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sur 399 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Solange est une actrice française qui vit à Hollywood.
Elle est éperdument amoureuse de Kouhouesso, un acteur noir à la carrière prometteuse.
Des périodes intenses, des périodes d'attente, plus ou moins longues, des périodes de désespoir.
Elle part le rejoindre en Afrique sur le tournage d'un film, mais Kouhouesso lui échappe
.Certaines scènes de cinéma et de tournages m'ont paru un peu longues et fastidieuses, mais le fond de l'histoire est intéressant.
C'est une belle histoire d'amour, une belle réflexion sur le racisme
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Une lecture mitigée, sans grand intérêt dans le plaisir de lecture, si ce n'est le roman de Conrad en toile de fond "au coeur de ténèbres" qui me donne l'envie de le lire. La découverte du milieu cinématographique, peut être donne un peu de lumière à ce roman qui de l'attente. On ressent la souffrance de cet amour fragile. C'est déplaisant de voir souffrir un être dans l'espoir d'un autre. Attendre, espérer et puis que des miettes, l'absence, le néant, rien que cette envie de l'avoir pour elle seule.
C'est bien décrit certes mais un brin longuet pour si peu au final.
Seule cette envie de sortir de ma pal "Au coeur des ténèbres" .
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Une histoire d'amour, dans le monde du cinéma. Elle est blanche, il est noir. Lui est habité par son grand projet, celui de réaliser un film dans son Congo natal. Elle voudrait juste qu'il la regarde un peu plus...
Je vais être concise : j'ai vraiment bien aimé ce livre. Je ne vous dirai pas qu'il a changé ma vie ou quoi que ce soit, mais j'ai apprécié ma lecture. le style est très bon, assez original. C'est une très belle histoire d'amour, et je trouve que les sentiments de Solange sont très bien mis en valeur. Il y a de jolis moments, où l'on dérive au fil des pensées de l'actrice. Une réflexion sur les origines, aussi, puisque Solange s'interroge par rapport à ces préjugés sur l'Afrique. le fait que le récit se déroule dans l'univers du cinéma est un vrai plus. La femme et l'actrice se confondent, dans une tentative désespérée de sauver les apparences. Tout est affaire d'apparence, dans ce livre. La fin est assez cruelle et pessimiste, mais je l'ai beaucoup aimée.
Je retiens surtout l'histoire d'amour, qui a au final une résonance universelle. Celle d'une femme et d'un homme, mais surtout celle d'un homme avec son film, son pays. le récit évite tous les écueils, tous les clichés pour proposer une histoire d'un grand réalisme, dans la douceur et la retenue.
Lien : http://lantredemesreves.blog..
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Solange rencontre Kouhouesso, réalisateur de film d’origine congolaise, et c’est un inexplicable attachement qu’elle ressent pour lui dès les premiers instants et qu’elle est incapable de contrôler. Elle le suit au Congo, puis au bout du monde, dans sa folle aventure jusqu’à la frontière entre le Cameroun et la Guinée équatoriale. Une histoire d’amour atypique au coeur de la forêt vierge, parfaite illustration de la phrase de Marguerite Duras qui a donné son nom à ce roman : « il faut beaucoup aimer les Hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n’est pas possible, on ne peut pas les supporter. » Vous avez dit parfaite?
C’est le premier roman que je lis de Marie Darrieussecq, et j’ai tout d’abord été séduite par le style, un peu haché et très imagé, plein de métaphores inattendues et inhabituelles. On trouve, dans le premier tiers de ce roman, une description très juste et lucide de cette femme qui attend, indéfiniment, ne serait-ce qu’un mot de l’homme qu’elle aime, elle attend qu’il refasse surface, mais ne veut surtout pas le brusquer, qui à détruire sa propre vie à elle. Cette attente interminable, sous la plume de Marie Darrieussecq, paraissait comme la chose la plus romantique qui puisse arriver à une femme.
Le deuxième tiers du récit n’a pas su me toucher de la même manière, on sent de plus en plus l’éloignement de Kouhouesso, tout entier absorbé par son projet, on sent l’envie (voire le besoin) de Solange de l’accompagner dans cette quête au coeur de l’Afrique. Mais on est noyé sous les retournements de situations et les tâtonnements du film, qui semble ne jamais se faire.
Dans le dernier tiers, finalement le film a lieu, on ne comprend pas tellement ce que Solange fait là, pourquoi elle s’accroche comme une sangsue à cet homme qui manifestement ne voulait pas d’elle, là à ce moment-là, qui avait besoin de mener à bien son projet tout seul, accomplir ce besoin pour lui-même. Et elle, un peu cruche, elle lui court après, elle cherche à tout prix à le retrouver, à être avec lui (au point de payer une sorcière, on n’a pas tout à fait compris pourquoi). Elle pénètre pour ça en Afrique profonde, en tous points conforme aux clichés de l’Afrique pauvre où l’on ne mange que du manioc et des trucs bizarres, où survivre est un enfer, où tout disparaît sans explication, où les locaux sont pétris de croyances sur la forêt et compagnie.
Les réflexions sur les clivages Blancs/Noirs qui subsistent dans notre société contemporaine dans les premiers chapitres m’ont apparues être relativement justes, peut-être un peu caricaturées, mais pas dénuées de fondement, même si Solange semble être la seule à ne penser qu’à ça. Mais ensuite, on tombe dans le cliché, tout est évoqué de manière très rapide, le film, les complications, les trajets dans la forêt, les rapports avec Kou’, ses inquiétudes à elle, la séparation, le retour… Le tout avec des passages sortis d’on-ne-sait-où, complètement hors sujet (on tourne le film au Cameroun, et puis d’un coup, on nous parle d’un fleuve en Guinée). Et puis, Solange se fait larguer, on ne sait pas trop pourquoi ni comment, on a plutôt l’impression que Kou’ en a eu marre qu’elle lui colle aux basques.
J’aurais préféré continuer à lire une histoire d’amour complexe, reflet de clivages sociétaires anciens et inutiles, enlever le côté très hollywoodien, qui immédiatement nous fait tomber dans le cliché, le tout-facile, le tout-factice, et enlever le film en Afrique, que le film reste un projet occupant tout entier le temps et les pensées de Kou’, au détriment de Solange, qui finit par en pâtir. Une belle histoire, mais qui aurait mérité un peu plus de profondeur (dans le personnage de Solange notamment, qui semble un peu niaise parfois – elle ne comprend qu’à la fin que Kou’ ne sait pas nager).
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Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter. (Marguerite Duras)

Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. L'homme est noir, la femme est blanche. Et alors? (4éme de couverture)
Entre ces deux citations, le récit de la relation entre Solange - déjà personnage dans "Clèves", un roman de 2011, devenue actrice de second ordre à Hollywood, d'origine basque - et Kouhouesso Nwokam, beau Camerounais à dreadlocks et grand manteau dont l'obsession est d'adapter le roman de Conrad: "Au coeur des ténèbres" qu'il ira tourner au Congo avec mille difficultés, Solange à ses côtés, censée tenir un petit rôle.

Pour elle , c'est une grande histoire d'amour, pour lui, ce n'est qu'un passe temps et quelques textos plus ou moins rassurants entre de longues plages de silence qui s'étirent de plus en plus. Elle ne pense qu'à lui, il ne songe qu'à son film.

Le récit navigue entre Hollywood, avec Georges (Clooney), Steven (Soderberg), Vincent (Cassel) et bien d'autres acteurs célèbres, Paris et la Côte basque où vit le fils et la famille de Solange et surtout l'Afrique où se tourne le film, au Gabon, au Cameroun, avec des Pygmées ou plutôt des Bakas. Les difficultés s'enchaînent. Tout est lourd, lent, compliqué. On y rencontre les abikus, les enfants qui meurent à peine nés, les démons «qui entraient dans les corps et y faisaient des démoneries », les arbres qui parlent et «prennent le parti des sages» et on respecte les caprices coûteux des stars qui craignent les maladies.
La relation entre la jeune actrice blanche et le réalisateur noir a-t-elle résisté à tant de déboires?
Après le retour à Roissy, le récit s'achève et il faut les deux deniers chapitres de seulement quelques lignes chacun pour qu'on soit informé de ce qui s'est passé.
Merci à Marie Darrieussecq d'avoir ainsi pris soin de ses lecteurs en leur proposant une fin en bonne et due forme.

