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La simplicité des mots, des moments de vie est venue raisonner en moi pour m'offrir un pur moment de poésie.
Voici la preuve qu'il est possible d'écrire des vers avec le coeur, avec des mots du quotidien et qui pourtant savent toucher ardemment le lectorat
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Noir volcan est un recueil de l'intime et du quotidien.
En effet, l'autrice grande amatrice de running, nous emmène dans un jogging à petites foulées, dans les joies et tracas de sa vie personnelle. Sentiments, amour, amitié, famille se dévoilant au fil des textes. Constats émouvants de la vie quotidienne,
d'une jeune femme sans langue de bois ou toute sa verve poétique ressort avec grâce, mais aussi parfois fracas…
Si le banal de l'existence se fait ressentir, il est toujours magnifié par les souvenirs, la nostalgie d'une époque plus humaine, celle
d'une french touch provinciale unique remplie d'innocence et d'espièglerie joyeuse.
Mais ce qui sublime le recueil, c'est la présence permanente des racines volcaniques de l'actrice, poétesse auvergnate trouvant sa force et son inspiration sur les chemins noir volcan de cette terre qu'elle adore viscéralement.
Je terminerai par une anecdote, un babelionaute qui a lu mon recueil : pas facile d'être rebelle au petit-déjeuner a écrit en conclusion de sa chronique, qu'il me verrai bien travailler avec Cécile Coulon, il n'y avait un pas plus bel hommage à nous faire.
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Lire Cécile c'est un tremblement de terre, une fissure dans le coeur, la violence, la rage au ventre mais surtout la douceur.

C'est être à la fois forte et fragile, se lever face aux tempêtes, s'effondrer devant la beauté. Aussi tranchante qu'une lame Aussi éphémère qu'un coquelicot

Lire Cécile Coulon c'est se blesser, s'égratigner, s'érafler, tomber à genoux, puiser sa force dans la terre, ce sentiment tellurique qui remet debout, s'entortiller aux entournures, se briser, se recoller.

C'est à la fois aimer et haïr, se quitter, se retrouver sous une brassée de blé, c'est être deux et solide, solitaire et plusieurs.

« Alors ce soir mon amour

Je t'écris le plus long des poèmes

J'ouvre mon coeur, mes mains, mes jambes et toute mon âme

J'ouvre grand mon désir et mes dernières flammes,

Alors ce soir mon amour je t'écris que je t'aime.

Lire Cécile Coulon c'est être riche de mots, la poésie comme barrière qui protège, se sentir vide de l'autre, de tout, de rien, c'est être un paradoxe, se protéger des sanglots, mais aimer trop n'est pas assez.

C'est aimer la lueur, se fondre dans l'obscurité, grandir et vieillir, se laisser engloutir au creux des volcans, dans le noir des battements…lire Cécile Coulon

« Je suis faite de longs silences et de longs trajets »
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Noir volcan, c'est la réalité de la vie.
Je trouve qu'à travers tous ces poèmes, il y a nos vies avec les moments doux et les moins doux.

Ce ne sont pas des instantanées de moments comme j'ai pu lire dans d'autres recueils de poèmes. Non ce recueil de Cécile Voulons me fait la sensation de lire la sève de nos vies. Comme si on les avait pressées comme des citrons pour en sortir les sensations que peuvent nous faire certains moments ou événements de la vie.
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Dubitative à la lecture de ses romans, je suis cette fois pleinement conquise. J'aime la poésie de Cecile Coulon, qui ressemble à celle de Jacques Prevert. Une poésie de tous les jours, une poésie dans laquelle on se retrouve forcément tous.tes un peu, une poésie de partage, qui rassemble. Sensible, franche et universelle.
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Cécile Coulon dans son plus beau rôle : poétesse.

Dans ses poèmes, Cécile Coulon nous parle de la vie, un peu à la façon de Raymond Carver, dont d'ailleurs elle reconnait l'influence. Pour elle, les situations les plus insignifiantes (comme boire une bière après une journée de travail), les gens les plus banals (le cinquantenaire divorcé), les paysages les plus communs (ainsi un bête mur de palissade se retrouve comme sujet de cantique) sont prétexte à poésie.

