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San Antonio tome 44 sur 175
EAN : 9782266226578
224 pages
Pocket (30/08/2012)
  Existe en édition audio
3.63/5   43 notes
Résumé :
A peine ai-je franchi le seuil que je m'arrête, pétrifié par la surprise : la môme Danièle gît au bas de l'escalier, la tête sur le carrelage du vestibule. Elle a la coquille fêlée et une mare de sang achève de se figer.
Je m'agenouille auprès de la pauvrette et je glisse la main entre ses roberts. Partie sans laisser d'adresse.

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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Il y a dans Paris un sadique qui butte des prostituées… Il vole une bagnole, emmène la belle faire un tour et l'étrangle ; scénario immuable reconductible tous les quinze jours.
Aussi, le Boss, pour gagner en efficacité, adjoint à notre commissaire national l'inspecteur Pâquerette, un ancien de la Mondaine à la gâchette facile ; tellement facile que croyant avoir affaire au gugusse en question, il lui offre le repos éternel… mais le pervers récidive ; San Antonio monte un piège…
« La fin des haricots » 43 ème de la série paru en 1961 : une bonne intrigue… enfin, deux bonnes intrigues bien imbriquées, quoiqu'une des deux me semble un peu téléphonée.
Malgré tout, un épisode assez moyen : un peu sec. Comparé au précédent, moins de calembours, pas de notes en bas de page, pas d'énumérations surréalistes ni de digressions fantaisistes… Retour de Mathias comme pour suppléer un Pinaud malade ; Bérurier plus efficace dans le décor que dans l'intrigue, mais ça, c'est le minimum…
Bon. le prochain sera sans doute au top. On n'est encore qu'en 1961 et le meilleur s'annonce…
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I.
Le commissaire San-Antonio et ses acolytes, en conjonction étroite avec Achille Pâquerette, un type qui «avait passé douze ans à la Mondaine» suent sang et eau pour «démasquer le fou qui, régulièrement, deux fois par mois, abattait une pierreuse».

Voilà comment le commissaire caractérise le modus operandi de ce tueur en série: « le processus du meurtrier, pourtant, ne variait pas. Il abordait les filles, les décidait à le suivre en voiture, même lorsqu'il s'adressait à des sédentaires; il les conduisait alors dans un endroit désert, les étranglait et les abandonnait dans l'auto qui était chaque fois une voiture volée. le plus étrange, c'est que les filles, prévenues par la presse des méthodes du tueur, continuaient de le suivre. »

Lors d'un traquenard, ils prennent enfin ce sadique (Boilevent était son nom) en flagrant délit. Rapide comme l'éclair, l'inspecteur Pâquerette arrive à l'envoyer ad patres. Mais quelques jours après, la série meurtrière se prolonge et tout repart à zéro…

Félicie, la brave femme du mère de San-A, suppose que le hic de l'affaire soit du côté de ce Boilevent… le chemin tortueux de vérité ne mènera pas notre commissaire à Rome, mais dans les Alpes (chez «Tartarin des neiges»). Dans le feu de l'action, il va endurer l'agression atroce contre l'un de ses collègues, la mort des personnes innocentes, des doutes et de la déception…

Que voulez-vous que je fisse d'autre, ce n'est pas un cassoulet mais «La fin des haricot», hein?!

II.
Cette 44ème aventure san-antonienne, parue en 1961, est une histoire typiquement policière. Mais ce qui compte le plus pour moi, c'est que les écritures captivantes, bien peaufinées, deviennent de plus en plus nombreuses chez le créateur prodige de San-Antonio et tout le toutim.

Moins qu'une année sépare ce volume que je considère comme un vrai coup de maître, d'autres homologues réussis (p.ex. «Du brut pour les brutes» (S.-A #039) ou «J'suis comme ça» (S.-A #040).

Dans mes critiques sur ces aventures, je parlais de la vivacité du récit, de l'intégrité du style. Puis vient la période d'écritures maigres et peu inventives. Comme chaque homme, l'écrivain a le droit à ses hauts et bas. L'essentiel c'est que ces deux états se relaient en cadence.

Comme vous l'avez déjà deviné (au moins, je l'espère), «La fin des haricots» est le côté haut de l'auteur.

