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3,66

sur 280 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il est bon il est bon mon roman ! En tout cas en pleine rentrée littéraire, c'est bien celui-là qu'il faudrait découvrir.

Non non, il ne vient pas de sortir, mais cette utopie publiée il y a déjà huit ans se joue précisément des nouveautés littéraires et d'un certain microcosme de l'édition régi par le copinage et l'appât du gain. Je dis ça je dis rien.

Or donc Au bon roman est un audacieux… disons… polar littéraire, où la création d'une librairie idéale ayant pour vocation de ne proposer à ses clients que « de bons romans » exposera ses concepteurs à quelques fâcheux imprévus. Eh oui, le droit à la subjectivité se paie cher et peut entrainer des représailles à la hauteur de la susceptibilité de certains.

C'est un texte intelligent mêlant une réflexion sarcastique sur le monde littéraire à une enquête plus ou moins rocambolesque. Celle-ci, autant prévenir, n'est finalement qu'un prétexte, d'où un dénouement hasardeux qui personnellement m'a déçue. Je n'aime pas finir un bouquin sans obtenir de réponse à mes questions, c'est mon côté binaire. J'en veux donc un peu à Laurence Cossé pour ce largage en plein vol, mais l'élégance et l'éclectisme de cette respectable auteure méritent nonobstant que l'on se penche un tant soit peu sur son Bon Roman.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Ce roman pose la question de savoir s'il existe de la bonne et de la mauvaise littérature. Et j'avoue qu'à la fin d'un tel livre, je doute encore … L'entreprise lancée par les deux libraires est à la fois compréhensible et contestable. Il était certain que l'idée de rassembler les “bons” romans quelque part allait forcément blesser un certain nombre de personnes, d'écrivains et d'éditeurs. L'important est cependant d'assumer ses choix. C'est un peu comme si ils avaient créé une nouvelle sorte de libraires, qui font eux-mêmes un tri dans la production et dans ce qu'ils veulent vendre. Cela me fait penser dans une certaine mesure à la Griffe noire. Mais même celle-ci est supposée pouvoir se procurer tous les livres actuellement édités en France (ce qui ne veux pas dire qu'elle est obligée de les exposer dans la vitrine). Mais l'on ne soupçonne pas toujours la force du lobbying de certains gros éditeurs, qui veulent être présents partout à tout prix, et à laquelle peu de libraires peuvent résister (inutile de nier que l'on est rarement millionnaire dans ce métier …).

Pour qu'une telle librairie existe vraiment aujourd'hui, il faudrait donc que le libraire se sente totalement indépendant de toute pression commerciale, financière ou autre.

Finalement, je ne sais pas si ce roman est un chef d'oeuvre, mais pour le coup, il a l'avantage de proposer une réflexion originale sur ce qui fonde une librairie, et les goûts littéraires de chacun.

Enfin, pour répondre à certaines critiques que j'ai lu sur Internet, il ne me semble pas que vouloir sélectionner de “bons romans” empêchera des gens de milieux modestes d'accéder à cette littérature. Pour moi, le Petit Prince est un bon roman, tout comme Proust. La notion de bon roman est trop subjective pour qu'une librairie idéale puisse exister, cependant, pourquoi ne pas essayer de tendre vers cet idéal ? :)

