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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cette lecture fut une vraie bonne surprise !

Commençons par le bémol.
Le plus surprenant pour moi est le fait que j'ai préféré l'histoire au graphisme... Sachez que je suis fascinée par le travail qu'effectue Aurélien Police pour de nombreuses maisons d'éditions que j'adore, que chacun de ses travaux m'enchante et que je suis capable d'acheter un bouquin uniquement parce qu'il en a illustré la couverture. Parfait exemple : j'ai acheté celui-ci à sa sortie juste pour cela. Et j'ai attendu jusque-là pour le lire car l'histoire ne me disait trop rien.
Force est de constater que je ne suis pas fan de sa "mise en scène". J'aime bien ce qu'il a proposé en tant qu'artiste tout en étant déçue par le manque de dynamisme et le côté trop artificiel de certaines planches. C'est assez beau mais c'est statique. Un bon artiste/plasticien/graphiste ne fait pas forcément un illustrateur BD de talent.
Si j'ai bien compris, c'est son premier essai dans la bande dessinée alors je ne lui en tiens pas rigueur.

Surprise aussi par l'histoire qui s'annonçait comme une avalanche de clichés et de tropes par trop rebattus. Erreur.
Si on retrouve certains motifs bien connus du fantastique et du post-apocalyptique, ils sont intelligemment utilisés au service d'une histoire comprenant un sous-texte intéressant. Thomas Day en prend même le contre-pied parfois et s'amuse avec de nombreuses références culturelles et autres légendes urbaines. Les personnages stéréotypés sont déconstruits et l'auteur rappelle constamment que les idées préconçues et les catalogages sont faciles mais qu'une personne est bien plus complexe que ce qu'on en voit de prime abord.
Les "cendreux" ne sont pas présentés comme le mal absolu. Ce ne sont pas des personnes dangereuses en soi, mais des personnes acculées, terrorisées, qui pensent devoir attaquer les premières pour ne pas être démasquées et tuées. C'est tout le propos d'Ashley, qui a bien compris, à l'inverse de Bruce, que ces personnes n'étaient pas mauvaises mais que de leurs peurs naissait leur agressivité. On se demande encore ce qui motive les guerres et les replis communautaires et nationalistes ? Rien de plus.

Bref, c'était fort intéressant et j'ai maintenant envie de découvrir les romans de Thomas Day.
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Depuis que je suis sur les réseaux sociaux, il est beaucoup plus facile de suivre les sorties des maisons d'éditions. C'est ainsi que j'ai découvert la collaboration de Thomas Day (à l'écriture) avec Aurélien Police (au graphisme) pour la bande dessinée Juste un peu de cendres. Si je n'avais jusqu'à présent jamais lu Thomas Day, j'avais eu néanmoins de bons échos sur son travail mais j'avais eu aussi des remarques sur la noirceur ou le côté glauque des univers développés dans ses romans. Quant à Aurélien Police, j'étais d'ors et déjà conquise : le style de son art, notamment sur les couvertures de romans, est facilement reconnaissable! Pour exemple, si vous avez lu la trilogie de la voie des oracles d'Estelle Faye ou le diptyque Aeternia T.1 & 2 de Gabriel Katz, aux éditions Scrineo, c'est lui!

Ashley Torrance n'a que dix sept ans quand elle décide de s'enfuir de chez elle : n'y voyez pas là une simple fugue d'adolescence car sa famille est aimante et équilibrée. En réalité, elle fuit car elle se sent en danger et ne veut pas que ses proches en subissent les conséquences. Depuis toute petite, Ashley possède un don : avec ses yeux vairons, elle peut dissocier des créatures différentes des humains, celles qu'elle nomme les « Cendreux » ou les « Consumés ». Leur apparence effrayante donne l'impression qu'il se consume comme des braises et un fil ténu semble tous les connecter. Or, voilà qu'ils deviennent de plus en plus nombreux aux États-Unis depuis la Crise de 2008 mais surtout, ils savent qu'Ashley est aussi une menace pour eux…

Dès le départ, deux points m'ont un peu agacé : l'appartenance de Juste un peu de cendres au registre du Young Adult (vous connaissez ma passion pour ce genre mais la faute m'en incombe car je n'avais pas lu le synopsis avant de l'acquérir!) et le fait que l'héroïne possède des yeux vairons. le Tanuki l'avait déjà fait remarquer dans l'une de ses chroniques et cette caractéristique commence à être vraiment un stéréotype dans le YA.