Si je n'ai pas été particulièrement captivée par cette histoire, le style de l'auteur en revanche m'a séduite: des phrases courtes, précises, ciselées qui m'agaçaient au début, en raison du rythme saccadé que cela donne à la lecture puis curieusement j'ai apprécié ensuite, comme si je lisais en accéléré, toujours un peu à bout de souffle, presque comme en lecture rapide. Ça tombe bien: l'histoire s'y prêtait.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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"Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter." (Marguerite Duras).

Et c'est parce que Solange aime beaucoup, beaucoup Kouhouesso qu'elle va tout supporter. Elle est actrice, il est réalisateur. Elle est blanche, il est noir. Et pourtant ils vont vivre une intense histoire d'amour … unilatérale. Elle est amoureuse, il est attiré par elle. Elle est possessive, il est indifférent. Et pourtant, elle s'accroche, parvenant même à participer au casting de son prochain film, qui se déroulera au Congo, adaptation de Au coeur des ténèbres de Conrad. Même si tout le monde prévoit un four, elle y croit car elle l'aime. Mais l'échec de cette aventure ne sera pas seulement cinématographique … Marie Darrieussecq nous plonge au coeur du petit monde d'Hollywood où tout le monde se connaît, se côtoie. Où tout le monde sort ensemble. Où tout le monde se trahit. Car Hollywood n'est pas seulement un lieu artistique, c'est aussi une place financière d'importance où l'argent se croise, et où les agents sont les hommes d'importance. Au milieu de tout ça donc, Solange qui semble si fragile, ne tournant que dans de petits films ou de petites séries, à la fois reconnue comme une bonne actrice mais sans être choisie pour les grands rôles. Et Kouhouesso pour qui le cinéma passe avant tout le reste. Durant tout le roman, on a envie de lui crier de s'en aller, de laisser tomber ce pauvre mec qui ne voit rien, qui est indifférent, monstrueusement masculin souvent, qui l'écrase de ses connaissances, lui donnant l'impression d'être analphabète.

Elle tente pourtant de le comprendre, dans son combat pour que l'Afrique soit reconnue non plus comme un seul pays mais comme une multitude de peuples. Elle l'écoute s'insurger contre ceux qui n'osent lui poser la question de ses origines, craignant d'être taxé de racisme. Et elle est de plus en plus perdue ..

"Deux moi et demi. Au bout de combien de temps se rompt un lien? Se dénoue une histoire? L'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre. le désir qui est une des formes de l'enfer."

Amour aveugle, amour impossible pour la petite Solange, héroïne de Clèves où elle vivait dans une autre tribu, dans son village natal du Pays basque. Avec finesse et talent, Marie Darrieussecq décrit cette valse des sentiments, une histoire d'amour à l'ancienne, transposée dans le présent américain, l'Hollywood mondialisé où tout est possible. Par des phrases courtes, élégantes et claires, elle nous fait ressentir les affres de l'amour, dans le sillage de l'Homme adoré. J'ai apprécié la manière dont tout semble tourner autour du racisme, du rapport à l'autre, alors qu'en réalité il m'a semblé que les deux personnages auraient pu être blancs, sans que cela change quoi que ce soit : mais Solange elle-même se persuade que leur couple mixte ne peut pas marcher à cause de cette différence de couleur, et non pas à cause d'un Kouhouesso impiffrable et manipulateur …

