La différence invisible (BD)

Une super BD pour en apprendre plus sur l'autisme et ses différents spectres. Marguerite est une jeune femme qui n'apprécie pas le bruit et la foule, elle est très peu comprise et soutenue par son entourage. C'est une délivrance lorsqu'elle apprend qu'elle est une "aspie' cependant la route est encore longue pour le faire comprendre aux autres !
Un autobiographie vraiment touchante et intéressante.
Lien : http://letrianglemasque.blog..

Il s'agit d'un album témoignage au sujet du syndrome d'Asperger "au féminin" que la préface introduit parfaitement en deux pages de texte. Ces quelques mots sont nécessaires pour prendre conscience de l'importance et de l'originalité de l'album et pour mieux rencontrer l'héroïne, Marguerite.

Les illustrations sont simples, style "coups de stylo", comme on peut en voir dans les planches journalistiques et très efficaces. La colorimétrie est tout aussi simple et efficace, astucieuse même ! Les premières planches sont bicolores avec variations de couleurs en fonction de l'état de Marguerite. le rouge représentant souvent agressivité du "monde extérieur" à l'autisme et à l'oppression que cela génère chez Marguerite. Les couleurs évoluent suite au diagnostic, puis s'enrichissent au fil de la libération de l'héroïne.
L'album se conclut sur des planches textes "késako" d'explications et d'approfondissement, toujours aussi didactiques et intéressantes !

J'ai adoré cet album qui traite d'un sujet a priori connu ("à la mode" pour citer un des personnages), mais finalement tellement opaque : les troubles spécifiques à l'autisme dit "Asperger" et la façon dont les femmes le camouflent... Si bien qu'elles ne sont pas diagnostiquées avant un âge avancé !
Les situations sont croquées avec beaucoup de réalisme, certains passages m'ont fait sourire (pour ne pas en pleurer, tellement les réactions peuvent être déroutantes, décalées, ignorantes) et d'autres m'ont sincèrement émue.

Marguerite ne comprend pas pourquoi ses collègues la trouve bizarre, pourquoi les amis de son amoureux la traitent de « rabat-joie », pourquoi elle n'a pas d'amis... Marguerite ne comprend pas l'intérêt de discuter de la pluie et du beau temps avec ses voisins, elle ne comprends pas pourquoi les gens aiment tant le shopping, ni pourquoi il faut qu'elle se force à sortir et à voir du monde. Marguerite déteste les imprévus, ne supporte pas le bruit, coupe toutes les étiquettes de ses vêtements...
Un jour de déprime, fatiguée de se sentir si décalée, si « étrangère », elle découvre le syndrome Asperger et se reconnaît dans les caractéristiques décrites.

Un roman graphique joli et agréable à lire, l'emploi de la couleur notamment est intéressant, les graphismes mordernes et vivants; quand au texte, il dit simplement, clairement, ce que l'entourage d'un autiste asperger devrait savoir pour vivre à ses côtés au quotidien, comprendre pourquoi son hypersensibilité est un handicap, comment il voit le monde. Un beau livre, sensible et facile d'accès, idéal pour une première approche du sujet.

Voilà une façon originale d'aborder le sujet, sur un ton mi-triste, mi-humoristique. Etre diagnostiquée asperger à 27 ans, ne plus supporter le regard des gens, leurs remarques alors que l'on se sent soi, on sent que l'on a mis sa façon de vivre avec ce que l'on est profondément.
Remettre en cause sa vie, son métier, sa relation aux autres. Ne plus se sentir obligée de rectifier son attitude. Se faire accepter telle qu'on est. Ce n'est pas une maladie, ce n'est pas une tare. Non on est différent mais cela ne se voit pas, c'est une différence invisible.
La couverture m'a interpellée : une grande jeune femme avec une paire de converses rouge et blanche perdue dans la foule grisâtre anonyme mais on ne voit qu'elle, c'est elle qui ressort. J'avais un peu peur que le récit soit triste (fausse idée induite par les couleurs de la couverture) mais en fin de compte, oui il y a du gris, surtout dans le début mais je m'aperçois que la couleur est amenée soit par les paroles, les réflexions, les bruits qui assomment Marguerite ou alors à partir de la moitié du récit par les rencontres positives qu'elle fait et à partir de ce moment là il n'y a que de la couleur, de la vraie couleur, des couleurs vives car Marguerite a décidé de prendre sa vie en mains et d'être elle. le plus important c'est qu'elle a enfin mis un nom à sa différence, qu'elle n'est pas la seule dans ce cas...
Vous l'avez compris, j'ai aimé : c'est sans complaisance sur la vie menée par Marguerite, un constat et une renaissance..
A mettre entre toutes les mains.
Lien : http://mumudanslebocage.cana..

