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3,6

sur 1846 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'intrigue de ce roman est fondée sur son ambiance et sa teneur psychologique, les ressentis, doutes et peurs d'Aimée que l'on cerne au travers de ses recherches dans sa nouvelle maison, des questions qu'elle pose et de ses réactions.
Car dans sa nouvelle vie de jeune mariée, tout est matière à ambiguïtés, à la fois pour elle mais aussi pour le lecteur qui voit son monde à travers son point de vue (focalisation interne) : le domaine de son mari, riche, semble à plusieurs reprises parfois sombre, inquiétant, clos et parfois beau, sauvage, protecteur. Et Candre, ce mari énigmatique qui a perdu tout à la fois sa mère et sa première épouse, paraît attentionné, juste, empathique, tendre mais aussi psychorigide, semble parfois étouffer une violence contenue, régner de loin sur tout et tout le monde, a l'air de se servir de ses domestiques pour rendre justice à sa façon, en se basant exclusivement sur les doctrines bibliques.
La peur s'installe petit à petit, le mystère aussi, qui entoure la mort de la première épouse, Angelin, le fils de la femme de chambre et les autres personnages moins saillants.
Mais que s'est-il passé auparavant entre ces murs, Aimée est-elle à l'abri en ce lieu ou n'est-ce qu'un faux-semblant, et si elle ne l'est pas, d'où vient donc le danger ? Et que ressent-elle, tout en ambiguïtés également, pour Candre et sa nouvelle professeur de flûte ?
La fin est au regard de ces questions... magistrale. Je n'en dévoilerai pas plus pour ne pas gâcher la lecture (ou l'écoute du livre audio, pour ma part -la voix de la lectrice rend très bien l'atmosphère et les différentes personnalités).
Un petit bémol cependant :
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Un huis clos qui se rétrécit sous le poids des solitudes, réunies dans un manoir léché par la forêt. Des non dits qui écrasent les âmes et construisent des remparts de secrets.
Nous sommes au 19e siècle et les jeunes filles n'ont rien à dire dans les affaires de mariage et de famille. Qui est Cendre, le mari pieux, pâle et mutique ? Qui est Henria, la servante mère, imposante, fantomatique ? Qui est Angelin, le garçon sauvage et muet qui rôde dans la propriété ?

L'écriture de Cécile Coulon étire les mots entre poésie et thriller, tisse la toile glaçante d'un drame avec une lenteur ciselée et envoûtante. L'angoisse de ce roman est si addictive que je suis presque (mais vraiment presque !) déçue du rythme qui s'accélère dans les 100 dernières pages vers le dénouement. Peut être n'aurais-je pas voulu de dénouement pour rester dans cet état délicieusement oppressant que j'ai partagé avec tous ces personnages, et dont seule Cécile Coulon a le secret.
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Un excellent roman proche du thriller !
Aimée jeune femme de 18 ans se laisse séduire par Candre Marchère riche propriétaire de forêt dans le Jura.
Il est veuf depuis 2 ans sans enfant. Sa première femme est tombée malade après 3 mois et rapidement décédée dans un sanatorium en Suisse.
La servante Henria est toute toute-puissante dans le domaine.
Une menace rôde et Aimée se croit en danger, arrivera-t- elle a y faire face ?

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J'ai trouvé ça excellent même si ça ressemble beaucoup à Rebecca de Daphné du Maurier. Les personnages sont bien brossés, campant des rôles qui leur vont comme un gant. Cécile Coulon tisse habilement une toile dont il est difficile de s'extraire. Happés nous sommes également par cette maison, ce cocon hanté par les pensées, les soupirs, les désillusions d'une autre femme. L'écriture est encore une fois enjôleuse, attrayante. Cécile Coulon fait définitivement partie de mes auteures préférées. ⁣
Lien : https://loeildem.wordpress.c..
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Je quitte avec peine cette atmosphère étrange, oppressante, accrochée dans le lierre, dans les arbres touffus, dans ces chambres sombres, dans les secrets violents.

Je quitte avec d'autant plus de peine ce roman surprenant et sournoisement attirant, parce que j'en ai rêvé deux fois de suite. Oui ! Je me suis retrouvée là-bas, dans le domaine de Candre Marchère, cet homme triste et silencieux. J'y ai vu distinctement les pièces, la petite table du salon où Aimée, sa toute jeune femme, mange en sa compagnie. J'ai vu la salle de musique où celle-ci accueille sa professeure de flûte. Et je me suis réveillée troublée.

