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sur 247 notes
L'inénarrable Cécile Coulon et sa guimauve. Guimauve publiée et récompensée récemment par le Prix Apollinaire.

" Tu es poète. N'aie donc pas peur de perdre du temps. Toutefois, flâne le long des quais plutôt que d'écrire des choses inutiles." Paul Gadenne.

Paul Gadenne est oublié, Cécile Coulon est encensée, Paul Gadenne n'est plus publié, Cécile Coulon est primée. Telle est la réalité aujourd'hui et je dois dire que l'édition française me navre profondément. Entre manque de goût et incompétence, je ne rêve que d'une chose c'est de la voir se noyer dans l'eau croupie de sa médiocrité.

Qu'on se le dise une bonne fois pour toutes : Cécile Coulon n'est ni romancière ni poétesse. Ce n'est rien d'autre qu'une énième imposture, une écrivassière à prétention littéraire au minimaliste parfaitement vide. C'est une gâcheuse de papier, et à ce niveau de gâchis nous ne sommes pas loin d'un drame écologique.

Des vers de mirliton étalés à n'en plus finir juste pour faire croire à une facilité de plume et une profondeur de pensée qui évidemment n'existe pas puisque Cécile Coulon n'a aucun talent, si ce n'est celui, très répandu chez nos écrivants contemporains, d'exhiber son nombril. Elle croit connaître la vie, mais n'a jamais souffert. Elle ne connaît point, comme tout grand écrivain, la solitude de l'âme. Elle ne revient d'aucun puits obscurs ni d'aucun labyrinthe. Elle n'écrit pas elle jacasse. Elle est une fille de son temps dans ce monde de vitesse, attachée à sa matérialité et à sa peur du vide. Elle ne connaît ni la souffrance ni l'immobilité et ses ciels bleus sont vides et fades où aucune consolation métaphysique n'est possible. Elle n'est même pas, comme tout grand écrivain, assailli par le doute. Ce n'est que niaiserie, platitude et accumulation de cliché, écrit dans un style aussi plat qu'une planche à repasser. Tout ceci pour au final former de pauvres textes où seuls seront dupés les gogos ainsi que les jeunes puceaux permanentés ou autres midinettes assoiffées de culture facile et ménopausées fans de littérature camomille.

Cécile Coulon ne nous propose guère qu'un vulgaire divertissement. Mais depuis quand la littérature est-elle un divertissement ?! Où sont passés les livres qui nous interpellent, qui nous secouent, nous sortent de notre petit quotidien bien douillet, nous questionnent, nous nourrissent ? le livre doit être une nourriture spirituelle, pas la pâle copie de notre quotidien confortable dans lequel nous vivons et dont on est heureux de retrouver le prolongement dans un livre avec, comme l'avait écrit la merveilleuse Cristina Campo ; "ses rues, ses intérieurs, ses triste dialogues, sans solution de continuité".

Je ne veux pas que les livres me réconfortent, je veux, comme l'écrivait Kafka, qu'il me " mordent et me piquent" et qu'ils soient un "coup de poing sur le crâne".
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Je connaissais Cécile Coulon par le biais de ses romans.
Ce recueil de poèmes en prose est une merveille, un petit bijou que l'on voudrait pouvoir ouvrir de temps en temps, juste pour se régaler de ses mots et de sa justesse. L'écriture est lumineuse, parfois fulgurante et a fait écho à ma sensibilité.
J'ai été saisie par son écriture, qui me faisait déjà beaucoup d'effet dans ses romans. Je trouve que l'auteure est très juste, elle parle de la vie avec beaucoup de sincérité et une grande maturité.
Elle aborde différents thèmes comme l'amour, sa région volcanique, l'Auvergne, le passé, la tristesse, la rupture amoureuse... Ces lignes se dégustent à voix haute, le coeur aux aguets !
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Splendide recueil de poésies en prose. Une écriture juste et touchante...
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Comme son titre l'annonce, les Ronces est un recueil de poèmes empreints de nature, de douleur et de nostalgie.
Revendiquant le fait même d'être accrochée à certains vestiges amoureux, Cécile Coulon puise sa force poétique de ses blessures intimes. Au fil de ses réminiscences où la nature est régulièrement présente, l'autrice nous entraîne, dans différents tableaux : les prairies, les montagnes, le ciel orageux, la forêt… Mais loin des envolées lyriques, elle convoque également les éléments les plus banals du quotidien pour exprimer la force des ressentis qui paralysent l'être :
« dans ces moments où tu ne peux pas
aller plus loin que la porte de ta chambre
où ta colère est une valise pleine impossible à fermer
quand tu sautes sur ton coeur pour qu'il cesse d'aboyer »
L'écriture en prose de Cécile Coulon peut paraître désarmante : loin des règles de versification de la poésie classique, les mots s'enchaînent sans que la ponctuation ne vienne scander le flot verbal. C'est là l'originalité créative de ses poèmes narratifs initialement postés sur Facebook. Enveloppées d'un vent de liberté, Les Ronces nous fait voguer, avec fluidité, entre l'amour, la mélancolie, et les souvenirs d'enfance.
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La poésie de Cécile Coulon, comme les ronces, se déploie obstinément, produit des fleurs discrètes, de dangereuses épines, et un bon fruit "mûrissant".

