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3,24

sur 599 notes
Sans intérêt ! Présenté comme une irrésistible satire de la vie des bobos en résidence écologique, ce livre n'est rien de plus que le récit poussif d'une embrouille entre voisins. Ennuyeux, prétentieux, je m'interroge sur les critères qui ont valu à ce « roman » d'être publié. Quelles réflexions suscite-t-il ? Quelles émotions déclenche-t-il ? Quelle opinion défend-t-il ? Aucune. le néant. La promiscuité pavillonnaire pouvait être le prétexte à une comédie cruelle, à la limite de l'étude anthropologique. Raté. D'autres écrivains plus inspirés s'en chargeront. Et s'il fallait se passionner pour la déprime du citadin emporté par la fièvre verte, autant lire « Sous le compost » de Nicolas Maleski qui, à défaut d'être transcendant, était original dans son usage de la langue. D'ailleurs, l'auteure tournant en rond, s'essaye au polar dans les cinquante dernières pages et on se dit que, ça y est, ça va enfin décoller cette histoire, que toutes ces élucubrations de couples adultérins, de mères de familles névrosées, de pères qui virent leur cuti, avaient pour but de brouiller les pistes et de nous emporter dans une intrigue plus subtile. Même pas ! Un crime qui n'en est pas un. Un mobile qui n'en est pas un. Un suspect qui n'en est plus un. Comme disait ma grand-mère, tout ça finit en eau de boudin. Pour vous donner une idée du niveau, l'auteure décrète que son héroïne, dans son jardin, cultive des soucis (les plantes). S'en suivront des métaphores télescopées, des allusions poisseuses et des bons mots réchauffés. Je referme ce bouquin avec le sentiment d'avoir été trompée sur la marchandise et de ne pas être compatible avec Les Éditions de Minuit qui se complaisent à faire des montagnes avec des riens du tout.
Bilan : 🔪🔪
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Après avoir apprécié le premier roman de Julia Deck, Viviane Elisabeth Fauville, il était logique de découvrir Propriété privée. Pas de déception, on retrouve ce ton sarcastique sans en avoir l'air, cette ironie douce-amère et l'art de construire une intrigue sur des détails qu'on aurait tort de considérer comme insignifiants.

Le décor est une zone semi-urbaine, un petit lotissement, on dit plutôt une résidence pour faire plus chic, où se crée une communauté un peu forcée, et rapidement chahutée par la promiscuité.

Il faut dire que le couple idéal présenté au départ dévoilera ses failles peu à peu. de chat crevé en pelouse dévastée, au gré des alliances mouvantes, le drame finira par arriver.


Ça se lit comme un thriller , avec un crescendo jubilatoire, et l'on est pas loin de l'ambiance de Desperate Housewives. Espionnage domestique et médisance argumentée viendront à bout du processus.


Même impression que dans le premier roman de Julia Deck, dont les personnages sont à la fois odieux et attachants, et l'humour ravageur.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Une tornade ce livre !
Lu d'une traite, Julia-Deck y explore avec talent les inconvénients et les avantages de devenir propriétaires aux confins de la grande ville , où poussent les écoquartiers , mais pas que ...

La narratrice et son mari choisissent une petite commune en plein essor , tout à faits sûrs de réaliser un bon investissement .
Elle est urbaniste, lui dépressif: la cinquantaine, suivi par une psychiatre.

Les voisins : les Lecoq , Durand - Dubreuil, Benani, Taupin , y sont si heureux!
Une maison, un jardin aux portes de Paris , du vert , du neuf, de l'espace, des énergies renouvelables.
Que demander de plus ?
Las! Rien n'est simple .
Le rêve s'effondre , les voisins sont inquisiteurs, bruyants, moqueurs .
Le couple s'épuise ...

L'apparence lisse s'effrite , les travaux s'éternisent , un chat est retrouvé tripes à l'air dans l'allée commune.
L'enfer se déclenche avec un micro - short....
Qui est coupable ?
Qui les mène en bateau?
L'auteure instille subtilement par petites touches l'absurde et la paranoïa .

Elle fait voler en éclat les couples bobo et les joies inimitables du voisinage .

Détails révélateurs, conversations anodines, dialogues ciselés, non- dits , on grince des dents, on sourit ....jaune.

Le ton est acerbe et direct , les phrases courtes.

La satire sociale féroce à l'allure de thriller domestique «  explosif »d'une habileté redoutable tient le lecteur en haleine ..

Implacable, caustique , cynique et cruel!


Les maux et difficultés d’aujourd’hui !



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Les Caradec, un couple de quinquagénaires parisiens décident de déménager et surtout de devenir propriétaires d'une maison. Elle travaille dans l'urbanisme, lui soigne sa dépression et ses troubles compulsifs. Tous deux très discrets, modernes, urbains, choisissent une grande banlieue dotée des commodités et surtout du RER et au milieu de la verdure.

Leur maison confortable, énergie renouvelable, vendue sur plan mais mitoyenne. Et oui vous avez lu le mais ? Tout est dans ce mot. Les Caradec s'installent font connaissance avec leurs voisins, profitent de la nature et de leur tranquillité jusqu'à l'installation de leurs voisins les plus proches.

