Bizarre ! bizarre !

Je continue, avec bonheur et délectation, la découverte et la lecture des merveilles de la "short storie" anglaise.
... Et c'est Roald Dahl, auteur de certain Charlie et la chocolaterie, dans lequel je me suis plongé le temps de quinze nouvelles de haute tenue!
Aucun doute: Dahl est le digne continuateur du maître Saki trop tôt disparu.
Entre vengeances, folie douce,méprises, arnaques et autres cruautés, Roald Dahl déploie son art avec maestria. Il est aussi servi par une excellente traduction.
De quoi ne pas s'ennuyer, surtout en vacances, et donner l'envie de lire les autres oeuvres deRoald Dahl.

Quinze histoires effectivement bizarres ; toutes à chute, plus ou moins explicite, plus ou moins cruelle, plus ou moins amusante. Roald Dahl maîtrise parfaitement l'art de la nouvelle : quelques mots, et nous voilà entraînés aux côtés de personnages, comme vous et moi, enfin presque. L'auteur laisse parfois le lecteur compléter ce qui n'est pas écrit.
Le recueil commence chez un couple de bourgeois, lors d'un dîner où ils ont convié le narrateur et sa femme ainsi qu'un connaisseur en vin, fort peu sympathique, et qui essaie de tirer profit d'une situation avantageuse.
La nouvelle que je préfère : La grande grammatisatrice automatique. Un inventeur génial conçoit une machine à écrire des romans et des nouvelles. La fin est inattendue.
Vous l'aurez compris, dans l'ensemble ce sont quinze nouvelles corrosives que l'auteur vous propose.


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Voilà l'occasion de passer un excellent moment avec le roi de la nouvelle !

En effet, Roald Dahl réussit, en une dizaine de pages, à dresser un portrait assez complet de ses personnages, à bâtir une intrigue prenante et à créer une ambiance. Sans oublier l'ingrédient essentiel (enfin je trouve) à toute bonne nouvelle: l'histoire se termine sans que tout soit expliqué, il reste toujours des points d'interrogation et libre au lecteur d'y répondre de la façon qu'il lui sied.

Dahl décortique les relations sociales de la « bonne société ». On y croise des vieilles dames fortunées et pingres, des vieillards libidineux, des jeunes hommes cupides à en mourir, des parieurs maladifs, des épouses extrêmement jalouses prêtes à tout, des professionnels de la manipulation, des escrocs en tout genre, … L'histoire commence toujours bien, les personnages sont présentés sous leur jour favorable, jusqu'à ce que le vernis des apparences ne se lézarde et révèle leurs côtés moins reluisants. Dahl se montre d'abord flatteur avec ses personnages puis, au fur et à mesure des pages, sa plume révèle leurs travers avec précision et sans aucune concession.

Oui, Roald Dahl, c'est bien plus que « Charlie et la chocolaterie ».

Les nouvelles sont originales, l'écriture est magnifique et la fin est toujours inattendue. On s'amuse, on se moque, on est répugné, on s'irrite, on s'offusque, on s'indigne. Au final on se dit que la civilisation est une façade bien mince et bien peu solide. Et peut-être bien qu'il s'en dégage un vague pessimisme.

Un vrai coup de coeur !

Quelle découverte! Quel art magistral de la nouvelle!
J'ai hésité à ouvrir ce livre avec la crainte de rencontrer des récits désuets et un style empoussiéré, malgré tout, la réputation de grande fantaisie de Dahl m'a convaincue de franchir le pas.

Cet auteur maîtrise le format de la nouvelle d'une façon époustanflante, en quelque lignes le décor est posé sans que rien n'y manque, les personnages m'ont immédiatement parlé comme si je les connaissais depuis des centaines de pages, tout y est et rien ne manque, c'est impressionnant de perfection.

Bien sûr, certaines histoires sentent bon les années 40/ 50 et un univers aujourd'hui désuet, mais cela n'enlève rien à la maestria de l'auteur, dont les récits sont restés percutants et d'une étonnante actualité par leur style.

