Julie Deck est une écrivaine française,
Propriété privée, son livre publié l'an dernier nous plonge dans une critique sociale.
Un couple de parisien, la cinquantaine, sans enfant, la narratrice et son mari Charles Caradec, décide de s'installer dans un écoquartier de la banlieue parisienne construit pour les « ménages aisés ». Elle, travaille dans le réaménagement urbain et lui, en difficulté d'insertion sociale, souffre de « troubles compulsifs » et est suivi par un psychiatre.
Une phrase lapidaire dans le livre annonce une mauvaise prédiction : « ils sont arrivés une semaine après nous ». L'attrait des premiers jours s'estompe rapidement avec l'arrivée de leurs plus proches voisins, un couple, Annabelle et Arnaud et leur petit garçon.
Très vite, dans le lotissement, on se nomme, on se prénomme, on s'invite. On copine. Les uns vont chez les Taupin, les autres chez les Lecoq, et les autres encore chez les Dudu.
Mais la promiscuité nait au fil des jours, des semaines. La narratrice comprend qu'elle va devoir « mordre la poussière » pour ne pas donner en pâture sa vie intime et personnelle à ses voisins. le moindre cri, le moindre mot émit trop haut est immédiatement entendu par ses voisins.
La disparition d'Annabelle va remettre en question l'équilibre du lotissement. Les relations de voisinage vont se tendre.
Ce livre est court, d'une structure serrée. Il met bien en avant que le rêve n'est pas toujours là où l'on croit. Un projet bien réfléchi, bien pensé, avec une dynamique positive et environnementale peut s'avérer différent une fois construit et vécu. Quand on déménage, on sait ce que l'on quitte, mais on ne sait pas ce qui nous attend.
Le masque social est l'obsession de chacun dans le livre mais une fois la porte fermée, la situation est équivoque. Sommes-nous ce que nous présentons ?
Agréable !