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3,79

sur 2450 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une Bête au Paradis est un roman court, agréable et facile à lire. Certes les personnages sont caricaturaux : Louis le soumis, Gabriel le taiseux... et Blanche, qui devient cette bête de façon bien rapide, avec des scènes plutôt tirées par les cheveux.
Mais sur un format court, on l'accepte et cela rend la lecture reposante, comme une bonne petite série qu'on regarde le soir après le boulot.
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Déroutant. Au début, j'ai un peu pensé à Franck Bouysse, mais un peu seulement.
L'écriture est belle et bien ciselée, comme si elle nous arrivait du 19ème siècle.
L'histoire raconte une tragédie, mais commence comme un joli conte.
Elle est jeune, belle et intelligente. Il est jeune, vraiment très beau et il plait à tous.
Ils se rencontrent à l'école du village et grâce à elle, il avance.
Ils forment un gentil couple mais elle aime sa terre et lui a envie de s'évader.
Tout est dit. Il va partir et elle va rester. Cet abandon est très difficile à gérer pour elle, mais la vie continue quand même.
Un jour il revient. Elle n'a pas changé, lui non plus, hélas.
Il n'est pas revenu pour l'amour, contrairement à ce qu'elle croit, mais pour l'argent.
Et tout est dit pour la seconde fois.
La fin est d'une violence inouïe.
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Avis mitigé, j'ai failli abandonner la lecture, mais je suis allée jusqu'au bout. Je ne vais pas ajouter une critique il y en a déjà beaucoup, elles reflètent toutes les tendances. Je crois cependant que ce roman de terroir noir n'est pas à conseiller aux lecteurs déprimés et que l'image des agriculteurs n'en sort pas grandie… mais cela n'est qu'un roman, et mon humble avis.


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Le Paradis est une ferme isolée où vit Blanche, 80 ans. Chaque matin, elle dépose des fleurs des champs et se recueille au milieu d'une ancienne fosse à cochons. La bête au Paradis, c'est Blanche, on l'apprend dès la page 11. Mais pourquoi une bête ?
Pour le savoir, il faudra, avec le roman, remonter le temps. Suivre Blanche dans ses malheurs, (la mort accidentelle de ses parents quand elle est encore enfant), dans son amour pour Alexandre, qui s'éloigne avant de revenir changé (vraiment?), dans ses relations avec sa grand-mère Émilienne, qui s'est occupé d'elle et de son frère après la mort des parents, et avec Louis le valet de ferme.
On découvre aussi le fort attachement de Blanche à la ferme. Cependant, c'est un attachement dont on ne perçoit pas vraiment les tenants et aboutissants. de plus, cette ferme semble hors du temps, elle ne change pratiquement pas sur les quelque septante années que couvre le roman. On n'est pas vraiment dans un huis clos : certes, la ferme est isolée, mais le village n'est pas loin, plusieurs protagonistes s'y rendent régulièrement pour le marché. À une occasion au moins, les paysans du coin participent à une fête à la ferme.
Il y a quelques éclats de violence. Cela alimente la tension chez les lectrices et lecteurs, mais ces éclats semblent démesurés au vu de ce qui les motive. Est-ce pour suggérer une nature sauvage chez les personnages ? Ce n'est pas vraiment convaincant.
Au sortir du roman, on a le sentiment d'avoir assisté à un jeu plutôt malsain et finalement cruel entre des personnages égoïstes et sans empathie.
Une mécanique bien huilée mais trop artificielle pour emporter l'adhésion.
Lien : https://clubdelecture.tubize..
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C'est le premier ouvrage de Cécile Coulon que je lis, et je suis presque un peu déçue tant j'en avais entendu du bien. C'est une poétesse, elle connaît donc sûrement - c'est même certain, puisque quelques vers apparaissent dans le roman - le poème de Victor Hugo « Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent ». Hugo y oppose deux catégories d'êtres :
«  Ceux dont le coeur est bon, ceux dont le jours sont pleins.
Ceuxlà vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent icibas
Le sombre accablement d'être en ne pensant pas ».