Je recommande chaudement;

Des nouvelles meilleures que d'autres, mais un très bon recueil dans l'ensemble. Roald Dahl manie l'humour noir comme personne et le format lui sied à merveille. le décor est vite et bien planté, les personnages justes et l'on glisse de l'ordinaire au fantastique avec une facilité déconcertante.
Très anglais, très caustique, excellent.

Paris, tricheries et faux-semblants vont bon train dans ces 18 nouvelles. Je me suis régalée de l'humour noir et de l'acuité de Roal Dahl, qui épingle les petites faiblesses et les grandes trahisons propres aux relations humaines. Mais, au-delà du rire, ces nouvelles (exceptée la série "Le chien de Claude" à laquelle je n'ai pas accroché) sont d'une modernité étonnante. Ainsi, l'auteur glisse des réflexions sur la sensibilité des végétaux ("La machine à capter les sons"), l'art ("Peau", "Cou", "Nunc dimittis") ou encore la production de masse de la culture ("La grande grammatisatrice automatique") qui sont plus que jamais d'actualité.

Ces nouvelle ont pour toile de fond l'Angleterre. Dix-nuit nouvelles où Roald Dahl dépeint des personnages souvent masculins avec une plume trempée dans l'humour, l'ironie, la dérision ou humour noir. Contrairement aux nouvelles actuelles, ces textes mettent souvent bien plus de deux personnages avec un narrateur qui est l'observateur.
On sourit en coin ou malicieusement, on se délecte de ces situations aux dialogues exquis!


Une plume vive qui traque la nature humaine avec finesse , brio et intelligence.
Sur l'ensemble, il y a trois nouvelles que je n'ai pas aimé...Mais qu'est ce que trois textes pour un recueil croustillant ?


Un nouvelliste à découvrir et à apprécier si ce n'est déjà fait !

Lien : http://fibromaman.blogspot.c..

Un de ces recueils m'a beaucoup touché. "La Machine à capter les sons" : Un homme a inventer une machine à écouter les sons que l'on ne perçoit pas dans la nature même les animaux. Il découvre quand on coupe une fleur, elle se met à cirer de douleur, à souffrir atrocement. Il demande de voir le médecin pour qu'il vérifie s'il le croit. le médecin le croit fou et malade...

Les histoires de Roald Dahl sont extraordinaires. Piquantes, acerbes, elles ont cette pointe de noirceur qui en fait toute la saveur. L'ironie de Roald Dahl rend charmantes des histoires affreuses. Un humour décapant, qui fait de ces nouvelles de vraies compagnes. Il suffit d'y repenser pour sourire.
Roald Dahl a de quoi ébahir tant les enfants que les adultes.

Roald Dahl provoque chez moi des crises de binge reading ! Sa façon de poser les personnages en quelques lignes, de les caractériser avec autant de justesse, d'inconvenance et d'humour noir. Et son sous-texte...Je vois bien qu'il joue avec la nature humaine du lecteur - son voyeurisme, son goût pour une forme de morbidité - en dépeignant celle de ses personnages. Il le fait souvent au compte-gouttes, avec une progression dans le récit, et un effet de suspense, qui m'a rendue dinguo. Première nouvelle, premier exemple: un homme du monde, absolument détestable et méprisant, à la lèvre rose et répugnante, vient de parier la fille de son hôte à la condition qu'il devine la provenance d'une bouteille de vin...chose impossible a priori, assure l'hôte en question. le pari est lancé. Et cet homme odieux prend son temps , il torture son auditoire, et le lecteur avec, qui pressent qu'il finira tôt ou tard par sortir le nom du bled. C'était affreux, c'était délicieux. Hitchcockien. En plus, ce bâtard est quand même puni à la fin, et de la meilleure des façons. Et chaque nouvelle m'a prise toute entière de cette façon.