Un homme arrive courbé, se traînant péniblement, appuyé sur deux cannes, son visage est d'une tristesse morne... Et la salle se remplissant, M. Coué entre. Après avoir interrogé cet homme, il lui dit à peu près : "Bien, vous avez un rhumatisme depuis 32 ans et vous ne pouvez pas marcher. N'ayez crainte, il ne vous durera plus aussi longtemps ".
Et après les expériences préliminaires : "Fermez les yeux et répétez vivement, très vivement, avec les lèvres, les mots : ça passe, ça passe (en même temps, M. Coué passe sa main sur les jambes du malade, pendant 20 à 25 secondes). Maintenant, vous ne souffrez plus, levez-vous et marchez (le malade marche) vite ! plus vite, encore plus vite ! et puisque vous marchez si bien, vous allez courir ; courez, Monsieur, courez. " Le malade court; joyeux, presque juvénile, à son grand étonnement, et aussi à celui des nombreuses personnes qui assistaient à la séance du 27 avril1920 (clinique du Docteur Bérillon).
Page 104 (édition 1926)
Une autre école de Nancy
Au début du XXème siècle, des médecins Nancéiens donnaient naissance à un mouvement
scientifique qui fit faire des progrès radicaux à la
psychiatrie. Il s'agit de
Hippolyte BERNHEIM, Auguste LIEBAULT et
Emile COUE.