Cette première intégrale regroupe les trois premiers albums de la série "
Masquerouge" de
Patrick Cothias et dessinée par
André Juillard.
Cette série se situe chronologiquement entre les sixième et septième albums de la série "Les 7 vies de l'épervier" du même duo qui en est donc une espèce de préquelle.
Mais les trois tomes ici rassemblés datent de 1984 et ont donc été créés en même temps que le premier album des "7 vies de l'épervier". Ceci explique pourquoi il y a beaucoup de tâtonnements dans le traitement des personnages principaux (Ariane de Troïl et Germain Grandpin) et quelques différences scénaristiques entre les deux séries.
Nous sommes au début du XVIIe siècle pendant la régence de Marie de Médicis aidée par Richelieu et (mal) conseillée par Concini. Dans le premier tome, la baronne Ariane de Troïl quitte son Auvergne natale avec son maître d'armes Germain Grandpin pour monter à Paris. (La série "Les 7 vies de l'épervier" décrit le pourquoi de ce départ et les liens qui unissent les deux personnages). Ils traversent une France miséreuse dans laquelle le gentil peuple appauvri est en butte aux méchants nobles/aristocrates. Mais heureusement, un justicier masqué tout en rouge est là pour aider les premiers et punir les seconds. Vous l'avez compris, nous avons affaire à une histoire à la Zorro, et comme pour Zorro, le public visé est plutôt enfantin. le justicier est nettement supérieur à tout le monde même s'il se bat à 1 contre 20 (très étonnant, sachant que le justicier est une très jeune femme menue physiquement et ses adversaires de vigoureux soldats/bandits...), les dialogues sont simplistes, et les combats se terminent généralement par un coup de pied ou de genou entre les jambes du méchant.
Heureusement, le niveau d'ensemble progresse avec les deux tomes suivants ("Le charnier des saints innocents" et "Le rendez-vous de Chantilly") puisque le
Masquerouge s'y attaque à une secte d'aristocrates voulant rétablir la féodalité en France et préparant des attentats à Paris.
Cette première intégrale permet de mesurer l'évolution que
Cothias et Juillard ont apporté à leurs personnages fétiches pour aboutir au dernier épisode des "7 vies de l'épervier".