Vous le connaissez tous ce voisin sans gêne qui se gare devant chez vous, s'essuie les pieds terreux sur votre paillasson, met la musique ou la télé à un niveau sonore qui fait que vous vivez chez lui. Vous avez la maison et la promiscuité.Vous vous rendez compte que si les fenêtres restent ouvertes il faut parler à voix basse, dans le jardin, vous entendez la vie des autres. Mais il est trop tard.

La farce ne fait que commencer. Ces habitants vont aller très loin dans les incivilités et autres réjouissances jusqu'à la disparition d'une voisine.

Imaginez un collègue ou un ami vous racontant comment son projet tombe à l'eau, sa famille explose et votre petite voix sous susurre qu'il y a plus malheureux que vous et qu'en fin de compte tout ne va pas si mal dans votre vie et vous aurez le ton de l'auteure.

Lisez l'histoire des Caradec, un style vif, pétillant, cruel, réaliste et vous resterez locataires !
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Ah là là ! Etre propriétaire n'entraine que des problèmes ! Ce n'est pas la narratrice de ce roman qui me contredira. Enfin, nuançons : être propriétaire dans un nouveau quartier avec de nouvelles familles « bobo », cela ne peut poser que des problèmes. Sous leur apparence très conviviale, très « soyons amis et tutoyons-nous », ils cachent bien leur jeu.

Les Caradec s'installent donc dans cet endroit à la lisière de Paris. Monsieur est malade, genre dépression profonde accompagnée de troubles mentaux, et ne supporte plus se déplacer. Madame (la narratrice) est architecte et travaille souvent chez elle. Les voilà donc dans l'impasse, cultivant les soucis.
Commérages, regards en biais, chuchotements entendus font vite place à poussière effroyable, chat crevé, et disparition. La police s'en mêle et tout s'emballe.

J'ai passé un bon moment dans cette rue où règne l'hypocrisie la plus totale. L'intimité y est difficile, et la moindre petite scène de ménage se partage. Et pourtant, il se cache encore des secrets…
Cela fait du bien de côtoyer des gens tordus, cela détend, je trouve. Je parle des personnages de fiction, cela va sans dire !
Si le ton employé m'a quelque peu gênée (il me donnait l'impression de ne pas pénétrer dans l'esprit des gens ni même dans celui de la narratrice, mais cela est totalement voulu par l'auteure, je suppose), j'ai quand même apprécié vivre quelques jours au côté de cette espèce particulière qu'on ne rencontre pas qu'à Paris !
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Do-Mi-Si-La-Do-Ré

Julia Deck réussit avec «Propriété privée» une satire sociale mordante en mettant en scène un couple accédant à la propriété dans un écoquartier de la banlieue parisienne. Une fable allègre autant que grinçante.

Pour de nombreux parisiens, le rêve prend la forme d'une maison à soi, loin de la pollution et du bruit, avec un coin de jardin et la nature à proximité. Pour les Caradec, ce rêve s'accomplit: ils ont trouvé une propriété dans la banlieue parisienne, un pavillon situé dans un écoquartier qui leur offre «ce qui se fait de mieux» pour eux qui ont la fibre écologique. Nonobstant le fait qu'il faut, comme tous ceux qui ont déjà vécu un déménagement le savent, trouver ses marques dans ce nouvel environnement, la phase de stress semble désormais passée.
Seulement voilà, ils ne sont pas les seuls à prendre possession de leur nouveau pavillon. Au-delà de la clôture et à peine huit jours après eux les Annabelle et Arnaud Lecoq s'installent avec leur progéniture et leur chat. Une communauté qui ne va pas tarder à s'agrandir avec les Bohat et les Benani, avec les Lemoine, les Durand-Dubreuil dit les Dudu et les Taupin et qui vont faire de ce soi-disant coin de paradis un enfer.
Pour la narratrice, qui travaille dans un cabinet d'architecture et s'occupe notamment de la rénovation de quartiers et d'immeubles, il est difficile de reconnaître que leur choix n'était pas judicieux. Pour son mari Charles, qui déprime, la situation empire de jour en jour, au point de l'obséder. le gros chat roux des Lecoq va concentrer son mal-être. Il faudra toutefois attendre près d'une demi-année avant que l'animal soit retrouvé éventré, provoquant l'émoi du microcosme. Un fait divers qui ne va pas panser les plaies des Caradec, bien au contraire. Ils n'en peuvent plus des enfants bruyants, des travaux intempestifs, des déclarations aussi péremptoires que mal venues, du manège de l'un pour dissimuler qu'il a une relation adultère et de tous ces petits non-dits qui s'accumulent. Quand tout, y compris le compost, devient source de nouveaux tracas, il faut jeter l'éponge…
Petits détails, dialogues ciselés, conversations à l'apparence anodines se transformant en poison : Julia Deck n'a pas son pareil pour appuyer là où ça fait mal et faire de cette fable vitriolée une formidable satire sociale. On se régale et on tremble, on jubile et on compatit. Une belle réussite !

