La définition du bonheur

On suit à travers ce roman les parcours de vie de deux femmes, qui au bout du compte auront un lien.
On passe d'un personnage à un autre, et j'avoue parfois m'être emmêlée dans les histoires et les personnages.
La lecture est facile car fluide et malgré tout prenante, car on veut savoir où l'auteur veut nous amener.
Une fois le lien fait, je dirai que c'est là le coeur du roman, en tout cas à mes yeux le plus intéressant.
Malgré tout, ce n'est pas le roman que je retiendrai de cet auteur que je lis parfois.

Deux femmes que tout oppose, tempérament, destin, choix de vie. Deux femmes que l'amitié unit malgré tout.
Dans l'entrelacs de leurs vies croisées se racontent une époque. Celle des années 1980 à nos jours, l'évolution de la condition féminine et plus largement la manière la quête individuelle, à la fois fragile et difficile, d'une part de bonheur.
L'histoire est l'aune de son style : fluide, élégant, peut-être trop. A force de vouloir faire beau et joli, l'histoire et surtout ses personnages perdent de leur force.

Lu dans le cadre du prix du roman Fnac (autrement, je pense que ce livre ne m'aurait jamais interpellée). C'est l'histoire de deux femmes, l'une vit aux Etats-Unis et l'autre en France. On devine qu'elles ont un point en commun dans leur histoire, mais vraiment cela ne m'a pas intéressée du tout.

Lu entre plaisir et ennui. Un roman duo. Eve la "sage" intello-cuisinière vie plonplon mariée 2 filles à NY. Clarisse la "folle", court le monde et les hommes et trébuche souvent. Deux femmes que tout oppose et dont on ne comprend pas (jusqu'à la toute fin) ce qui les relie. Donc impression de lire deux livres-chronique entrelardés. Style moyen. Descriptions très factuelles. Ton BCBG. de jolis passages mais globalement "so what ?" Je ne me suis pas attachée aux personnages. La vie est mélo, en mode fait divers. 11/20. BPT Bret. Contente de rendre.

Clarisse et Eve, deux femmes que tout semble séparer. Mais pourtant, leur vie vont s'entrelacer jusqu'à se rencontrer.

J'ai eu du mal avec le début de ce roman. L'histoire de Clarisse est sombre, à chaque fois on se demande pourquoi elle continue dans cette voie alors qu'elle court au désastre.
Il m'a fallu un long moment pour m'habituer aux personnages, à tous ces petits détails et micros événements qui viennent s'intercaler dans le grand récit et commencer à apprécier l'histoire.

