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sur 336 notes
Cette histoire est celle d'une rupture lente et douloureuse. Une de celle qui crée un vide profond, impossible à combler parce qu'il lézarde l'être au plus profond de lui-même. Une de celle qu'on n'oublie pas, qui s'enracine en dépit des années et qui blesse, quand bien même la vie continue. Car si la rupture amoureuse fait mal, elle se surmonte bien souvent avec le temps, avec des rencontres et avec un nouvel amour, tandis que la rupture en amitié, lorsqu'elle a lieu entre deux amies de longue date, détruit à tout jamais une part de nous-même.
C'est ce qui est arrivé à Cécile et à Alice, amies depuis le jardin d'enfance, soudées jusqu'à n'être plus qu'une entité, complices au-delà des mots. Lorsque le récit commence, Cécile, presque la cinquantaine, est couchée sur un lit d'hôpital, plongée dans le coma suite à un accident de voiture. Ce demi-sommeil est l'occasion pour elle de se replonger dans les méandres du passé. Une seule personne occupe alors son esprit : Alice, cette amie tant chérie qui a pourtant disparu de sa vie.
Le texte alterne ainsi les moments d'introspection de Cécile, qui se présentent sous la forme de véritables déclarations à Alice, avec des flash-back sur la jeunesse des deux femmes et sur les moments forts ou fragiles de leur amitié.
Kéthévane Davrichewy parvient dans ce texte magnifique à parler de l'amitié avec un grand A. Elle y décrit avec justesse la relation dans tout ce qu'elle peut avoir de passionnel, de fusionnel, d'exclusif et de destructeur. Elle révèle les failles d'une amitié où l'on n'a de cesse de protéger l'autre, au détriment de soi, où l'on est prêt à se taire pour ne pas heurter. Entre Cécile et Alice, ce sont les non-dits qui ont eu raison de leur relation, ainsi que la jalousie refoulée mais grandissante. L'écriture est extrêmement sensible et féminine et offre un texte bouleversant de sincérité et de tendresse. « Les séparées » et un roman fort, sublime, qui ne laissera personne indifférent. C'est en tout cas un gros coup de coeur en ce qui me concerne.
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Je le dis tout net et tout de suite, je me suis énormément ennuyé à la lecture de ce roman. A aucun moment, je n'ai été intéressé par cette amitié soi-disant fusionnelle entre Alice et Cécile. D'ailleurs, elles ont beau se blottir l'une contre l'autre, se téléphoner tous les jours, passer toutes leurs vacances ensemble, je n'ai jamais ressenti leur proximité, tout m'a semblé factice, très fabriqué. J'ai eu l'impression qu'elles traversaient la vie, sans s'intéresser à ce qu'il se passe autour, uniquement préoccupées par leurs petites affaires. Et puis, cela commence à devenir cliché de débuter un roman par la victoire de François Mitterrand en 1981, puis d'évoquer les trente années qui suivent. D'accord, c'est le deuxième cette semaine (voir Isabelle Monnin et "Second tour"), c'est une mauvaise pioche, je n'ai pas de chance.
Ici tout m'a semblé lourd. Pensant titiller les souvenirs, l'auteur nous envoie les tubes variétoches de ces trente dernières années. Pour nous faire pleurer, on convoque le sida, car il est impensable qu'un personnage traversant cette période ne puisse l'attraper. Pour nous horrifier un peu plus, on nous révèle un inceste car là aussi, il est absolument indispensable qu'une vraie héroïne ait été tripotée par un parent. Et puis, cerise sur le gâteau, une des héroïnes est dans le coma. Vibrant hommage à Almodovar, cinéaste culte des ces dernières décennies, il m'a semblé ici juste un artifice de narration habile mais pas du tout convainquant.
Je ne dirai rien de la fin de ce roman, sommet de kitsch et de ridicule qui m'a juste fait ricaner.
Je sais que je vais me faire détester par un grand nombre de blogueuses qui ont AAAdoré ce livre. Mais, cet enfilage de clichés a tué pour moi toute émotion. L'écriture ne casse pas trois pattes à un canard et les personnages féminins sont assez inconsistants.
La fin sur le blog

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Amies depuis la maternelle, rien ne pouvait alors séparer Cécile et Alice. Trente ans plus tard et après avoir tout vécu ensemble, elles ne se parlent plus.
C'est pourtant à Cécile que pense Alice après avoir mit son mari à la porte de chez elle. Et c'est Alice que Cécile souhaite à son chevet. Mais pourront-elles franchir le pas qui les sépare, rien n'est moins sûr.
Alternant les deux voix, ce court roman pose une question essentielle : l'amitié est-elle plus forte que tout ? Et que devient-on lorsque l'on perd sa moitié ?
Un roman très touchant qui interroge tout à chacun sur ses relations avec les autres. Surement l'un des romans qui m'aura le plus marqué en ce début d'année.
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Roman à deux voix : celle de Cécile, dans le coma, qui s'adresse à son amie Alice, et celle d'un narrateur extérieur qui raconte les événements du point de vue d'Alice.

C'est un roman sur la fuite du temps, sur l'amitié, sur l'amour, sur la perte de l'enfance, l'adolescence, le passage à l'âge adulte. Tout ça !

La narration n'est pas linéaire, on passe d'une époque à une autre, d'une histoire à une autre, sans jamais perdre le fil, c'est très adroitement écrit, les révélations nous sont offertes par petites touches délicates. L'écriture est douce, subtile et j'ai été très vite happée par leur histoire, leurs secrets, les non-dits, tout ce qui fait la vie et qui donne au roman un ton juste.

