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3,48

sur 448 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Que les premiers chapitres sont pénibles ! J'ai eu énormément de mal à entrer dans ce bouquin la faute à un style d'une platitude parfois exaspérante. Je ne pouvais parfois pas lire un paragraphe sans pester contre tant de pauvreté stylistique. Soit je me suis habitué à sa médiocrité, soit le style s'améliore au fil des pages. Je crois sincèrement que le jugement le plus charitable est aussi le plus juste. Petit à petit Cécile Coulon parvient à donner à son récit le souffle qui lui manquait au début Toute la jeunesse de Thomas m'a paru poussive. Etonnement, il faut attendre que Thomas entre dans l'âge adulte pour que le roman prenne de l'ampleur à son tour. Alors, effectivement, on comprend pourquoi ce livre trône si souvent sur les tables coup de coeur des librairies. Il faudra donc un peu de patience au lecteur, un peu de tolérance aussi : Coulon n'a pas 25 ans. Une auteure à suivre donc.
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Le roman démarre sur l'arrestation de Thomas et sur la mort de Mary, sa mère. Voilà pour l'ambiance. Après ce premier chapitre, retour en arrière pour dénouer le fil d'une histoire qui, on le sait, ne devrait pas bien se terminer.

La rencontre de Mary et de William, les parents de Thomas, sa naissance et sa vie dans je ne sais trop quel coin paumé des Etats-Unis ou du Canada. Il y a du Jim Thompson (1275 âmes) dans ce roman. Thomas est un jeune homme plutôt sage mais qui a du mal à s'affirmer dans cet univers. “Il ne reconnaissait pas ces gens ; certains, paraît-il, étaient des cousins de son père. Des hommes au teint sale, aux yeux noirs, à la bouche fendue telle la queue d'un rat qui file à travers champs.”
Dans ce village, les seuls distractions au travail sont le poker et l'absorption massive d'alcool. Et pourtant, à un instant de l'histoire on se prend à rêver à un happy-end, Thomas boit peu, est d'une honnêteté sans faille lorsqu'il joue ; il semble être la garantie morale de ce village. Mais l'ombre de son père plane au dessus du jeune homme.
Le talent de Cécile Coulon est de nous entraîner, par ses phrases courtes, son style percutant et un art de la métaphore, dans la chute de son personnage. “Les os sous la peau faisaient un pantin dont les membres semblaient mal accrochés les uns aux autres.”
Ce roman m'inspire le sujet de philo du jour : dans le trou du cul du monde et en l'absence de culture, peut-on encore parler d'humanité ?
Vous avez quatre heures. de larges citations extraites de ce roman seront les bienvenues.
Lien : http://avelbre.fr/2012/10/le..
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Un roman que j'avais hâte de lire avec toutes les éloges que j'avais entendue.
Première réaction: tout ça pour ça! Ce n'est pas un roman policier mais plutôt l'histoire d'un jeune homme sage, élevé sans père. Premier événement p.70... enfin!
Et puis, je continue, cela ne s'améliore pas. La demoiselle a un beau style... "moui", il y en a d'autres.
Enfin, c'est fini et là, tu te rends compte que l'on t'a raconté depuis le début une histoire qui n'est pas celle que tu croyais lire!
Pas mal!

