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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Archibald Joseph Cronin, le célèbre auteur de "La citadelle" et des "Clés du royaume", nous conte ses années d'enfance et de jeunesse. Un récit initiatique, écrit avec franchise et cet inimitable humour "so British". Orphelin de père et de mère, le jeune irlandais, âgé de huit ans, est placé en Écosse chez ses grands-parents, où vivent également des arrière-grands-parents qui, malgré leur âge avancé, vont être les seuls à lui apporter écoute et affection. La gêne règne à la maison, chaque sou (pardon, chaque shilling) étant compté et recompté. le père, véritable caricature de l'écossais tel qu'on le moque en France, met tout son petit monde à la portion congrue, alors que son salaire d'inspecteur des postes est plus que confortable. Adieu le rêve de faire des études malgré de brillantissimes résultats scolaires. Jusqu'au jour où un miracle survient, mais il ne faut surtout pas déflorer l'histoire, pleine de rebondissements et tenant le lecteur en haleine du début jusqu'à la fin. Remarquablement bien écrit, et traduit (pas un seul anglicisme !), "Les vertes années" est l'exemple typique de cette littérature, aujourd'hui qualifiée de "facile" par nos têtes pensantes, et qui a pourtant eu le mérite de donner le goût de la lecture à des générations de lycéens et lycéennes. Aujourd'hui injustement oublié, A.J. Cronin mérite d'être redécouvert dans des éditions modernes. Son message de tolérance et d'espoir est universel, sa critique de la société bien-pensante toujours d'actualité. À lire et relire sans restriction d'âge, de sexe ni de religion. Malheureusement, la dernière édition française de cet ouvrage remonte à... 1975 !!
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Le petit Robert Shannon âgé de huit ans arrive à Levenford dans une petite ville écossaise sur les bords de la Clyde chez ses grands-parents maternels. Ses parents sont décédés et il va devoir s'adapter dans sa nouvelle famille et dans une classe où il subit impitoyablement le premier jour les moqueries des enfants à cause d'un hideux costume vert fabriqué par la grand-mère, mais aussi parce qu'il est Irlandais et catholique.
Heureusement l'enfant peut se réfugier auprès de l'arrière grand-père de 70 ans pour le réconforter. Ce dernier malgré ses quelques défauts, menteur pour enjoliver sa vie et sans être un ivrogne ne crachant pas sur la boisson, est profondément humain.

A. J. Cronin dans " Les vertes Années " nous conte la jeunesse De Robert, ce même Robert du roman " le destin de Robert Shannon " que j'ai d'ailleurs lu avant celui-ci mais ça ne gâche rien, tout au contraire il est plus intéressant de connaître après coup son enfance et le récit de ses souvenirs à Levenford.

Robert est un petit bonhomme attachant, tout comme l'incorrigible grand-père qui est pourtant mal considéré dans la maison. Et pourtant quel beau personnage haut en couleurs, capable du meilleur car il est doté d'un coeur en or, comme de faire des frasques du genre aller boire un coup et courir les jupons. Il m'a bien fait rire en tout cas !
Le gamin n'a pas une enfance malheureuse si ce n'est que son nouveau père est tout à fait représentatif de l'écossais rapiat, ce qui limite ses possibilités d'avoir un bel avenir. Brillant élève, Robert voudrait passer un concours qui lui permettrait en le gagnant d'entrer à l'université grâce à l'octroi d'une bourse. Mais pour le père c'est un non définitif.

De belles descriptions de la nature écossaise, une jolie amitié entre Robert passionné de nature, et Gavin son ami. Ils passent leur temps libre à la traque aux oeufs d'oiseaux, aux papillons et à la pêche au saumon.

En grandissant Robert sait déjà qu'il veut être médecin biologiste. Malgré la pauvreté du foyer arrivera t-il à tracer sa route qui le mènera au bout de son rêve ? Ses projets sont contrariés mais la vie réserve quelquefois de belles surprises.