Malgré tout, ça reste une lecture en demi-teinte... pas désagréable, mais un peu longue.
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Le nouveau roman de Catherine Cusset repose sur le parallèle entre des moments de vies de Clarisse et Ève. Elles ont à peu près le même âge, sont françaises mais rapidement ne vivront pas dans les mêmes villes ni dans les mêmes pays. Elles aimeront, se passionneront, se déchaîneront et vivront différemment. Ce parallélisme, au-delà du rythme qu'il donne à l'ensemble, compose un jeu d'échos entre ces moments (grossesse, histoire d'amour, déceptions, choix professionnels…) sans appuyer sur la volonté de compréhension. Comme ces deux femmes, il n'est pas question de comprendre mais de vivre. C'est en vivant qu'elles deviennent vivantes et tentent d'atteindre le bonheur.
Catherine Cusset n'installe pas une logique d'explication mais de sensibilisation aux choix de chacune de ses personnages. Selon les moments, Clarisse et Ève mèneront leur vie. Parfois, elles suivront et subiront. Raconté à la troisième personne, ce livre n'en est pour autant une démonstration d'un narrateur omniscient. le lecteur ne sait pas tout mais le découvre progressivement à travers les paroles et les actes de ces deux femmes. Chaque chapitre, en alternance, capte un résumé d'un moment dans la vie de Clarisse et Ève. Il peut s'agir de quelques années ou d'une journée particulière. Au fur et à mesure, le puzzle de leurs vies se compose, comblant ici et là des manques, mais surtout précisant l'évolution d'une société et la possibilité d'être femme dans le monde. Clarisse et Ève ne questionnent pas leur existence à chaque instant, elles vivent, doutant parfois, agissant souvent. Elles font, elles se trompent ou sont trompées mais tiennent bon. Leurs énergies respectives se renvoient la balle et les échos thématiques et sentimentaux (qui n'empêchent pas quelques répétitions) amènent des nuances, déploient des perspectives au titre de ce roman : La Définition du bonheur. Catherine Cusset use du temps, des changements sociaux et existentiels pour affiner la réponse que chacun pourrait donner. Tout en se concentrant sur ces deux parcours intimes, elle laisse la place au lecteur de dialoguer avec soi-même autour du thème du bonheur.
Au bout de cette traversée de près de quarante ans, on ressent la richesse de deux vies, riches, vibrantes et hésitantes. Catherine Cusset compose un roman où la vie n'est pas uniquement psychologique, mais physique et sentimentale. En plus du coeur, le corps existe et supporte toujours autant de violence, d'indifférence ou de silence. Face au viol et à toute forme de violence, malgré le temps qui passe, la société reste muette et aveugle. Au cours de ce roman, on constate tous les interstices où la société patriarcale prend possession du corps des femmes. Catherine Cusset montre les essais, les possibilités de donner une voix à son corps et de se faire entendre. Là encore, à travers ces deux femmes, la société existe dans toute son incohérence et sa violence sourde.
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« J'aime l'araignée et j'aime l'ortie // Parce qu'on les hait; […] //Parce qu'elles sont l'ombre des abîmes, // Parce qu'on les fuit, // Parce qu'elles sont toutes les deux victimes // de la sombre nuit » D'après Les Contemplations, de Victor Hugo. Quel plus bel incipit que celui de mon poète préféré depuis cette fulgurance qu'a été ce recueil de poèmes dédiées à sa fille décédée. Quel plus bel incipit que celui qui décrit la balance de la nature, qui conduit à l'équilibre.

Le bonheur. Cela pourrait aisément être un des sujets du bacs de philosophie, tellement sa définition est vaste et propre à chacun. Voir le jour se lever. Sentir le cou de ma fille. Humer l'herbe fraichement couper. La lecture. Une liste non exhaustive de mes petits bonheurs au quotidien parmi tant d'autre. Ceux qui régulent ma vie, la cadencent et me rassurent. Un ancrage important pour moi.

Le bonheur. Celui de rendre les autres heureux, de s'accomplir en tant que personne. de ne pas se laisser entraver par les divers embuchent semés et en faire fi. Affronter dans les yeux la perte de ceux qu'on aime, la maladie, les accidents. Sombrer un moment et s'en relever plus fort.

Le bonheur. Un cadeau tombé du ciel, comme la possibilité d'être enfin une personne à part entière, sans pièce manquante au puzzle. C'est ce que vont vivre Clarisse et Eve à l'orée de leur cinquantaine respective, histoire de femmes avant tout, narrée par Catherine Cusset dans son dernier roman La définition du Bonheur. « Pour Clarisse, le bonheur n'existait pas dans la durée et la continuité (cela, c'était le mien), mais dans le fragment, sous forme de pépite qui brillait d'un éclat singulier, même si cet éclat précédait la chute ». Deux femmes : Clarisse, ogre de vie, grande amoureuse et passionnée de l'Asie, porte en elle depuis l'origine une faille qui annonce le désastre ; Eve balance entre raison et déraison, tout en développant avec son mari une relation profonde et stable. L'une habite Paris, l'autre New York. A leur insu, un lien mystérieux les unit.«

Le titre est racoleur à mes yeux. On pense, d'une manière inconsciente, tout du moins dans mon cas, trouver des clés, des bribes, d'une définition universelle, que nous savon pertinemment ne pas exister. C'est ce titre – associée au nom de l'auteure dont j'avais adoré le problème avec Jane – qui a happé mon attention, et qui m'a aimanté. Je crois que je m'attendais à tout sauf ce qui allait suivre.

