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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les grands romans sont éternels et le destin de Robert Shannon, publié il y a soixante dix ans est d'une étonnante modernité pour qui observe Joan, la véritable héroïne de ces pages, jeune femme qui a le courage de sortir du cadre dans lequel sa famille l'enferme, de révéler à Robert sa véritable vocation et de les emmener en exil sur les voies du bonheur.

Imaginez cette tragédie transposée à Boulogne sur Mer (pour garantir un décor humide et brumeux), renommez Robert en Salomon, Joan en Ouidad (ou inversement Mohamed et Sarah) et imaginez le docteur amoureux de son étudiante (ou la Professeure amoureuse de son étudiant, sujet très tendance) ... vous auriez un best seller trônant en tête de gondoles et son auteur serait l'invité de la "La Librairie francophone" ou de "littérature sans frontières".

Il est temps de relire Cronin et de redécouvrir l'Ecosse.
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Il y a comme du vécu personnel dans tous les romans de Cronin: les personnages principaux appartiennent souvent au monde médical; de la classe ouvrière pauvre sortent souvent des héros secondaires; il exerça au pays de Galle dans les corons miniers; la religion et surtout les conflits entre catholiques et protestants apparaissent souvent comme toile de fond; enfin ce sont des drames qui se déroulent dans le Royaume-Uni dans une période à cheval sur la guerre.
Dans ma jeunesse, j'avais dévoré la bibliographie de cet auteur que j'adorais.
Il y a peu de temps, j'ai remis la main par hasard sur celui-ci, et je l'ai relu.
Je ne dirais pas qu'il m'a autant " emballé " qu'à la première lecture, je lui ai trouvé un petit goût " eau de rose " un peu désuet ...
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« le Destin de Robert Shannon » (1948) est la suite des « Vertes années » publiées quatre ans plus tôt. Nous retrouvons donc le jeune Robert, à l'âge adulte, qui grâce à l'héritage de son grand-père, a pu faire des études de médecine et entamer une carrière de chercheur.
Robert travaille dans un laboratoire où, parallèlement à ses tâches habituelles, il effectue des recherches personnelles sur la brucellose. Dénoncé par un collègue, il est forcé de donner sa démission. Trouver un autre emploi dans les hôpitaux n'est pas chose facile Il lui faut plusieurs mois pour finalement, grâce à l'aide de son tuteur, trouver un poste de médecin dans un petit hôpital de province. Mais à la suite d'un scandale dont il n'est pas responsable, il doit à nouveau démissionner. Il décide alors de continuer ses recherches, avec l'aide de son amie Joan. Malheureusement, Joan est protestante, Robert catholique et les parents de la jeune fille n'approuvent pas cette relation pourtant tout à fait innocente, et la jeune fille doit se séparer De Robert. Comble de malheur, Robert s'aperçoit que ses travaux ont été devancés par un chercheur américain. Il sombre alors dans une terrible dépression, mais Joan, qui a compris qu'elle ne peut vivre loin de lui, revient vers lui, avec en plus l'offre d'un magnifique poste en Suisse où il pourra, avec elle bien entendu, continuer ses recherches.
A.J. Cronin nous offre avec « le Destin de Robert Shannon » un roman bien ficelé, comme à son habitude : voici un jeune médecin, d'un caractère ombrageux mais généreux, ambitieux et très impliqué dans la recherche scientifique, idéaliste comme André Manson (« La Citadelle ») ou Duncan Stirling (« Les années d'illusion »), en butte aux difficultés de la vie, aux embûches de la profession, aux intrigues des collègues, à la perversion de femmes fatales, mais également récompensé par l'amour désintéressé de la femme de sa vie, et l'amitié de vraies « belles personnes ».
Alors oui, c'est fleur bleue, c'est plein de bons sentiments, pour des lecteurs du XXIème siècle, ça paraît même ringard (rendez-vous compte, il n'y a ni sexe, ni violence, ou alors de façon à peine suggérée) mais il y a un charme infini à se plonger dans les états d'âme de ces personnages attachants. du reste, mis à part l'intrigue sentimentale, la peinture des milieux de la médecine et de la recherche est assez réaliste, la description de l'Angleterre des années 20 est tout sauf idyllique, et ce que Cronin nous montre des noirceurs de l'âme humaine est commun à tous les pays et à tous les âges.
J'aime à me replonger dans les romans de Cronin. Ils sont « reposants », et bien qu'il montre toujours des héros en prise avec des difficultés sans nombre, il y a toujours chez Cronin une flamme, quelque chose qui empêche de tomber dans la morosité ou la tristesse. Cronin est un écrivain d'espérance et de foi dans l'avenir, un écrivain de la recherche du bonheur… et de sa découverte. Alors oui, rien que pour ça, même si c'est vieillot et dépassé, vive Cronin !
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Avec les prix et les médailles que lui ont valus ses premiers travaux de bactériologie, Robert Shannon aurait pu s'établir, devenir un médecin connu et riche, mais il n'a qu'une passion, la recherche scientifique, et se contente d'un poste modeste à la section de pathologie dirigée par le professeur Usher pour Pouvoir travailler en laboratoire.
Quand le projet d'étude dont il pressent l'importance est rejeté par Usher, il décide de s'y consacrer quand même. L'épreuve de force s'engage entre lui et Usher alors qu'il se sait au bord d'une découverte.
Il envoie poste et patron au diable pour continuer es expériences. Il possède la persévérance du savant mais manque de ce doigté, de cette diplomatie qui font les réussites.
De l'hôpital de Dalnair au dispensaire du docteur Mathers et à l'asile d'Eastershaws, dix-huit mois passent à surmonter les obstacles. Sur le plan sentimental non plus rien n'a été facile avec celle qu'il aime, parce que Joan Law est d'une religion différente. Il vient d'achever sa thèse sur la brucellose quand il apprend qu'un autre chercheur l'a devancé.
La vie a de ces cruautés mais la chance tournera pour Robert Shannon dont la carrière de chercheur pauvre - et exemplaire - est magistralement évoquée ici
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