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Dans sa critique, Boudicca vous prévient d'emblée : "âmes sensibles s'abstenir". Je m'apprêtais à écrire la même chose...mais que vous soyez sensibles...ou pas ; ces cinq nouvelles sur la violence faite aux (ou subie par les) femmes demandent à être lues. Munissez vous plutôt d'une solide carapace et gardez la porte de votre coeur entrouverte. Ainsi armée (d'avertissements et de protection), attendez-vous à recevoir la brutalité de certains textes de Thomas Day comme un poing en pleine figure !

Ce sont des fictions, basées sur la malheureuse réalité toute crue, qui parlent des femmes "enchaînées" avec violence par le destin et/ou par la sauvagerie calculée des hommes.
L'auteur est un écrivain de l'imaginaire et en tant que tel situe ses récits à la frontière du réel.
* Dans "La ville féminicide" (pour moi, un des textes majeurs), il fait e.a. référence à la mythologie aztèque pour tisser un lien vers et avec les disparues de Ciudad Juárez.
* Dans "Éros-center" qui se passe principalement en Afrique et en Allemagne, c'est l'ensorcellement par un sorcier proxénète qui change une jeune couturière en prostituée. (Cette nouvelle semble souffrir d'une construction "morcelée", sauf si vous la lisez en ordre chronologique, suivant la numérotation des chapitres, plutôt que l'ordre de pagination).
* "Tu ne laisseras point vivre" est l'histoire d'une jeune nymphomane qui pour fuir ses dons divinatoires et les tentations...s'installe sur les étendues enneigées de Groenland. (Ce récit détonne un peu parmi les autres).
* "Nous sommes les violeurs" est un texte plus politique : dans un futur proche et plausible, des historiens interrogent les survivants d'un commando, engagé pour éradiquer les champs de pavots en Afghanistan...des mercenaires survivants...et violeurs de femmes "pour la bonne cause"... écoeurant !
* "Poings de suture" est la plus courte nouvelle, parlant de se reconstruire après avoir subie la violence conjugale. Un récit plus "léger" pour clore le recueil...(mais qui m'a moins convaincu).

Des nouvelles qui racontent, dans le sexe et le sang, la misère de la condition féminine. Les propos de Th. Day sont souvent délibérément durs, incisifs et crus pour mieux nous rudoyer et nous secouer. Et il y réussit fort bien, puisque on se sent troublé, bouleversé et indigné.
En colère contre les hommes-bourreaux...inévitablement...
Solidaire avec ces femmes qu'on désire libérer de leurs chaînes.
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Une lecture commune du forum sf-fantasy m'avait permis de découvrir Thomas Day avec le roman "Dragon" qui abordait le thème difficile de la prostitution des enfants. Ce trop court roman, s'il m'avait paru un peu inabouti, montrait d'évidentes qualités qui m'avaient donné envie de découvrir d'autres oeuvres de l'auteur. Grâce à Domi (encore mille mercis à toi), j'ai donc pu m'attaquer à "women in chains", un recueil de 5 nouvelles ayant pour thème la violence faite aux femmes.

Comme tout recueil de nouvelles, le résultat est inégal, allant de l'excellent au décevant.

Les 2 récits que j'ai trouvé les plus réussis sont "la ville féminicide" qui évoque les disparues de ciudad Juarez et "Eros center" qui aborde le thème de la prostitution.
L'utilisation de la mythologie aztèque dans "la ville féminicide" est une brillante idée qui permet de mettre en lumière l'abjecte absurdité de ces crimes.
"Eros center" est un récit à la fois dur et très poignant. En donnant un coeur et une âme à ces filles qu'on préfère trop souvent ne pas voir, Thomas Day rappelle l'air de rien que les proxénètes sont des ordures.

"Nous sommes les violeurs" est un très bon récit. le propos de cette nouvelle se déroulant en Afghanistan est très dérangeant. Parfaitement maîtrisé sur la forme, j'avoue ne pas savoir quoi penser du fond. Finalement, peut-être trop dérangeant pour moi.

J'ai été déçue par "poings de suture" qui aborde le sujet de la violence conjugale. J'ai trouvé ce récit très anecdotique, trop léger alors que ce sujet tristement banal aurait mérité un traitement choc.