Et, selon moi, on pourrait retrouver cette opposition dans le roman de Cécile Coulon. Emilienne a le « coeur bon », recueillant Louis le quasi orphelin, s'occupant de ses petits enfants. Ses « jours sont pleins » car elle les passe toute entière dans les travaux de la ferme, régnant telle une reine sur un monde fait de poules, de vaches, mais aussi d'êtres humains à s'occuper. Gabriel, accablé par son chagrin, pourrait être celui qui « traine ici-bas / le sombre accablement d'être en ne pensant pas ». Il grandit enfermé dans ses souvenirs et sa douleur, à l'écart des autres. Seul l'amour lui permettra de retrouver la lumière et de revenir au jour – sa fiancée s'appelant significativement Aurore…
Et puis il y a Blanche. Après son chagrin d'amour et le départ d'Alexandre, c'est le vers « car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre » qui lui correspond le mieux. Elle porte le fardeau de l'existance pendant dix ans, se demandant même où sont passées les années de sa jeunesse. Elle accomplit des actes de façon machinale, sans y penser, alors que sa ferme, sa terre, était toute sa vie. Il y a un rapport charnel au « Paradis » chez Blanche, qui la rapproche de Scarlett Ohara dans Autant en emporte le vent…
L'écriture est donc très belle. Mais… j'en viens à ce qui ne m'a pas plu. Les personnages sont quand même très clichés… Alexandre est le type même du bellâtre insupportable qui n'a qu'à sourir pour qu'on l'aime mais qui se révèle assez minable. Emilienne est une caricature de femme âgée tyrannique mais qui en réalité cache un grand coeur. Louis est trop dévoué pour sembler vrai. Seule Aurore, plus terre-à-terre, plus enracinée dans le réel, semble finalement vivante. Car, autre point qui m'a gênée, le texte semble hors du temps, et hors de l'espace – et, en temps qu'historienne-géographe, j'ai besoin de repères spatiaux-temporels. le « Paradis » est un monde en soi, on ne sait pas dans quelle région, loin de la ville oui, mais où ? Il y a des traces de modernité, les voitures, les téléphones, mais ce sont un peu les seules. C'est important, car les campagnes françaises et le mode de vie des agriculteurs ont énormément changé en un siècle. Ici, pas de trace de modernisation et de mécanisation, de périurbanisation ou de crise agricole. L'aspect économique n'est d'ailleurs qu'à peine effleuré, l'argent ne semble pas un problème pour les personnages. Cette impression de hors-sol, hors du temps, ne m'a donc pas convaincu.
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Un roman qui met en scène Blanche et Alexandre, qui, après une séparation douloureuse, se retrouvent des années plus tard dans leur village d'enfance.
Cette histoire retranscrit la part majeure qu'à notre enfance, à travers les souffrances vécues et les manques ressentis, dans nos actes d'adulte.
En effet dans ce roman, toutes les attitudes dont font preuve les adultes entre eux sont intimement liées à la façon dont la jeunesse les a construit.
Ainsi, nous avons d'un côté Alexandre, enfermé dans un quotidien terne et qui ne rêve que de s'échapper de cette ruralité qui étouffe ses ambitions. de l'autre coté, il y a Blanche, viscéralement ancrée dans son hameau du paradis, sûre de son charme mais profondément triste, et qui est surtout prisonnière inconsciente du décès de ces parents.
Forcément avec des visions si éloignés il paraît difficile de bâtir un avenir en commun, dans quelle direction ira ce couple, là est la question centrale de ce livre.
J'aime les romans ruraux, façon F. Bouysse ou encore P. Gain, pour leur apreté et la cruauté qui se dégage de leurs écrits, concernant ce livre, présenté un peu dans la même veine, je reste un peu sur ma faim et ai trouvé le style moins naturel, un peu
surjoué.
Les personnages ont eu un peu tendance à m'agacer, notamment Blanche et son comportement excessif (l'épisode de l'araignée, sa réaction aux désirs d'Alexandre....)son absence d'évolution, en gros à tout âge c'est la même personne, alors que les années nous font forcément évoluer. Même constat pour Louis qui reste bien docilement dans l'ombre de Blanche et de sa ferme et pour Alexandre bouffi d'ambition et à la moralité bien particulière quelque soit l'époque.
