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4,26

sur 1431 notes
Que de sensibilité, de finesse, de talent ! J'ai adooooooré ! Marguerite, jeune femme, qui d'extérieur, semble bien intégrée dans la vie avec appart, ami, travail, va s'avérer qu'elle souffre. Cette souffrance, elle finira par y mettre un mot : syndrome d'asperger. Les dessins et couleurs sont simples et percutants. J'ai aimé les bruits transmis comme dans ‘Le piano oriental'. On s'intègre facilement dans la peau du personnage. Explication technique à la fin. A mettre entre toutes les mains. Merci à Flo pour son conseil.
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Pour faire tomber les ignorances, pour comprendre ce qu'est d'être "Aspie", La différence invisible est un roman graphique de très belle tenue. Tout à la fois, touchant, didactique et brillamment mis en image, ce récit mérite le détour tant le portrait de Marguerite, jeune femme attachante et en souffrance trouve toujours le ton juste. Quand la différence dérange, il est bien bienvenu de rappeler que chacun à sa place, il suffit juste d'un peu de tolérance et de bienveillance. Ce roman graphique nous le rappelle justement.
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Le titre intrigue autant que l'illustration de couverture: une jeune femme dans un monde gris que seules se chaussures rouges distinguent des autres. Elle semble malheureuse, perdue. Quelle est cette différence qu'on ne voit pas mais qui existe bel et bien?
Marguerite arrive tôt au travail, avant que tout le monde n'arrive et que l'agitation ne l'empêche de respirer. Elle communique un minimum et quand elle le fait, elle est souvent à côté de la plaque sans comprendre pourquoi. Pourtant, elle travaille bien, est efficace. le midi, elle mange seule, à son bureau, car de toute manière elle ne mange ni viande, ni produits laitiers, gluten, ail, oignon etc etc... en fait il y a énormément de choses qu'elle ne peut tout simplement pas tolérer physiquement...
Tous les matins, elle fait exactement le même trajet, commande la même chose à la boulangerie, et le soir, elle éprouve enfin un sentiment de liberté en arrivant dans le silence de son appartement.
Elle ne comprend pas pourquoi elle dérange, se sent parfois malheureuse, mal à sa place. Elle va bientôt découvrir qu'elle a le syndrome d'Asperger.

Ce roman graphique est une bonne initiation à la compréhension de ce trouble qui fait partie du spectre autistique. On est loin de Rainman, ce film avec Dustin Hoffmann et Tom Cruise qui a fait des ravages pour des décennies quant aux préjugés sur l'autisme; Marguerite est une jeune femme qui se distingue à peine des autres, si ne n'est par ce qui peut apparaître comme des manies, des bizarreries.
le code couleur est essentiel ici pour montrer ces différences, et la confirmation du diagnostic vécu comme une délivrance est jubilatoire même si elle peut paraître incompréhensible pour d'autres!
C'est une belle BD aux dessins délicats; je suis juste un peu indécise quant aux sentiments que cette jeune femme peut éprouver, la vraie Marguerite (on peut voir une interview postée sur Babelio) disant qu'elle ne subit pas son trouble alors que la première partie du roman suggère le contraire.
J'aime aussi ce message qui circule de plus en plus: c'est à nous de s'adapter aux différences.
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Marguerite a du mal à nouer des liens en société. Elle est perturbée par le bruit et ne comprend pas toujours ce que l'on attend d'elle dans une conversation.

Elle a une vie bien rythmée avec un tas de rituels qui lui permettent de tenir le coup. Mais le moindre changement l'amène à un stress difficile à contrôler...

Elle nous fait partager son malaise... Jusqu'au jour où elle attend parler de l'autisme et décide de se faire diagnostiquer...

Une bd assez triste et noire sur la difficulté d'être différent. Beaucoup de lecteurs se reconnaîtront dans certains aspects de la personnalité du personnage.

Il s'agit d'un récit initiatique qui amène la jeune femme à mettre un nom sur ce qu'elle ressent afin de s'accepter vraiment et d'amener les autres à en faire de même.

Le chemin semble long et chaotique.

C'est un récit en grande partie autobiographique intéressant.
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Quelle belle BD que celle-ci!
Marguerite est mal à l'aise avec les gens en général, elle aimes la solitude, le silence et les animaux. Elle évolue dans un monde qu'elle ressent comme hostile et dont elle ne comprend pas les règles. Puis, un jour, le diagnostique est posé : elle n'est pas folle, elle est autiste asperger.
Le syndrome d'Asperger est une forme d'autisme que nous connaissons tous grâce au film Rain Man et c'est bien le problème. Cette Bd magnifique au dessin délicat, souple et rond, presque enfantin, nous permet de voir que les aspergers ne se résument pas au comptage éclair des allumettes et nous fait entrevoir toute la difficulté d'affronter le quotidien quand on est effrayé par le bruit, les gens, les contacts sociaux ou encore quand on ne comprend pas le non-sens, l'humour ou encore le sarcasme.
J'ai également apprécié le rendu graphique des bruits et la façon dont le monde noir et blanc dans lequel vit Marguerite devient un monde en couleur à partir du moment où elle y trouve sa place.
A lire!
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Une belle BD sensible et intelligente qui permet de se mettre à la place d'un « aspi » plutôt que de le regarder de l'extérieur. Pour les handicaps très lourds ou très visibles, tout le monde comprend très vite à quels problèmes la personne est confrontée et, même si la compassion n'est pas toujours bonne conseillère, elle permet a minima d'attirer l'attention des personnes autour. Pour un autiste Asperger il est très facile pour l'entourage de considérer que les effets de cette différence invisible ne sont que des «caprices ». Une BD qui permettra à tous d'être plus attentifs et informés et aux « aspis » de ne plus hésiter à expliquer pourquoi ils sont parfois un peu différents …. pour passer du gris à la couleur comme dans cette BD.
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Un très beau livre sur un thème pas facile, l'autisme.

