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3,9

sur 2162 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Devenir furtif, plus que jamais à l'ordre des jours nouveaux. Descriptions précises d'un avenir qui ne nous prive pas d'espoirs. Emporté par la lecture, l'invention, et les promesses d'un monde plus à l'écoute.
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Quelle bonne surprise ! Quelques lenteurs au début et à la fin, mais c'est un roman sublime. Un contexte prenant, des personnages bien construits et émouvants, une intrigue qui m'a beaucoup plu. J'ai apprécié les changements de narrateur qui apportent vraiment quelque-chose à l'histoire. Une lecture qu'il faut prendre le temps d'apprécier et qui fait réfléchir.
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Décidément Damasio n'est pas un auteur aisé à lire. La Horde du Contrevent m'avait demandé beaucoup d'efforts malgré l'évidente fascination qu'avait exercé sur moi son univers. Il en a été de même avec son dernier roman Les Furtifs.

Une fois encore l'idée est absolument géniale, où a-t-il pu imaginer cela ? La société futuriste qui sert de décor au récit est oppressante comme un roman de Huxley, les personnages touchent notre âme, mais hélas le roman oscille entre coups d'éclats et enlisement.

Par moment vous dévorez les pages, par moment vous vous endormez sur un paragraphe. Ce qui plombe le récit, c'est son côté commando, son aspect militant bobo, ces pages d'action et de combat. Ce qui pétille entre les lignes, c'est l'amour, la tendresse, l'humanité.

Le récit m'a ému et ennuyé à la fois. Un chapitre au bord des larmes, un autre à sauter une ligne sur deux.

La première rencontre entre Lorca et sa proie, m'a tenu en haleine du premier mot jusque au point final. Sa description de notre futur proche m'a terrifié tellement elle est crédible et sombre.

Chez Damasio, il y a toujours ces petits signes dans le récit, censés préciser qui raconte quoi et qui me perturbent à chaque fois. Cette fois il a rajouté l'emploi d'une conjugaison furtive qui sème encore plus le trouble. Il me faut toujours plusieurs lignes pur comprendre qui est le conteur, chez moi les accents, points et zigouigouis m'égarent plus qu'autre chose.

Mais depuis que j'ai terminé Les Furtifs, lorsque je regarde un moineau sur un branche et mon chat bondir dans le jardin, je ne peux m'empêcher de penser aux fifs, ces créatures fascinantes nées dans l'esprit de l'auteur. Et lorsque je déambule dans les rues de ma ville, entouré de personnes connectées à leurs smartphones, agressé par les enseignes commerciales, les publicités, je perçois dans le livre Les Furtifs un récit d'anticipation très proche de notre réalité.

Alors, même si ce fut une lecture parfois dans la souffrance, je ne peux que vous recommander ce nouveau livre de Damasio.

Les Furtifs est l'histoire d'amour d'une révolution de l'humanité.
Lien : http://www.blog.neoprog.eu/i..
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Si instinctivement je devais résumer cette lecture en un seul mot, c'est laborieux qui me viendrait à l'esprit. Un roman commencé dans sa version numérique en novembre dernier, achevé aujourd'hui dans sa version papier !

Paradoxalement mon ressenti global reste très positif malgré quelques points noirs. le principal étant les fantaisies typographiques voulues par l'auteur qui rendent certains passages quasiment illisibles sur liseuse (à moins de se flinguer les yeux à décrypter le texte)… heureusement que ça passe un peu mieux via Calibre. Il n'en reste pas moins qu'après un peu plus de 200 pages lues, je me suis rabattu sur la version papier du roman.

Je me doute bien que numériser un tel bouquin doit être une sacrée prise de tête, mais ça n'excuse toutefois pas certaines lacunes dans le code. La plus dérangeante étant de loin les multiples styles pour identifier une ligne blanche entre deux paragraphes. Déjà que l'auteur en use et abuse, si en plus de ça les sauts varient en hauteur ça devient rapidement usant pour les yeux… d'autant qu'on ne retrouve pas cette variation dans le bouquin papier.

Enfin certains styles ne sont appliqués que partiellement au bloc de texte concerné. Genre trois lignes en italique et/ou sans serif et retour à un style normal avec serif au sein de même paragraphe. Là encore c'est une anomalie inhérente à la version numérique.

La société décrite par Alain Damasio (des métropoles revendues à des grandes marques commerciales, des citoyens hyper-connectés et donc traçables à tout moment) est plutôt bien présentée ; difficile de résister à l'envie de rejoindre ceux qui luttent contre ce système. Dommage que l'auteur finisse par se tirer une balle dans le pied à force de répétitions qui semblent davantage prétexte à poser ses idées personnelles (que je qualifierai soit de soixante-huitardes sur le retour, soit d'écolo-bobos-gauchos utopistes) plutôt que de réellement faire avancer l'intrigue.

