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Deux histoires mêlées. L'une racontée par un traducteur de livre yiddisch, inspiré par la montagne et qui lit des écrits à la table d'un bistro. L'autre racontée par la fille d'un fugitif SS qui dîne à la table voisine en compagnie de son père. le livre s'apparente plutôt à une nouvelle sur le thème de la fuite et de la culpabilité. Un livre qui se lit d'une traite et qui est intéressant dans sa manière de traiter l'interprétation d'une même situation au travers du regard de trois personnes différentes.
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Lui, est italien. Bouleversé après s'être rendu à Auschwitz et Birkenau, il apprend la langue yiddish « parlée par onze millions de Juifs d'Europe de l'Est et rendue muette par leur destruction ».

Elle, apprend à vingt ans que son grand-père est en réalité son père et qu'il est un ancien criminel de guerre nazi, réfugié un temps en Argentine avant de revenir en Autriche.

Lui veut redonner vie au yiddish pour rendre hommage aux victimes. le père d'Elle utilise la kabbale, la valeur numérique des lettres hébraïques pour comprendre la défaite nazie : « il croyait son obsession justifiée : la kabbale était le noyau ignoré du nazisme ».

Tout les sépare et pourtant un jour dans une auberge, le destin les réunit : est-ce d'ailleurs la première fois qu'ils se rencontrent ?

Un court récit sur deux mondes que tout oppose et réunit à la fois, sur l'héritage de la Shoah, la vie après-guerre des criminels nazis. le tout est servi par une très belle écriture.
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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Un texte court, dense et percutant. Une mise en scène originale qui fait réfléchir sur le passé et les souvenirs qu'il laisse, soit écrits soit dans notre mémoire...
On y suit un criminel de guerre dont le tort est d'avoir été battu (d'où le titre), sinon effectivement que les suites auraient été toutes autres pour lui...
Le deuxième Erri de Luca que je lis et son écriture me plait toujours autant, le rythme y est et la narration m'a entrainée dans un tourbillon de souvenirs et de méandres. Je le recommande vivement !
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Etrange et très court roman sur un sujet non moins étrange, car finalement peu traité donc méconnu : le devenir des criminels de guerre, notamment ceux qui n'ont jamais été jugés mais ont passé leur vie à se cacher.
Ce texte offre un éclairage sur le sujet. Extrêmement bien écrit, ce roman (presque une nouvelle tant il est court) pèche néanmoins par sa construction très elliptique. de plus, même s'il est court, ce livre est finalement plein de longueurs car il ne se passe rien : une fois le cadre posé, au final rien ne se passe, mis à part le pseudo coup de théâtre final.
Un goût d'inachevé donc pour un texte au demeurant intéressant et très littéraire.
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Dans ce livre très court, extrêmement bien écrit et comportant deux histoires, c'est la seconde qui m'a le plus touchée. Toute la réflexion de la fille d'un ancien criminel de guerre nazi et sa relation avec son père dont elle ignore beaucoup de choses de son passé y compris, jusqu'à l'âge de 20 ans, qu'il est son père et non son grand père.
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Une rencontre fortuite dans une auberge des Dolomites. Un traducteur de yiddish amateur d'escalade et une femme dont le père est un criminel de guerre nazi. Ce n'est qu'une brève rencontre et chacun ignore qui est véritablement l'autre. En narrant ce court moment du point de vue de l'un puis de l'autre, Erri de Luca réussit une nouvelle miniature (88 pages) dont il a le secret. Et derrière les thèmes principaux, on y retrouve quelques uns de ses sujets majeurs : le goût de la nature et la sensualité des souvenirs d'enfance. Comme souvent dans les livres du romancier italien, il y a un goût de trop peu dans le tort du soldat, une frustration évidente tant on aimerait que l'auteur développe cet embryon de relation d'autant que la fin ouverte laisse espérer une suite possible. Brillant sans ostentation, émouvant sans pathos, puissant avec une force d'évocation peu commune, poétique sans oublier d'être réaliste, le tort du soldat, aussi rapidement lu soit-il, laisse une impression durable.
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Le tort de soldat c'est d'avoir perdu la guerre.
Voilà la vérité pour ce criminel nazi, qui n'a de cesse de vivre désormais traqué, sa fille dans son sillage. Celle-ci grandit peu à peu sans pourtant vouloir connaître le passé de son père. Ces deux personnages vivent ensemble mais demeurent diamétralement opposés. La lecture nous offre justement un aperçu de ces contrastes forts.

