Écoutons les réflexions de Sévère l'Alexandrin sur un peintre tombé amoureux d'une jeune fille qu'il avait peinte : « Rien n'est plus puissant que la beauté, puisqu'elle peut séduire même par les couleurs et qu'elle fait succomber lésâmes par des moyens matériels. Elle triompha avec la cire colorée et elle força le peintre à aimer son ouvrage, prêtant pour ainsi dire une voix à la cire et un semblant de parole à la peinture. » Boèce mentionne parmi les besognes de la peinture « les panneaux confiés aux mains des ouvriers, les cires recueillies par l'observation des agriculteurs, les matières colorantes recherchées par l'habileté des marchands, les toiles élaborées par de laborieux tissages. »
Les livres étaient, pour la plupart, écrits par des peintres, et des plus célèbres ; nous relevons les noms d'Apelle, d'Euphranor, d'autres encore. Malheureusement, de ces hommes, il ne reste que la gloire des noms, et, de leurs livres, que quelques mots cités par hasard et peut-être quelques lambeaux de phrase pillés sans façon.