Ce n'est pas le lieu ici pour suivre toutes les pistes ouvertes par ce roman, ce qui prouve bien que ce n'est pas un “mauvais” roman, puisque pour moi la littérature doit davantage interroger que donner des réponses …
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Librairie idéale ou fantasme d'un groupe d'intellectuels suffisants? voici que s'ouvre une boutique où les livres sont choisis par une élite . Cela ne va pas sans réactions violentes des autres libraires, les "tout venants", ceux qui vendent des romans pour tout le monde. Ivan et Francesca vont au-devant de bien des joies, mais de bien des soucis aussi, de même ceux qui vont dans leurs pas. Un très BON ROMAN
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Cette critique est pour moi un exercice très difficile tant ce livre m'a personnellement dérangé. En effet sa thématique même est un sujet qui me tient à coeur. Arrivée à la moitié du roman je me fais la remarque que ce qui me gêne c'est l'idée qu'une "bonne librairie" ne doit être consacrée qu'à un certain type de roman d'un qualité telle que l'on peut considérer comme réservé aux intellectuels. Il y a une sorte de mépris vis à vis d'oeuvres grand public qui parce qu'elles sont d'un abord moins aride ne sont pas jugées digne. Comment peut-on se permettre d'être aussi arbitraire et peut-on refuser aux lecteurs de romans moins élitistes d'être eux aussi des amoureux du livre. La question reste ouverte. Arrivée aux 2/3 ma gêne augmente. Tout ce que j'ai précédemment exprimé est repris dans le roman par les détracteurs de la librairie et les arguments qu'ils émettent sont évidemment agressifs, sans considération et présentés de manière telle qu'il est difficilement acceptable de les faire siens.
Arrivée p 270 j'y trouve la phrase qui me rassérène et qui enfin dissocie "bon" de "difficile".
En dehors de ces réflexions personnelles j'ai été accrochée par le début qui nous fait croire à un polar, moins par toute la partie d'exposition du projet de librairie et plus par la fin qui devient vivante avec les problèmes qui arrivent.
Les personnages sont magnifiques surtout Francesca qui bien que femme brisée est sublime.
C'est certainement un roman qui me marquera même si ce n'est pas celui qui m'a procuré le plus grand plaisir de lecture.
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Peut-on n'offrir aux lecteurs que les romans que l'on juge bons ? Ainsi en ont décidé Ivan Georg et Francesca Aldo-Valbelli dans la librairie Au Bon Roman qu'ils ont ouverte rue Dupuytren dans le 6e arrondissement de Paris. Ils ne vendront que le meilleur, sélectionné par leurs soins avec l'aide d'un comité de lecteurs avertis et anonymes. Cette initiative les conduit à écarter de leurs rayons les best-sellers commerciaux, la littérature pour poulettes, les romans de gare et autres genres superficiels. Si les lecteurs les plus passionnés se félicitent de découvrir un endroit où ils trouveront des ouvrages qui répondent à leurs attentes, le monde de l'édition s'émeut de la brèche ouverte dans un marché du livre aux ventes gonflées à grand renfort de publicité. La polémique enfle dans les journaux, les réseaux sociaux se font l'écho des rumeurs les plus malveillantes sur les propriétaires de la librairie et les critiques grincent des dents. Bientôt des inconnus se prennent aux membres du comité des lecteurs.
Le roman de Laurence Cossé se lit avec plaisir. Sa plume est alerte, grinçante quand il le faut, tendre quand elle évoque les sentiments de ses personnages et leurs amours contrariées. Journaliste, critique elle-même, elle connaît fort bien son sujet et démonte avec une certaine jubilation les moeurs du microcosme littéraire. Elle dresse habilement un plaidoyer pour la littérature majuscule, même si ses choix d'excellence ne sont pas forcément ceux que nous retiendrions. D'ailleurs, qu'est-ce qu'un grand roman ? Là résulte toute la difficulté. C'est une question à laquelle il est presque impossible de répondre unanimement. L'écrivaine ne se défausse pas et tente une définition en la faisant reposer sur l'humanité partagée des lecteurs et non sur une quelconque sélection des romanciers. Henry James parlait du « motif dans le tapis » pour évoquer l'idée constituant le fond d'une oeuvre, et par là son essence, Laurence Cossé préfère parler d'une nourriture essentielle aux êtres et, parfois, à leur survie.
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Au bon roman est le nom d'une librairie créée par des fans de littérature qui ne veulent que des livres exceptionnels. Il s'agit du projet un peu fou mené par Francesca, riche héritière, et Van, qui ne vit quasiment que pour la littérature.

