Simone Veil n'aimait pas l'expression « devoir de mémoire », elle qui avait connu les horreurs et les atrocités de la Seconde guerre mondiale. le seul devoir, selon elle, est d'enseigner et de transmettre.
Transmettre l'inimaginable, c'est la mission de ce livre qui raconte le repentir d'un haut dignitaire nazi moins de 20 ans après la fin de la guerre, réfugié en Argentine, qui souhaite se rendre et dénoncer ses exactions durant la guerre.
Même si ce personnage de Sören Leiden est inventé par l'auteur, il est cependant tellement proche de certains dignitaires nazis ayant eux réellement existés que la fiction rattrape la vérité la plupart du temps. Les lieux, les agissements, les exactions sont, quant à eux, véridiques et nous rappellent que toutes ces horreurs ont bien eu lieu.
L'auteur a entrepris une fouille historique très pointue et vérifiée, les notes en fin de livre démontrent cette volonté de vérité historique.
Sachant cela, Il faut le coeur bien accroché pour lire ces écrits, ne pas se laisser submerger par l'horreur et l'atrocité de ces récits, de ces expériences…
Ayant une lecture très visuelle, j'ai du arrêter et contourner certains passages, tellement cela était insoutenable.
Atrocité, horreur, dureté, folie d'un monstre, ces termes pourraient résumer ce roman extrêmement dur mais nécessaire.
À savoir que ce roman a été repéré par BPE (Bibliothèque pour les Écoles) afin d'être proposé aux établissements scolaires et médiathèques.