Malgré un début un peu lourdingue, les choses se décantent quand commence enfin la véritable recherche de Tishka. le bouquin devient réellement passionnant, d'autant que le rythme va crescendo tandis que de nouveaux éléments viennent se greffer à l'intrigue. Pour les raisons évoquées plus haut j'ai mis plus d'un mois à lire les 200 / 250 premières pages du roman alors que je me suis avalé les suivantes en l'espace de quelques jours.

Avec ce roman Alain Damasio met en avant des thèmes universels qui devraient trouver écho chez chaque lecteur : la famille, l'amitié, la loyauté, la tolérance. Et des thèmes plus sociétaux tels que l'écologie, la liberté d'expression et de mouvement, les convergences douteuses entre le pouvoir politique et le pouvoir économique, la place de l'individu dans la société.

Les Furtifs peut aussi se percevoir comme une ode au son, qu'il s'agisse de la voix (parlée ou chantée) ou de la musique (sous toutes ses formes, de la plus travaillée à la plus brute). À noter d'ailleurs qu'avec le roman vous aurez un lien et un code de téléchargement permettant de se procurer l'album du livre, Entrer Dans La Couleur. Il ne s'agit pas d'une version audio du roman, mais bel et bien d'un complément audio permettant de prolonger l'expérience furtive.

L'autre point fort du roman réside incontestablement dans ses personnages. Si les effets typographiques rattachés aux différents narrateurs font plus de mal que de bien au récit, l'auteur prête à chacun de ses personnages une personnalité et un phrasé qui n'appartiennent qu'à lui (ce qui ne fait que renforcer le superflu de la typographie individualisée).

Il y a bien évidemment en tête de cortège, le couple Lorca / Sahar ; d'abord séparé par leur réaction face à la disparition de Tishka (le père refuse de croire en la mort de leur fille alors que la mère finit par s'y résigner), puis plus soudé que jamais dans leur quête commune pour la retrouver.

J'ai beaucoup aimé le duo de chasseurs du Récif composé par Hernan Agüerro et Saskia Larsen. j'ai eu un peu plus de mal avec le dernier traqueur, Nér Arfet, car plus difficile à cerner avec précision.

Difficile de résister à la fougue contagieuse de Toni Tout-fou et plus encore de ne pas fondre de plaisir face au personnage de Tishka.

Si Alain Damasio sait y faire pour rendre ses personnages attachants, il est tout aussi habile quand il s'agit de vous en faire prendre d'autres en grippe. Sur ce point je n'en dirai pas plus afin de ne pas risquer de dévoiler certains tournants de l'intrigue.

Une belle et riche découverte malgré quelques bémols non négligeables ; ça reste une lecture qui demande un réel investissement personnel pour être pleinement appréciée (n'espérez pas dévorer le roman d'une traite… prenez plutôt le temps de le déguster à votre rythme).
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Je découvrais cet auteur et son univers bien particulier dans la forme. Je suis impressionné par le travail de conception dont il a dû user pour parvenir à un tel résultat. Sur le fond, le contexte colle bien aux préoccupations actuelles avec notre société de plus en plus intrusive, sous la pression d'un grand capital et d'un libéralisme débridé. Pour faire tourner les (nombreuses) pages avec avidité l'auteur nous sert une histoire très prenante avec un couple qui explose et se renoue avec la disparition de leur petite fille de 4 ans. Disparue? pas totalement, un espoir existe, infime, .. furtif. L'intrigue est lancée, elle nous tiendra en haleine jusqu'au bout. Une belle découverte.
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Le magazine Lire en a fait son livre de l'année. Je ne sais pas si je serai aussi affirmatif - peut-on vraiment dire qu'un roman est le "meilleur" de l'année ? Je ne crois pas - mais tout a fonctionné sur moi dans le cas du roman d'Alain Damasio, malgré certaines scories (le parler de certains personnages). Il faut croire qu'il sait faire vibrer une corde sensible chez les lecteurs !
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Zut Damasio, depuis quand la cachaça et la caipirinha sont ils Argentins? la Brésilienne qui je suis a été outrée! Que vacilo!
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J'ai aimé tous les livres d'Alain Damasio de la horde de contrevent à Aucun souvenir assez solide ( recueil de nouvelle), nous découvrons ici son nouveau roman , les furtifs.
La trame de ce roman , reprends les grands thèmes de ses ouvrages la horde de contrevent ,et la zone du dehors , ,
De plus, les références les plus parlantes qui peuvent nous venir en tête lors de la lecture sont 1984 d'Orson Wells avec cette contingence, 451° Fahrenheit via l'absence de livre ,la connexion constante...,mais surtout l'idée qui m'a le plus frappée reste une reprise/évolution de la zone du dehors .

