AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 2161 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les furtifs, ces drôle de créatures invisibles qu'on essaie de capturer. Je dois avouer que je suis rentré plein d'allant dans ce roman, tout juste sorti de ma lecture de la Horde. J'ai été un peu chamboulé car je n'ai pas retrouvé la même puissance narrative. Certes, ça reste du pur Damasio, on a ces jeux sur la typo, ces néologismes, les croisements de personnages. Mais j'ai trouvé ça talentueux, certes, sans doute un peu trop touffu : trop de pages, trop de mots. Et puis l'histoire s'étiole un peu au fil des pages. Bref je n'ai pas été conquis. Reste un talent brut, ça peut valoir le coup d'être lu, rien que pour ça.
Commenter  J’apprécie          50
15 ans d'attente depuis La horde du Contrevent, c'est avec fébrilité que le lecteur amateur de la plume de Damasio attaque ces 'furtifs'. le voyage au sein de cet ouvrage volumineux est tour à tour passionnant, surprenant, émouvant, engagé... La prose de Damasio est à nul autre pareil avec ses inventions linguistiques, ses références philosophiques et, nouveauté ici, son invention d'une nouvelle ponctuation. L'univers dystopique que nous propose ici Damasio n'est pas sans rappeler le cadre de la zone du Dehors son premier roman. Adepte de la volte, l'ouvrage tisse ici des ponts entre la révolte artistique et la lutte armée, la quête d'aventure et l'amour parental. Ce roman est souvent éblouissant ! Toutefois, l'ouvrage aurait peut être mérité, comme certains films, un montage plus serré car il y a quelques répétitions / longueurs. L'auteur se laisse parfois emporter par sa verve et nous perd en route. A ne pas manquer toutefois.
Commenter  J’apprécie          50
Ce qui me reste à l'issue de cette longue lecture est une impression ambivalente, des souvenirs et des émotions car ce roman est un monde à lui tout seul. Je vais commencé par le mauvais, car il y en a surtout sur le premier 1/4, sachant que Damasio l'a écrit sur une longue période, ceci expliquerait peut-être cela ? Des descriptions trop longues et encore alourdies par un style haché, un vocabulaire compris par l'auteur seulement, et du raturage qui aggrave encore la situation. Damasio semble avoir cédé à la pensée "artistique" en cherchant à créer son propre paradigme littéraire, c'est très narcissique, surtout pour quelqu'un dénonçant "l'égocentre...". L'histoire est très intéressante, elle est portée par de la philosophie politique, de la poésie, de l'amour, une grande vitalité, la lutte et la solidarité. Ce que Damasio propose dans sa vision du futur proche dans une société aux rapports sociaux interfaçés, et à la surveillance de masse ayant réussi a acheté le consentement (presque) général, est tout à fait crédible. Il véhicule l'idée que le retour à la nature et la vie en communauté limitée en nombre seraient la clé d'un société débarrassée du capitalisme, des rapports de domination et d'exploitation. C'est pour moi la plus grosse limite de l'orientation politique de ce roman, car ce modèle nature/communauté n'a jamais épargné de ce que Damasio invite à combattre. Entrons dans la lutte.
Commenter  J’apprécie          50
Une ode au mouvement, au changement, à l'invisible.
Une critique de la digitalisation, la surveillance, le capitalisme.
Un exemple de rassemblement citoyen, de révolution, d'espoir raconté et partagé.
Un portrait de l'amour inconditionnel, la persévérance, la parentalité.
Un manifeste pour l'écologie, l'anti spécisme et la vie en harmonie avec l'inconnu et l'incompris.

Malgré tout, il faut s'accrocher pour repérer tout ça. L'écriture est parfois difficile, alambiquée. Certains passages complexes sont uniquement stylistiques. Les mots sont changeants et changés. Une chose est sûre : par son exemple, Damasio nous invite à sortir des cases !