Malgré cette déconvenue de première minute, ce roman graphique s'est révélé être une lecture très agréable.
– Débutons en premier lieu par le livre-objet : il est tout juste magnifique. le velouté de sa couverture ainsi que ses pages en papier épais glacé en font un objet de qualité. de plus, étant donné qu'il s'agit d'un one-shot, il pourrait tout à fait convenir pour une idée-cadeau (Noël is coming !).
– L'univers imaginé par Thomas Day est intéressant et intriguant. Sa teneur sombre et mystérieuse éclipse immédiatement le côté YA que je craignais dès le départ. Et l'auteur évite le stéréotype d'une adolescente torturée qui ferait une fugue pour fuir une famille sordide. Rien de tout cela au contraire, Ashley est une jeune fille attachante, responsable et combative. Elle essaye de comprendre son don afin de mieux s'armer face à ces créatures mystérieuses.
J'ai également beaucoup apprécié que le récit prenne une dimension sociale importante : sans trop en dévoiler, l'auteur aborde aussi la crise de 2008 et n'hésite pas à dénoncer les conditions des personnes tombées en déshérence : chômage, endettement, dépression, alcoolisme, prostitution, etc… Il ponctue également le roman graphique de références liées à l'Imaginaire qu'elles soient littéraires (Shining par exemple car le début de l'intrigue se déroule dans le Maine) ou musicales (comme David Bowie).
– Enfin, l'univers graphique d'Aurélien Police s'est révélé être à la hauteur de son talent. Les planches sont tout simplement magnifiques et d'une grande originalité. A la fin de la bande dessinée, il explique d'ailleurs sa technique pour le fameux rendu des cendres présentes tout au long du récit. Il s'agit d'une véritable photographie de l'incinération d'un manuscrit (le premier jet de Juste un peu de cendres envoyé par Thomas Day !) qu'il a ensuite modifié par ordinateur et inséré dans ses images. le rendu est époustouflant et spectaculaire !

Juste un peu de cendres aurait donc pu être un coup de coeur mais c'est sans compter une fin malheureusement abrupte et « facile ». L'impression que cette dernière m'a laissé, c'est : « Ah bon ? Tout ça pour ça ? ». J'ai trouvé cela un peu dommage.

En conclusion, la collaboration entre Thomas Day et Aurélien Police s'est révélée être une véritable réussite. Pour ma part, elle confirme le talent du second tandis qu'elle m'a bien donné envie de découvrir d'autres oeuvres du premier, à savoir Dragon. Malgré une fin un peu décevante, je vous invite tout de même à jeter un coup d'oeil à Juste un peu de cendres car il vaut le détour.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Un étrange livre fait de dessins 3D mêlés à de la photographie, pour une non-moins étrange histoire de démons cachés dans des humains désabusés.
Ashley, jeune fille de tout juste 18 ans, voit depuis toujours, grâce, ou à cause, de ses yeux vairons, le vrai visage de certaines personnes : un visage de monstre démoniaque et effrayant. Elle n'est pas folle, ni malade, mais voit au-delà des apparences.
D'autres comme elle, voient aussi ces monstres qui ne se nourrissent que de sang d'animaux égorgés par leur soin.
Ashley retrouve un jeune type comme elle, rencontré sur le net, qui lui, a préféré se crever un oeil plutôt que de continuer à les voir. A eux deux, ils décident de partir en croisade. Sur leur chemin, ils rencontreront Sunny, dessinatrice de génie qui voient aussi la vraie nature des démons, et mèneront la lutte contre ces créatures qui ne craignent qu'une chose : le feu.
Une très bonne surprise, où la légende de Roanoke est joliment utilisée. Un roman graphique très sombre, très beau. Un peu court quand même, aurait mérité de se faire en plusieurs tomes, pour bien aller au fond de l'histoire.
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Malgré plusieurs centaines de critiques écrites et publiées, je n'ai chroniqué que deux bandes dessinées ! Et encore... Parce qu'il s'agissait d'opérations Masse critique. Je l'ai déjà expliqué mais j'aime bien me répéter alors... Ce n'est pas que je n'apprécie pas le genre, c'est seulement que j'ai peu l'occasion d'en lire. Or, je me suis réinscrite à la bibliothèque de mon quartier il y a quelques mois. Ce sera donc l'occasion pour moi d'aller vers l'ailleurs, le différent, dont la BD... Vu que je n'y connais rien en la matière, seul l'attrait de la couverture me guide dans mon choix. Et il faut bien avouer que celle du livre qui nous intéresse aujourd'hui est sublime...