"Tu ne laisseras point vivre" est la nouvelle qui m'a le moins plu. En fait, je n'ai pas très bien saisi en quoi elle s'inscrivait dans la note d'intention de l'ouvrage.

Tout au long des 5 nouvelles, l'utilisation du surnaturel permet d'aérer un peu la lecture, de la rendre plus supportable. Cependant, l'aspect fantastique n'édulcore en rien la dénonciation. le propos est fort, dérangeant, révoltant et plus d'une fois on est tenté de poser le livre, de sortir de cet étalage d'horreur. Mais Day accroche le lecteur avec son style vif, cru et par sa capacité à créer des personnages forts. Car si les femmes de ces nouvelles subissent des violences, elles ne se résument pas à ce statut de victimes. Elles se battent autant qu'elles peuvent.

Si 2 récits sur 5 m'ont déçue, "women in chains" vaut largement le détour pour les 3 bons textes du recueil. "Women in chains" n'est pas une lecture agréable. "Women in chains" est une lecture oppressante, désespérante mais ô combien salutaire.

Challenge Petits plaisirs 2016 - 31
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Âmes sensibles s'abstenir! Thomas Day nous propose ici cinq petites nouvelles d'une brutalité et d'une violence presque insoutenable. Inspirée de faits réels « La ville féminicide » nous plonge dans le cauchemars de la ville de Juarez, l'enfer sur terre pour les femmes dont plus de cinq milles ont déjà été enlevées, violées et assassinées. L'auteur nous entraine ensuite à la découverte de la prostitution africaine en Occident avec « Eros center » puis en Afghanistan avec « Nous sommes les violeurs », nouvelle spéculative visant à choquer le lecteur pour le faire réfléchir. Enfin, avec « Tu ne laisseras point vivre » et « Poings de suture » nous suivons pour quelques pages le parcours de deux jeunes femmes : Cassandra, exilée volontaire au Groenland et Samira, confrontée pour la première fois à la violence de son conjoint.

Des histoires fortes, dures, glaçantes, insoutenables souvent, on peut dire que T. Day sait comme s'y prendre pour marquer ses lecteurs! Mais le tout est écrit avec beaucoup de talent et les idées originales foisonnent : il est nécessaire de parler des femmes et de la violence qui leur est faite partout dans le monde, pourquoi pas par le biais de la fantasy? Tout en abordant le massacre des femmes de Juarez, le quotidien des prostituées africaines ou encore le sort réservé aux femmes afghanes en temps de guerre, l'auteur trouve ainsi le moyen de nous parler également de sacrifices aztèques ancestraux, de puissante magie africaine, de malédiction familiale, de chasse aux sorcières...

Les héroïnes de T. Day sont toutes très différentes les unes des autres mais on on retrouve chez elles la même force, la même volonté de vaincre. Qu'il s'agisse de Joy, africaine naïve embarquée dans la prostitution, Cassandra, jeune femme pour qui le sexe est loin de n'être qu'une partie de plaisir ou encore Sayeda et Samira, la première violée, l'autre battue mais qui surent malgré tout se reconstruire, l'auteur nous livre des portraits de femmes attachantes, touchantes et profondément humaines. Une lecture difficile donc mais nécessaire, le sujet de la violence faite aux femmes étant trop souvent passé sous silence. « Women in chains » a le mérite d'en parler, de façon originale certes mais non pas moins sérieuse. Un recueil poignant après la lecture duquel on ressort groggy et pas totalement indemne.
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Un livre difficile... Voire insoutenable par moments... Thomas Day ne mâche pas ses mots, ne s'encombre pas de périphrases, et va droit au but. La dénonciation de l'inhumanité de l'humanité...

Comme je partage beaucoup de ses points de vue, bah j'apprécie que quelqu'un se révolte et le crie dans ses bouquins. Mais c'est dur à lire, hein, on va pas se le cacher. Un T. Day par an, c'est très suffisant...

J'ai lu le livre (oui c'est d'abord un livre) "Les disparues de Juarez" et vu le film "Les oubliées de Juarez". C'est donc une histoire vraie que je connais plutôt bien. Il serait bien pratique de croire qu'il y a un quelconque être malfaisant surnaturel derrière ces meurtres, hélas, j'ai bien peur qu'il n'y ait pas d'autres explications que l'inexplicable sauvagerie humaine... L'évolution n'est peut-être pas si évolutive que ça, au final. Au sens "grandir".

