J'ai été peu scrupuleux sur le suivi des sorties BD de 2020, mais celle-ci est passée complètement inaperçu à mes yeux. Et je regrette un peu, c'est dommage qu'il n'y ait pas eu plus de public pour elle, qui possède tout de même certains atouts.
Si j'avais des appréhensions en commençant le récit, notamment parce que les supers-héros sont très éloignés de moi, j'ai apprécié la façon dont le tout est menée, entre la première partie sur la perception des héros et de leurs potentielles modernisations, et la deuxième sur une certaine réalité sociale si ils existaient. D'autres idées fusent ça et là, comme les nombreux rêves d'héroïsme que fait le héros avant que l'on ne se rende compte qu'il ne fait que fantasmer tout cela. Par petites touches, la BD contient un discours assez bien vu sur les supers-héros et leur place actuelle.
Cependant, j'ai quelques réserves aussi. L'idée de la deuxième partie, bien que bien exploitée, m'a parue de trop lorsque je l'ai vu, et assez peu adéquate avec le premier morceau de l'histoire. C'était un peu trop à mon gout, et même si j'ai pris du plaisir à découvrir cette histoire, c'était moins enthousiasmant que ce que le début laissait présager. D'autre part, certains aspects méta entre l'oeuvre et la conception de son oeuvre m'ont parus aussi un peu forcés. Je n'ai rien contre, mais dans le contexte ça me semblait parfois un peu trop artificiel.
Le dessin fait très BD introspective, ce qui correspond bien à l'idée de l'histoire, et finalement le décalage avec la BD de super-héros marche très bien, même si les combats font un peu raide.
C'est donc une BD qui a des très bonnes idées mais une réalisation qui m'a fait parfois douter un peu. J'aurais adoré le développement de l'histoire d'un comics différent et parlant plus aux jeunes générations, mais je ne suis pas non plus déçu de ce que j'ai lu. C'est un peu en deux teintes, mais c'est tout de même dommage que cette BD n'ait pas eu un peu plus d'échos, elle l'aurait mérité je pense.
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Le patron d'une maison d'éditions spécialisée dans la bébé propose au dessinateur Gregory d'inaugurer une nouvelle saga de super-héros. Ce dernier émet des doutes avant de refuser. Il finit toutefois par se laisser convaincre par de jolies conditions financières. Il s'inspire d'Angela, son ex technicienne de surface, qui pour échapper au harcèlement de son supérieur se cache dans un accélérateur de particules dans lequel se trouve un papillon de nuit. Bombardée de neutrons, elle voit ses réflexes et capacités survitaminées. de nouveaux pouvoirs bienvenus, mais qu'elle doit entretenir en reniflant régulièrement du pollen. Butterflywoman est née. Une bédé qui s'inspire des Marvell tout en jouant avec les codes.
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Dans cette sympathique mise en abyme, l'auteur revient au thème qui l'avait propulsé dans l'univers de la bande dessinée: le super-héros confronté à la réalité. Il a l'originalité de se mettre en scène ainsi que quelques proches, Grégory, Sébastien et Anne-Gaëlle y jouant leur propre rôle. Il surfe également sur la vague Black Lives Matter, qui aurait peut-être pu être approfondie. Mais il évite par ailleurs la lourdeur inhérente à la caste des porteurs de slip au-dessus du collant, tout en abordant les difficultés du métier d'auteur BD qui fait paradoxalement rêver bon nombre de lecteurs.
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Grégory Mardon nous fait croire qu’il s’éloigne de son style de prédilection, le récit intimiste, pour mieux s’en rapprocher, en exploitant ses convictions les plus humanistes, car son héroïne est ancrée dans la réalité de son temps : elle lutte contre le terrorisme fondamentaliste qui plane sur la capitale, s’engage contre les violences de genre, incarne le mouvement « black lives matter », protège l’environnement.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Vous cherchez un album « feelgood », souriant, à la fois une réflexion sur la création et un jeu plaisant sur les représentations, un récit urbain qui chronique joliment la vie quotidienne ? Lisez « La Femme-Papillon », sans doute l'un des meilleurs livres de Grégory Mardon à ce jour.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Une drôle d’aventure qui flirte avec la quatrième dimension et une Super Woman qui papillonne pour de vrai. Un album que l’on avait non pas oublié mais que l’on tenait à chroniquer pour le talent de Mardon, auteur que l’on suit avec plaisir depuis Vagues à l’Âme ou Corps à corps.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Ouvrage assez inclassable, La Femme Papillon réserve au curieux un impressionnant lot de surprises. Si toutes ne sont peut-être pas totalement abouties ou véritablement prenantes, leur originalité et leur audace rendent lecture captivante, voire provocante.
Lire la critique sur le site : BDGest
Le dessin semi-réaliste et dynamique de Grégory Mardon rend particulièrement bien ce récit tragicomique et où le dessinateur va jusqu’à croquer l’éditeur comme l’attachée de presse et ce, de fort belle manière !
Lire la critique sur le site : Auracan
La chenille devient papillon, le cochon devient saucisson, c'est une grande loi de la nature.
Idéfix et les irréductibles 2