Ce livre, c'est la vie ! Avec les jalousies, les amours, les envies, les désirs, les incompréhensions, les connivences…

Je l'ai lu presque d'une traite, commencé à 5 h du matin, fini à midi. Ce fut un enchantement. J'émettrais juste un bémol : l'auteur a parsemé son texte de trop de questions, du type : "Saurait-il choisir ? Prendrait-il ce qu'Alice aurait aimé ? le ferait-il sans même en avoir conscience ? Ou, au contraire, en prendrait-il le contrepied ? Voudrait-il effacer la moindre empreinte ?"

La suite sur mon blog.

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Ce roman est avant tout une histoire d'amitié entre 2 femmes tour à tour enfants, adolescentes puis femmes adultes. 2 amies qui entretenaient une relation plus que fusionnelle…De souvenirs en interrogations, on comprend qu'elles ne se parlent plus.

Cécile, victime d'un accident de voiture est plongée dans le coma. Elle rêve secrètement que son amie Alice vienne lui rendre visite. de son lit, elle lui écrit des lettres imaginaires.
Alice, elle revient sur ces 30 dernières années avec pour levier de départ une rétrospective « des années Mitterrand ». Que s'est-il passé ? Comment en sont-elles arrivées là ?

Entre idéaux, euphorie et désillusions, leur histoire fait écho au contexte politique de l'époque évoquée (1981 – 2011).

On retrouve la plume sensible de l'auteur, une écriture fluide et délicate avec toujours comme toile de fond un contexte historique qui lui tient à coeur !
Entre élans de joies, pudeur et maladresses, l'auteur brosse 2 portraits de femmes toute en nuances et en subtilité !
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Je ne connaissais pas l'auteur. J'avais lu de bons avis à propos de ce livre. Je voulais donc la découvrir. Je remercie vivement les éditions Sabine Wespieser qui m'ont gentiment offert ce livre.
Indéniablement, l'écriture de Kéthévane Davrichewy est belle et élégante. Son ouvrage se lit facilement et rapidement. Mais…..jamais, au cours de ma lecture, je ne me suis sentie concernée. C'est à distance que j'ai suivi ce roman à deux voix, mêlant le passé et le présent. Je ne peux pas dire, si c'est l'écriture que ne m'a pas charmée, ou si c'est l'histoire en elle-même. le début des années 80, n'a pas de résonance particulière pour moi, ce sont les premières années du collège ; une époque bien enterrée… Est-ce pour cela que je n'ai pas été touchée par cette histoire ?
Est-ce cette histoire d'amitié avortée, qui ne m'a pas séduite ? Certainement…je me suis constamment demandé qui était qui, qui vivait avec qui, qui faisait quoi. Alice et Cécile ne sont jamais rentrées dans mon univers ; elles me sont restées assez vagues, lointaines.
Est-ce que l'écriture de l'auteur qui ne parvient pas à m'émouvoir ?
Je suis finalement assez déçue d'être passée à côté de l'ouvrage.
Je tenterai un autre ouvrage pour le savoir.

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Ce court roman est très marqué par les années 80 : musique, évènements politiques, début du SIDA, films-cultes…
Les personnages sont bien typés : les deux familles d'Alice et Cécile avec leurs styles de vie différents, leurs amours, leurs enfants.
Les chapitres sont courts et alternent la voix de Cécile, dans son semi-coma, son adresse à Alice, et les souvenirs qu'égrène Alice.
Les phrases, courtes et très scandées, claquent ; elles racontent des faits, une succession de faits, parfois des ressentis, rien d'autre. Mais qu'on ne s'y trompe pas, dans ce roman, du début à la fin, il n'est question que d'AMOUR…
Magnifique ! je vous le recommande vivement.

Lien : http://lespassionsdelaura.ov..
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Camille et Alice se connaissent depuis la maternelle. Leur amitié est fusionnelle mais la vie et le temps faisant, les sentiments se délitèrent...
L'écriture de Kéthévane Davichewy est toujours un petit bonheur.
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Alice et Cécile sont fusionnelles depuis leur enfance. Elles ont tout partagé, se connaissent par coeur. Pourtant au fur et à mesure des années leur amitié s'estompe et elles finissent par ne plus se voir. Après plus de 30 ans d'amitié, les deux femmes font un point, chacune de leur côté, sur les rancoeurs et les non-dits qui ont abouti à leur séparation.
Magnifique texte à deux voix sur la complexité de l'amitié. Une belle surprise pour ce début d'année !
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C'est un petit roman qui se lit très vite et qui en touchera plus d'une (plus d'un peut-être aussi ?)
Au travers d'une époque, celle des années 70 puis 80, Kéthévane Davrichewy évoque avec beaucoup de sensibilité l'amitié fusionnelle qui unit Alice et Cécile, en dépit de leurs familles et de leurs milieux si différents. Une amitié fusionnelle et exclusive qui ne connait pas de disputes, qui s'alimente de connivences et de vécu, se nourrit d'admiration mutuelle mais qui, inéluctablement, s'effilochera un jour pour ne laisser place qu'à la haine et au mépris.
A l'approche de la cinquantaine, c'est le constat amer qu'elles font, l'une esseulée à la table d'un café, l'autre plongée dans un semi-coma sur son lit d'hôpital ; déroulant l'histoire de leur amitié et croisant leurs point de vue au fil des chapitres, elles se racontent, leurs familles, leurs amours, la complexité de leurs sentiments, ce qu'elles se sont tu, enfin… et la découverte amère qu'une amitié comme la leur n'est finalement pas imperméable à tout… Une écriture simple qui entremêle les époques et leurs histoires au point que parfois on se perd… pour les retrouver quelques lignes plus tard, émouvantes et passionnées.
Comme Brigitte Lascombes, j'ai beaucoup pensé au Dernier Ami de Tahar Ben Jelloun, version féminine !
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