Les deux autres histoires qui sonnent ultra-réalistes dans ce livre sont "Eros-center" et "Nous sommes les violeurs". On sait que le viol est une arme de guerre. Bref la majeure partie de ce bouquin, ce sont à la base, des histoires vraies. Et même si "points de suture" n'est pas ce qu'elle aurait pu être, c'en est une aussi, d'histoire vraie, comme il y en a des milliers, avec à la clé non des femmes qui viennent à la boxe - quoi qu'il parait que c'est un sport qui se développe énormément au féminin ces derniers années, et tant mieux, ma foi - mais avec des mortes par centaines.

Il n'y a que deux intruses : "Tu ne laisseras point vivre...". Celle-là m'a laissée carrément perplexe. Il me semble qu'elle n'a rien à faire dans ce recueil. Elle m'a laissée aussi perplexe que l'ancienne camarade de classe de T. Day l'a laissé, lui. Il faudrait qu'il lise Alice Miller, ce monsieur, il apprendrait des tas de choses sur la violence et sa transmission, ou son intégration chez et par les victimes. Et "points de suture" qui n'est pas assez développée ni approfondie, très superficielle et pas tellement dans le ton du reste, non plus.

Bref, c'est un bon recueil, qui fait mal, mais surtout aux gens qui s'aveuglent, parce que ceux qui ont les yeux ouverts savent déjà tout ça. Merci à Domi_V qui a mis ce livre en circulation, et à Foxfire qui me l'a fait passer après l'avoir lu ! Rendez-vous ici pour connaître le fonctionnement de la "circulation" : https://www.babelio.com/forum/viewtopic.php?t=15390
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Le thème commun des 5 nouvelles ? La condition féminine.Celle dont nous ne voulons pas : mort, prostitution, violence. le problème, c'est que partout dans le monde, tout cela existe, à des degrés divers, mais de même nature : le sexe féminin, dit faible, s'en prend plein la gueule. Et je reste polie.
Petite revue de détail :
"La ville féminicide". Ciudad Juarez, frontière Mexique/USA. Les chiffrer est impossible, des milliers de jeunes femmes ont disparu. Une sorte de grand sacrifice aztèque nouvelle formule ? Leurs morts ne seront jamais élucidées, les tueurs, violeurs... jamais inquiétés.
"Eros-center". En Allemagne, les maisons closes existent toujours. Les filles ont des conditions de vie décentes et travaillent dans une relative sécurité. Pour autant, est-ce vraiment la fin de l'esclavage pour les Africaines ? Un sorcier ne les a t-il pas envoutées ? Comment dans ces conditions se libérer ?
"Tu ne laisseras point vivre". Une nymphomane a aussi le droit de disposer de son corps comme elle l'entend. Non, c'est non. Pourtant, certains hommes pensent que TOUT leur est dû. Même le droit des pires atrocités.
"Nous sommes les violeurs". La nouvelle la plus dérangeante, celle qui fait surgir le plus de questions. Celle qui dit que violer les femmes leur donne une place dans L Histoire, chose longtemps refusée aux Afghanes. Entrer dans L Histoire parce qu'on a été violée, par le courage de sublimation, de prise de parole, ou par la vengeance. Là vraiment, il est possible de réfléchir à la place qui est laissée aux femmes, de la meilleure manière pour elles de se faire entendre.
"Poings de suture". La plus "banale", en France, les violences conjugales. Non, toutes ne sont pas des victimes impuissantes ou des monstres de vengeance et de violence. Il suffit parfois de trouver un exutoire, même temporaire, refuser de pardonner (même si ce ne sont "que" 7 points de suture) Être intraitable, avec soi également et se battre.
Parfois insoutenables, toujours crues mais jamais vulgaires par facilité. Un bon mélange de genres et de situation. Un sort souvent tragique, de beaux moments aussi, malgré tout et après bien des difficultés (parce que dans la vie non plus tout n'est pas toujours voué à l'échec.)
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J'ai déjà eu l'occasion de lire deux des textes que contient cette "pentalogie des violences faites aux femmes", tel que sous-titré en première page du livre : La ville féminicide d'une part et Nous sommes des violeurs d'autre part. le premier dans l'anthologie 2010 des Utopiales, le second dans le Bifrost 62. Ces deux textes forts m'avaient marquée et c'est donc tout naturellement que je me suis procuré Women in chains aux dernières Imaginales.