Une belle découverte de cet auteur, pour moi, que je ne regrette pas.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Voilà une critique que j'ai eu bien du mal à rédiger tant la lecture de « Il faut beaucoup aimer les hommes » m'a emplie de perplexité. C'est un livre que j'ai acheté en grand partie pour son titre (je ne le ferai plus ! ), qui sonnait comme une évidence ou encore une promesse. Au fil des pages, j'ai sans cesse oscillé entre différents sentiments : j'aimais l'histoire racontée par Marie Darrieussecq mais sa façon de la narrer, tout en extériorité, m'empêchait d'y entrer totalement. Les personnages sont comme dépassés eux-mêmes par la réflexion de l'auteur, ils donnent l'impression d'être juste un prétexte, un support. Les différentes thématiques abordées, qu'elles concernent la créativité, la recherche des origines ou les questionnements de Solange sur son attirance pour Kouhouesso - comme un écho à l'ouvrage de Fanon, "Peau noire, masques blancs" - le sont de façon originale et pertinente. Pour autant, je n'ai pas réussi à entrer véritablement dans le récit.
L'histoire entre Solange et Kouhouesso dure le temps de la création d'un film, leurs projets ne se rencontrent jamais vraiment : lui rêve de l'Afrique (telle qu'il se l'imagine ), elle rêve de lui (ou de l'homme qu'elle croit qu'il est). Aucun ne parvient réellement à concrétiser son désir, à s'approcher de ce qui leur tient à coeur. Ils poursuivent chacun une forme de chimère qui tantôt les comble, tantôt les laisse désemparés. le fait qu'il soit noir et pas elle m'a semblé plus anecdotique qu'occupant une place centrale dans le récit.
Bref, je n'ai pas été transportée, à tel point que je me demande si j'ai tout bien compris car a priori, tous les ingrédients étaient réunis pour que je sois séduite.
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A Hollywood, Solange, l'actrice française, rencontre un homme, dans une soirée. Elle est immédiatement fascinée. Attirée. Lui aussi, visiblement, est attiré. Ils finissent la soirée chez elle. C'est seulement après qu'elle prend conscience qu'il est noir, et qu'elle est blanche. Kouhouesso, c'est son nom, l'appelle de temps en temps, passe la voir. Est content de la retrouver. Pour elle, tout n'est plus qu'attente autour de lui. Il a un projet, un film, au Congo, où il veut montrer l'Afrique telle qu'il la voit, un projet qui l'obsède et qui occupe tout son temps. Elle le suit, de près ou de loin. Il réapparaît, de temps en temps. Entre temps, elle ne fait que l'aimer un peu plus.

Ca pourrait être une banale histoire d'amour bancale, d'une femme qui vit un véritable coup de foudre pour un homme aussi fascinant qu'insaisissable. C'est d'ailleurs ce qui m'a le plus marqué: à quel point elle ne fait que parler de lui, que penser à lui, que le surveiller de loin, que l'attendre, lorsque lui semble, sans réelle arrière-pensée, vivre sa vie tout en lui réservant une petite place de temps en temps. Ces personnages m'ont laissée perplexe. J'ai longtemps hésité entre les admirer et ne pas les comprendre. Ne pas les comprendre parce qu'elle s'accroche, encore et toujours, à attendre après un homme qui visiblement ne partage pas son intérêt, et lui parce qu'il la traite finalement avec une sorte d'indifférence, loin d'être prioritaire. Les admirer parce qu'elle semble longtemps consciente de cette distance et qu'elle s'y fait, n'arrête pas sa vie pour autant, et lui parce qu'il parvient malgré tout à lui faire une place dans sa vie.
C'est le voyage en Afrique qui fait tout basculer. Ce passage m'a beaucoup plu parce qu'il nous plonge dans des paysages fascinants, dans une Afrique à la fois sauvage, primaire et écrasante contre laquelle la petite Française ne fait pas le poids. Pourtant elle tient bon, partage la tente avec lui plutôt que l'hôtel avec le reste de la production occidentale. Elle est en décalage silencieux, en malentendu, en dehors, spectatrice.
Si j'ai été très séduite par la relation entre les protagonistes et par le dépaysement auquel l'expérience de Solange nous invite, j'ai eu un peu de mal à intégrer le lien entre les deux. Je n'ai pas réussi à déterminer si l'attitude si distante de Kouhouesso était le fruit de son enracinement dans sa culture ou juste celui de sa personnalité. Peut-être les deux. Mais du coup, j'ai eu l'impression de lire deux histoires dont je ne parvenais pas à saisir le lien. Comme s'il me manquait un maillon.
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Cette phrase de Marguerite Duras qui sert de titre au roman m'a fait apprécier cet homme mystérieux.