Il va sans dire que je ne connaissais pas du tout les auteurs de l'ouvrage alors que le scénariste de Juste un peu de Cendre, Thomas Day est un écrivain français assez reconnu, entre autre pour son cycle La Voie du Sabre. Son dessinateur, Aurélien Police a pas mal travaillé pour les maisons d'éditions avec des couvertures très belles.

Mais qu'en est-il de mon avis sur Juste un peu de cendres ? Mitigé. Je suppose que lorsqu'on se plonge dans un roman graphique, il faut savoir livrer une critique sur le tout, c'est à dire à la fois le dessin et les dialogues/le scénario. Sauf qu'ici, j'ai trouvé les deux assez disparates. L'histoire d'Ashley Torrance ne brille pas par son originalité même si mettre en lien les monstres combattus avec la crise économique de 2008 rend l'histoire plus profonde que j'aurais pu le craindre. Tout va vite dans Juste un peu de cendre, trop vite. On reste un peu sur notre faim et, pour moi, le récit aurait mérité un traitement en plusieurs tomes, histoire de ne pas foncer vers la fin. Cette dernière, un brin facile, n'est d'ailleurs pas la meilleure partie de l'ouvrage. Bref un scénario et des dialogues moyens qui seraient bien vite oubliés sans le travail d'Aurélien. Visuellement Juste un peu de cendre est plus qu'une réussite avec un univers sombre mais fascinant.

Me voilà donc dans l'incapacité de donner une note que je trouve satisfaisante à l'ensemble... Qu'importe finalement, Juste un peu de cendres restera pour moi une très jolie découverte.

Lien : http://altervorace.canalblog..
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Quand j'ai vu qu'Aurélien Police sortait un comics j'ai tout simplement sauté de joie ! J'adore cet illustrateur ! Vous l'avez certainement croisé au détour d'une couverture de roman (souvent paru chez Scrinéo) et vous devez admettre que son art est juste magnifique ! Cette BD est donc un véritable régale pour les yeux et rien que pour ça, vous devez la lire !

Je ne connaissais pas le concept de slow apocalypse ou encore cosy apocalypse qui, comme son nom l'indique, qualifie les histoires de fin du monde qui n'explosent pas dans tout les sens : la vie des protagonistes ne change pas radicalement malgré la catastrophe qu'ils éprouvent. J'aime bien l'idée et ici, c'est très bien retranscrit car l'ambiance est intimiste mais aussi pesante, l'urgence et sourde, le danger mystérieux.

Juste un peu de cendres est un récit assez sombre, lent et le scénario est dense. J'ai apprécié l'utilisation de faits historiques notamment les étranges événements survenus sur l'île Roanoke et la légende Croatoan qui sont fascinants. Mais je ne sais pas si j'ai totalement adhérer à l'intrigue. Les personnages ne m'ont pas ému et leur quête se développe un peu étrangement.

