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EAN : 978B00M0DCPDU
Grove Press (30/11/-1)
5/5   2 notes
Résumé :
E.E. Cummings is without question one of the major poets of this century, and this volume, first published in 1959, is indispensable for every lover of modern lyrical verse. It contains one hundred of Cummings’s wittiest and most profound poems, harvested from thirty-five of the most radically creative years in contemporary American poetry. These poems exhibit all the extraordinary lyricism, playfulness, technical ingenuity, and compassion for which Cummings is famo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je crois que la poésie est le seul mode d'écriture qui puisse me toucher aussi profondément. Ce n'est le cas ni avec le roman, ni les nouvelles, les histoires (mais évidemment, j'aime énormément les romans aussi, et la prose, et les histoires en général) – ce sont les mots, le rythme, quelque chose que je ne sais expliquer et qui me porte. La poésie me rend vivante, et fait vivre en moi quelque chose qu'autrement je ne saurai exister.

Je pense que j'ai eu ma première « épiphanie » poétique à 13 ans. En cours de portugais, ma prof avait déposé sur ma table (parce que je lui avais demandé conseil) une pile de livres pour que je puisse choisir celui qui m'intéressait, et parmi tous ces livres, ces recueils de poèmes j'avais trouvé un recueil de Vinicius de Moraes (grand poète brésilien) Para viver um grande amor. Je me suis dit à ce moment là que si un jour j'arrivais à faire avec les mots ce qu'il avait fait, alors, je serai accomplie. J'ai aussi d'autres objectifs dans la vie aujourd'hui – ma la puissance de la poésie me touche encore d'une façon que je ne saurai décrire.

En fait, malgré tout ça, il y a très peu de poètes qui ont été capables de me toucher de cette façon (même s'il y en a beaucoup que j'aime lire). Je les compte sur les doigts d'une main : Vinicius, Apollinaire, Aragon, Desnos et Cummings.

Cummings, c'est le plus récent. Je l'ai rencontré en Licence, en L3. Tout le monde n'aime pas sa façon d'écrire, son style – libre, énigmatique, qui déjoue toutes les conventions. Beaucoup de ses poèmes restent encore un mystère – on ne sait pas ce qu'ils veulent dire. Mais la poésie ne veut rien dire. Elle dit.

E.E Cummings était considéré le « mauvais garçon » de la poésie américaine. le type de poésie qu'il a créé était implicitement comparé à de l'alcool : une poésie qui trouble les sens du lecteur – que ce soit le sens physique (comme le toucher, etc…), les sentiments, ou la signification.

Mais il y a aussi une question proprement américaine liée à sa poésie. Gilles Deleuze, dans Critique Clinique, décrit l'écrivain américain comme celui pour qui la brisure est la condition de son existence : parce que l'écrivain américain écrit dans une langue qui n'est pas la sienne, et pour s'affranchir de l'anglais britannique il doit tailler dans cette langue une autre langue – et la poésie de Cummings reflète ces préoccupations linguistiques.

Comme d'autres poètes à son époque, tels qu'Apollinaire ou les poètes de l'Oulipo, il a brisé pas mal de tabous de l'écriture, il a brisé le rythme, les mots, les conventions syntaxiques, typographiques, lexicales et grammaticales: ses poèmes possèdent une grande liberté – et c'est ce qui m'attire dans son écriture. Ses mots ne sont emprisonnés par aucune règle : ils sont libres d'exprimer tout leur potentiel. Et Cummings relève ici le défi de rendre poétique ce qui ne l'avait jamais été avant. J'aime sa façon de jouer avec les mots. Et ce que j'aime c'est que pour jouer avec les mots, et « transgresser » les formes canoniques, il faut bien les connaître – et les maîtriser, et on sent cette maîtrise aussi dans sa poésie. Briser les conventions poétiques ne signifie par nécessairement les mépriser – j'aimerais d'ailleurs parler plus de « dépassement » de la forme, que de vraie brisure. Il va plus loin.

Ceux qui aiment les mots, la poésie, les défis – lisez Cummings.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Since feeling is first
who pays any attention
to the syntax of things
will never wholly kiss you;

wholly to be a fool
while Spring is in the world

my blood approves,
and kisses are a better fate
than wisdom
lady i swear by all flowers. Don't cry
- the best gesture of my brain is less than
your eyelids' flutter which says

we are for each other: then
laugh, leaning back in my arms
for life's not a paragraph

And death i think is no parenthesis
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“next to of course god america i
love you land of the pilgrims' and so forth oh
say can you see by the dawn's early my
country 'tis of centuries come and go
and are no more what of it we should worry
in every language even deafanddumb
thy sons acclaim your glorious name by gorry
by jingo by gee by gosh by gum
why talk of beauty what could be more beaut-
iful than these heroic happy dead
who rushed like lions to the roaring slaughter
they did not stop to think they died instead
then shall the voice of liberty me mute ?”

He spoke. And drank a glass of water
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J'ai toujours ton cœur avec moi – E.E. Cummings Par Sérpahin Keats
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