Ma lecture a été une déception. En ce sens où je me suis laissée emporter par ces deux vies de femmes, menées en parallèle, sans grand rapport, si ce n'est un antagonisme profond de leur vie, de leur naissance à leur foyer, de leur personnalité à leurs emplois, de leurs craintes à leurs blessures. Puis, la révélation, le twist des cent dernières pages. Dont on se doute – sinon quel intérêt à tout ça – mais qui m'a gâché en partie ma lecture. L'autre point et pas des moindres, est l'accumulation de lieu, associés au personnage, traité en surface et qui m'ont donné une sensation de profonde superficialité.

La promesse était trop belle pour être vraie. Loin d'être un coup de coeur pour moi, j'ai refermé le dernier Catherine Cusset, La définition du bonheur, avec cette question, qui n'attend pas de réelle réponse, « A quoi bon ? ».

Belle lecture à vous !
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Coup de coeur !
Hum, dans la rubrique « Il n'y a que les imbéciles qui ne changent jamais d'avis » et/ou « Jamais dire Jamais », ce livre retient la première place en haut de l'étagère.
En effet, après la lecture de « L'autre qu'on adorait » qui, pour moi, était une déception totale, j'étais persuadée de ne plus jamais lire un roman de Catherine Cusset.
Néanmoins, vu les bonnes critiques entendues/lues, une quatrième de couverture plus qu'attrayante, je me suis achetée « La définition du bonheur ».
Toujours refroidie par ma première expérience, j'ai hésité à en commencer la lecture… quelle erreur !
En effet, une fois entamé, plus moyen de lâcher ce bouquin!
Celui-ci relate la vie de deux femmes, Clarisse et Eve, sur plus de 30 ans – de leur adolescence à la fin de leurs cinquantaines.
Bien sûr, un lien les relie mais il faut un bon paquet de pages avant de connaître / réaliser celui-ci.
Le premier chapitre est d'une maîtrise parfaite et particulièrement glaçant: Clarisse, 16 ans, passe un été dans un camping du sud de la France – le temps des amitiés, des premières amours – tous les ingrédients sont réunis, avec une plume légère qui laisse juste transparaître l'insouciance mais, d'un coup, l'histoire dérape, la plume change diamétralement et le lecteur se fige de stupéfaction.
Lorsque le premier chapitre se termine, l'on ne peut qu'espérer que la totalité du livre soit à la hauteur… et c'est le cas!
Un livre magnifique sur les différentes facettes qui façonnent une femme, sur le temps qui passe et, bien sûr, une réflexion sur la définition du bonheur.

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Un livre qui se savoure.. sur la duree.
Le charme opère ..insidieux..
Une séduction puissante
Un echo incoroyable..aux vies de tant de femmes de notre epoque

J'ai toujours aimé Catherine CUsset..
mais..je mets ce Livre, (au titre deroutant ..quim'avaitpoussé à le delaisser longtemps ) .... aujourd hui tout en haut...de la pile...

Cet ouvrage dresse la fresque d'une époque .. des aigties au Covid , avec ses evenements marquants - chute des tours à New- York, attentats du Bataclan - mais aussi ..son glissement imperceptible de nos pensées , et de nos codes ....

Traitant de l'amour , de la séduction, mais plus encore de la sensualité.... il avance .. assez binaire .. par le portrait de deux femmes tres differentes ...
En tout, mais surtout dans leur rapport au corps et au désir , au temps , au vieillissement, au bonheur, la maladie .. ou la mort

Deux trajectoires
Qui se lient de maniere assez imprévisible ...
Au fil des pages , avec un reel talent ..

Un livre feminin .
Clairement
Feministe .. mais ..sans vindicte
Un livre qui habite longtemps

Dans une plume fluide et agréable le récit suit la vie de deux femmes très différentes sur une période assez large pour aborder plusieurs thématiques d'actualité (maternité, système scolaire, liens familiaux, violences conjugales et familiales, la maladie…) au gré des événements qui vont jalonner leur vie.
Bien que la lecture a été plaisante, j'ai trouvé le contenu un peu fade, le message porté peu (voire pas) clair et le final tombe un peu trop dans le pathos pour moi. Malgré les thèmes abordés, le style d'écriture très agréable, je n'ai pas été convaincue.

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