L'inénarrable
Cécile Coulon et sa guimauve. Guimauve publiée et récompensée récemment par le Prix
Apollinaire.
" Tu es poète. N'aie donc pas peur de perdre du temps. Toutefois, flâne le long des quais plutôt que d'écrire des choses inutiles."
Paul Gadenne.
Paul Gadenne est oublié,
Cécile Coulon est encensée,
Paul Gadenne n'est plus publié,
Cécile Coulon est primée. Telle est la réalité aujourd'hui et je dois dire que l'édition française me navre profondément. Entre manque de goût et incompétence, je ne rêve que d'une chose c'est de la voir se noyer dans l'eau croupie de sa médiocrité.
Qu'on se le dise une bonne fois pour toutes :
Cécile Coulon n'est ni romancière ni poétesse. Ce n'est rien d'autre qu'une énième imposture, une écrivassière à prétention littéraire au minimaliste parfaitement vide. C'est une gâcheuse de papier, et à ce niveau de gâchis nous ne sommes pas loin d'un drame écologique.
Des vers de mirliton étalés à n'en plus finir juste pour faire croire à une facilité de plume et une profondeur de pensée qui évidemment n'existe pas puisque
Cécile Coulon n'a aucun talent, si ce n'est celui, très répandu chez nos écrivants contemporains, d'exhiber son nombril. Elle croit connaître la vie, mais n'a jamais souffert. Elle ne connaît point, comme tout grand écrivain, la solitude de l'âme. Elle ne revient d'aucun puits obscurs ni d'aucun labyrinthe. Elle n'écrit pas elle jacasse. Elle est une fille de son temps dans ce monde de vitesse, attachée à sa matérialité et à sa peur du vide. Elle ne connaît ni la souffrance ni l'immobilité et ses ciels bleus sont vides et fades où aucune consolation métaphysique n'est possible. Elle n'est même pas, comme tout grand écrivain, assailli par le doute. Ce n'est que niaiserie, platitude et accumulation de cliché, écrit dans un style aussi plat qu'une planche à repasser. Tout ceci pour au final former de pauvres textes où seuls seront dupés les gogos ainsi que les jeunes puceaux permanentés ou autres midinettes assoiffées de culture facile et ménopausées fans de littérature camomille.
Cécile Coulon ne nous propose guère qu'un vulgaire divertissement. Mais depuis quand la littérature est-elle un divertissement ?! Où sont passés les livres qui nous interpellent, qui nous secouent, nous sortent de notre petit quotidien bien douillet, nous questionnent, nous nourrissent ? le livre doit être une nourriture spirituelle, pas la pâle copie de notre quotidien confortable dans lequel nous vivons et dont on est heureux de retrouver le prolongement dans un livre avec, comme l'avait écrit la merveilleuse
Cristina Campo ; "ses rues, ses intérieurs, ses triste dialogues, sans solution de continuité".
Je ne veux pas que les livres me réconfortent, je veux, comme l'écrivait Kafka, qu'il me " mordent et me piquent" et qu'ils soient un "coup de poing sur le crâne".