Ce livre est un livre d'utilité publique ! La société intégrative de demain doit passer aujourd'hui par l'éducation à la différence d'autrui. "La différence invisible" est un livre que tout le monde devrait avoir lu - tout le monde - pour comprendre l'autisme Asperger et se rendre compte qu'au quotidien cela peut-être un véritable handicap.

Vous l'avez compris, ce roman graphique est un grand coup de coeur pour moi. J'ai tout aimé, absolument tout. J'ai aimé le scénario et les dialogues. J'ai aimé l'agencement des couleurs avec, au début, l'ambiance rouge pour les situations problématiques, le bleu pour les situations de "cocon" puis des pages colorées suite au diagnostic d'Asperger de Marguerite, la protagoniste de l'histoire. J'ai même aimé jusqu'à la texture des pages du livre !

Pour en revenir au personnage, Marguerite... enfin Marguerite... Il s'agit en réalité du personnage Julie Dachez, l'auteure de cet ouvrage. Oui, ce roman graphique est un témoignage et, c'est sûrement pour cela qu'on s'attache vite à ce personnage plein de sensibilité, si vrai.


[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]
[Challenge ABC 2018-2019]

Une BD utile et sensible.
Oui, elle parle d'autisme et a un but pédagogique (but parfaitement atteint). Mais c'est aussi, et surtout, une vrai oeuvre. le texte fait mouche, nous fait entrer dans l'univers de Marguerite, ses difficultés, son malaise, ses moments de bonheur, ses efforts. L'illustration de couverture est particulièrement réussie à mon avis. Marguerite semble "sortir" complètement de la foule, comme en surbrillance. Les pointes de couleurs, l'emploi du rouge, le contraste noir et blanc, tout cela fait pour moi un dessin de qualité, malgré une apparence un peu lisse.
La partie documentaire à la fin est bien vue, et remet un certain nombre de choses en place
Une belle réussite.

Marguerite, 27 ans, travaille dans un bureau en open-space. Sa vie est très ritualisée, elle aime faire les choses toujours dans le même ordre et en limitant le plus possible les imprévus. Elle sort peu, a des goûts alimentaires très précis, a du mal à supporter le bruit. Elle ne comprend pas toujours l'humour, a peu d'amis et même avec son compagnon, la vie est parfois difficile car il ne la comprend pas forcément. Jusqu'au jour où elle découvre sur le Net qu'elle présente beaucoup de caractéristiques du syndrome d'Asperger. Mais elle a besoin d'un diagnostic médical précis qui lui permettrait enfin de mettre un nom sur ses particularités et ses troubles.
J'ai découvert l'existence de cette BD sur Babelio et ayant dans mon entourage très proche quelqu'un atteint du syndrome d'Asperger, je trouvais intéressant de la lire pour me documenter plus encore. Cette BD m'a vraiment beaucoup plu, elle est vraiment bien faite pour les personnes qui ne connaissent pas ce handicap et qui le découvriront par cette approche et pour les personnes concernées de près ou de loin qui se reconnaîtront ou reconnaîtront leurs proches. Certains passages sont très drôles mais grinçants, comme le rendez-vous chez le psychiatre qui m'a rappelé des faits vécus et qui en disent long sur le parcours du combattant des personnes et familles pour avoir un diagnostic sérieux. Au début de la BD, Marguerite est toujours vêtue de couleurs sombres mais quand elle aura mis un nom sur son handicap, elle va prendre peu à peu des couleurs et s'ouvrir à la vie. Quel beau message d'espoir !
J'ai très envie de faire découvrir cette bande dessinée à mes proches car vraiment elle est réussie et je pense la relire dans la foulée tant elle m'a plu.

