AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 519 notes
Une plume ciselée, sensuelle, vibrante, vivante...
Ce roman m'a emportée, bousculée, émue, réjouie....
J'ai adoré!
#Unjourviendracouleurdorange #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          60
J'ai voulu lire ce roman qui abordait la thématique de l'autisme mais j'ai été embarquée dans une histoire complexe aux récits croisés : ceux de Geoffroy bien sûr et de Djamila mais aussi de Pierre et Louise.
Sur fond de crise sociale et revendications des gilets jaunes, d'intégrisme religieux qui contraint les filles, de quête d'amour dans un service de soins palliatifs... il y a surtout cette magnifique histoire d'amour entre deux adolescents qui cherchent leur place dans cette société qui voudrait les faire rentrer dans le moule.
J'ai adoré le personnage de Hagop et l'histoire de sa famille, son choix de vie à l'écart et sa bienveillance.
Un roman puissant.
Commenter  J’apprécie          50
Plus qu'un roman, c'est un conte, un poème dédié aux petits, aux laissés pour compte. C'est un hymne à l'amour et à la nature, mais aussi une révolte contre l'état de la société actuelle. L'écriture de Grégoire Delacourt chante, elle précède et forme les images qui se forment dans notre esprit à sa lecture.
Cette histoire raconte l'amour qui naît entre deux adolescents, Geoffroy, treize ans, autiste, est l'objet de tous les sarcasmes de ses camarades d'école. Djamila, quinze ans, une élève du même collège va s'asseoir près de lui et noue des liens qui vont perdurer, elle devient sa protectrice contre tout le tohu-bohu de la vie qui le déstabilise. En contre point de leur histoire l'auteur présente la vie de ses parents perturbés par la révolte des gilets jaunes de 2019. Lui est vigile dans un grand magasin, il participe aux mouvements des ronds-points et aux manifestations, mais ne peut accepter l'état de son fils Geoffroy. Elle, est infirmière dans un service chargé d'assurer la fin de vie des patients. Un jour elle accueil un nouveau patient de 40 ans que la maladie condamne à brève échéance. Elle en tombe amoureuse.
L'harmonie des deux petits amoureux qui, souvent, se promènent dans les bois et ont établi leur camp dans une vieille cabane où ils peuvent profiter de leur amour sous l'oeil bienveillant d'un vieil arménien est rompue lorsque les frères de Djamila entendent la faire respecter les préceptes édictés par le Coran exigeant d'elle le post du djibab et de renoncer à rencontrer le petit autiste.
Commenter  J’apprécie          50
Magnifique roman de Grégoire Delacourt, Un jour viendra couleur d'orange, nous ramène dans une France très proche, sur les ronds-points tenus par les gilets jaunes, où Pierre évacue sa colère et sa peine : son fils Geoffroy, différent, avec qui il ne sait pas communiquer, sa femme Louise dont il s'éloigne. Elle fait de son mieux pour son fils, pour ses patients, pour leur apporter la douceur dont elle a aussi besoin. Et puis, il y a la jeune et belle Djamila qui tombe amoureuse de Geoffroy et qui parviendra à l'apprivoiser, tout en luttant contre la bêtise de certains hommes.
Commenter  J’apprécie          50
Tandis que la France hurle sa colère, un jeune garçon contient la sienne grâce au monde en couleurs qu’il s𠆞st construit. Son père profite de l�tualité pour déverser une colère aussi noire que ses peurs, tandis que sa mère, rouge passion, invoque l𠆚mour pour tenter de faire barrière et protéger son enfant. Mais ce dernier trouve bientôt refuge dans les yeux véronèses d’une jeune fille couleur caramel...

L𠆚uteur, il faut le dire, peut bien me parler de n’importe quel sujet : c𠆞st toujours bouleversée que je finis ses livres. L’histoire peut bien me déplaire, ou les personnages, ou même les deux, je sais qu’il à toujours une longueur d𠆚vance : il possède cette merveilleuse écriture du coeur : celle qui sort des tripes, de l’âme, qui transporte et transperce, simplement par les mots. Cela ne manque pas à cette nouvelle histoire. Un sujet d�tualité, qu’il a su manier avec délicatesse et finesse, en faisant exploser les émotions plutôt que de nous endormir avec d𠆞nnuyeuses explications. D’un récit traitant de la révolte d’un pays, de sa politique, de la violence des êtres, de la sueur d’un peuple contre l’intouchable élite, il réussit à faire naître une incroyable profondeur, et plonge en chacun de ses personnages pour en tirer quelque chose de brut, d𠆚uthentique, de lumineux. Et je ne me lasse toujours pas de plonger avec lui.