Par contre, j'ai beaucoup aimé que les auteurs développent leur projet à la fin du volume et expliquent leurs motivations, inspirations et leurs ambitions : cela complète bien la lecture.
Lien : https://thebmuffin.wordpress..
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Aujourd'hui je vous parle d'un comics qui me tentait beaucoup, surtout avec le superbe travail que fait Aurélien Police ! J'ai bien aimé Juste un peu de cendres.

On débarque dans un univers de slow apocalypse comme l'appelle l'auteur Thomas Day et c'est exactement ça. Quelque chose démarre et se fait vraiment très discret. Pas de zombies exactement ici mais des créatures qui s'y rapprochent un peu.

J'ai aimé les personnages, le fait qu'on casse un peu les codes. C'est original et ça fait du bien ! Sans surprise, j'ai aussi aimé les dessins qui sont à l'image de la belle couverture. Les illustrations sont comme mouvantes, j'imaginais aisément les cendres voler dans l'air.

L'histoire de fond n'est pas sans reste puisqu'elle est très bien trouvée et ça tient la route ! La partie à la fin avec les explications de l'auteur et l'illustrateur complète bien le tout.
Lien : https://thenotebook14.wordpr..
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Déroutant et captivant. Voilà les deux mots qui me viennent à l'esprit si je dois résumer ma lecture. Étrange, non? Pas tant que cela. En vérité, cet album m'a captivée par son histoire, par ses graphismes, par la place laissée au texte aussi, étonnamment discret mais pourtant capital par sa disposition et son contenu. C'est bien là ce qui est déroutant car les histoires de zombies, ce n'est pas du tout ma tasse de thé! Précisons d'emblée : je parlerai ici de « zombies » par commodité. Les passionnés du genre me pardonneront un possible abus de langage…

Juste un peu de cendres nous raconte une nouvelle apocalypse, discrète, ténue, que seul un petit nombre peut percevoir. Des hommes changent, les cendres les entourent. Ashley Torrance fait partie de ceux qui ont un don. Don ou malédiction? Cette jeune fille voit des choses, comprend l'impensable et l'album s'ouvre sur son départ avant de nous livrer son épopée.

La structuration de l'histoire est parfaite : le récit s'ouvre sur une tension, qui place immédiatement le lecteur au coeur du récit. le danger encouru, la fuite, la quête de sens, le choix d'alliés. Les explications nous parviennent au compte goutte, nous craignons pour les personnages, sans finalement avoir de raison tangible… Car la force de l'oeuvre est aussi de sous-entendre, de laisser la place belle à notre imagination: fini les zombies qui attaquent tout ce qui bouge comme des bêtes féroces. Les Créatures sont ici vulnérables, fragiles tout autant qu'inquiétantes et sinistres. Cette ambivalence étreint le lecteur jusqu'à l'âme et laisse un goût étrange en s'incarnant dans les planches mêmes de l'album. La force du graphisme et de l'écriture s'allient pour balayer les topos du genre (du moins ceux que je connais). Ajoutons que le récit acquiert une réelle densité avec la légende de Roanoke, donnant à cette apocalypse une dimension à la fois historique, mystique et surnaturelle, tout en conférant aux personnages une véritable épaisseur.

Enfin, l'originalité de cet album vient aussi des graphismes. Ils m'ont tout de suite interpellée : 3D, photos, dessins, images par ordinateur, tout se mêle dans une esthétique douce et percutante. Nul doute que ces images me resteront longtemps en tête… Une poésie du zombie, voilà comment je pourrais qualifier la représentation de ces êtres! J'ai d'ailleurs été très sensible aux bonus à la fin et tout particulièrement aux pages expliquant la genèse de l'une des doubles pages marquantes de l'oeuvre.

Avec Juste un peu de cendres, Thomas Day et Aurélien Police ont réussi un coup de maître : me faire aimer une histoire de zombies, tant par l'histoire que par ses graphismes.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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