Mais il surtout question d'humanité :

« Je me promène parmi les miens et je ne les comprends pas ;

Dans leur maison, la nuit, au-dessus de leur lit,
Ils tracent au plafond deux colonnes : ce qui est bien d'un côté,
Ce qui est mal de l'autre. Ils rangent leurs gestes, leurs paroles,
Leurs pensées dans l'une ou l'autre de ces colonnes
Puis ils peinent à s'endormir, fixant ce plafond blanc,
Les yeux écarquillés, sans penser une seconde à rajouter
Une troisième colonne intitulée : ce qui est humain. »

Elle nous dit « Ils ne savent pas dehors que les toits des mauvaises tuiles abritent des palaces d'amour », car oui parler de la vie, c'est aussi et avant parler d'amour. Alors elle s'interroge « depuis quand est-ce devenu ringard d'être amoureux ? ».

Cécile Coulon écrit sur l'amour avec beaucoup de délicatesse, toute en modestie et en discrétion, ainsi elle « ne reste pas longtemps pour ne pas peser sur [n]os épaules nues, pour ne pas prendre la place qui n'est pas la [s]ienne ». Elle « aime en silence pour protéger ce qui est vrai » et « se cache derrière ses poèmes, parce qu'ils sont plus forts qu'elle ».

Une autre influence, c'est Sylvia Plath :

« Nous sommes si nombreux à nous taire
Quand de vives émotions nous déshabillent
Pour nous laisser là, nus et grelottant d'insécurité.
Nous sommes si nombreux à nous taire
Quand nous ne savons plus comment faire :
Personne ne nous a appris ce que cela signifie
D'être ravagé par la lumière. »

Ou encore :

« Comment faire pour choisir entre ce que je veux et ce que je dois :
Comment faire pour maintenir un pied brûlant
Dans une rivière glacée sans que l'eau ne perde
De sa fraîcheur et la peau de sa fièvre ?
Comment faire pour perdre et ne pas pleurer
D'avoir perdu ?
Comment faire pour apprendre que tomber
Est le meilleur moyen d'être au plus
Proche de cette terre,
Qui, elle,
Ne nous a jamais déçus ? »

La filiation avec Sylvia est moins évidente pour moi, même si on retrouve une certaine fragilité « un refus m'est atroce, les rares moments d'échec ont été suivis de journée plus longue qu'une mer sans vague ». Et de la colère, comme « je porte en moi les grandes violences de mon sang ». Et des paysages de landes et de solitude, de terres noires, de moutons et de brumes froides.

Cécile Coulon rejoint le panthéon de mes poètes préférées, entre Andrée Chedid, Sylvia Plath, Marina Tsvetaieva et Etel Adnan. Bravo, Madame.

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J'ai lu un recueil de poèmes que j'ai pris plaisir à lire tout au long de mois, c'est le livre que j'ai posé sur ma table de chevet et j'ai pu picorer quelques poèmes tous les soirs. Je n'en avais jamais lu, mais c'est une bonne découverte, de temps en temps, avec en plus ici, un style très agréable.
Des sujets de poèmes qui nous touchent tous, la vie, la mort, l'amour etc, un recueil que j'ai trouvé très accessible pour ceux qui débutent dans la lecture de poésie.
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Elle parcourt la France, elle est arbre, c'est-à-dire pirogue et racines. Elle décrit avec une juste sensibilité ce qui la touche, les absences qui la remplissent, les solitudes qui l'accompagnent les noirceurs minérales qui l'illuminent.

J'ai reçu particulièrement aimé Alors ce soir, Perdre, le pont, Ta propre vie, Clermont Ferrand.