Aimée, Amand, Emeline : ne trouvez-vous pas étrange d'affubler de prénoms de la même consonance trois personnages de cette histoire ? C'est qu'on parle beaucoup d'amour, dans cette histoire…
Aimée est la fille d'Amand, un ancien militaire blessé dans son coeur et son corps, et de Josèphe. Elle épouse, conseillée par son père, Candre, « un homme pieux et bon, le meilleur d'entre tous », un homme jeune encore, mais veuf après six mois de mariage.
C'est à peine à trente kilomètres de sa maison d'enfance, mais c'est dans un autre monde, qu'elle va vivre. Un monde qui s'alimente de non-dits. Henria la servante, Angelin son fils, Emeline la professeure de musique, tous tournent autour d'Aimée…

J'ai tout bonnement adoré cette histoire un peu glauque, pleine de ténèbres. Et j'ai accompagné la solitude d'Aimée, seule, en sa demeure.
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Cécile Coulon a ce talent, rare, d'écrire des histoires. de ces histoires dans lesquelles on se laisse emporter, happer, hypnotiser , page après page , mot après mot presque sans s'en rendre compte.
Et puis, il y a l'écriture, la voix plutôt, belle, juste . Pas un mot de trop mais la capacité de donner à voir, à sentir, à vivre.
Ce roman est un roman gothique par ses personnages, par la forêt qui entoure et tantôt protège, tantôt enferme les personnages. L'idée de départ peut, certes, évoquer le célèbre « Rebecca »de Daphné du Maurier , mais très vite, le récit s'en écarte. Car si le trio du célèbre roman semble réuni ( la jeune innocente, le mari et la bonne), si l'ambiance , le lieu ne sont pas sans évoquer le célèbre manoir de Manderley, l'histoire, les personnages, tout, trouve très vite une identité qui lui est propre et dans laquelle le lecteur s'abîme et se perd .
Et puis, quand l'angoisse monte, quand le suspens est au plus haut, il y a ces pages superbes, ces moments en apnée, dans lesquels on perçoit la subtilité d'un baiser qui ne prend pas corps, ou d' un rêve qui passe de l'esprit d'un vieux soldat à celui de son neveu. Juste par la grâce et la force des mots.
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Cette lecture m'a fait l'effet d'un long frisson. Tantôt d'angoisse, tantôt de sensualité, tout en retenue. L'écriture de Cécile Coulon est maîtrisée, ciselée, poétique. Elle plante solidement un décor qui parfois rassure, intrigue, isole ou glace, mais ne laisse jamais indifférent.e. Mélanger l'immuabilité des forêts jurassiennes et la rigidité d'un XIXème siècle corseté de conventions a été la recette d'une lecture saisissante, dévorée dans une angoisse ténue de la chute. Un conte gothique, noir et fascinant.
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Candre Marchère est un triste sire qui a grandi dans le manque d'une mère puis d'un père. Élevé par Henria la servante dévouée qui lui fera tenir son rang.
Aimée est jeune, et cède à la volonté de son père en épousant Candre au grand désarroi de Claude son cousin.
Le domaine Marchère sera sa prison.
Pour moi l'ambiance de ce roman n'a pas été sans m'évoquer Rebecca de Daphné du Maurier ou encore Jane Eyre de Charlotte Bronté. Un domaine, une grande maison avec ses mystère, un mari étrange plein de secrets, le fantôme d'une ex épouse, une servante au comportement presque invasif.
La tension est palpable. L'auteure évoque avec une grande finesse les émois amoureux, les interrogations. le personnage d'Emeline est fort, complexe. Une lecture prenante.
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Vrai coup de coeur pour ce qui est annoncé au lecteur comme « un thriller sensuel ».
Nous sommes quasi dans un huis clos avec ce nouveau roman de Cécile Coulon.

XIXème siècle, dans le Jura, Amand Deville, va donner en mariage sa fille Aimée à Candre Marchère, plus gros propriétaire terrien de la région.
Ce dernier, ayant perdu successivement sa mère puis sa première femme après six mois de mariage, apparait comme un homme réservé, froid, pausé et pieux. Il n'a qu'un seul but : rendre sa femme heureuse au sein du domaine Marchère. Mais c'est sans compter sur l'atmosphère menaçant de la propriété dans laquelle Aimée va devoir vivre, sur l'emprise d'Henria la servante, sur le mystère entourant le fils muet de cette dernière et sur la présence invisible de la première épouse qui continue de planer sur le château.

Au fur et à mesure des jours qui passent, Aimée perd sa joie de vivre, les non-dits se multiplient, les secrets se font de plus en plus lourds.

Angoissant et addictif, ce roman nous entraine sur le sort des femmes au XIXème.
Les descriptions des lieux sont magnifiques, le style poétique et riche, les personnages d'Aimée et d'Émeline Lhéritier son professeur de musique attachants.

Assurément une lecture agréable pour les amateurs de Daphné du Maurier, De Balzac et des Soeurs Brontë.
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Ouvrir un livre de Cécile Coulon c'est entrer dans un univers non pas féerique mais de conte de fée et d'ailleurs qu'on ne s'y trompe pas, la cruauté est bien présente. On ne lit pas du Cécile Coulon pour être cocooné!
Les descriptions sont toujours soignées, très imagées et il suffit de se laisser bercer par ses mots pour partir dans son univers.
L'histoire se déroule au 19e siècle, Aimée se marie à Candre. Ce mariage arrangé est troublant puisque pour Candre il s'agit d'un remariage, sa première femme Aleth est décédée quelques mois après avoir dit "oui"
Dans le magnifique domaine Marchère, ce n'est pas la douceur de vivre qui y règne mais une ambiance étrange digne d'un scénario d'Hitchcock. La sensualité n'est cependant pas exempte de ce roman.
Si certains lecteurs émettent quelques bémols sur ce dernier roman moi je reste toujours autant conquise par la plume de Cécile Coulon. Il y a toujours chez elle un mélange de sensualité, de magie , de dureté qui me plaît beaucoup.
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