De ses racines, l'auteure tire l'ode vie qui donne la petite ivresse des mots.
Un élixir que j'ai consommé à petites gorgées pour bien le déguster et prolonger le plaisir.
Je vous conseille d'y goûter, sans modération.

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Il y a dans ces poèmes chargés de mélancolie une beauté profonde et un rythme assez addictif qui pousse à tourner les pages. Je me suis plongée avec délice mais aussi un petit pincement au coeur dans ces textes qui ont remué mon âme. Sublime et perturbant à la fois.
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POESIE
Les ronces, le Castor astral, 2018, 163p.

C'est un recueil de poésie qui semble noter une sortie d'enfance, une enfance gâtée- en jouant sur l'ambivalence de ce terme car le don réclame une contre-partie, l'éloignement de ceux qu'on aime et que parfois on perd à cause de cet éloignement- par le don de l'imagination, le don de raconter des histoires. C'est aussi la sortie triste d'un amour. C'est un chemin éclairé de lucioles.
Cécile Coulon aime bien raconter des histoires : ses poèmes narratifs, dans la ligne des poèmes américains, content l'histoire des livres qui ont nourri son imaginaire, sa propre histoire : les voyages en train pour parler de ses livres, les amours tristes mais qu'elle n'oubliera pas, son enfance heureuse, facile, mais qu'elle doit quitter, la nature dans laquelle elle a vécu enfant, ses interrogations sur l'écriture, sa vie avec et pour elle, ses rencontres, son refus du raisonnable, la recherche d'un pays où l'on se sent un, qui soit véritablement un chez-soi, un endroit/pur de toute innocence stupide/où les hommes aveugles nous regardent/droit dans les yeux, son amour de la course, la vraie (le poème en prose, au rythme différent doit se situer au mitan du recueil) son désir de sincérité, son rêve de prolonger l'esprit d'enfance.
Ses images surprennent tant par leur trivialité que par leur énergie poétique, et secouent : ton sourire/continue malgré toi/de me faire la courte échelle. le rythme particulier court de façon irrégulière, on ne s'y installe pas, on épouse les sautes du parcours sur lequel l'auteure convaincante nous entraîne.
C'est un recueil qui couvre une tranche de vie, quelque cinq ans, et qui communique des moments d'existence divers, même si l'auteure est définitivement inadaptée à la résignation.
C'est une oeuvre moderne et originale, qu'on a vraiment plaisir à lire. «... ses lucioles en furie font un cortège immense aux paupières de la nuit. »  
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J'ai eu énormément de difficulté à rentrer dans ces poésies. Non pas que la langue en soit alambiquée ou la tournure mal torchée. Ce n'est pas l'écriture qui est jeu mais les thèmes. Certains textes m'ont touchée et m'ont plu mais la plupart me sont passé complètement à côté: trop pessimistes, trop geignards. Je n'arrivais pas à me reconnaître dans cette jeune femme triste et esseulée.
Un poème c'est la rencontre de deux âmes au moment opportun; sans doute n'était ce pas le bon moment pour moi de lire Cecile Coulon.
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Un recueil de poésie moderne et contemporain qui touchera beaucoup de lecteurs ou lectrices. La prose est toujours sensible, comme sur un fil émotionnel. C'est une prouesse d'écriture, mais les situations et sujets abordés m'ont laissé un goût de mélancolie et de tristesse. le but est atteint, ce recueil parle au coeur.
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Autrice que je découvre avec ce recueil de poésie. Je crois que je lui dois une nuit blanche parce que ce qui est écrit là-dedans est sous tension, et qu'à force de lire, cette tension vous pénètre jusqu'à la moelle. Cette nécessité dans l'écriture est je trouve assez rare, l'inquiétude est véritable. C'est de l'art brut, étranger, sauvage. La prose semble émaner d'un coeur ardent qui s'épanche continuellement comme une coulée de lave. La sensation est forte, et cette force prend corps avec une langue neuve et salvatrice. Un remède à la tranquillité, une expiration chaude, la vie qui transpire à grosses gouttes.
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