Nous suivons ici Lorca Varèse, sociologue de profession, qui à perdu son enfant, sa petite fille , qui à disparu une nuit sans laisser de trace, ce qui est chose impossible lorsque l'on constate l'environnement dans lequel évolue cette société évolue.
Une société ou l'espace privé n'existe quasiment pas, vous êtes biométriquement enregistré,tracé, une forme d'hyperconnexion (libre mais presque obligatoire afin de se déplacer) une abolition de la liberté, iles déplacements dans la ville se font par secteur en fonction de votre forfait ce qui vous permet de vous déplacez, d'utiliser les transports...

Les furtifs sont une espèce animale, qui est/représente la vie, en mouvement, en constant changement, qui s'hybride avec tout ( faune,flore,matériaux,etc), ils sont présents dans nos angles morts, dans les recoins, partout, les voire c'est les tuer.

Nous suivons Lorca, dans cette recherche aux furtifs, au sein du Récif, établissement militaire qui forme les chasseurs de furtifs, on voit son intégration à la « meute » avec Aguerö, Saskia et Ner, chacun représente un sens Aguerö (le touché), Saskia (l'ouïe),Ner (la vue) et Lorca (le goût), il chasse dans le but de retrouver sa fille enlevée par les furtifs et tente de persuader sa femme que leur fille est toujours en vie.
Je ne peux en dévoiler plus sans risqué de trop en dire, malgré quelques longueurs, nous retrouvons ici la plume d'Alain Damasio toujours aussi puissante et formé, pour nous relater les faits de notre société modelé selon son style (la ZAD de Notre Dame Des Landes, nous y a apparaît très clairement , le développement de l'IA au profit de l'humain qui sera remplacé …)
C'est avant tout, une invitation à partager, a ne pas se laisser gangréné par nos téléphones,internet et les objets connectés qui nous coupent du monde et nous laisse pour seul interface qu'un écran.
Prenez le temps de vous promener et découvrir/redécouvrir le monde qui vous entoure.

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Cet épais roman (presque sept cents pages) commence par un chapitre aussi palpitant que dérangeant : la première traque de Lorca Varese, son examen de passage. Lorca réussit : il voit le furtif et celui-ci se vitrifie aussitôt à 1400 degrés. Par une sorte d'inversion du mythe antique de la Gorgone qui pétrifiait tout mortel croisant son regard, les furtifs meurent si on les voit. Lorca peut rejoindre l'élite très fermée des chasseurs de furtifs, les militaires du Récif – acronyme pour « Recherches, Études, Chasse et Investigations Furtives ». Ce n'est que le premier des nombreux acronymes qu'affectionne l'auteur, Alain Damasio, mais le lecteur n'est pas au bout de ses surprises…
Lorca n'est pas un militaire, mais un civil. C'est un intellectuel impliqué dans les mouvements altermondialistes. Il a choisi cette formation militaire parce que sa fille Tishka a disparu depuis deux ans et qu'il est persuadé qu'elle a été enlevée par un furtif et qu'elle est vivante. Il veut la retrouver. Sa femme Sahar, dont il est séparé depuis la disparition inexpliquée de leur fille de quatre ans, se force à penser que sa fille est morte en espérant reprendre le cours de sa vie. Deux versants de la même douleur de parents.
Lien : http://nicole-giroud.fr/furt..
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Je découvre avec ce roman la SF contemporaine que je n'ai pas l'habitude de lire.
2041 : les villes sont privatisées par Orange and co, les habitants bagués, l'espace urbain quadrillé par les multinationales. Dans les marges de cet univers vivent des rebelles qui luttent pour une société alternative où le citoyen retrouverait sa liberté d'être vivant. Et au-delà, dans les ombres et les recoins, les "furtifs"...( on est proche alors de la littérature fantastique).
L'intrigue : Lorca a perdu sa petite fille de 4 ans, a-t-elle été enlevée par les Furtifs ? et comment communiquer avec eux ?
J'ai bien aimé la critique sociale et politique qui montre les dérives du libéralisme et de la technologie moderne ; plus encore j'ai apprécié le travail sur le langage. Chaque personnage utilise une langue particulière avec son vocabulaire, son rythme et même ses signes typographiques. Particulièrement inventif et drôle.

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