Mais je n'en dirai pas plus... mystère oblige!
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Chronique familiale dans un univers américain, entre roman policier et drame. La concision et la sobriété du style de Cécile Coulon donnent à ce court roman l'efficacité dramatique des nouvelles inspirées de faits divers. L'écriture est travaillée sans outrance, on est bouleversé par l'itinéraire et le destin de Thomas Hogan. Tous les éléments se mettent en place pour tisser un destin auquel il ne peut échapper, alors que tout le prédispose à « réussir » sa vie. Nouvel Oedipe ? le crime commis le fait devenir en effet un personnage légendaire, « le fils de Mary » , dans cette petite ville des Etats-Unis, qui n'est pas sans rappeler l'univers de Steinbeck (invoqué d'ailleurs en épigraphe)
Hérédité ? (un père sombre, triste et violent)
le roman se relit à la lumière de la chute et on se rend compte qu'il ne pouvait en être autrement, sans pour autant trancher sur ce qui fait basculer le héros. C'est déjà ce qui est annoncé dès le début : « Non, vraiment, personne n'a jamais su. »
Thomas atteint le rang de ces personnages mythiques, héros tragique, coupable et innocent à la fois.
A lire absolument !
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Un court roman qui se déroule aux E-U (?) à une époque indéterminée, le roman commence par la fin, aucun espoir ne nous est laissé, le récit déroule alors les phases de cette tragédie : Thomas, le garçon chétif et tourmenté, va mourir et sa mère, Mary, ne va pas lui survivre. Cette histoire ne peut se réduire à cela, on suit le parcours de Thomas, dont le père a acheté une propriété, une sorte de paradis auquel Thomas est attaché mais un démon intérieur l'empêche de profiter de ce que la vie lui donne de beau, il ne se saisit pas du bonheur qui passe comme s'il portait le poids d'une malédiction, comme assumer la violence diffuse qui coule en lui à l'image de son père, mort de gangrène.
On retrouve un peu l'esprit des romans américains comme ceux de Steinbeck avec une fragilité des êtres et des lieux un peu oubliés du monde comme la petite ville de Haven où les distractions sont rares et les commérages nombreux.
Il me semble qu'il manque quelque chose à ce roman qui veut se présenter comme une parabole mais où les motivations des personnages restent floues, le malaise de Thomas n'est pas très clair, le personnage de la mère, si frappant dans sa douleur au début de l'histoire, reste en retrait par la suite, on comprend mal alors l'intensité de son désespoir au début.
Un avis mitigé, une qualité de ce roman : il m'a donné envie de relire à l'Est d'Eden, un roman magistral très fort et très beau sur les relations père-fils.
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Un livre intense et plein d'émotions.
On aimerait que l'histoire se déroule bien mais nous ne sommes pas maître de notre destin.
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C'est une histoire de famille ou règne la peur, celle du père William, du fils Thomas jouant de leurs poings avec violence. le lecteur sait d'emblée que tout va déraper avec ce fils au départ enfant effacé qui est devenu ombrageux, et peu causant .L'auteur trace des pistes, intègre des personnages secondaires, accélère le rythme, impose une certaine tension. Pour renforcer cette fiction, Cécile Coulon emploie des métaphores ou le lecteur l'accompagne vers la forêt, derrière la maison, au moment ou le ciel change de couleur… Un sentiment de malaise s'installe au fil des pages à travers des descriptions courtes, dans un style direct, concis. le destin de cette famille, dans une petite ville des Etats-Unis ou règne désillusion et fatigue, va basculer de façon obscure. Roman d'amour et de haine, palpitant, inquiétant.
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Ce roman ne fait que 154 pages, il est d'une densité magnifique. Il a des accents de littérature américaine. Cécile Coulon pose son histoire aux États-Unis d'ailleurs dans une petit bourgade où la vie passe, où ses personnages se dévoilent au fil des pages, sous la lumière pour certains, sous la noirceur pour d'autres. Thomas Hogan grandit dans l'ombre de son père qui va le quitter trop tôt, il grandit chéri et adulé par sa mère qui garde en elle cette peur, toujours. Un ange gardien lui tend une main qu'il ne saura saisir, lui l'enfant qui s'épanouit et qui tranquillement va prendre un chemin, son chemin. Thomas est un être qui glisse et se perd. L'écriture de Cécile Coulon est précise, ciselée. L'auteur nous prend par la main et nous fait rentrer dans l'univers des Hogan. Tout est là, nous sommes en apesanteur pour qu'aux dernières pages, nous retombions, un peu étourdis et sonnés. Un roman fort, un roman noir.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Un vrai style, une jolie écriture et des métaphores surprenantes. Une grande écrivaine en devenir , car pas mal de défauts encore à gommer.
Tout d'abord , l'histoire : Franchement , ça raconte pas grand chose, c'est vraiment une oeuvre de jeunesse tant l'ensemble est sans grand intérêt, on se fou un peu de Thomas Hogan et de ses histoires et états d'âme. le lecteur a un peu sommeil. Et cette fin ... bâclée au possible, et immature, encore..
En revanche j'ai beaucoup aimé le style de Cécile Coulon, son écriture qui a de la personnalité et du caractère , une écriture racée et originale, une écriture terrestre, abrupte. Si elle met cette écriture au service d'une histoire qui tient la route , alors elle fera un grand roman. La maturité aidant.
Une bête au paradis son roman le plus récent est déjà nettement plus abouti et s'en rapproche
A suivre !
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livre intéressant qui montre que Thomas Hogan n'a pas réussi à maîtriser ses démons, il était pourtant si gentil.
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