Mêlant fiction et réalité, Thomas Day brosse au travers de ces cinq textes un tableau multiculturel de la violence faite aux femmes.

Ce qui lie ces 5 nouvelles, outre leur thématique, est d'une part qu'elles se passent dans 5 pays différents ; d'autre part qu'elles mêlent la réalité des violences subies par les femmes à la fiction soit fantastique soit science-fictive.

Regardons de plus près ...

La ville féminicide. Se passe au Mexique, à Juarez. L'élément de réalité est l'assassinat et la disparition de centaines de femmes dans cette ville depuis des années sans que personne ne sache qui ni pourquoi. Thomas Day nous donne une explication dans le registre du surnaturel qui loin de nous permettre de prendre des distances avec la réalité, nous plonge dans l'horreur absolue, brute, gratuite.

Eros-center. Se passe en Allemagne mais c'est l'Afrique qui est au centre de l'attention. L'élément de réalité est l'usage de la sorcellerie dans la prostitutions africaine : il est courant de faire subir aux femmes envoyées ensuite en Europe pour se prostituer une cérémonie destinée à les lier à leur employeur qui conserve des ongles ou des cheveux de la jeune femme. Evidemment tout ceci n'est que manipulation et lavage de cerveau. Voir ici pour la source (mentionnée par l'auteur dans la postface). Dans la nouvelle, on ne sait jamais trop si la sorcellerie est "réelle" ou de la manipulation. Cette nouvelle a ceci de particulier que l'histoire de ne déroule pas de façon chronologique : sa structure est éclaté et on commence ainsi la lecture au chapitre 21. A voir ce que ça donne en lisant les chapitres dans l'ordre. Je n'ai pas essayé.

Tu ne laisseras point vivre. Se passe au Groenland. On pourrait dire que l'élément de réalité ici est la nymphomanie. L'auteur va transformer la maladie en une sorte de malédiction transgénérationnelle portée par une jeune femme qui s'est exilée au Groenland pour tenter de contrôler la malédiction.

Nous sommes les violeurs. Se passe en Afghanistan. L'élément de réalité est l'usage du viol comme arme de guerre. Pour se débarrasser du trafic de drogue, pour préciser le cas particulier de la nouvelle. La nouvelle se passe dans un futur proche, dans un contexte politique on ne peut plus d'actualité. Cela la rend d'autant plus effrayante.

Poings de suture. Se passe en France. Ici on parle de la violence conjugale "banale". La jeune femme de l'histoire se sert de la boxe comme exutoire. A ceci près que cette boxe là est légèrement améliorée : se situant quelque part entre le jeu vidéo et Real Steel (vous savez ce film ou des types font se combattre des robots en les dirigeant avec une télécommande ?)

Après lecture, je crois que je peux dire que les textes que j'avais lu précédemment restent les plus marquants : ils sont fort proches d'une réalité, d'une actualité dont on parle et que je connais (un peu du moins). de ce fait ils me paraissent les plus réalistes et du coup les plus poignants. Rajoutons à cela que l'on est loin de la happy end. Eros- center suit pas loin derrière. Sans doute parce qu'en lisant la nouvelle, je découvrais totalement cette histoire de sorcellerie utilisée pour prostituer les femmes, je n'avais aucune idée si cela se passait réellement, je ne l'ai appris qu'en lisant les notes de l'auteur en fin de volume. Tu ne laisseras point vivre m'a parue être la nouvelle la plus éloignée de la réalité, même si les difficultés rencontrées par cette femme et surtout le regard que l'on porte sur elle, la haine même, face à sa sexualité débridée est assez poignant. Poings de suture m'a semblé être le texte le plus faible, le moins percutant mais a le mérite de se terminer de façon, non pas optimiste, mais libératrice et constitue de ce fait une très bonne conclusion.