Il y a une grande douceur dans le dessin de Mademoiselle Caroline, que j'ai vraiment beaucoup aimé. Si on ajoute à cela le très bon scénario de Julie Dachez, inspiré de sa vie, nous avons un excellent ouvrage.

L'auteure nous transmets merveilleusement ce qu'est sa vie et son quotidien d'autiste asperger. On y voit son cheminement avant et après avoir été diagnostiquée. Sa vie, succession de rituels et d'aménagements pour dépasser ou s'arranger avec son hypersensibilité, est impressionnante. Elle doit souvent faire face aux incompréhensions des autres, « bon écoute, tu t'habilles quand même comme une ado attardée », « tu es limite asociale », « sors-toi les doigts du cul », « ouvres-toi aux autres », « l'autisme est une mode », « pourquoi tu t'inventes toujours des problèmes », « mais pourtant tu parles », « ah oui, j'connais, j'ai vu la série Monk »...
Et souvent le corps médical n'est pas en reste, entre les psys incompétents, les généralistes qui minimisent, etc.

L'auteure nous permets de découvrir à travers son expérience et avec le dossier final, ce qu'est l'autisme, les autismes.

Un très bel ouvrage de la médiathèque Jean Moulin de Margny-les-compiègne.
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La différence invisible est une bande dessinée autobiographique relevant du témoignage qui traite de l'autisme et plus particulièrement du syndrome d'Asperger, vécu comme un soulagement pour certains, comme une malédiction pour d'autres. Si les dessins ne m'ont pas personnellement séduite, les propos articulés par Julie Dachez, sont éclairants et incontestablement pédagogiques. En effet, l'auteure propose, par l'entremise de différents aspects du quotidien et d'une légère touche de l'humour, une sensibilisation à cette forme légère de l'autisme, complètement annihilée par la société, à l'instar de la plupart des troubles neurologiques et/ou psychologiques. Les illustrations viennent alors consolider le discours en offrant des planches pour la plupart dénuées de couleurs, attestant ainsi d'un gommage de la différence, quelle qu'elle soit, aux yeux d'un État à la placidité révoltante. La couleur, très intelligemment étudiée par Mademoiselle Caroline, est un véritable moteur à la narration, qui, vient alors nourrir progressivement les dessins au fil de l'éclosion psychologique et sociale du personnage de Marguerite. À l'issue de l'ouvrage est présenté de manière très accessible une documentation sur les troubles autistiques et l'abstention de l'État français à aider ces personnes en situation de mal-être, différentes certes, mais non monstrueuses. Un ouvrage délivrant un beau message de tolérance et de respect de l'autre.
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Un énorme coup de coeur qui fait énormément de bien !

Ce livre fait du bien car il décrit parfaitement l'autisme asperger même si les autistes ne sont pas tous les mêmes, cette histoire et description correspond parfaitement aux particularités ou à ce que peuvent endurer des personnes dans ce cas.

C'est un soulagement de lire cette histoire . C'est une perle qui m'a fait bien bien plus qu'une sortie entre amis ou je ne sais quoi d'autre dont je ne suis pas du tout adepte !

Je comprend totalement le fait de bien prendre la révélation de sa particularité car savoir est bien mieux et bien plus réconfortant que d'ignorer, voir des problèmes sans pouvoir avoir de mots pour les qualifier, les expliquer, les faire comprendre etc. c'est une chose très pesante.

Un livre que beaucoup devraient lire afin d'éviter toutes les réflexions insupportables et d'incompréhension que font face les AS !

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Une BD unique, extraordinaire pour son sujet très bien développé, mis en valeur.

Une amie m'a passé ce livre sans rien me dire de plus. J'ai feuilleté, curieuse, puis je n'ai pas pu quitter la BD jusqu'à la fin. J'ai appris énormément, je me suis retrouvée. Je pensais au début avoir à faire à une BD mignonne, feel good avec une heroïne solitaire, timide, qui a du mal en société et qui il arrive que des embrouilles dûes à son extrême timidité.

Puis, de fil en aiguille, je commence à saisir la portée symbolique de cette histoire. Tout sauf une BD innocente.

Elle traite en réalité du sujet de l'autisme Asperger (Aspie) : comment vivent (ou survivent) les personnes hypersensibles et légèrement autistes dans la vie de tous les jours, quand les interactions sociales sont diablement difficiles, quand les bruits les oppressent et les fatiguent...

Je me suis fait deux reflexions : 1) je me suis reconnue et je le suis très probablement, alors que je n'avais jamais entendu ce terme. (j'ai fait le test depuis, et je le suis bel et bien, mais... je me fiche finalement du terme et n'ai pas envie d'être catégorisée, m'en sortant très bien sans aide)

2) Cette BD, belle et intéressante, devrait être partagée et mise entre toutes les mains pour que vous, la société avec un grand S, comprenez mieux ce que vivent ces personnes (qui sont plutôt nombreuses mais qui se cachent bien, de peur de vous ennuyer) et soyez peut-être un peu plus tolérantes à l'avenir avec les extrêmes timides, les hypersensibles, ou les personnes qui ont du mal avec les interactions sociales car c'est indépendant de leur volonté et tout leur demande bien plus d'efforts, physiques et mentaux, que vous.

La tolérance, qualité si riche et si rare, de nos jours ! Allez hop, au shopping ou à la bibliothèque ! Que cette BD vous transforme à tout jamais, comme le don d'une petite fée au dessus de votre berceau !
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