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3,83

sur 514 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Dégoulinant de bons sentiments , parfois jusqu'au malaise pour le lecteur
Grégoire Delacourt écrit très bien
Il connaît aussi tous les codes pour écrire un livre rentable
Alors , tout y passe
Pierre , le père, est sur tous les ronds-points avec les gilets jaunes qui sont tous des malheureux certes mais tellement sympathiques même quand ils enfreignent la loi. Cliché assuré
Louise travaille en soins palliatifs
Geoffroy , le fils de 13 ans , jeune adolescent autiste , avec ses manies et son intelligence hors du commun, est un personnage vraiment sympathique
Son amitié ou son amour ( il ne comprend pas la différence) avec Djamila , de 2 ans son aînée, est vraiment la partie forte du livre
Le problème avec Grégoire Delacourt, c'est qu'il passe d'un sujet à l'autre sans vrai fil conducteur
Dommage car c'est un vrai plaisir de le lire
Mais trop , c'est trop .L'histoire de Louise qui tombe amoureuse folle d'un patient en phase terminale , sous corticoïdes ,morphine, scopolamine et tout le reste, est , pour moi, d'une indécence sans nom
J'ai trouvé ce passage très vulgaire bien loin de la poésie des amours de Geoffroy et Djamila
Comme si Grégoire Delacourt voulait nous faire croire que la vie est toujours belle et la mort ,somme toute, pas si désagréable
Demandez donc l' avis des soignants en chimiothérapie ou en soins palliatifs avant d' écrire.
Vous l'aurez compris. Je suis déçu par ce livre parce que Grégoire Delacourt a le talent pour faire nettement mieux et éviter cette accumulation de clichés bien dans le sens du poil pour le grand public
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C'est l'un des premières fois que cela m'arrive : attendre aussi longtemps après la lecture pour chroniquer un livre. Mais j'ai préféré décanter avant d'étriller peut-être injustement ce roman… Et après une longue réflexion je ne me joindrai pas au concert de louanges que je peux lire sur « un jour viendra couleur d'orange ».
*
J'avais beaucoup aimé « l'écrivain de la famille » et « Mon père ». Grégoire Delacourt a un vrai style qui s'épanouit quand le propos est sobre…Le magnifique titre tiré du poème « Un jour, un jour » d'Aragon et la perspective d'avoir un premier retour romanesque sur le mouvement des gilets jaunes ont tout de suite suscité mon envie de me plonger dans ce nouvel opus.
Il commence comme un roman social : on fait connaissance avec des gens qui ont été laissé sur le bas coté après un licenciement. Tony, Jeannot, Sylvie et Pierre. Ce dernier est vigile à mi-temps chez Auchan et il veut « juste une vie juste ». Il s'investit dans le mouvement parce que pour une fois il a l'impression de ne plus subir, de ne plus fuir … Il est mal dans sa vie et dans sa famille. Très amoureux de sa femme Louise, il s'en est éloigné après la naissance de leur fils Geoffroy, différent, littéralement intouchable et supérieurement intelligent avec lequel il n'arrive pas à communiquer. Il se console dans d'autres bras et se déteste pour cela. Les gilets jaunes deviennent un exutoire pour sa colère.
*
Cette première partie m'a semblée assez réussie et émouvante. J'ai eu plus de mal déjà avec le portrait de Geoffroy. On a l'impression qu'il doit cocher des cases : grâce à ce personnage on parle de la différence (sur un ton professoral agaçant), du harcèlement, du racisme et de l'intégrisme par l'intermédiaire de son amie Djemila avec un soupçon de « nature writing » devant l'amour qu'éprouve l'adolescent pour la nature. L'agacement montait déjà …
*
Il a culminé devant l'aspect romance qui occupe toute la dernière partie : la passion de Louise et l'idylle adolescente sous l'oeil bienveillant de l'ermite des forêts rescapé du génocide arménien. Et là je dis stop ! On dirait un best of des thèmes à la mode, il y a une accumulation de poncifs et on n'a plus de ligne directrice dans la narration. Même le style perd en élégance. On tombe dans la guimauve. … A trop vouloir en dire, à mélanger les genres, Delacourt se perd… « Qui trop embrasse mal étreint » comme dit le proverbe ou plutôt comme le disait André Gide « c'est avec les beaux sentiments qu'on fait de la mauvaise littérature »…
Merci néanmoins à Netgalley france et aux éditions Grasset de m'avoir permis de le lire
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Me voilà bien embarrassée après avoir tourné la dernière page de ce tout nouveau roman de Grégoire Delacourt au vu de tous les avis élogieux publiés.