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Dans ce court roman, il est question d'un couple d'âge mûr, dont le mari est malade, qui emménage dans un quartier résidentiel de villas mitoyennes.
Pendant peu de temps tout va bien, jusqu'à ce qu'un jeune couple sadique s'installe à côté.
Même si les relations humaines dans toute leur noirceur (un peu trop pour moi d'ailleurs) sont bien analysées, je n'ai pas su apprécier ce récit résolument moderne.
La fin cadre avec l'ambiance générale.
Il se lit comme une sorte de thriller mélancolique et je n'ai éprouvé aucune empathie pour tous les personnages sans exception, ce qui rend difficile la poursuite d'une lecture.
Je n'ai pas non plus aimé la deuxième et troisième personne du singulier employés par la narratrice et son mari.
Mais ce n'est que mon opinion personnelle...
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Une ambiance à la desperate housewives dans ce cours roman (thriller ?) social (et/ou) domestique où chaque voisin espionne la maison d'à côté à qui mieux mieux. Sous son vernis impeccable, chaque famille a ses petits secrets dans ce lotissement propret et se livre une guerre des plus insidieuse. Un roman d'atmosphère caustique, à la fin un peu abrupte à mon goût.
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Rien de bien nouveau sous le soleil.
Un début « in medias res », une première phrase d'accroche censée ferrer le lecteur, un « je » et un « tu » bien mystérieux (les joies du Nouveau Roman), le petit thriller qui se met doucement en place (tout le monde appréciera), des personnages dont on dévoile progressivement la sombre nature (ah… la complexité de l'âme humaine), une petite satire sociale qui va bien (faut bien se moquer un peu des bobos, de leurs écoquartiers, de leurs Biocoop et de leur fixette sur leur empreinte environnementale…)
A vrai dire, tout ça m'a semblé un peu « fabriqué », un peu « déjà vu » et un peu trop dans l'air du temps …
Le sujet en deux mots : las de Paris, les Caradec s'installent en banlieue parisienne, dans un écoquartier tout neuf. Ils découvrent progressivement des voisins bruyants, lourdingues, intrusifs et parfois sympas…Des voisins, quoi. Fini le bel anonymat parisien. Il faut partager sa vie avec les Lecoq (Arnaud et Annabelle), leur môme qui chiale et leur sale chat roux, les Taupin, les Lemoine, les Benani, les Bohat et quelques autres.
Bref, l'idéal que l'on s'était imaginé part bien vite en fumée...
Cela dit, si cette promiscuité est un peu pénible, elle est largement compensée par le bonheur de vivre dans des meubles en matériaux durables, une nouvelle cuisine à quatorze mille euros sans l'électroménager et un gazon bien vert et qui pousse bien dru.
Seulement, un autre bémol va venir s'ajouter au fléau des voisins et de leur sale chat poilu : le coûteux échangeur thermique, censé récupérer la chaleur des eaux usées pour compléter le travail des panneaux solaires, ne fonctionne pas correctement et personne ne comprend d'où vient la panne. Et évidemment, ça énerve tout le monde !
Et en plus, y a le chat, le chat qu'il faut zigouiller.
Derrière chaque être humain se cache une bête effrayante et capable de tout.
Voilà le décor.
Bon …
Une fresque sociale un peu mordante, un petit thriller qui peine à retenir l'attention du lecteur, des personnages un brin caricaturaux, une écriture qui rappelle vaguement le Nouveau Roman…
Certes, c'est amusant, caustique, quelques formules sont assez drôles.
Ça se lit.
Mais ce n'est pas indispensable.

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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De Julia Deck, j'avais beaucoup aimé "Viviane Élisabeth Fauville".
C'est donc avec un a priori favorable que j'ouvre ce roman.
Le début me plaît : "J'ai pensé que ce serait une erreur de tuer le chat, en général et en particulier, quand tu m'as parlé de ton projet pour son cadavre.". Et ce qui suit me laisse penser que je vais lire une histoire assez caustique de relations de voisinage.

Ah, les voisins ! Ceux qu'on aime, ceux qu'on déteste, ceux qu'on supporte faute de mieux.
Les discrets, les indiscrets... c'est un thème riche que celui des voisins !
Le décor est planté, les personnages sont présentés, tous les ingrédients sont là.
Le hic, c'est qu'assez rapidement je commence à m'ennuyer. le récit, prometteur au début, s'enlise et plus l'histoire avance, moins j'ai plaisir à la suivre. C'est poussif et ça ne mène nulle part.

Je ne retiendrai pas grand-chose de ce roman vite lu et vite oublié.
Pour couronner le tout : page 8, nous allons au Monoprix, page 23 à Intermarché, page 43 chez Décathlon, etc. Je sais qu'il y a une logique commerciale derrière, mais franchement, ces "placements de produits" polluent le texte.
Pour finir, l'extrait suivant est-il un autre placement de produit, ou est-il censé être drôle ? Je ne sais pas.
"Les policiers étaient jeunes, composés d'une blonde et d'un métis − franco-capverdien, avons-nous su après qu'Inès a posé la question, puis aussitôt précisé qu'elle aimait les peuples du monde, d'ailleurs elle votait pour Jean-Luc Mélenchon."
À votre avis ?
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