Le narrateur nous interpelle sur la notion de vérité (sujet ô combien cher au questionnement et au débat), ses différences d'une langue à l'autre et inévitablement son sens qui s'en trouve changé. le livre est suffisamment long pour aborder des sujets sensibles, profondément humains et beaucoup trop court pour satisfaire le plaisir de lire Erri de Luca.
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Erri de Luca écrit toujours brièvement, dans une prose simple, sur des sujets varies qui ont trait à la vie difficile des hommes. Ici, il s'intéresse à la responsabilité des criminels de guerre. Le quatrième de couverture est très explicite sur le contenu du livre. Il s'agit d'un double témoignage: celui du narrateur, spécialiste de yiddish, et celui d'une fille d'officier nazi. Ce dernier, absolument pas repenti, mais obsédé par la kabbale, se croit traqué par des justiciers juifs.
Ce livre très court est à la fois dense et entrecoupé de brèves digressions. Il est facile à lire et n'est pas dénué d'intérêt. Mais je ne sais pas vraiment quelle leçon (nouvelle pour moi) je peux en retirer.
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"Il torto del soldato" Feltrinelli aprile 2012.
Je voulais rentrer la version italienne puisque c'est celle que j'ai lue, mais Babelio me le met automatiquement en français. C'est un peu contrariant.

Inutile que je présente les personnages et le décor. C'est déjà fait par les autres lecteurs.

Voici un petit livre de 78 pages,composé de mots spécifiques qui cachent des significations importantes.
C'est une histoire aux multiples lectures, un récit qui captive et fait réfléchir sur la guerre, sur les mensonges et les demi-vérités, sur le fait que L Histoire est écrite par les vainqueurs.
Plusieurs questions sont soulevées:
_la langue yiddish possède-t-elle sa grammaire des signes qui peuvent donner à lire les événements et le destin?
_où finit le territoire de la justice dans la vie d'un soldat?
Elle est mince la ligne qui sépare la gloire et l'héroïsme des vainqueurs de la condamnation des vaincus;
Le tort du soldat est de perdre la guerre, parce que la victoire justifie tout , à l'inverse de la défaite.
La jeune femme présent L Histoire selon deux points de vues : celui de son père autrichien et le sien, celui de la fille qui demeure extérieure aux événements passées.
Elle met en évidence les rapports vieux père et fille. Une fille qui ne veut pas être celle d'un criminel de guerre.

J'ai aimé et j'apprécie de ne rien perdre de la beauté du texte d'origine.
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Deux récits sur la barbarie nazie reliés par une rencontre fortuite dans une auberge près du mont Stoconi.
L'écrivain a appris le yiddish pour que cette langue et cette culture ne tombent pas dans l'oubli. Il se rend sur les lieux d'internement et du génocide pour traduire en mots cette inhumanité.
Après une escalade en montagne, il rencontre une jeune femme et son père, un criminel nazi.
La jeune femme à son tour raconte : son enfance, faite de fuites, de mensonges, de silence; son adolescence et ses découvertes du corps, de ses sensations de légèreté ressenties grâce notamment à un jeune homme sourd et muet.
Dans une langue à la fois simple et recherchée, Erri de Luca met en place 2 récits émouvants, profonds et efficaces. Il donne l'impression au lecteur d'être lui aussi un transmetteur de sagesse et d'érudition.
A lire, relire, faire lire ce texte qui devrait plaire aussi à de jeunes lecteurs.
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