La morale de l'histoire ? Restons en mouvement, dans le corps, mais aussi dans l'esprit. Réinventons-nous chaque jour, ouvrons-nous aux autres et à l'inconnu. Osons nous rassembler pour crier nos idées haut et fort, ensemble, pour changer les modèles établis. Constatons cette évolution, un pas à la fois, un jour à la fois pour garder espoir.
Commenter  J’apprécie          40
Décidément Damasio n'est pas un auteur aisé à lire. La Horde du Contrevent m'avait demandé beaucoup d'efforts malgré l'évidente fascination qu'avait exercé sur moi son univers. Il en a été de même avec son dernier roman Les Furtifs.

Une fois encore l'idée est absolument géniale, où a-t-il pu imaginer cela ? La société futuriste qui sert de décor au récit est oppressante comme un roman de Huxley, les personnages touchent notre âme, mais hélas le roman oscille entre coups d'éclats et enlisement.

Par moment vous dévorez les pages, par moment vous vous endormez sur un paragraphe. Ce qui plombe le récit, c'est son côté commando, son aspect militant bobo, ces pages d'action et de combat. Ce qui pétille entre les lignes, c'est l'amour, la tendresse, l'humanité.

Le récit m'a ému et ennuyé à la fois. Un chapitre au bord des larmes, un autre à sauter une ligne sur deux.

La première rencontre entre Lorca et sa proie, m'a tenu en haleine du premier mot jusque au point final. Sa description de notre futur proche m'a terrifié tellement elle est crédible et sombre.

Chez Damasio, il y a toujours ces petits signes dans le récit, censés préciser qui raconte quoi et qui me perturbent à chaque fois. Cette fois il a rajouté l'emploi d'une conjugaison furtive qui sème encore plus le trouble. Il me faut toujours plusieurs lignes pur comprendre qui est le conteur, chez moi les accents, points et zigouigouis m'égarent plus qu'autre chose.

Mais depuis que j'ai terminé Les Furtifs, lorsque je regarde un moineau sur un branche et mon chat bondir dans le jardin, je ne peux m'empêcher de penser aux fifs, ces créatures fascinantes nées dans l'esprit de l'auteur. Et lorsque je déambule dans les rues de ma ville, entouré de personnes connectées à leurs smartphones, agressé par les enseignes commerciales, les publicités, je perçois dans le livre Les Furtifs un récit d'anticipation très proche de notre réalité.

Alors, même si ce fut une lecture parfois dans la souffrance, je ne peux que vous recommander ce nouveau livre de Damasio.

Les Furtifs est l'histoire d'amour d'une révolution de l'humanité.
Lien : http://www.blog.neoprog.eu/i..
Commenter  J’apprécie          40
Ce livre est une ode au vivant et à la nature. Il est rempli d'espoir et d'émotions. Les valeurs libertaires et révolutionnaires présentées sont belles et inspirantes.

Certes, il y a quelques longueurs.
Certes, retranscrire une parole orale à l'écrit n'est pas vraiment pertinent.
Certes, le visuel de l'écriture manque un peu de subtilité.