Il paraît que c'est pour la première fois qu'un san-antonio a deux intrigues au lieu d'une. Oui, elles sont un peu imbriquées, un peu capillotractées, mais le rythme qui ne faiblit pas et la tension qui est constante, ne laissent pas de place aux temps morts. Les ingrédients habituels de Frédéric Dard (comme, par exemple, des calembours, des comparaisons et des métaphores succulents, des énumérations saugrenues, des apostrophes au lecteur, des digressions lyriques, l'hilarité du récit), y sont présents et leur intégrité couronne le succès de ce petit roman. Pour moi, c'est l'un des polars du genre «ça ne se lit pas, ça se dévore».

Béru sur ski et son piquant accident du travail ont apporté un contrepoids prépondérant à ma seule déception — le rôle très réduit de Pinaud.

III.
Ce polar est devenu une lecture extrêmement plaisante et joviale pour le gars Bibi. J'ai eu la chance de carpe-diemer «La fin des haricots» (verbe transitif du 1er groupe, signifiant le fait d'«éprouver de la bonheur sublime») deux fois. L'année passée cet ouvrage s'est changé en livre audio lu avec brio par Julien Allouf. Et en 2017, je l'ai eu en lecture directe, textuellement textuelle, sans aucun intermédiaire. C'est mirobolant, quoi!

Les temps légendaires de la série sont en marche!

4.0/5

À NOTER :
La «shampouineuse» qu'Alfred, le merlan, a mariée dans le volume précédent («Ne mangez pas la consigne») s'appelle Antonia. (— Je fais comme ça à Antonia : « Est-ce que vous z'avez du pinard ? » « Oui », qu'é me répond. « Bon, je lui fais, faites-en chauffer un kilbus avec beaucoup de sucre et de poiv' et faites-y boire à Alfred. »)
Lien : https://autodidacteblog.word..
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Rien de tel qu'un voyage lointain pour emporter quelques vieux livres, dont les San-Antonio. Et c'est profitable ! Tout comme le voyage d'Antoine à Courchevel pour résoudre l'énigme.

En fait, dans cette oeuvre, San-A mène de front plusieurs enquêtes, l'une sur un serial killer (quoique le nom n'existait pas à l'époque) de prostituées, l'autre sur une mort accidentelle (quoique que quand l'auteur du coup de feu mortel est un policier, on peut légitimement se poser la question). Bien entendu, et grâce à Félicie, San-A va résoudre tout ceci.

Les ingrédients habituels de Frédéric Dard sont là, une histoire qui se tient, un langage qui n'appartenait qu'à lui (et qui depuis a rejoint le latin et le grec au rayon langues mortes, sauf que cet argot n'est pas enseigné), et des moments de quasi anthologie comme Béru sur des skis.

A noter, sauf erreur de ma part, que dans cet ouvrage, San-A ne "conclut" pas, c'est si rare qu'il m'était nécessaire de le mentionner.
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La précédente enquête, "Ne mangez pas la consigne", m'avait un peu déçu. C'était même la première fois de mémoire où je n'avais jamais réussi à accrocher au récit malgré un début prometteur. du coup, après plus de 40 enquêtes, je me demandais si il n'y avait pas un sentiment de lassitude qui commençait à se présenter chez moi.

"La fin des haricots" me prouve qu'il en est rien. La recette fonctionne toujours et cette fois-ci, je suis vraiment bien rentré dedans. Comme toujours, le final me parait un peu trop tiré par les cheveux par rapport au postulat de base mais ça fonctionne. Cette histoire de sadique est prenante et même si pour le coup, je me suis très vite douté de l'identité de ce serial killer de prostituée, j'ai passé un très bon moment de lecture.

