurs décisions, je me suis surprise à les détester, puis à les apprécier. En fait, je n'ai pas d'avis tranché, ce qui prouve que l'auteure a construit ses personnages avec beaucoup de nuances.

Bon, il est vrai que j'ai eu envie de secouer Sophie par moments tant elle semblait passive, mais celle-ci est au centre de machinations qui la dépassent. Alors, comment l'en blâmer ? du reste, ma préférence va à Frêne, l'herboriste, car elle demeure lucide à propos de ses erreurs, contrairement à Acquilon.

--- Quelques longueurs et un final abrupt ---

Dans le dernier tiers du livre, j'ai ressenti quelques longueurs à l'approche du dénouement, comme si l'auteure souhaitait faire monter la pression. Je ne suis pas sûre qu'elle y soit parvenue, cependant j'ai dévoré les derniers chapitres avec avidité. Quel final ! L'apogée de manigances, de complots et de trahisons.

Mais je me dois de vous prévenir : la fin est ouverte, ce qui peut se révéler frustrant. Me concernant, j'y ai trouvé les réponses que j'attendais. de plus, Jeanne Mariem Corrèze a bien l'intention de creuser son univers dans d'autres ouvrages. J'espère néanmoins que les dragons y auront une place prépondérante car, oui, ils étaient somme toute assez secondaires dans le Chant des cavalières.
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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Pour commencer, un grand merci à Moutons Électriques pour ce service presse !

Le livre en lui-même est très beau, de bonne qualité, avec une couverture que j'aime beaucoup et qui a été faite par Melchior Ascaride, et des rabats intérieurs.

Pour ce qui est de mon ressenti, en quelques mots : une très bonne lecture !
De manière plus développée, le Chant des Cavalières, de Jeanne Mariem Corrèze, est un roman Fantasy écrit de très belle manière : la plume est poétique, maîtrisée, magnifique ! Quant à l'histoire, l'idée de base peut paraître clichée, mais l'auteure a très bien su la traiter à sa manière, ce qui fait que je n'ai pas eu l'impression de lire du déjà-vu, j'ai même passé un très bon moment de lecture !

J'ai beaucoup apprécié que ce roman donne la part belle aux femmes : comme le dit le ruban qui cerne le livre, c'est de la Fantasy féminine et féministe. On est loin des faire-valoir classiques du genre, ici les personnages féminins ont de la consistance, elles ne sont pas des demoiselles en détresse ou des trophées pour des héros masculins. Il y a des cavalières, des écuyères, des herboristes, une matriarche... Ce monde matriarcal, ce qu'on apprend subtilement sur l'univers, était très intéressant et original, ça change vraiment des sociétés masculines où une femme doit lutter pour s'y faire une place.

Concernant les personnages, les personnalités sont là aussi variées, ce qui évite tout manichéisme et permet de belles réflexions. Sophie est un personnage agréable à suivre, attachant, d'autant plus qu'on la rencontre jeune.

Et puis, il y a des dragons ! J'aime beaucoup les dragons alors pour moi, c'est un point positif en plus ! Des cavalières qui ont des dragons, c'est encore mieux !

Pour un premier roman, l'auteure s'en est vraiment bien sortie, c'est très prometteur pour les autres livres qu'elle pourrait écrire. Un grand bravo !
Je vous recommande donc vivement cette lecture et j'espère qu'elle vous plaira ! Pour ma part, je ne la regrette pas !
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Même si l'écriture est plutôt poétique, même si l'univers est original, même si la destinée de l'héroine semble particulièrement épique, le texte se révèle poussif et ennuyeux. La lenteur du récit ne s'accorde pas très bien au genre de la fantasy, ni à une saga guerrière.
J'ai bien accroché au thème, j'avais envie d'en savoir plus, j'ai persévéré mais je n'ai pas trouvé ce que le texte semblait promettre tout du long : un moment épique.
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S'il n'avait pas fait partie de la sélection pour le Prix Imaginales des Bibliothécaires, je ne suis pas sûre que je me serais lancée dans ce Chant des cavalières ; car bien que les thématiques arthuriennes et très féminines avaient tout pour me plaire, la quatrième de couverture ne m'inspirait pas plus que ça.
Force est de constater qu'on devrait toujours se fier à son instinct car la rencontre n'a pas été particulièrement réussie. Dommage.

Jeanne Mariem Corrèze met en avant un titre dans lequel évoluent essentiellement des femmes dans un Ordre matriarcal. Les hommes ne sont pas complètement absents de ce monde mais sont traités de façon très secondaire, comme un miroir de ce que peut très souvent nous proposer la fantasy ; ce n'est donc pas inintéressant de renverser les habitudes (bien au contraire) ! Pour autant, je n'ai pas trouvé que ce choix apportait vraiment quelque chose. Dans le même genre, je pense que Les Amazones de Bohèmes de Joëlle Wintrebert proposait déjà voilà plusieurs années un titre imaginaire (historique) avec une société matriarcale mais, il me semble, un choix plus affirmé et cohérent avec les messages qu'il véhicule.