De jolis moments d'amitié, de la tendresse, des chagrins, des déceptions, un drame et des deuils, un amour non partagé. Cet auteur en parle joliment, il me touche énormément. C'est à chaque fois une joie de se plonger dans un de ses romans car malgré les périodes oú tout semble aller mal pour les personnages, ils se battent pour arriver à leur but et au bout du chemin il y a l'espoir.
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Dans l'abondante et excellente production littéraire d'Archibald Joseph Cronin (A.J. étant son prénom « de plume »), plusieurs constantes reviennent de roman en roman : l'Ecosse, bien entendu, sa patrie, qui sert de cadre à la plupart de ses livres, et son enfance partagée entre deux religions (catholicisme et protestantisme), sans parler de ses valeurs d'humanité, de compassion et de tolérance.
Ces constantes sont particulièrement sensibles dans la première partie des « Clés du royaume » où Francis Chisholm élevé par un père protestant et une mère catholique, voit ses parents mourir accidentellement, alors qu'il n'est qu'un enfant.
« Les vertes années » revêt un caractère encore plus autobiographique : Robert Shannon (né en Irlande, alors que A.J. Cronin est né en Ecosse) est un orphelin dont les parents sont morts alors qu'il n'avait que 8 ans, un père irlandais et catholique, une mère écossaise et protestante. Recueilli en Ecosse par la famille de sa mère, il va vivre une enfance difficile, orphelin sans fortune dans une famille où règne l'avarice, et surtout « papiste », c'est-à-dire catholique dans un pays où règne le protestantisme. Heureusement, il peut compter sur l'affection de ses arrière-grands-parents (dont un arrière-grand-père haut en couleurs et inoubliable), et l'amitié de son condisciple Gavin. Les années passent et le sort s'acharne sur Robert : Gavin, avec qui il avait tant de choses et de projets en commun, meurt en tombant sous un train (comme Nora dans « Les Clés du royaume ») et lui-même tombe malade (diphtérie, rien que ça !) pendant les épreuves du concours qui lui aurait permis d'avoir une bourse pour l'Université. L'éducation sentimentale n'est pas plus couronnée de succès, Robert fait l'apprentissage, à ses dépens, de la séduction féminine et son idéalisme se heurte aux réalités plus ou moins décevantes des relations amoureuses. Toutefois, en bon irlando-écossais, il garde sa conviction qu'un jour, il pourra accéder aux études de médecine qu'il espère depuis toujours. Mais pour ça, il faut de l'argent, et à moins d'un miracle…
« Les vertes années » est donc un roman à forte teneur autobiographique. C'est également un roman initiatique, un roman d'apprentissage où le héros, malgré les épreuves, maintient son cap, et comme l'espère le lecteur, arrivera peut-être à ses fins…
Cronin a écrit une suite (qui figure aussi parmi ses plus belles réussites) « le Destin de Robert Shannon » (1948)
Pour nous, lecteurs du XXIème siècle, « A.J. Cronin est un auteur du passé, au style désuet, avec des idées d'un autre temps… » c'est un air qu'on entend souvent. Je peux comprendre les gens qui tiennent ce type de raisonnement. Ce type de littérature est forcément daté. Seuls certaines générations de lecteurs peuvent en goûter l'excellence. Cependant, si je puis donner un avis personnel (je peux ?, bon, alors j'y vais) d'une part, je ne suis pas de la génération de Rabelais, de Molière, De Voltaire, de Hugo, d'Aragon, et j'aime leurs oeuvres, qui ne sont pas de mon époque, ni d'un style contemporain (à part le dernier, mais dans quelques années….). Et d'autre part, qui peut dire ce que deviendra l'oeuvre de nos écrivains actuels (je ne donne pas de noms) dans deux ou trois siècles ?
Cronin est encore lisible. Et surtout il reste un merveilleux conteur : des histoires qui nous touchent parce que très humaines, un regard lucide sur la société de son temps, et un message humaniste de tolérance et de paix, à destination de ses lecteurs… de toutes les époques ! Rien que pour ça il mérite de rester dans la mémoire des gens.
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