L'humour y est toujours aussi bien présent tout comme l'action et le jeu avec la langue française. Bref, me voila reparti comme en 40 avec San Antonio pour ma plus grande joie (surtout qu'il m'en reste encore plus d'une centaine sous la main à lire dans ma bibliothèque)
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J'ai bien aimé ce 44ème tome (je crois) car il commence dans une loge de concierge (si bien décrites par Frederic DARD, on pourrait éditer une petite anthologie à ce sujet). le commissaire est très en forme, il nous fait une description du monde de la prostitution des années 60 avec un argot complet. Une histoire de tueur en série de prostituées (un sujet porteur), mais avec des rebondissements typiques san-antonionesques. Cet épisode nous promène dans Paris et un peu en montagne. Les acolytes aident à leur façon, mais ne se révèlent pas trop efficaces.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Il a posé son bada et son lardeuss, Bergeron. Assis devant un dossier, il ressemble à un sénateur américain. Il frise la cinquantaine sans la boucler. Cheveux argentés, mains manucurées, costar à rayures, chemise blanche, cravate en soie noire, vous mordez le topo ? La perlouze piquée dans sa bavette, croyez-moi, il l’a pas trouvée en bouffant des moules-poulette dans un snack !
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Nous étions assis dans la chambre à coucher d'une concierge de la rue Godot-de-Mauroy, sur deux chaises cannées, entre une cheminée où trônait une oeuvre d'art en plâtre de Paris authentique qui représentait un petit chat dans un sabot, et une console en faux marbre véritable où des fleurs en celluloïd, tellement bien imitées qu'elles avaient l'air artificielles, agonisaient sous trois centimètres de poussière.
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Ça fait plaisir de plaisanter avec des gens qui comprennent l'humour. Cette grosse gonfle fait une gueule qui stopperait un enterrement tant elle est affligée et affligeante.
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Ca ne peut plus durer comme ça, sinon ce serait la fin des haricots ! (Ouf ! je me demandais comment j'allais justifier le titre de ce chef d'oeuvre !).
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La tapineuse que nous avions choisie comme objectif allait et venait en tortillant son fond de commerce. Elle accomplissait toujours le même périple, s'étant donné pour limites un magasin de machines à écrire et une épicerie fine. Elle s'arrêtait parfois pour mater la vitrine de l'épicier, puis elle se retournait afin de montrer la sienne aux passants.
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Videos de Frédéric Dard (77) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Dard
« Cette compilation qui se voudrait anthologie complète […] a pour but de proposer aux lecteurs de revisiter l'oeuvre de l'auteur par la lorgnette des aphorismes, des fragments, des éblouissantes et percutantes réflexions qui ont traversé son esprit entre 1943 et 1987 […]. » (Préalable & remerciements)
« […] La meilleure histoire belge, je vais te la dire, c'est la plus terrifiante de toutes : « Il est une fois Scutenaire et les Belges n'en savent rien ». Et les Français non plus. (...) Il dit tout, mais par brèves giclées, Scut. Il sait la vie, la mort, l'avant, l'après (...), l'amère patrie, le surréalisme, les frites, les cons, les moeurs, les larmes et la façon dont, chez lui, il doit éteindre au rez-de-chaussée avant d'éclairer au premier pour ne pas faire sauter le compteur électrique. » (Frédéric Dard)
« le texte lapidaire est une spécialité belge. […] […] cet orpailleur de l'apophtegme reste merveilleusement méconnu […]. « J'écris, dit Scutenaire, pour des raisons qui poussent les autres à dévaliser un bureau de poste, abattre un gendarme ou son maître, détruire un ordre social. Parce que me gêne quelque chose : un dégoût ou un désir. » […] Scut le météorite a tout lu, tout vu, tout englouti et tout restitué dans un habit neuf. « J'ai quelque chose à dire et c'est très court. » Maximes en percussions et sentences en saccades sont étrillées, débarbouillés au gant de crin. Sa façon de dire merde alentour est à nulle autre pareille. […] […] Réfractaire, récalcitrant, insoumis sous toutes les latitudes, Scutenaire n'est point de ceux qu'on puisse congédier en ambassade. Dans les poussées d'angoisse, il usait, comme d'un remède à toute épreuve, des aspirines de l'humour. Elles ne le guérissaient pas mais l'apaisaient. […] » (Patrice Delbourg, les désemparés, Éditions le Castor Astral, 1996)
« Mes inscriptions sont une rivière de Californie, il faut tamiser des tonnes de sable et de gravier pour trouver quelques pépites, voire des paillettes. Remarquez, sable et gravier ne sont pas matières inutiles. » (Louis Scutenaire)
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Référence bibliographique : Louis Scutenaire, J'ai quelque chose à dire. Et c'est très court., Collection d'Inscriptions, évocations et autres textes rassemblés par Jean-Philippe Querton, Cactus Inébranlable éditions, 2021. https://cactusinebranlableeditions.com/produit/jai-quelque-chose-a-dire-et-cest-tres-court/
Image d'illustration : https://www.kobo.com/us/en/ebook/louis-scutenaire-1
Bande sonore originale : Crowander - Don't You Leave Don't You Leave by Crowander is licensed under an Attribution-NonCommercial 4.0 International License.
Site : https://freemusicarchive.org/music/crowander/from-the-piano-solo-piano/dont-you-leave
#LouisScutenaire #JAiQuelqueChoseÀDireEtCEstTrèsCourt #LittératureBelge
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