Notons que Women in chains ne nous épargne pas la violence et les scènes de torture et le sexe y est décrit crûment, précisément.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Extrait de la chronique :

« Women in chains » est une pentalogie traitant le thème des violences faites aux femmes. Abordant différents points de vue avec différents styles narratifs, différents pays, chaque texte se révèle unique, avec un ton propre ; même si c'est toujours la violence subie par les femmes qui est dénoncée vigoureusement, que celle-ci soit mafieuse ou institutionnalisée. Les hommes possèdent en moyenne 7% de masse musculaire en plus que les femmes, et une excroissance parfois gonflée, souvent gonflante, qui ne cherche qu'à s'introduire dans les espaces que la nature a prévus pour, même sans s'y être invitée. Des faits qui ont de tout temps, à travers les âges et les civilisations, placé les femmes en bien mauvaise posture, surtout en temps de guerre ou de cataclysme, lorsque l'animal reprend le dessus sur l'être civilisé. Des états de fait qui éclatent à la lecture de ce recueil, des évidences qui soulignent la fragilité des femmes, sans toutefois nier leur capacité à résister, à tenir tête, à se révolter. Un bel hommage, en somme, oui, mais pas que. « Women in chains » est aussi une dénonciation brutale de la mafia, de la marchandisation du sexe, de l'usage du viol en temps de guerre. Une belle gifle en plein dans la gueule des machos, une qui sonne bien, qui claque comme il faut. La réalité n'est pas niée, elle est livrée telle qu'elle est, dans toute son immondice dégueulasse et brutale.

« Women in chains » s'ouvre sur une pépite, un chef-d'oeuvre, un coup de boule monumental qui m'a mis dans les vapes, le genre de texte dont on se souvient toute sa vie. « La ville féminicide », la pérégrination d'un Vor V Zakonie (mafia russe) à Ciudad Juarez, ou quand une ordure ultime rencontre d'autres salauds hors catégorie, dont l'un vient des abîmes mêmes de l'humanité. Cette nouvelle justifie à elle seule l'achat du bouquin, cauchemars inclus… Les cinq textes ne sont pas égaux, il faut bien le dire, et si j'ai moins aimé « Tu ne laisseras point vivre », malgré son exotisme polaire et son langage cru, l'excellent « Nous sommes les violeurs » est saisissant dans son approche futuriste d'évènements présents (les distributions de viagra dans les conflits asymétriques…), « Eros center », le plus long du lot, souffre de quelques longueurs mais est intéressant dans son approche documentaire et sa construction, et « Poings de suture » clôt l'ensemble d'une manière élégante et plus légère. Un ouvrage bien équilibré, à la qualité éditoriale certaine. On ne peut que saluer une fois de plus le bon travail des éditions Actu SF, qui font l'effort une fois de plus de proposer à leurs lecteurs quelques bonus trop courts mais passionnants. (des notes de Thomas Day concernant chacun des textes, et une très belle préface de Catherine Dufour)
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En Résumé : Voilà un recueil de nouvelles vraiment choc qui traite des différentes violences faites aux femmes. L'auteur le fait de façon vraiment percutante où se mélange sexe, violence, sang et souffrance mais aussi d'autres émotions. Ces textes ne sont pas tous au même niveau mais nous offrent vraiment de quoi réfléchir et m'a surtout vraiment laissé démuni devant le côté réaliste et plausible de certaines horreurs. Des nouvelles coup de poing qu'il ne dépendra qu'à vous de voir si vous voulez vous laisser tenter. Mais je vous aurai prévenu ce recueil ne vous laissera vraiment pas indifférent et risque d'en frapper plus d'un.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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e recueil se compose de cinq nouvelles, cinq nouvelles pour les cinq doigt qui compose un coup de point. Autant de nouvelles qu'il y a de continent (je ne compte pas l'antarctique) , pour nous faire comprendre que la violence fait au femme ne se cantonne à un pays, ne se décline pas que d'une seule manière. La violence s'insinue partout ...

Le suite sur le blog :
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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C'est la première fois que je lis une oeuvre de Thomas DAY. A la fin de ma lecture, je ne suis ni déçue ni franchement emballée. Malgré sa réputation de livre violent et terrible où l'on ne ressort pas indemne ou indifférent, je dois dire que je ne partage pas ce sentiment. Il s'agit assurément d'un livre violent mais les ambiances malsaines ou glauques de façon insidieuse me touchent plus que la violence directe ou le gore.

Commençons par le commencement : la préface de Catherine DUFOUR.

Pour lire la suite, venez sur mon blog ! ;)
Lien : http://terressciencefictives..
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