J'attendais avec impatience la sortie de ce livre depuis l'annonce de Julie Dachez sur son blog.
La couverture montre l'héroïne, Marguerite, qui fait face au lecteur et semble triste (?) se détachant sur une foule de personnes en arrière-plan.
L'histoire, inspirée par la vie de l'auteur (et sa rencontre avec la libraire-illustratrice) témoigne du parcours d'une jeune femme qui découvre que le syndrome d'Asperger à l'extrémité du spectre autistique explique le décalage qu'elle a toujours ressenti avec son environnement et « les autres » dans les interactions sociales notamment.
Toute la première partie de la bande dessinée dans des camaïeux de gris avec juste un ou deux détails rouges montrent Marguerite fatiguée et vite débordée par les sensations, au travail dans un open space bruyant, en couple, dans sa routine quotidienne.
Après une crise d'angoisse un week-end, en faisant des recherches sur internet, elle découvre le syndrome d'Asperger et entame une longue démarche de diagnostic...
J'ai aimé voir comment le chemin de Marguerite passait devant la librairie avant qu'elle n'y entre et noue contact avec la gentille libraire.
La deuxième partie plus colorée montre Marguerite souriante dont on sent le soulagement d'avoir mis des mots sur sa différence et qui commence une nouvelle vie.

L'autisme asperger est une réalité que je connais très bien, vivant moi même avec une personne asperger. Et je dois dire que j'ai trouvé cette BD très juste, assez factuelle et objective dans l'ensemble.

Quelques notes d'humour grossissent le trait des interlocuteurs de Marguerite et nous poussent à réfléchir sur notre rapport aux autres et à la différence, mais aussi sur la difficulté pour les personnes neuro-atypiques de trouver leurs places dans notre société codifiée et normée.

Je conseille cette lecture à toute personne, s'intéressant ou non au sujet, et peut être même aux plus jeunes afin qu'ils prennent conscience que la différence est une richesse extraordinaire.
Si nous pensions tous les mêmes choses de la même façon, le monde serait tout de même beaucoup moins beau.

Marguerite est une jeune femme de 27 ans et en apparence, rien ne la distingue des autres. Elle est jolie, intelligente et vive. Pourtant elle est différente, se sent en décalage avec le reste de la société et doit mener une lutte chaque jour pour maintenir les apparences. Elle a besoin d'une routine, besoin de répéter les mêmes gestes chaque jour, supporte mal le bruit et sort peu, ce qui agace son ami, qui peine à supporter la situation, n'arrive pas vraiment à entrer en communication avec les autres et préfère la solitude... Marguerite ne le sait pas encore mais elle est atteinte d'une forme d'autisme, le syndrome d'asperger. Et malheureusement, cet handicap est invisible aux yeux de son entourage et du reste du monde.
Sous les traits de Marguerite, c'est son témoignage que nous livre l'auteure, Julie Dachez. C'est très intelligent et poignant. Elle nous livre ici son parcours et son combat quotidien avec émotion et sincérité. On touche du doigts les difficultés rencontrées par une personne asperger chaque jour pour tenir une conversation, choisir des vêtements qui ne l'agresse pas physiquement, partager son lit avec une autre personne ou organiser des vacances dans un lieu inconnu. Une fois le diagnostic posé sur ses maux, elle peut enfin devenir celle qu'elle est réellement.
Les dessins de Mademoiselle Caroline servent parfaitement le propos de l'auteure, alternant du monochrome à la  quadrichromie selon l'état d'esprit de Marguerite. C'est frais, léger et vraiment très beau.
Un album très émouvant, enrichissant et très informatif sur un handicap, une différence invisible encore trop peu connu et reconnu, surtout chez les femmes. Et je sais de quoi je parle puisque l'histoire de Marguerite fait écho à la mienne, ayant moi aussi été diagnostiquée asperger à l'âge adulte suite à bien des errances. J'espère que cet album et toutes les autres initiatives qui commencent à émerger contribueront à changer les regards et surtout à aider à un diagnostic, une prise en charge moins tardifs des personnes atteintes.
Un beau coup de coeur pour ce roman graphique très fin, sensible, aux tendres dessins que je conseille à tous.