Au final, seul Gabriel frère de Blanche, personnage pourtant secondaire, évolue et s'ouvre peu à peu au monde et à l'amour, tandis que sa soeur, s'enfonce inéluctablement dans sa mélancolie et son aigreur, un être s'éveille tandis qu'un autre s'éteint pourrait on résumer.
Peut être est-ce le message sous-jacent, ce n'est pas la dure ruralité qui empêche de s'épanouir et d'évoluer mais plutôt nos ressentiments et les rancoeurs que nous accumulont au fil des ans, et qui, si l'ont n'y prend garde nous sclérosent lentement pour nous figer sur place.
Un roman qui n'en reste pas moins agréable à lire et
qui nous parle de ces vies de tous les jours qui peuvent sombrer dans l'irrationnel par trop de non dits et d'actes manqués.
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Très partagée par ce roman... D'un côté j'ai apprécié le côté tragédie grecque, les descriptions directes, voire brutales par moment, les personnages tranchés ; d'un autre côté j'ai vraiment bloqué sur la cruauté de certains passages que je n'ai pas trouvé crédible [pour donner une leçon à sa petite-fille orpheline, la grand-mère tranche la gorge de sa poule préférée devant elle, voilà voilà... Ben oui à la campagne on a forcément l'éducation basique :/ ]
Trop de caricatures sur la déception amoureuse, la vie à la campagne, la vengeance, l'attachement à la terre. Dommage !
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Il y a de jolies tournures de style, l'intrigue est plutôt bien menée, ça se lit facilement et vite. Alors quoi? Pourquoi 3 étoiles seulement? Il y a cet excès de misère qui provoque en moi un sentiment de voyeurisme, et ça me gêne car se pose alors la question de savoir pourquoi je continue à lire. A la réflexion, l'histoire me semble schématique, les personnages des archétypes qui parviennent parfois à surmonter leurs travers, mais pas toujours de manière convaincante.
Bref, je ne peux pas dire que j'ai détesté mais ce n'est pas non plus un coup de coeur.
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Le Paradis, c'est le domaine qui a vu grandir Blanche. Élevée par sa grand-mère, entre les poules et les porcs, suite au décès de ses parents, elle grandit aux côté de son frère Gabriel, et Louis, garçon de ferme, sauvé des griffes de son père par la grand-mère de Blanche. Elle tombe amoureuse d'Alexandre quand elle a 17 ans. Premier amour, premiers émois, mais premier chagrin aussi. Alexandre est beau garçon, pas premier de classe, mais ambitieux, alors sitôt son bac en poche, il quitte la ville, sans état d'âme. Blanche ne s'en remettra jamais... Alors quand il réapparaît au Paradis, tout se complique...
Une histoire assez banale et convenue, un décor peu abouti, des personnages auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher... Avec sa belle plume, simple sans en faire des tonnes, l'auteure effleure ce qui aurait pu être un bon roman, mais n'ose pas aller au fond des choses. La bête n'est pas assez bestiale pour moi, et le Paradis n'en a pas pas vraiment le goût ! Quel dommage !
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J'ai un peu de mal avec les romans dits « de terroir ». de temps en temps je retente le coup, et celui-ci m'a presque réconcilié avec le genre.
Presque, parce que la vie à la ferme au milieu des poules des cochons, le lever du soleil, le travail dans les champs, je dois dire que je trouve que cela n'a pas assez de rythme (la ruralité, je l'ai vécu jusqu'à mes 18 ans). Dans ce livre, Cécile Coulon réussit à être un peu plus convaincante que d'autres romans.
Blanche a cinq ans quand ses parents meurent dans un accident de voiture, elle reste avec son petit frère chez sa grand-mère, et avec Louis le commis de ferme. Elle grandit et au lycée rencontre Alexandre, qui sera son premier amour….
J'avais vu ce livre dans une histoire de Babelio qui annonçait« fin surprenante », et c'est pour ça que j'ai assez rapidement deviné, la tournure des événements. Très bon dénouement cependant même si la détresse (folie ?) de Blanche m'a attristée.
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