Merci aux éditions GRASSET et à Netgalley !
Commenter  J’apprécie          50
Je ne sais pas si c'est très utile que j'ajoute mon avis à tous ceux déjà donnés, mais j'ai quand même envie de le faire. Car pour moi, ce n'est pas une histoire que j'ai lue, mais plusieurs, avec des personnages qui se croisent, se touchent parfois, mais s'ignorent en réalité, et retombent dans leur rage, leur peur et leur solitude.
Pierre est enfermé dans une colère noire, dont il ne sait se libérer, même pas par la violence, même pas non plus par la révolte ou l'alcool, ou la médiocrité.
Louise est enfermée dans ses rêves, ses déceptions, et l'obsessionnelle idée de protéger son fils.
Geoffroy est enfermé dans son syndrome d'Asperger, et ses terribles angoisses.
Djamilla est enfermée dans sa famille et son éducation.
Peu importent les événements qui jalonnent ce roman actuel... On peut facilement remplacer la crise des gilets jaunes par mai 68 ou la seconde guerre mondiale ou la révolution, ou que sais-je encore...Ce sont les personnages qui comptent, et seulement eux, en tous les cas , c'est ainsi que j'ai lu ce livre.
Une très belle peinture de personnages, qui se battent avec eux-mêmes, contre eux-mêmes parfois, pour parvenir à la satisfaction, le bonheur étant loin encore.
C'est un roman du quotidien , avec des gens du peuple, qui veulent de la justice, de l'amour, oui, finalement, c'est un roman très très actuel.
Et moi, j'ai bien aimé, ça,la simplicité, je n'y ai vu aucune exagération dans le pathos, car oui, on a beau dire, on est tous dans cette société, où il y de la violence, du terrorisme, de l'intolérance, du handicap, du rejet, de la bêtise et la mort au bout; il y a aussi un peu d'espoir, tant qu'il y a de la vie, il y en a...
J'ai déjà aimé Grégoire Delacourt dans plusieurs de ses romans, et je lui accorde une fois de plus ma confiance tout en le remerciant pour ces quelques heures passées auprès de ses héros.
Commenter  J’apprécie          52
L'histoire se déroule pendant l'épisode des gilets jaunes en France. Pierre fait partie des manifestants qui occupent les ronds-points et qui réclament comme il aime le répéter « juste une vie plus juste ». Il faut dire qu'il n'a pas été épargné. Tout avait plutôt bien commencé : un travail stable dans une usine, la rencontre avec Louise, infirmière, le soir du premier tour des élections présidentielles de 2012, une rencontre qui leur a permis d'oublier le triste résultat (Chirac- le Pen), l'installation dans le petit pavillon et l'envie de faire un enfant…sauf que Geoffroy est né « différent ». Il est autiste et, ça, Pierre n'arrive pas à s'y faire. Il s'éloigne de plus en plus de ce fils qu'il ne comprend pas, de sa maison, de sa femme. A cela s'ajoutent le licenciement et le seul emploi trouvé : vigile à mi-temps à Auchan. Alors oui, Pierre est en colère et compte le faire savoir. de son côté, Louise travaille dans un service de soins palliatifs, elle accompagne les personnes en fin de vie. Quant à Geoffroy, sa vie commence à changer quand Djamila, 15 ans, de 2 ans son aînée, va s'intéresser à lui. Elle tombe sous le charme de sa candeur, de sa pureté, si éloignées de ce qu'elle connaît dans la cité et de la violence de ses frères qui ne pensent qu'à la soustraire au monde en lui faisant porter le « jihab ». Les thèmes traités dans ce roman ne sont pas faciles. Il y est question de précarité, de différence, de fin de vie, de racisme mais aussi heureusement de pureté, d'innocence et d'espoir. C'est ce qui sauve le lecteur de la morosité dans laquelle il pourrait facilement se laisser engluer au risque de ne plus vouloir poursuivre sa lecture. Chaque chapitre a pour titre une couleur en référence à la particularité de Geoffroy qui ne peut pas mélanger des aliments de couleurs différentes. Ces couleurs se sont les petites lumières de l'espoir qui scintillent malgré tout : Geoffroy et Djamila incarnent cet espoir d'un monde meilleur encore possible.
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
Commenter  J’apprécie          50
Novembre 2018, la colère gronde dans les ronds-points soudainement parés de jaune…
Une colère de tout un pays qui trouve écho dans celle de Pierre, tapie au fond de lui depuis la naissance de son fils, cet être exceptionnel et extra-ordinaire… Geoffroy...
Un enfant différent, sensible, qui voit le monde qui l'entoure en et à travers les couleurs…
Un enfant inaccessible pour tous ou presque… Louise, sa maman, Djamila, sa seule amie de son âge, et, Hagop Haytayan son ami, eux, ont appris à le connaître, à le comprendre, à l'accepter tel qu'il est… Eux aussi, ont appris à voir la poésie et la beauté des choses qui font le monde...
✨ Un roman émouvant, poignant, puissant...
✨ Une ode à la nature et au retour aux sources...
✨ Une sublime déclaration d'amour d'une maman à son fils...
✨ le touchant portrait d'un père dans ses défaillances...
✨ Un roman où l'amour peut aussi être au signe de renaissance, où la profondeur et l'intensité des sentiments ne se mesurent pas au temps passé ensemble…
Commenter  J’apprécie          50
Un jour viendra couleur d'orangeGrégoire Delacourt