L'auteur revisite les grandes heures de manifestations qui ont bousculé la France et leurs dirigeants (quoique ?) à partir de fin 2018, ces gilets jaunes des ronds-points, oubliés, désespérés, révoltés et déterminés.

Pour cela Grégoire Delacourt campe des personnages attachants, il s'attarde sur des tranches de vie, ceux qui bossent dur, gagnent peu et surtout pas assez pour une vie décente. Méprisés et ignorés par les politiques de tout bord depuis fort longtemps, ils vont sortir de l'ombre. Leur colère sera terrible.

Les personnages campés sont attachants et réalistes dans leur quotidien, Louise, Pierre, Geoffroy, Julie….. et tous les autres.

Pourquoi alors cet agacement qui me gagne ?

Je constate que l'auteur se laisse aller à des réflexions maintes fois entendues, des redites sans nuances qui n'apportent aucun éclairage sur le contexte social et tuent l'intensité du récit.
Un discours martelé avec une conviction qui frôle le trop plein ; tout y passe, comme un état des lieux de tous les maux de notre société !

Le tout avec de multiples invraisemblances qui nuisent au récit.

Pourtant, que l'histoire entre Geoffroy et Djamila est réussie, empreinte de poésie ! Elle tranche habilement avec la noirceur et la violence du contexte. Les descriptions de la forêt et de la nature qui l'entoure sont très réussies, invitent à se ressourcer parmi les arbres.
Pourvu que cet Eden ne soit pas rattrapé par la violence, que l'innocence demeure !

En résumé, je ressors de cette lecture dubitative et déçue, pourtant touchée, comme beaucoup par les personnages fort émouvants.

Qui a dit « ce n'est pas avec de bons sentiments qu'on fait de la bonne littérature » ?

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Je pensais lire un roman mais, c'est Libération, une histoire sur les bons et vaillants immigrants et les détestables français. L'auteur évoque le Pen, donne sa définition du racisme, bref, il éduque ses lecteurs comme s'il présumait qu'ils ne savent pas faire la part des choses, un peu à la manière de Laurent Mauvignier et de Sylvain Tesson. Ça devient lourd.

Un jour que nous étions tous les trois avec Djemila, il m'avait interrogé sur le racisme parce qu'un gamin de l'école avait traité son amie, ce sont des mots terribles et je m'excuse d'avoir à les prononcer, de sale bougnoule et de "pute à queue des Arabes". Je lui avais expliqué que c'était une doctrine insensée qui prônait une hiérarchie des races et qu'en son nom, des gens s'arrogeaient le droit d'humilier, de frapper, du tuer même, des personnes qu'ils estimaient inférieures, à cause de leur couleur de peau.

Au sujet des chapitres avec des couleurs, c'est à mon avis un exercice qui n'apporte rien au roman.

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Alors là ,l'auteur évoque plein de problématiques , à commencer par la misère sociale et le mouvement des gilets jaunes , le racisme ,le masochisme ,le handicap mental ,la violence....dans un style *poétique* fait de phrases courtes et fleuries,et sait faire saigner les coeurs tendres .La première partie est hachée ,et bien longue ,puis à la moitié je me suis immergée dans ce livre qui aurait sa place au rayon jeunes adultes.Se laisse lire.
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