L’argent n’était pas un problème pour lui. Ce qui n’était pas le cas du collectionneur, à qui il avait fait une offre très généreuse.
Il était tellement heureux et impatient d’offrir ce cadeau, que ce fut encore plus jouissif que d’en recevoir un. Il ne s’attendait à aucune reconnaissance de la part de Noah, juste le plaisir de faire plaisir. Il était surpris de voir à quel point être altruiste, était en fait égoïste. La joie qu’il ressentait devant l’enchantement de Noah, était un don bien plus précieux que le chèque qu’il avait fait. Chaque élan qui lui faisait faire ou acheter quelque chose… c’était si nouveau, si bon.
Pour sa défense, aucun mot n’était valable pour honnêtement décrire ces lèvres. Pas trop fines, pas trop grosses, elles étaient tout simplement parfaites. Dessinées pour se poser sur d’autres lèvres. Elles étaient destinées à embrasser une autre bouche, une autre peau. Pendant une seconde, elle fut triste pour cet homme, car il ne pourrait jamais goûter à ses propres lèvres, alors qu’il avait à disposition la bouche la plus envoutante qui soit
Pour une fois, elle avait envie de prendre son temps. Apprécier chaque toucher, contempler son visage, savourer son arôme, se délecter de son odeur. Franck était un grand tout : doux et fort, affectueux et vigoureux. Un mélange parfait de virilité et de tendresse.
Elle se retenait mais c’était de plus en plus difficile de résister à l’envie de grimper sur lui. Il était nu, bon sang ! Et tout près d’elle avec ça.
La femme qu’il espérait ne l’aurait pas même voulu. Celle qu’il s’était fantasmé, rêvait de paix et de tranquillité. Elle l’obligerait contre chantage sexuel et affectif, à rester à la maison, à vouloir s’enfuir de ses multiples bureaux pour la rejoindre. Mais il fallait se rendre à l’évidence, cette femme n’existait que dans ses fantasmes.
Elle ne pouvait pas ignorer la tension sexuelle qui émanait de lui et il ne pouvait se tromper sur celle qui émanait d’elle. Une vraie centrale nucléaire.