Un jour viendra couleur d'orange

Bonjour, bonne fin de dimanche à tous. Je continue dans la rentrée littéraire avec encore un livre que j'ai adoré " Un jour viendra couleur d'orange" de Grégoire Delacourt. Une histoire de différences, d'amour, de colère, d'humanité, de partage. Une histoire qui vous prend aux tripes et qui parfois vous amène au bord des larmes. Une histoire de coeur une histoire qui fait vibrer l'espoir.
Quatrième de couv.Tandis que le pays s'embrase de colères, Geoffroy, treize ans, vit dans un monde imaginaire qu'il ordonne par chiffres et par couleurs. Sa pureté d'enfant « différent » bouscule les siens : son père, Pierre, incapable de communiquer avec lui et rattrapé par sa propre violence ; sa mère, Louise, qui le protège tout en cherchant éperdument la douceur. Et la jeune Djamila, en butte à la convoitise des hommes, fascinée par sa candeur de petit prince.
Fureurs, rêves et désirs s'entrechoquent dans une France révoltée. Et s'il suffisait d'un innocent pour que renaisse l'espoir ? Alors, peut-être, comme l'écrit Aragon, « un jour viendra couleur d'orange (…) Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront ».
Lumineuse, vibrante, une grande histoire d'humanité.

Un roman bouleversant de part son humanité, sa réalité..... c'est un vrai coup de poing, un coup de coeur parce que c'est tellement vrai cette histoire. Encore un livre réussi pour #gregoiredelacourt.
A travers sa plume, on ressent toute la détresse de cette famille et de cette France en souffrance.
Et ces noms de chapitres.....très poétique, je valide.
Un des romans marquant de cette rentrée littéraire

Qu'on ne s'y trompe pas : ce n'est pas parce que chaque chapitre est titré par une couleur que c'est un livre chatoyant. Bien au contraire. On y broie plutôt du noir, du noir en dedans, comme le chantait le Grand Nougaro.
Poursuivant ma découverte de Grégoire Delacourt, une fois de plus je n'ai pas été déçu. Encore un grand bouquin. L'histoire d'un gamin autiste sur fond de Gilets jaunes, de désespoir(s), de violence, de misère, bref, cette vie au XXI° siècle qui est loin d'être celle qu'on avait pu espérer naguère. Oui, c'est sombre comme l'est ce siècle.
Ma seule réserve concernera la fin qui, si elle est quant à elle pleine d'espoir, sonne un peu faux dans cette grisaille tenace. Comme si l'auteur, quelque peu gêné de nous avoir tant fait souffrir,, voulait nous quitter sur un happy end plutôt que sur un pessimisme hélas bien ancré, tant dans ce roman que dans la vie en général. Merci pour cette délicatesse, Grégoire, mais je n'y crois plus trop à ce jour couleur d'orange.
Un livre très fort, quoi qu'il en soit.

Grégoire Delacourt, dont j'avais beaucoup aimé son précédent roman Mon Père, nous propose en cette rentrée littéraire un nouveau roman : Un jour viendra couleur d'orange.

Nous y suivons Pierre, vigile dans un supermarché, engagé dans le mouvement des gilets jaunes, et père d'un jeune adolescent autiste avec lequel il a renoncé à jouer son rôle de père ; Louise, l'épouse de Pierre, infirmière dans un service de soins palliatifs ; Geoffroy, leur fils de treize ans, un garçon différent, qui décompose la vie en couleurs ; Djamila, jeune musulmane de quinze ans dont les frères sont en voie de radicalisation, et nouvelle amie de Geoffroy.

Les personnages racontent leur quotidien, sous le spectre des couleurs chères à Geoffroy : le jaune des gilets de la révolte, le bleu des murs de l'hôpital, le rouge de la colère, le noir de la douleur.

J'ai un avis mitigé sur ce roman. Certains passages sont très jolis, en particulier ceux qui tournent autour de Geoffroy et de sa relation avec sa mère d'une part, et son père d'autre part. D'autres chapitres m'ont laissé de marbre, et je n'ai pas toujours été passionné par le récit.

Le style est fidèle à celui des autres romans de Grégoire Delacourt : des phrases courtes, rythmées, donnant une impression de fluidité, mais sans que ce soit transcendant. A l'image du roman : plaisant, indolore, mais manquant peut-être de saveur.

Une relecture deux après. Rien que pour le plaisir, et quel plaisir ! Ce roman est superbe. Grégoire Delacourt nous en fait voir de toutes les couleurs. L'histoire mêle la crise sociale à des sujet sociétaux tels de le refus de l'autre, l'autisme, l'islamisme, l'alcoolisme ou encore la souffrance des malades en phase terminale, et j'en oublie sûrement. On plonge dans le monde de la France d'en bas, et l'auteur nous fait partager les sentiments de tous ces gens ordinaires qui tentent de lutter, qui s'entraident, qui ont peur parfois, qui s'aiment et se déchirent. Et surtout, en fil conducteur, l'adolescence malmenée de deux êtres différents qui nous émeuvent de tant d'amour et de candeur. le style n'est plus à commenter, c'est du Delacourt avec cette belle écriture ciselée, envoûtante, comme j'aime.

Un roman à lire absolument.