Simplement, en ouvrant sa littérature poétique à tous, en touchant de ses intimités nobles, elle joue d'allitérations parfois et s'empare de son inspiration libre pour écrire comme elle respire, comme elle court : naturellement. Cela sonne parfois magnifiquement, d'autres fois moins harmonieusement. La poésie de Cécile Coulon ne s'oblige rien. Elle est là et elle fait du bien.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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J'ai mis un pied dans les écrits de Cécile Coulon en la suivant d'abord sur les réseaux sociaux, avec beaucoup de curiosité et de perplexité pour ses anecdotes de voyage, entre autres. Et puis j'ai franchi le pas en empruntant Les Ronces, son premier recueil, et je suis complètement tombée dedans. Et puis j'ai réitéré avec Noir volcan, et je n'ai aucune intention de m'en relever. J'en ai noirci des pages du carnet où je garde les traces des textes qui m'ont touchée, et pris en photos bien des poèmes, en attendant d'acheter une copie des deux recueils où je pourrais annoter, corner les pages et laisser des post-it, sort réservé à tous les livres qui me parlent. Je ne sais pas ce qui fait que je me reconnais dans sa poésie, ce qui fait qu'on est un tas de lecteurices contemorain-e-s à s'y retrouver et à la trouver comme écrite pour nous. Et puis il y a quelque chose de franchement satisfaisant à voir quelques poètes aigris moquer le succès de Cécile Coulon, comme si c'était absolument inadmissible que l'apparente simplicité de ses écrits rencontre un tel écho (et pas les leurs), comme si c'était impossible de se réjouir que la poésie rencontre un tel engouement à travers elle. J'ai l'impression qu'elle fait aussi bien entrer le quotidien dans la poésie que l'inverse. Un tout petit événement devient poème. C'est peut-être bateau, l'autres l'ont déjà fait, mais ça marche. Pour moi, on entre dans la poésie à la recherche d'une singularité qui parlera à la nôtre, d'un bon mot qui dira cette pensée qu'on n'a pas réussi à dérouler jusqu'au bout, et c'est ce que je trouve dans la poésie de Cécile Coulon. J'ai hâte d'avoir ses deux recueils sur mon étagère, et de découvrir les autres, et de voir ce qu'elle a fait du côté des romans. En attendant, je me remémore les vers qui m'ont émue, et c'est comme si j'avais quelqu'un avec moi dans mon trajet en train tous les matins, comme si on me prenait la main et qu'on posait sa tête sur mon épaule. Ca m'accompagne, c'est doux, ça n'a rien de pesant et ça me fait du bien. Que demander de plus à la poésie ?
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Dès le premier poème, j'ai pris un uppercut au menton. Les suivants n'ont été qu'enchaînements de directs, du droit ou du gauche, au foie ou aux pommettes.

Il est rare de trouver une telle violence ("intensité" me semble trop faible) émotionnelle dans un bouquin, fut il un recueil de poèmes... Peut-être Les fleurs du mal de Baudelaire ?

J'avais bien aimé vos ronces, Cécile (permettez que je m'adresse à vous ainsi). Elles avaient éraflé mon coeur et parfois zébré ma chair de poule.

On sort de la lecture de votre noir volcan aussi groggy qu'après un match de boxe d'une soixantaine de rounds. Il n'est pas question ici de douleur ou de souffrance ; pas la mienne en tout cas ! La vôtre peut-être ?

Pour moi, pour autant que je puisse l'imaginer, je serais plutôt en état de saturation émotionnelle, comme après avoir fumé un joint. C'est le sourire aux lèvres que j'écris ces lignes...

Bien plus encore que dans les ronces, vous vous mettez ici à nu. Vous dépouillez vos sentiments de leurs oripeaux pour nous les crier à la figure. C'est "beau" comme le ballet des lutteurs qui s'observent, et violent comme les coups qu'ils s'échangent.

Je n'ai jamais compris pourquoi on qualifiait la boxe de "noble art". En revanche, je tiens à vous dire qu'à mes yeux vous apportez de la noblesse, et de la jeunesse, à la poésie, l'un des arts nobles de la littérature.

J'avais conclu ma chronique des ronces par "en tournant la dernière page, on a envie de découvrir la suite". Votre noir volcan ne m'a pas déçu ! Et voilà que j'attend avec impatience vos prochains poèmes.


Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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