Ces femmes donc, avant d'être cavalières, sont de jeunes novices puis des écuyères lorsque surgissent leurs premières règles. C'est également à cette occasion qu'elles font la rencontre de leur dragon avec lequel elles vivront une relation toute particulière… relation qu'on ne nous décrira jamais vraiment et donc qui ne m'a finalement fait ni chaud ni froid. J'aurais aimé en savoir plus sur ce lien, un peu comme celui que peuvent avoir Fitz et Oeil-de-Nuit dans l'Assassin royal de Robin Hobb. D'ailleurs, malgré leur place a priori indispensable dans cet ordre, les dragons ne sont que peu présents dans cette histoire. Ce sont des montures, le moyen de passer d'un lieu à un autre. Point. Encore une fois : quel dommage !

Quant à l'intrigue, je serais bien en peine de vous en faire un résumé car j'ai l'impression d'être complètement passée à côté l'histoire de la jeune Sophie ; j'ai l'impression qu'un trou noir s'est installé dans mon cerveau là où devraient se trouver mes souvenirs. La jeune fille semble amenée à vivre de grandes choses car elle a été choisie par l'ancienne matriarche. Pourtant, malgré son statut “d'élue” au destin exceptionnel, je l'ai trouvée totalement passive et transparente ; elle n'est qu'un simple pion entre les mains de ses “mentors” et dans une intrigue politique qui la dépasse totalement. Elle suit ce qu'on lui dit de faire, récupère des objets magiques mais ne fait jamais preuve de libre-arbitre et ne prouve jamais sa valeur en tant qu'héroïne “exceptionnelle”.
J'imagine que c'est un choix délibéré de Jeanne Mariem Corrèze qui prend le contre-pied de la fantasy classique… Mais je suis malheureusement restée extérieure d'un bout à l'autre du récit, n'ayant jamais réussi à ressentir de l'empathie pour ses héroïnes et n'ayant jamais réussi à saisir le fil de l'intrigue. C'est bien simple, je tournais les pages sans trop savoir ce qui animait les personnages et sans comprendre ce qu'ils faisaient là et moi encore moins !
C'est donc avec ennui et l'esprit complètement ailleurs que j'ai survolé les paragraphes. J'ai pourtant trouvés les mots bien choisis et bien agencés ce qui me laisse espérer une autre rencontre – plus réussie je l'espère – avec d'autres histoires de l'autrice.

Ce Chant des cavalières est objectivement un titre intéressant qui casse les codes de la fantasy – ou en tout cas les tord – en reprenant des éléments bien connus (notamment des légendes arthuriennes avec une épée à brandir, le personnage de Myrddin) mais je n'ai pas retrouvé le souffle épique, passionnant, merveilleux ou émouvant que me font normalement ressentir les livres du genre. J'ai seulement été animée d'un profond ennui. Rendez-vous manqué, tant pis.
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Citadelle de Nordeau. Un ordre de cavalières chevauchant des dragons y vit, selon des règles bien établies, millénaires, sous la direction d'une Matriarche. Nous suivons Sophie, une novice, qui attend ses premières règles. Ce moment marquera pour elle une évolution, le passage à un autre statut. Mais elles tardent et Sophie souffre de rester en retrait.

Le chant des cavalières m'a tout de suite séduite, dès ses premières pages, par cet univers féminin. Féminin dans le sens où la majorité des personnages le sont. Seuls deux personnages masculins figurent dans le récit, le chant des cavalières est, avant tout, une histoire de femmes. Des femmes racisées, pour la plupart (en tout cas les rares descriptions de personnages le laissent subtilement entendre). Pour moi qui suit habituée au schéma inverse, avec des récits de fantasy où les personnages masculins abondent mais ceux, féminins, se comptent sur les doigts d'une main, ce renversement a été une véritable bouffée d'air.

Mais plus que tout, c'est cette idée d'un ordre de cavalières chevauchant des dragons qui m'a plu. Au travers des yeux de Sophie, nous découvrons petit à petit, touche après touche, les subtilités de cet Ordre. C'est un peu comme découvrir une congrégation religieuse, sans le lourd dogme patriarcal. S'y mêle, bien évidemment, la progression de Sophie au fil des années. Plus qu'un récit de fantasy, le chant des cavalières est surtout l'histoire de Sophie, même si d'autres personnages se voient bénéficier d'un coup de projecteur. Sophie grandit, Sophie mûrit, Sophie commet des erreurs. Et, à mesure qu'elle devient adulte, elle perçoit de plus en plus la toile d'araignée cachée derrière l'apparente harmonie de son ordre.

Le chant des cavalières n'est pas de la fantasy épique mais ce n'est pas non plus seulement un récit initiatique. C'est un roman à l'écriture travaillée, mais pourtant fluide, un roman au rythme en apparence tranquille, jusqu'à son dernier quart, où les intrigues tissées dans l'obscurité se font jour, où les événements se précipitent. Mais là encore, l'autrice garde notre regard focalisé sur Sophie et non pas sur la bascule des événements.

Je ne le cache pas, j'ai lu les dernières pages prise de fortes émotions. le final laisse les larmes aux yeux, il est amer et pourtant, possède une touche de lumière. Préparez-vous à être retournés, en tout cas, moi je l'ai été.

C'est un très beau roman que ce Chant des cavalières et à relire cette chronique, je me dis que je rends bien mal mes impressions de lecture. Une chose est sûre, il figure parmi mes coups de coeur de l'année, sans aucun conteste !
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