J'ai pris cette bande dessinée à la bibliothèque car je l'ai intégré à ma liste "Quand le jazz fait des bulles ou le jazz en bande dessinée !" et je ne l'avais pas lu.
Au départ, j'ai trouvé les dessins plutôt moches bien que j'apprécie en général ce que fait
Guido Crepax. L'histoire commence par un match de boxe alors je me suis dit que ça n'allait pas me plaire du tout et je n'ai pas bien compris le rapport entre la boxe et le jazz. Je croyais que c'était un élément de contexte New-yorkais.
Et puis, miracle, j'ai complètement adhéré à la suite. Dés que Lincoln, contrebassiste de jazz, est comparé à un boxeur parce qu'il casse la figure à un gangsters pour sauver Polly, prostituée blanche alors que Lincoln est noir, l'histoire devient passionnante. C'est celle de la ségrégation américaine, qu'elle soit raciale ou de classe, et de la rencontre de deux personnages qui veulent s'en sortir.
Ce qui est très fort, c'est la ponctuation musicale avec des dessins en noir et blanc qui viennent rythmer l'histoire et qui évoquent des standards de jazz.