2018. le mouvement gilet jaune bat son plein. Parmi eux, Pierre, vigile à mi-temps dans un supermarché, peine à terminer ses fins de mois. Un homme en colère, enragé par l'injustice, qui finit ses journées de manifestation chez Julie, pour oublier le temps d'une nuit la merde à quoi ressemble sa vie. Et il y a sa femme, Louise, évidemment pas très heureuse, infirmière en soins palliatifs qui s'occupe avec dévouement de leur fils Geoffroy, adolescent atteint de troubles autistiques. Ce fils qu'il n'a jamais pu serrer dans ses bras, dont il n'a jamais pu sentir le parfum. Ce gamin beaucoup trop occupé à compter le nombre de pas, la taille exacte de ses foulées, à taper sa tête contre le mur quand rien ne va. Seule Djamila, 15 ans, est fascinée par le jeune homme ébréché, que tout le monde appelle le « deb » à l'école. Elle va lui apprendre peu à peu la douceur de l'amour et les codes de la vie.
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Un peinture sociale au coeur de la souffrance humaine. Les drames des vies de tout un peuple fatigué. Des existences tempétueuses qui ne se comprennent pas et ont pourtant tout à s'apprendre.
Maniant avec adresse le langage de l'âme, Grégoire Delacourt nous fait vivre des sensations au plus prêt de ses personnages, qui souffrent, saignent et se dévoilent au lecteur avec force. Une force destructrice, mais aussi salvatrice, qui met des mots sur des maux, des couleurs sur les jours, des espoirs dans les nuits.
Les méprisants d'en haut rougiront, les pacifistes d'en bas sentiront leur coeur battre un peu plus fort. La parole est donnée au peuple, à lui, à elle, à vous, à moi. A celui, à celle, pour qui on croit compatir à la souffrance mais dont en réalité on ne veut rien entendre, peut-être même pas comprendre.
Les lignes défilent avec rythme, ne laissant pas de place à l'ennuie, plaquant inévitablement toute la réalité sous nez du lecteur. Une réalité faite d'injustice, de folie et surtout d'amour. Après avoir lu toutes ces fissures, on ne pourra plus dire que l'on ne savait pas.
Une magnifique lecture coup de poing dont on ne ressort pas indemne.
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Pour tous ceux qui aiment les histoires vraies.
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La vie de Geoffroy, Pierre, Djamila, Louise,..avec en toile de fond un contexte tout frais les gilets jaunes. On vit avec eux sur les ronds points, on vit aussi avec Geoffroy et ses repères, tantôt chiffrés, tantôt chromatiques, sa différence..Ce roman, rythmé par ses chapitres "colorés" est un condensé de forces et de faiblesses: une actualité de colères qui embrase La France, une ode à la Nature, à la difference, à la générosité, à l'amour, au désespoir et à l'espoir...
J'ai beaucoup aimé ce roman aux verbes précis, fluides, sans chichis. Un grand merci à Titienne qui m'a menée sur son chemin !

L'auteur est Valenciennois je crois, c'est le gendre d'une amie d'une amie qui m'avais prêté La liste de mes envies dont j'avais entendu parler au moment de son adaptation au cinéma.

J'ai retrouvé le même style dans Un jour viendra couleur d'orange, la même ambiance de couple morose, voire noire, mais c'est beaucoup plus que cela ce livre... Très vite, je m'y suis accrochée, le rangeant à regret dans la valise à l'approche de ma gare d'arrivée et le resortant sitôt rentrée pour le terminer.

Ce qui m'intéressait dans le pitch, c'était l'évocation des gilets jaunes si peu de temps après les événements. Et le début du livre nous plonge tout de suite dans l'ambiance en nous embarquant dans leur mouvement. Mais, au-delà de la thématique sociale, il y a aussi l'enfant différent, l'immigration et la radicalisation d'une famille ; et puis l'amour aussi, et la fin de vie... C'est très riche et j'ai sorti plusieurs fois le micro pour enregistrer des citations ou apprécier celles que d'autres avaient mises avant moi. C'est très ancré dans notre époque aussi, avec de nombreuses allusions aux petites phrases ou aux affaires qui ont fait l'actualité... Pas sûre que cela fasse encore écho dans quelques années pour qui n'aura pas suivi la politique de cette période.

La tension monte au fil des pages, le danger plane sur le tout jeune couple de l'histoire - candide et pudique, irréel presque -, il enfle et fait craindre le pire mais les couleurs demeurent malgré la noirceur des situations : le titre du livre, bien sûr, mais aussi des chapitres.

Une lecture marquante.

J'avais beaucoup aimé la liste de mes envies... un peu moins le second que j'avais lu... Mais le titre m'a interpellée ! J'ai beaucoup aimé la construction dans laquelle chaque chapitre reprend une couleur qui donne le ton. J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire au tout début, mais j'ai vite été happée par l'histoire de ces jeunes qui sortent des sentiers battus mais qui font aussi partie de notre quotidien. Une belle histoire, même si je ne suis pas certaine d'avoir bien compris la fin.

Un beau roman sur une famille dechirée, sur fond de revolte de gilets jaunes, sans complaisance mais avec beaucoup de tendresse pour la misère de nos sentiments, et un beau langage très coloré, plein de belles intuitions, de fulgurances.

Vraiment une histoire magnifique, forte, poétique, dure, pleine d'espoir, débordant de désespoir , lumineuse, colorée, touchante.

Ca fait du bien...