Le nouveau Delacourt ! Vous qui passez ici, vous savez mon attachement à Delacourt, sinon je vous l'apprends maintenant et je vous invite à lire mes chroniques sur ces précédents romans. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, on ne sort jamais indemne de ses oeuvres. Ce sera le cas pour celui-ci également.

Venez rencontrer les personnages et leurs émotions :

Pierre, le père, le gilet jaune, révolté, désespéré, violent,
Louise, la mère, empathique, fatiguée, amoureuse,
Julie, l'ex collègue, (trop) généreuse,
Djamila, l'ado, douce, brisée, reconstruite,
Hagop, le vieil ermite, sage.

Et Geoffroy. Geoffroy qui justement ne ressent pas les émotions, enfermé dans un monde de chiffres, où tout se classe par couleurs et ne se mélange pas. Geoffroy est victime de l'incompréhension des autres, que ce soit chez lui avec son père, ou au collège. Il rencontre Djamila aux yeux vert véronèse et à la peau caramel, tellement belle que ses frères veulent la cacher aux yeux du monde, il la complète, elle le complète et soudain l'espoir est permis.

Ce roman réussit l'exploit de peindre un tableau complet allant de la révolte des gilets jaunes et d'une peinture acide de la société actuelle au quotidien d'une infirmière dans un service de soins palliatifs, en passant par une ode au retour à la nature et à l'acceptation des différences. C'est poétique, c'est émouvant, c'est beau tout simplement.

Merci d'avoir mis ces couleurs dans ma vie lors cette lecture, merci pour votre poésie M. Delacourt !
Je finis sur les mots d'Aragon :
« Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange Un jour de palme un jour de feuillages au front. Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront. Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche »
Commenter  J’apprécie          50
Moi qui voulais retrouver la plume de Delacourt, je ne l'ai pas du tout reconnue ! En effet, le style d'écriture est incisif, violent, direct et sombre. Après un certain temps d'adaptation apparait la poésie, au travers de la douceur de Geoffroy, petit garçon souffrant de troubles du spectre autistique, qui part son innocence ramène la dure réalité à sa dimension la plus sereine. Mais cette vision douce heureuse de la vie en France en plein mouvement des Gilets Jaunes, dont fait activement partie son père, violent, haineux et harassé à force d'être traité comme un chien par les politiques, va basculer dans une réalité bien plus dure. Djamila, adolescente métissée et dont la beauté attire le désir sale des grands du quartier, retrouve dans les bras du petit Geoffroy un havre de paix et d'amour innocent… Ce roman est une claque morale, qui n'hésite pas à vaciller entre la noirceur de l'homme, et ce qu'il peut contenir de plus pur. Il appréhende l'autisme, la peur que cela peut occasionner, mais aussi et surtout, l'innocence et la candeur qui s'en dégage, et qu'il ne faut, sous aucun prétexte, brusquer et gâcher… Une fresque sociale grandiose.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (1040) Voir plus



Quiz Voir plus

La liste de mes envies

Qui est l'auteur du roman ?

Grégoire Delacourt
Grégoire Delcourt
Grégoire Delacroix

20 questions
334 lecteurs ont répondu
Thème : La liste de mes envies de Grégoire DelacourtCréer un quiz sur ce livre

{* *}