Mais j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, à découvrir l'univers qui nous est présenté, à suivre et à croire aux personnages dans leur quête d'une humanité dépassée.
Commenter  J’apprécie          30
Dans ce roman, l'on suit la quête de Lorca Varèse, dont la fille a disparu. Il est persuadé que sa fille est toujours en vie, qu'elle est en lien avec les furtifs voire même est une furtive elle-même. Les furtifs, ces créatures mystérieuses dont rien n'a encore prouvé l'existence et qui sont donc très mal connus. Peu à peu vont le rejoindre dans sa quête quelques amis, son ex-femme, quelques "savants" aussi. Le tout prend place dans un univers post-moderne, dans les années 2040-2050 ou l'intelligence artificielle, la privatisation et l'exploitation de données personnelles triomphent.
Ici tout comme dans la Horde du Contrevent chaque personnage narre le récit tour à tour et est repéré par un signe. La galerie des personnages-narrateurs est cependant plus réduite. L'univers est aussi plus « probable » puisqu'il est issu de notre société actuelle.
Lire Alain Damasio fut, pour moi, de nouveau, un mélange de plaisir et de défi intellectuel ! En effet, le style d'écriture est très particulier à la fois différent pour chaque personnage, mais aussi semblable d'une certaine manière. Le vocabulaire spécifique est riche, des termes sont inventés, …. C'est une sacrée prouesse !
J'ai bien aimé ma lecture, mais je crois que j'ai préféré la horde du Contrevent. Le fait que ce roman se tienne dans un univers post-moderne « probable » y est pour beaucoup, j'ai trouvé cela effrayant à plein de moments, mais aussi plein d'espoir. Et surtout un peu "déjà-vu" même si je ne suis pas une grande lectrice de science-fiction
Commenter  J’apprécie          30
Une lecture où il faut quand même bien s'accrocher et être concentré, parce que sinon on pert le fil des actions. Une même action étant racontée par différents personnages ! Un conseil : bien repérer les pictogrammes au début du livre pour ne pas être obligé de tout le temps s'y référer !
Commenter  J’apprécie          30
La lecture des "Furtifs" a été plutôt longue, fructueuse et un gros travail.

Tout me plaisait : le speech, retrouver l'écriture de Damasio et l'histoire d'un père qui cherche sa fille qui est peut-être devenue une sorte d'hybride nouvelle génération.

Mais j'ai eu du mal à avancer dans ce roman. J'ai pris le temps, car l'écriture de Damasio, aussi belle soit-elle, reste lourde et compliquée, on ne lit pas un Damasio comme on pourrait lire n'importe quel autre roman.

J'ai apprécié l'histoire et les différents personnages, qui finissent par former un groupe particulier, mais qui fonctionne et ils arrivent toujours à tirer le meilleur de chacun dans toutes les situations : ils travaillent en harmonie et en s'écoutant les uns les autres.

Les furtifs, c'est un gros morceau aussi. Si on a beaucoup d'informations, petit à petit, sur leur moyen de communiquer, de se déplacer et surtout de se cacher, impossible d'obtenir une description précise de ce à quoi ressemble un furtif. du coup, on imagine, on crée dans notre esprit une image, une espèce animale/végétale qui peut se déplacer très vite et qui vit dans les angles morts.


L'histoire est superbe, l'engagement de l'auteur est honorable et bien défendu et cette force qu'à Lorca du début jusqu'à la fin est incroyable. Mais le seul obstacle, c'est la construction du récit que j'ai parfois trouvé trop difficile à suivre, on passe d'un endroit à un autre sans transition et il nous manque beaucoup d'informations sur le monde et l'époque dans lesquels évoluent nos personnages. du coup, quand on se retrouve complètement perdu sur plusieurs, j'avoue que ça freine un peu ma lecture.

Cependant, "Les Furtifs" restent un grand roman, qui est unique et qui parvient à mettre en avant énormément de sujets, tout en proclamant haut et fort des revendications et en dénonçant des pratiques courantes qui ne devraient pas être utilisées ainsi. Alain Damasio, écrit, construit et utilise ses livres autant pour nous divertir que pour nous réveiller sur le monde qui nous entoure et sur notre manière de penser et de vivre, qui devrait changer, pour notre bonheur et survie à tous.
Commenter  J’apprécie          30
Une belle découverte littéraire et un style unique, une histoire à l'intrigue et à l'anticipation vraiment prenantes... Mais le revers de la médaille qui m'empêche d'être aussi positive que le potentiel de ce livre aurait pu le permettre, c'est la dimension politique extrémiste assez nauséabonde qui en émane. Une belle expérience cependant!
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (5723) Voir plus



Quiz Voir plus

La horde du contrevent

La horde est composée de combien de personnages?

21
22
23
24

10 questions
512 lecteurs ont répondu
Thème : La Horde du Contrevent de Alain DamasioCréer un quiz sur ce livre

{* *}