Elle, Solange, actrice française à Hollywood tombe éperdument amoureuse de cet acteur qui rêve de réaliser son film, tiré d'un roman de Conrad.

Pour lui, elle accepte tout : l'éloignement, les relations en pointillés, le peu d'intérêt qu'il manifeste pour son enfance à elle.

Mais on comprend que c'est sa façon à lui d'aimer.

Au passage, l'auteure égratigne nos comportements pleins de préjugés.

L'image que je retiendrai :

Celle du film enfin réalisé, rendant hommage à l'Afrique.
Lien : http://alexmotamots.fr/?p=1364
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Il faut beaucoup aimer les hommes est un livre que j'ai lu dans le cadre du prix Océans. Ce livre est la suite de Clèves, mettant en scène le même personnage de Solange, au prénom désuet. J'ai bien été tentée - conscience professionnelle oblige - de lire ce premier tome mais j'ai renoncé : s'il est proposé à la sélection, c'est qu'il est possible de le lire indépendamment du premier opus.
Solange en a fait du chemin, depuis la ville de Clèves. Elle est devenue actrice à Hollywood, caricature de la frenchy qui a réussi sans parvenir jamais à être considérée autrement que comme une actrice française, engagée pour son accent, bien qu'elle travaille assidument avec des coachs de toutes sortes. Elle m'a fait fortement penser à une actrice française, expatriée de longues dates elle aussi. Certes, toutes ressemblances avec des personnes existant ou ayant existé, etc, etc... Mais dans un roman où l'on croise Georges (est-il besoin de préciser lequel ?) et Vincent Cassel, où l'on cherche des acteurs reconnus pour jouer dans Au coeur des Ténèbres, et dont on confie la chronique à une ex-blogueuse cinéma (moi, en l'occurrence), je n'ai pas pu m'empêcher de faire ces rapprochements.
Rejoignons maintenant la fiction pure et dure : Solange est tombée amoureuse de Kouhouesso, et lui ne pense qu'au film qu'il souhaite réaliser. L'amour et le cinéma seraient-ils incompatibles ? Non, s'il s'agit de l'amour DU cinéma. Kouhouesso ne pense qu'à son film, s'y consacre entièrement, au point de ne pas voir Solange, réduite à attendre son retour, ou plus simplement, la réponse au sms qu'elle lui a envoyé. le portable, ou un bon moyen de se défiler, puisque l'autre peut être joint n'importe où, n'importe quand.
J'oubliai ce qui semble être la circonstance essentielle de cette histoire d'amour : Kouhouesso est noir, Solange est blanche. Naïvement, je croyais qu'en 2013 (date de sortie du roman), les couples mixtes étaient bien acceptés. Il faut croire que non. En tout cas, pas à Hollywood. Mais, sincèrement, dans cette histoire, qui est le plus mal à l'aise ? Qui balaie les phrases de Solange d'un revers de la main, comme si elle était forcément ignorante, parce que blanche, parce qu'européenne ? Qui ne rencontre jamais sa famille ? Qui se refuse à s'engager ?
Et quand le morceau de bravoure-catastrophe, à savoir le tournage dans la jungle est arrivé, j'avais déjà décroché depuis longtemps.
Il faut beaucoup aimer les hommes, ou l'histoire d'une rencontre ratée.
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