La sélection de l'assortiment est faite par un comité secret qui rassemble les écrivains préférés des deux commanditaires. Ce magnifique projet voit le jour rue Dupuytren, connait rapidement le succès mais aussi très vite une campagne de dénigrement violente et persistante.

Laurence Cossé nous livre un très agréable roman, tendre et drôle par moments, complètement attachant et qui se joue du lecteur. La forme est très réussie : un peu d'enquête, d'histoire dans l'histoire, des amours torturées et des amitiés amoureuses. le livre m'a donné quelques pistes de lectures, il y a des auteurs que je ne connais pas et d'autres que je n'ai pas encore abordés, mais aussi c'est une belle fable sur la définition de la littérature et son économie.

Il y a une très belle déclaration des libraires pour justifier leurs choix qui pourrait être reprise par tous les acteurs de la lecture et de la librairie (je ne la cite pas, je vous laisse la découvrir ! ;-) )

Une question se pose à la fin de ce livre : serait-il intégré à l'assortiment de cette librairie ?
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Un rêve de libraire ! Une librairie qui ne contiendrait que ce que l'on juge admissible, donc eminament subjective, avec une équipe d'auteurs pour nous aider ! Une vraie belle...utopie.
D'autant que les projets de ces fous de livres sont contrecarrés par d'étranges énergumènes, qui semble t-il en veument à la littérature, la belle la vraie. Qu'importe la librairie se battra.
Et passer outre les offices et les représentants d'éditeurs (pardon pour eux, mais certains abusent de leur pouvoir). Vraiment le pied.
Rajouter à ceci une histoire d'amour compliquée et une belle amitié et hop ! un chouette roman qui se lit d'une traite.
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J'ai souvent pesté en ressortant d'une librairie traditionnelle ou de type FNAC les mains vides et en me disant que si j'avais cherché une nouveauté je l'aurai sûrement trouvé… J'en ai rêvé Laurence COSSÉ l'a fait !

Un mécène et un libraire décident de créer leur librairie idéale.

Ça commence comme un polar avant de virer à 180° vers une réflexion originale sur la librairie, son économie, son éthique et sur la littérature, sa raison d'être, son accessibilité, son élitisme. Mais le tout reste finalement très léger et chacun pourra se faire son opinion.

J'ai passé un très bon moment de lecture avec des personnages humains attachants, en somme un roman idéal pour une période estivale. Je précise « humains » car la librairie devient aussi un personnage. Quoi de plus jouissif pour un lecteur assidu de lire un livre dont une librairie est l'héroïne et pour laquelle certains iraient presque à commettre l'irréparable. C'est romantique à souhait !

Toutefois, je suis restée perplexe par un changement en cours du roman du procédé narratif : un personnage raconte tout à coup l'histoire à la première personne. J'ai trouvé assez rapidement de qui il s'agissait, mais comme il ne se positionne pas, reste neutre et à l'extérieur de l'histoire, ce changement bizarre au lieu d'apporter un plus à l'histoire m'a frustré. Mais il s'agit d'un petit bémol qui n'entache en rien la jolie mélodie de ce roman.

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Une librairie idéale ? Hum, j'aimerais bien... Parcourir les rayons en touchant, en humant, en caressant, en feuilletant et en lisant uniquement de bons romans...
Peut-on ouvrir une librairie dans laquelle on ne garderait que les bons romans ? Mais un bon roman, comment on le sélectionne, sur quels critères ? Et qui aura le bonheur de participer à la sélection ?
Beaucoup de questions qui fâchent, n'est ce pas ? Et c'est bien ce que nos deux héros vont decouvrir...

Un livre à tiroirs multiples qui nous emportent vers d'autres lectures...
Quelle belle idée !
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Voilà une belle histoire pour quelqu'un comme moi qui souhaite devenir libraire. Et puis les héros de ce roman, van et Francesca créent la librairie idéale, alors on a envie de découvrir à son tour les romans qui ont le droit de rentrer dans cette librairie très sélective : seuls les bons romans ont droit de cité!
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